Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 95
Temps de recherche: 0.0468s

géopolitique

Au sortir de l'URSS la Russie s'est retrouvée confrontée au consumérisme imbécile.
Pour comprendre la psychologie de Poutine, plaide l'expert Fédorovski, il faut revenir à l'histoire russe, marquée par l'horreur du communisme et par la honte subie quand, les Russes s'étant débarrassés de celui-ci, ont été humiliés par l'Occident qui, au lieu de contribuer à l'avènement d'une Russie prospère, n'a cessé de l'affaiblir en misant sur une oligarchie corrompue - qui au passage est la soeur jumelle des banksters de Wall-street et d'ailleurs. Ainsi, voir comment Poutine a stoppé les oligarques, hommes liges de la finance occidentale, fut un plaisir.
Il faut bien réaliser que Le niveau culturel en URSS était incontestablement supérieur à celui de l'occident, victime depuis trop longtemps que la culture de l'efficacité et du rendement.
A se demander si une société rigide et autocratique n'est pas meilleure pour un épanouissement intérieur.

Auteur: Mg

Info: 22 mai 2014

[ question ] [ dictature ]

 

Commentaires: 0

risque zéro

On a agité le fétiche du principe de précaution, et même celui du principe d’extrême précaution, pour essayer de combler les désirs des populations. Or les populations n’ont pas de désirs, sauf celui de faire tourner en bourriques leurs dirigeants à travers des "psychoses collectives", c’est-à-dire des bouffées délirantes mises en scène par les médiatiques, et auxquelles les politiques doivent aussitôt répondre par une surenchère dans le délire. Ce sont des fêtes, des fêtes noires, des fêtes de la peur, des parades de la peur. Dans la crise de la vache folle, tout le monde a raconté que Chirac avait gagné parce qu’il avait dit, en somme, qu’il fallait absolument qu’il n’y ait plus de risques du tout, nulle part, dans aucun domaine. Pas de risque, ça signifie la mort, ça signifie la table rase, la disparition de tout, la paix des cimetières et des nurseries fusionnées.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 283

[ dictature sanitaire ] [ expiation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

Usa

Le totalitarisme inversé bouscule tout. Il s'agit certes de pouvoir comme depuis le début des temps, mais ici il n'est largement plus modéré par la politique véritable. Les querelles de partis sont parfois publiques, il y a une confrontation politique frénétique et continue entre les factions des partis, les groupes d'intérêt, les pouvoirs corporatifs et les interactions entre médias rivaux. Avec bien sûr le moment culminant des élections nationales quand l'attention de la nation est requise pour pointer une personnalités plutôt que choisir entre des alternatives.
Ce qui manque c'est la chose politique, un engagement pour trouver où se situe le véritable bien commun au sein du tourbillon des mensonges diffusés par des intérêts financiers très organisés, des intérêts convergeant et orientés constamment vers une quête farouche des faveurs gouvernementales via un mécanisme qui submerge les pratiques de l'Etat représentatif et de son administration publique par des flots d'argent.

Auteur: Wolin Sheldon S.

Info: Democracy Incorporated: Managed Democracy and the Specter of Inverted Totalitarianism, 2008, p. 66

[ consumérisme ] [ dictature ] [ fric ]

 

Commentaires: 0

épidémie

Fontenelle disait que si la raison dominait sur terre, il ne s’y passerait rien. Ce qui risque fort de se produire avec l’amplification exponentielle du principe de précaution.

Souvenons-nous qu’en 1698 et 1969, un virus respiratoire avait déjà franchi les frontières de Chine – c’était la fameuse grippe de Hong-Kong – et avait à son actif plus d’un million de morts dans le monde. Pour l’Europe, les chiffres sont les mêmes que ceux du Covid-19 (environ 31 000 morts en France) et un taux d’attaque qui touchait toutes les classes d’âge. Et pourtant, aucun gros titre dans les journaux, aucune mesure gouvernementale, ni même d’alerte médicale.

