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rapports humains

S'abandonner à la souffrance ne sert à rien et ce qui sert encore moins, c'est de la laisser voir aux autres, les plaies doivent être tenues cachées sinon des nuées de mouches arrivent pour en sucer le sang.

Auteur: Loy Rosetta

Info: Routes De Poussière

[ faiblesse ] [ dissimulation ] [ dignité ]

 

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vertu

Qui ne craint point la mort ne craint point les menaces.

J'ai le coeur au-dessus des plus fières disgrâces ;

Et l'on peut me réduire à vivre sans bonheur,

Mais non pas me résoudre à vivre sans honneur. 

Auteur: Corneille Pierre

Info: Le Cid

[ dignité ] [ noblesse ]

 

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maladie

5 juillet

J'emmène Hélène à l'hopital américain ; pour la 7ème fois en 5 ans. Même courage ; elle a le sentiment que l'opération lui rendra la vue, qu'il n'y aura ni tâche sur la rétine, ni cornée abîmée. Elle répète : "ce sera tout ou rien."

Auteur: Morand Paul

Info: journal inutile, tome 1, 1968-1972 (2001, 864 p., Gallimard) page 742

[ soins ] [ souffrance ] [ conjonctivite ] [ résistance physique ] [ dignité ]

 
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civilisation

Selon les chinois, seuls le sauvage et le barbare ne cuisinent pas. Tout chinois éprouve le besoin de cuisiner pour se sentir vivre et apprivoiser le naturel qui sommeille au coeur de l'homme. Même dans un minuscule endroit, consacrer du temps à la préparation du repas représente pour lui la volonté d'affirmer sa condition humaine.

Auteur: Loreau Dominique

Info:

[ culture ] [ discipline ] [ manger ] [ dignité ] [ Asie ]

 

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vieillesse

Quand ils se retournèrent, Pelletier et Espinoza se trouvèrent face à une femme âgée qui avait la même silhouette, si l'on croyait ce qu'avouerait longtemps plus tard Pelletier, que Marlène Dietrich, une femme qui, malgré les années, conservait intacte sa détermination, qui ne s'agrippait pas aux bords de l'abîme mais y sombrait avec curiosité et élégance. Une femme qui tombait dans l'abîme assise.

Auteur: Bolaño Roberto

Info: 2666

[ dignité ] [ noblesse ]

 

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opposition

J'évite, la plupart du temps, d'employer le beau mot de résistance, parce que des tas de salauds en usent et en abusent jour et nuit, mais je sais aujourd’hui que la vie privée est la seule résistance catégorique, et le seul camouflet radical, que l’on puisse infliger à la société moderne du tout-à-la-webcam, et que le secret est une critique cinglante et continue de la civilisation de l’exhibitionnisme.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Festivus festivus", p 429

[ société de la transparence ] [ dignité ] [ tanière personnelle ]

 

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action humaine

Est aristocrate, au sens étymologique du "pouvoir de l'excellence", quiconque se refuse à penser que la fin justifie les moyens. Tout style tient à ce refus, qui, à court terme, fait de nous des "perdants magnifiques".

Cependant, il y a, peut-être, dans ce refus plus encore que du panache, une profondeur métaphysique.

Si nous savons que la fin ressemble toujours aux moyens dont nous usons pour l'atteindre, nous sommes portés à comprendre que la fin n'est elle-même que le moyen d'une autre fin plus lointaine, que nous n'entrevoyons pas.

Auteur: Algange Luc-Olivier d'

Info:

[ structure téléologique ] [ visée productiviste ] [ dignité ] [ éthique ]

 

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clochard

Les mendiants ne travaillent pas, dit-on. Mais alors, qu’est-ce que le travail ? Un terrassier travaille en maniant un pic. Un comptable travaille en additionnant des chiffres. Un mendiant travaille en restant dehors, qu’il pleuve ou qu’il vente, et en attrapant des varices, des bronchites, etc. C’est un métier comme un autre. Parfaitement inutile, bien sûr – mais alors bien des activités enveloppées d’une aura de bon ton sont elles aussi inutiles. En tant que type social, un mendiant soutient avantageusement la comparaison avec quantité d’autres. Il est honnête, comparé aux vendeurs de la plupart des spécialités pharmaceutiques ; il a l’âme noble comparé au propriétaire d’un journal du dimanche ; il est aimable à côté d’un représentant de biens à crédit – bref c’est un parasite, mais un parasite somme toute inoffensif. Il prend à la communauté rarement plus que ce qu’il lui faut pour subsister et – chose qui devrait le justifier à nos yeux si l’on s’en tient aux valeurs morales en cours – il paie cela par d’innombrables souffrances. Je ne vois décidément rien chez un mendiant qui puisse le faire ranger dans une catégorie d’êtres à part, ou donner à qui que ce soit d’entre nous le droit de le mépriser.

Un mendiant, à voir les choses sans passion, n'est qu'un homme d'affaires qui gagne sa vie comme tous les autres hommes d'affaires, en saisissant les occasions qui se présentent. Il n'a pas plus que la majorité de nos contemporains failli à son honneur : il a simplement commis l'erreur de choisir une profession dans laquelle il est impossible de faire fortune.

Auteur: Orwell George

Info: Dans la dèche à Paris et à Londres, 1933

[ SDF ] [ dignité ] [ éloge ]

 

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vieillesse

Clotilde a aujourd’hui quarante-huit ans, et ne paraît pas avoir moins d’un siècle. Mais elle est plus belle qu’autrefois, et ressemble à une colonne de prières, la dernière colonne d’un temple ruiné par les cataclysmes.

Ses cheveux sont devenus entièrement blancs. Ses yeux, brûlés par les larmes qui ont raviné son visage, sont presque éteints. Cependant elle n’a rien perdu de sa force.

On ne la voit presque jamais assise. Toujours en chemin d’une église à l’autre, ou d’un cimetière à un cimetière, elle ne s’arrête que pour se mettre à genoux et on dirait qu’elle ne connaît pas d’autre posture.

Coiffée seulement de la capuce d’un grand manteau noir qui va jusqu’à terre, et ses invisibles pieds nus dans des sandales, soutenue depuis dix ans par une énergie beaucoup plus qu’humaine, il n’y a ni froid ni tempête qui soit capable de lui faire peur. Son domicile est celui de la pluie qui tombe.

Elle ne demande pas l’aumône. Elle se borne à prendre avec un sourire très doux ce qu’on lui offre et le donne en secret à des malheureux.

Quand elle rencontre un enfant, elle s’agenouille devant lui, comme faisait le grand Cardinal de Bérulle, et trace avec la petite main pure un signe de croix sur son front.

Les chrétiens confortables et bien vêtus qu’incommode le Surnaturel et qui ont dit à la Sagesse : "Tu es ma sœur", la jugent dérangée d’esprit, mais on est respectueux pour elle dans le menu peuple et quelques pauvresses d’église la croient une sainte.

Silencieuse comme les espaces du ciel, elle a l’air, quand elle parle, de revenir d’un monde bienheureux situé dans un univers inconnu. Cela se sent à sa voix lointaine que l’âge a rendue plus grave sans en altérer la suavité, et cela se sent mieux encore à ses paroles mêmes.

— Tout ce qui arrive est adorable, dit-elle ordinairement, de l’air extatique d’une créature mille fois comblée qui ne trouverait que cette formule pour tous les mouvements de son cœur ou de sa pensée, fût-ce à l’occasion d’une peste universelle, fût-ce au moment d’être dévorée par des animaux féroces.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 390-391

[ dignité ] [ quintessence de l'âme ] [ personnage ]

 
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