D'accord avec l'étiquetage? Commentez sous l'extrait
mal de terre
Diamantis jeta son mégot dans l'eau. La mer lui manquait. Il n'avait jamais pu se convaincre du bonheur de vivre à terre, fût-ce dans un port. Presque trente ans de navigation, et sa vie restait sur la mer. Là, et seulement là, il se sentait libre. Il ne s'y sentait ni vivant ni mort. Mais ailleurs. Un ailleurs où il trouvait quelques raisons d'être lui-même. C'était pour lui suffisant.
Auteur: Izzo Jean-Claude
Années: 1945 - 2000
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France - Italie
Info: Les Marins perdus
Commentaires: 0
couchant
Mariette déposa Diamantis sur le Vieux-Port, pas loin du Grand Bar Henri où il avait rendez-vous avec Nedim. Ils avaient roulé sans parler, en écoutant un chanteur italien qu'elle avait découvert tout récemment. Gianmaria Testa. La chanson qu'elle préférait, c'était Come le onde del mare. Elle lui traduisit un couplet : Certains soirs ont une couleur indéfinissable, entre l'azur et l'amarante, et ils vibrent d'un rythme lent, lent. Et nous qui les attendons, nous savons qu'ils sont prisonniers comme les vagues de la mer.
[ poème ]