"Le flegme et les bons mots l’emportaient sur une possible mobilisation" relève l’historien Patrice Bourdelais. L’inverse de ce à quoi nous assistons aujourd’hui. Voilà qui nous laisse songeurs et dubitatifs quant aux progrès de la médecine et à la volonté des gouvernements d’instaurer un État Thérapeutique.

Auteur: Jaccard Roland

Info: Dans "La nuit où j'ai cru devenir fou", 2020

[ historique ] [ implication gouvernementale ] [ dictature sanitaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

déconnexion écologique

Les contradictions évidentes entre l'économie et l'écologie qui n'arrivent pas à se rejoindre sont le signe d'une société acosmique, où la place de l'homme n'est plus définie. 

D'ailleurs, il suffit pour en observer les effets de revenir aux valeurs fondamentales : le bien, le beau, le vrai. 

Notre monde contrevient au bien puisqu'il va vers des inégalités toujours plus grandes. Il contrevient au beau puisque la décomposition des formes urbaines et le mitage des campagnes ne cesse d'enlaidir le paysage. Et il contrevient au vrai puisqu'il n'arrive plus à concilier ces doubles vérités.

Nous n'arrivons plus à conjoindre le bien, le beau et la vrai parce que nous n'avons plus de cosmos* [au sens étymologique].

Pour s'en tenir au vrai que s'est arrogé le science, l'Homme a divergé entre ce qui relève des affaires humaines et ce qui relève de la Terre, entre l'économie et l'écologie.

Et c'est ainsi que ce monde régi par l'économie devient insoutenable.

Auteur: Berque Augustin

Info: Philosophie magazine. Le cosmos des philosophes. Hors série. p 40 *ordre, bon ordre, parure

[ dictature consumériste ] [ anthropocentrisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

société de surveillance

Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. […] Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ! 

Auteur: Tocqueville Alexis de

Info: De la démocratie en Amérique, 1840

[ big brother ] [ dictature technologique ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

classes moyennes

Je n'étais pas spécialement prédestinée à m'intéresser aux nazis. Les parents de mon père n'avaient été ni du côté des victimes, ni du côté des bourreaux. Ils ne s'étaient pas distingués par des actes de bravoure, mais n'avaient pas non plus péché par excès de zèle. Ils étaient simplement des Mitläufer, des personnes "qui marchent avec le courant". Simplement au sens où leur attitude avait été celle de la majorité du peuple allemand, une accumulation de petits aveuglements et de petites lâchetés qui, mis bout à bout, avaient créé les conditions nécessaires au déroulement de l'un des pires crimes d'État organisé que l'humanité ait connu. Après la défaite et pendant de longues années, le recul manqua à mes grands-parents comme à la plupart des Allemands pour réaliser que sans la participation des Mitläufer, même infime à l'échelle individuelle, Hitler n'aurait pas été en mesure de commettre des crimes d'une telle ampleur.

Le Führer lui-même le pressentait et prenait régulièrement la température de son peuple pour voir jusqu'où il pouvait aller, ce qui passait et ne passait pas, tout en l'inondant de propagande nazie et antisémite.

Auteur: Schwarz Géraldine

Info: Les amnésiques

[ dictature ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

Le grand Satan non mentionable au centre de notre culture est le monothéisme. D'un texte barbare de l'âge de bronze, connu sous le nom d'ancien testament, trois religions anti-humaines ont évolué : le judaïsme, le christianisme et l'Islam. Ce sont les religions d'un Dieu du ciel, littéralement patriarcales - Dieu étant le père omnipotent. Elles ont par conséquent aidé à détester les femmes depuis 2.000 ans, ceci dans tous les pays affligés par leur croyance, en bref Dieu, assisté par ses délégués terrestres mâles. Le Dieu du ciel est un dieu jaloux, évidemment. Il a donc besoin de l'obéissance totale de chacun, car il est en place non pour une seule tribu mais pour toute la création. Ceux qui le rejettent doivent donc être convertis ou tués pour leur propre bien. Finalement le totalitarisme est la seule sorte de politique qui peut vraiment servir les objectifs de ce Dieu céleste. N'importe quel mouvement à caractère libéral met en danger son autorité et celle de ses délégués sur terre. Un Dieu, un roi, un pape, un seul maître dans l'usine, un seul père-chef de famille à la maison.

Auteur: Vidal Gore

Info: Conférence de Lowell, Monotheism et son Discontents, Harvard university 20 avril 1992

[ divinité ] [ dictature ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

pouvoir sémantique

Poutine parle de guerre – un homme politique russe veut désormais le poursuivre en justice

“Opération militaire spéciale” – c’est ainsi qu’on appelle en Russie la guerre d’agression contre l’Ukraine, contraire au droit international. Ceux qui n’obéissent pas à cet ordre doivent s’attendre à des condamnations. La situation devient difficile lorsque l’auteur est le président russe lui-même.

Lors d’une conférence de presse à Ekaterinbourg, Vladimir Poutine a déclaré : “Notre objectif n’est pas de continuer à faire tourner le volant du conflit militaire, mais de mettre fin à la guerre”. C’est la première fois que le chef du Kremlin utilise le mot “guerre”.

Sur Twitter, Nikita Yuferev, conseiller municipal de Saint-Pétersbourg qui a du fuir le pays pour ses positions antiguerre, a indiqué avoir saisi les autorités judiciaires russes pour qu'elles poursuivent Poutine.

"Vladimir Poutine a décrit la guerre comme une guerre. Mais aucun décret n'a été signé pour arrêter l'opération spéciale, et aucune guerre n'a été déclarée. Plusieurs milliers de personnes ont déjà été condamnées pour l'emploi de tel terme concernant la guerre", a-t-il rappelé sur Twitter.

Mais la plainte n’aura probablement pas beaucoup de succès – d’une part parce qu’elle est dirigée contre Poutine lui-même, d’autre part parce qu’il a déjà été question de “guerre” à plusieurs reprises, notamment à la télévision d’État russe.

Auteur: Internet

Info: https://www.msn.com/ 23 déc 2022

[ dictature ] [ arroseur arrosé ] [ absurde ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

formatage éditorial

- Venons-en à votre dernier livre, "Déchristianisation de la littérature". Vous parlez de "post-littérature". Qu’entendez-vous par là ?

- C’est une littérature asservie à un modèle romanesque international, tout comme il y a un hamburger ou un kebab international. Un roman à dominante anglo-saxonne, dépourvu de style, même de langue, formaté pour sa version filmique, un lectorat "cool", forcément politiquement correct. Le roman étant devenu le genre hégémonique, tout ce qui n’en relève pas n’appartient plus, commercialement, à ce qu’on appelle encore la littérature. Il me semblait intéressant de trouver un terme un peu plus percutant pour désigner cette production qui est au-delà du postmoderne même : la post-littérature, comme il y a une post-histoire. On me l’a reproché, bien sûr. Dans "Langue fantôme", je nommais quelques grandes têtes molles, comme Le Clézio, en montrant notamment que la phrase de ce prix Nobel était du spaghetti tiédasse. On s’en est servi pour me faire payer ce que j’avais déjà dit, en 2010, dans "l’Enfer du roman", à savoir qu’il n’y a presque plus de littérature en France, et que ce qui se publie relève en général de la fausse monnaie. Je devenais un traître ; s’en est suivi ce que vous savez : idéologisation de mes remarques, tribune d’Annie Ernaux dans le Monde, accompagnée d’une pétition signée d’une centaine de noms, démission du comité de lecture de Gallimard, opprobre, mort sociale, etc.

Auteur: Millet Richard

Info: Entretien accordé à Artpress, 2018.

[ lecture fast-food ] [ consumérisme fédérateur ] [ dictature de la moyenne ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel