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océan

Le violet profond des eaux, qui transparaissait par instants sous la brume diaphane, se résolvait en blanches fulgurations sur le dédale des récifs. L'extrémité du continent paraissait fracassée par un poing géant et la dentelle des iles se prolongeait à l'infini.

Auteur: Canal Richard

Info: Deloria : La légende des Frahmabores

 

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personnage

Mme Paxmeir était un fac-similé très approximatif de sa fille. Maigre et diaphane comme une feuille de papier à cigarette, elle arborait un sourire crispé par les coups de soleil et ses réticences. Malgré ses airs de dragon, Chuckie se trouva subjugué par son chic de présentatrice télé. On aurait juré que cette femme n'allait jamais aux toilettes.

Auteur: McLiam Wilson Robert

Info: Eureka Street

[ mère-fille ] [ copie ]

 

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miroir

La lumière projetée par la glace de la coiffeuse était impitoyable. Les poches sous les yeux, parcheminées, presque diaphanes, laissaient transparaître une nuance mauve semblable à une meurtrissure. Sa bouche était très ridée, sa peau parsemée de taches brunes- l'effet de trop nombreuses expositions au soleil. Un fin duvet bordait non seulement sa lèvre supérieure mais, sous l'éclat des lampes nues, ses joues et son menton. Elle se surprit à froncer instinctivement les sourcils et détourna le regard avant d'éteindre la lumière.

Auteur: O'Nan Stewart

Info: Emily

[ visage ] [ vieillir ]

 

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déclaration d'amour

J'ai dans mon coeur, dont tout voile s'écarte,
Deux bancs d'ivoire, une table en cristal,
Où sont assis, tenant chacun leur carte,
Ton faux amour et mon amour loyal.

J'ai dans mon coeur, dans mon coeur diaphane,
Ton nom chéri qu'enferme un coffret d'or;
Prends-en la clef, car nulle main profane
Ne doit l'ouvrir ni ne l'ouvrit encor.

Fouille mon coeur, ce coeur que tu dédaignes
Et qui pourtant n'est peuplé que de toi,
Et tu verras, mon amour, que tu règnes
Sur un pays dont nul homme n'est roi!

Auteur: Gautier Théophile

Info:

[ poème ]

 

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tenseurs

Il y avait une joyeuse certitude qui venait d'abord de la compréhension de l'ensemble des équations d'Einstein, arabesques de lettres grecques s'accrochant de façon ténue à la page, entrelac diaphane. Elles semblaient non substantielles à la première vision, un amas de gribouillis. Mais suivre les développements délicats au fur et à mesure qu'ils se contractent, comme des super-scripts associés à leurs sous-jacents, s'éboulant mathématiquement en entités classiques concrètes - potentiel ; masse ; forces vectorielles au sein d'une géométrie courbe - ce fut une expérience sublime. La poigne d'acier du réel au sein du gant de velours d'aérées mathématiques.

Auteur: Benford Gregory

Info: Timescape, Chapter 15 (pp. 175–176), Simon & Schuster. New York, New York, USA. 1980

[ formules ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vacheries

Oh, quelle soirée ! Je m'attendais à rencontrer une libellule ravissante et diaphane, une femme qui aurait fait disparaître par enchantement 4 maris et détourné de la sodomie ses adeptes les plus obstinés ; une sirène, une fraîche nymphe à la voix suave - voilà ce à quoi je m'attendais. Mais en entrant sur la pointe des pieds dans le salon, j'ai découvert un sacré morceau : une américaine cadavérique et boiteuse, aux jambes épaisses, aux os saillants, à l'esprit taillé à la serpe et à la voix acide, patriotique et nasillarde. Elle a passé la soirée à déclamer des vérités premières et à discuter de nos ventes - les siennes étant bien meilleures que les miennes, naturellement.

Auteur: Woolf Virginia

Info: A propos d' Elinor Wylie, dans une lettre du 15 juillet 1926, adressée à Vita Sackville-West - in "Tout ce que je vous dois - Lettres à ses amies", éd. L'Orma, p. 36

[ déception ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

couchant

Les beaux jours sont rares, mais de quelle magie ils parent la blanche banquise ! La plaine, comme poudrée de diamants, étincelle sous le clair soleil ; les icebergs et les hummocks dressent leurs arêtes d'argent et projettent derrière eux des ombres diaphanes, d'un bleu si pur qu'elles semblent un lambeau détaché du ciel. Les chenaux décrivent des méandres de lapis-lazuli, et, sur leurs bords, la jeune glace prend des teintes d'aigue-marine. Vers le soir, insensiblement, les ombres changent, tournent au rose tendre, au mauve pâle, et, derrière chaque iceberg, il semble qu'une fée, en passant, ait laissé accroché son voile de gaze. Lentement, l'horizon se colore en rose, puis en jaune orange, et, lorsque le soleil a disparu, longtemps encore une lueur crépusculaire persiste, s'estompant délicieusement sur le fond bleu sombre du ciel où scintillent, innombrables, les étoiles. Plus souvent, hélas ! la brume noie tout ce qui nous entoure dans de blancs floconnement ; les nuages bas se confondent avec les dos arrondis des hummocks ; les ombres ont disparu avec les contours des choses, et c'est à tâtons qu'il faut marcher dans ces blancheurs opaques.

Auteur: Gerlache de Gomery Adrien De baron

Info: Quinze mois dans l'Antarctique : L'Expédition de la Belgica 1897-1899, pp. 158-159, Chapitre 9, Le premier hivernage dans la banquise australe

[ pôle sud ]

 

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pensée-de-femme

Les coups je les ai reçus et le secret je l’ai gardé jusqu’au bout. J’ai trente-huit ans et je n’ai pas d’enfant. Je n’ai pas de photo à montrer, ni prénom ni âge à annoncer, pas d’anecdote ou de bon mot à raconter.

J'abrite en moi-même, et à l’insu de tous, l’enfant que je n’aurai pas. Mon ventre abîmé est peuplé de visages à la peau diaphane, de dents minuscules et blanches, de cheveux de soie. Et lorsqu’on me pose la question – c’est-à-dire chaque fois que je rencontre une nouvelle personne (en particulier des femmes), chaque fois qu’après m’avoir demandé quel est mon métier (ou juste avant), on me demande si j’ai des enfants –, chaque fois donc que je dois me résigner à tracer sur le sol cette ligne à la craie blanche qui sépare le monde en deux (celles qui en ont, celles qui n’en ont pas), j’ai envie de dire : non je n’en ai pas, mais regarde dans mon ventre tous les enfants que je n’ai pas eus, regarde comme ils dansent au rythme de mes pas, ils ne demandent rien d’autre qu’à être bercés, regarde cet amour que j’ai retenu converti en lingots, regarde l’énergie que je n’ai pas dépensée et qu’il me reste à distribuer, regarde la curiosité naïve et sauvage qui est la mienne, et l’appétit de tout, regarde l’enfant que je suis restée moi-même faute d’être devenue mère, ou grâce à cela.

Auteur: Vigan Delphine de

Info: Les loyautés

[ nullipare ] [ regrets ]

 

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désolation

La neige tombe, indiscontinûment,
Comme une lente et longue et pauvre laine,
Parmi la morne et longue et pauvre plaine,
Froide d'amour, chaude de haine.

La neige tombe, infiniment,
Comme un moment -
Monotone - dans un moment ;
La neige choit, la neige tombe,
Monotone, sur les maisons
Et les granges et leurs cloisons ;
La neige tombe et tombe
Myriadaire, au cimetière, au creux des tombes.

Le tablier des mauvaises saisons,
Violemment, là-haut, est dénoué ;
Le tablier des maux est secoué
A coups de vent, sur les hameaux des horizons.

Le gel descend, au fond des os,
Et la misère, au fond des clos,
La neige et la misère, au fond des âmes ;
La neige lourde et diaphane,
Au fond des âtres froids et des âmes sans flamme,
Qui se fanent, dans les cabanes.

Aux carrefours des chemins tors,
Les villages sont seuls, comme la mort ;
Les grands arbres, cristallisés de gel,
Au long de leur cortège par la neige,
Entrecroisent leurs branchages de sel.

Les vieux moulins, où la mousse blanche s'agrège,
Apparaissent, comme des pièges,
Tout à coup droits, sur une butte ;
En bas, les toits et les auvents
Dans la bourrasque, à contre vent,
Depuis novembre, luttent ;
Tandis qu'infiniment la neige lourde et pleine
Choit, par la morne et longue et pauvre plaine.

Ainsi s’en va la neige au loin,
En chaque sente, en chaque coin,
Toujours la neige et son suaire, la neige pâle et inféconde,
En folles loques vagabondes,
Par à travers l’hiver illimité du monde.

Auteur: Verhaeren Emile

Info: "La neige" dans les Villages Illusoires

[ homme-univers ] [ paysage ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

Des formes noires, parmi les arbres, étaient accroupies, gisantes ou assises, appuyées contre les troncs, collées à la terre, moins indiquées qu’effacées par la lumière trouble, dans toutes les postures de la douleur, de l’accablement et du désespoir. Un nouveau coup de mine éclata sur la falaise suivi par un léger frémissement du sol sous mes pieds. L’œuvre se poursuivait. L’œuvre !… Et ceci était l’endroit où certains de ses serviteurs s’étaient retirés pour mourir.
Ils mouraient lentement ; aucun doute là-dessus. Ce n’était pas des ennemis, ce n’était pas des criminels ; ils n’étaient plus quoi que ce fût dans ce monde désormais, rien que les ombres noires de la maladie et de l’épuisement, répandues confusément dans la pénombre verdâtre. Amenés de tous les points de la côte, en vertu de ce qu’il y a de plus régulier dans les contrats d’engagement à terme, dépaysés dans un milieu contraire soumis à un régime inaccoutumé, ils ne tardaient pas à dépérir, cessaient d’être utiles et dès lors étaient autorisés à se traîner jusqu’ici et à reposer. Ces formes moribondes étaient libres comme l’air et presque aussi diaphanes. Je commençai à distinguer la lueur de leurs yeux sous les arbres. Ensuite en regardant à mes pieds, j’aperçus un visage tout près de ma main. La noire ossature était étendue de toute sa longueur, l’épaule contre un arbre ; avec lenteur, les paupières se soulevèrent ; les yeux creux me considérèrent, énormes et vides : il y eut une sorte de clignotement aveuglé dans la profondeur des orbites, elle s’éteignit peu à peu.

Auteur: Conrad Joseph Teodor Korzeniowski

Info: Au coeur des ténèbres

[ afrique ] [ oppression ] [ agonie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel