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injustice

Quel que soit le régime, les hommes comme Mendez ne se sentent jamais à l'aise : les dictatures défoncent la tête des innocents et les démocraties ne défoncent jamais celle des coupables.

Auteur: Ledesma Francisco González

Info: Cinq femmes et demie

[ insatisfaction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

antagonismes

En particulier, je soutiens que tant dans l'évolution que dans la création nous avons des réponses religieuses rivales lors de crises de croyances, des histoires rivales quand aux origines, des jugements concurrents quand au sens de la vie humaine, des ensembles rivaux de dictatures morales et surtout ce que les théologiens appellent des eschatologies rivales - images du futur et de ce qui attend l'humanité.

Auteur: Ruse Michael

Info:

[ idées ] [ guerre ] [ esprit ] [ historique ]

 

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pouvoir

Le communisme, le capitalisme, c'est la même chose. Les puissants veulent des ressources. L'eau. Le gaz naturel. L'uranium. Les puissants les voient, tendent la main et les prennent, et peu importe si ça veut dire écraser quelqu'un au passage. Dictatures et démocraties, c'est du pareil au même. Ta précieuse démocratie se fiche bien de nous, hein ? Tous les hommes naissent libres et égaux, hein ? Nous avons tous des droits inaliénables. Sauf si on vit un peu trop loin, pas vrai ?

Auteur: Ramez Naam

Info: Nexus

[ système politique ] [ centralisation ]

 

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fidélité morale

Le courage, ce serait d’oser prendre ses propres responsabilités malgré les pressions, et pas seulement celles de l’opinion publiques – ce qui dans les dictatures est la plupart du temps impossible. Là où l’on ose prendre ses propres responsabilités, on éveille du même coup la haine de la trahison [...]. En fait, en un temps de conformisme, le courage devient plus ou moins synonyme de trahison : il devient en tout cas dans le jugement de nos contemporains un véritable motif de suspicion.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 297

[ défini ] [ dénigré ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

droits de l'homme

La démocratie signifie beaucoup moins liberté qu’égalité, la démocratie est infiniment plus égalitaire que libertaire. Chaque victoire de l’égalité paraissait à l’homme de 1900 une victoire de la liberté. Il ne se rendait pas compte qu’elle était d’abord et avant tout une victoire pour l’État. De chaque victoire de l’égalité, chaque citoyen pouvait tirer quelques avantages et une satisfaction d’amour-propre, mais le profit réel n’allait qu’à l’État. Ramener tout à un dénominateur commun facilite énormément le problème des dictatures. Les régimes totalitaires sont les plus égalitaires de tous. La totale égalité dans la servitude totale.

Auteur: Bernanos Georges

Info: Dans "La liberté, pour quoi faire ?", éditions Gallimard, 1995, page 88

[ nivellement ] [ prodromes ] [ société de contrôle ] [ massification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dictatures

Mao pendant le Grand Bond et la Révolution culturelle, Staline pendant la liquidation des Koulaks et la première partie de la Seconde Guerre mondiale, pensaient comme Hitler que "l’objectivité est de la faiblesse, la volonté est de la force". Pour eux, la volonté du dictateur et la puissance créatrice du peuple suffisent à surmonter l’obstacle de la réalité, parce qu’ils croient en leur volonté et à la puissance qu’elle peut insuffler au peuple, et qu’ils ne croient pas à la réalité. […] Dans les trois cas, le fondement est le même : le vrai n’est pas pertinent. "Il n’y a pas de vérité, ni dans le sens moral, ni dans le sens scientifique", disait Hitler.

Auteur: Walter Jean-Jacques

Info: Les machines totalitaires

[ vingtième siècle ]

 

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colonialisme

Le moindre geste de protestation implique ici la prison ou la mort. Pour incroyable que cela paraisse, les salaires des travailleurs haïtiens ont perdu, entre 1971 et 1975, un quart de leur très faible valeur réelle. Il est significatif qu'on ait vu un nouveau flux de capitaux nord-américains entrer dans le pays pendant cette période. (...) En fin de compte, les tueries du général Videla ne sont pas plus civilisées que celles de "Papa Doc Duvalier" ou de son héritier, même si la répression en Argentine se situe à un niveau technologique supérieur. Caractéristique essentielle : les deux dictatures travaillent au service du même objectif : fournir de la main-d'oeuvre à très bas prix à un marché international qui exige des produits peu coûteux.

Auteur: Galeano Eduardo

Info: Les veines ouvertes de l'amérique latine

[ finance ]

 

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surrégulation

...Je crois que nous vivons dans une société beaucoup trop régulée. Le degré de liberté qu'avaient mes parents était bien supérieur à celui dont jouissent les jeunes générations d'aujourd'hui. A peu près tous les domaines de notre vie sont normalisés: comment nourrir ses enfants, comment les élever, leur scolarisation. Enfant, je me souviens de jeux innocents consistant à franchir les murs mitoyens et à pénétrer chez le voisin. Aujourd'hui vous risquez de finir au tribunal pour mineurs. Tout est régulé et contrôlé: marcher dans la rue, conduire une voiture, etc. Et puis, il y a les polices intellectuelles, le "politically correct" qui surveille subrepticement nos comportements les plus intimes. Plus une société est civilisée et normée, moins elle a de choix moraux à faire. Aujourd'hui, le seul dilemme auquel on est confronté est le choix entre deux paires de baskets. Ce qu'il y a d'étonnant, c'est que cet ensemble de conventions, de régulations et de lois a toujours été perçu de façon positive, comme faisant partie des dernières contractions des Lumières. Les dictatures du futur seront obséquieuses et patelines plutôt qu'ouvertement violentes, elles seront douces mais sinistres.

Auteur: Ballard James Graham

Info: interview par Henriette Korthals-Altes dans l'express 01/07/2001

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

système politique

Plus tard les historiens ont classé les régimes politiques du vingtième siècle en trois catégories totalitaire et autoritaire et démocratiques. Les régimes totalitaires étaient le communisme et le nazisme et les régimes autoritaires les dictatures fascistes et fascisantes apparue après la première guerre mondiale en Italie et en Espagne et au Portugal et en Bulgarie et en Grèce et en Pologne et en Roumanie et en Hongrie et en Estonie et en Lettonie etc. Les communistes disaient que le fascisme et le nazisme était la même chose mais la plupart des historiens ne partageaient pas cet avis et disaient que le fascisme était par nature universel et susceptible de s'implanter n'importe où en s'adaptant aussitôt aux conditions culturelles et historiques données tandis que le communisme et le nazisme étaient par essence inadaptables parce que la réalité des choses y était entièrement subordonnée à l'idéologie. Et que c'était justement en quoi ils étaient totalitaires. Et qu'au contraire le fascisme était adaptable et pouvait être de droite comme de gauche et destiné aux citoyens déjà âgés comme aux jeunes gens à tendance révolutionnaire et aux uns il promettait de rétablir l'ordre et aux autres d'instaurer un monde nouveau où tout resterait jeune à jamais.

Auteur: Ourednik Patrik

Info: Europeana : Une brève histoire du XXe siècle, P132

[ triade ] [ vingtième siècle ]

 

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régression linguistique

Baisse du QI, appauvrissement du langage et ruine de la pensée

L’effet de Flynn du nom de son concepteur, a prévalu jusque dans les année 1960. Son principe est que le Quotient Intellectuel (QI) moyen ne cesse d’augmenter dans la population. Or depuis les années 1980, les chercheurs en sciences cognitives semblent partager le constat d’une inversion de l’effet Flynn, et d’une baisse du QI moyen.

La thèse est encore discutée et de nombreuses études sont en cours depuis près de quarante ans sans parvenir à apaiser le débat. Il semble bien que le niveau d’intelligence mesuré par les tests de QI diminue dans les pays les plus développés, et qu’une multitude de facteurs puissent en être la cause.

A cette baisse même contestée du niveau moyen d’intelligence s’ajoute l’appauvrissement du langage. Les études sont nombreuses qui démontrent le rétrécissement du champ lexical et un appauvrissement de la langue. Il ne s’agit pas seulement de la diminution du vocabulaire utilisé, mais aussi des subtilités de la langue qui permettent d’élaborer et de formuler une pensée complexe.

La disparition progressive des temps (subjonctif, passé simple, imparfait, formes composées du futur, participe passé…) donne lieu à une pensée au présent, limitée à l’instant, incapable de projections dans le temps. La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portés à la subtilité de l’expression. Supprimer le mot "mademoiselle" est non seulement renoncer à l’esthétique d’un mot, mais également promouvoir l’idée qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien.

Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée.

Des études ont montré qu’une partie de la violence dans la sphère publique et privée provient directement de l’incapacité à mettre des mots sur les émotions.

Sans mots pour construire un raisonnement la pensée complexe chère à Edgar Morin est entravée, rendue impossible. Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe.

L’histoire est riche d’exemples et les écrits sont nombreux de Georges Orwell dans 1984 à Ray Bradbury dans Fahrenheit 451 qui ont relaté comment les dictatures de toutes obédiences entravaient la pensée en réduisant et tordant le nombre et le sens des mots. Il n’y a pas de pensée critique sans pensée. Et il n’y a pas de pensée sans mots. Comment construire une pensée hypothético-déductive sans maîtrise du conditionnel? Comment envisager l’avenir sans conjugaison au futur? Comment appréhender une temporalité, une succession d’éléments dans le temps, qu’ils soient passés ou à venir, ainsi que leur durée relative, sans une langue qui fait la différence entre ce qui aurait pu être, ce qui a été, ce qui est, ce qui pourrait advenir, et ce qui sera après que ce qui pourrait advenir soit advenu? Si un cri de ralliement devait se faire entendre aujourd’hui, ce serait celui, adressé aux parents et aux enseignants: faites parler, lire et écrire vos enfants, vos élèves, vos étudiants.

Enseignez et pratiquez la langue dans ses formes les plus variées, même si elle semble compliquée, surtout si elle est compliquée. Parce que dans cet effort se trouve la liberté. Ceux qui expliquent à longueur de temps qu’il faut simplifier l’orthographe, purger la langue de ses "défauts", abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crée de la complexité sont les fossoyeurs de l’esprit humain. Il n’est pas de liberté sans exigences. Il n’est pas de beauté sans la pensée de la beauté.

Auteur: Clavé Christophe

Info: 17.11.2019, l'Agefi

[ décadence culturelle ] [ mutation numérique ] [ simplification ]

 

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Ajouté à la BD par miguel