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songes

Ce qui est manifeste, c’est la composition. L’élaboration du rêve parvient à faire [...] que le sujet est capable de vous évoquer ce qui est manifeste. Mais ce qui compose le rêve est quelque chose que nous devons chercher, et qui est vraiment de l’inconscient. Ce désir, nous le trouvons ou nous ne le trouvons pas, mais nous ne le voyons jamais que se profiler derrière. Le désir inconscient est comme la force directrice qui a forcé tous les Tagesresten, ces investissements vaguement lucides, à s’organiser d’une certaine façon. Cette composition aboutit au contenu manifeste, c’est-à-dire à un mirage qui ne répond en rien à ce que nous devons reconstruire, et qui est le désir inconscient.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, page 245

[ interprétation psychanalytique ] [ principe moteur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

méta-politique

Dans les pays totalitaires, l’Etat décide de la ligne à suivre et chacun doit ensuite s’y conformer. Les sociétés démocratiques opèrent autrement. La ligne n’est jamais énoncée comme telle, elle est sous-entendue. On procède, en quelque sorte, au lavage de cerveaux en liberté. Et même les débats passionnés dans les grands médias se situent dans le cadre des paramètres implicites consentis, lesquels tiennent en lisière nombre de points de vue contraires. Le système de contrôle des sociétés démocratiques est fort efficace ; il instille la ligne directrice comme l’air qu’on respire. On ne s’en aperçoit pas, et on s’imagine parfois être en présence d’un débat particulièrement vigoureux. Au fond, c’est infiniment plus performant que les systèmes totalitaires.

Auteur: Chomsky Noam

Info:

[ capitalisme de surveillance ] [ gafam ] [ politiquement correct ] [ interdits sémantiques ] [ sémio-capitalisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

clarté

Je ne crois pas qu'une grande chose puisse être faite sans une certaine forme d'intuition. On ne construit pas une maison en entassant des pierres au hasard. De même on ne construit pas une théorie scientifique par une succession d'opérations logiques élémentaires choisies au hasard. Il faut bien qu'il y ait une idée directrice, un plan initial. Mais certains savants cherchent à le cacher en présentant leurs travaux sous la forme d'une succession d'opérations purement logiques. Sans doute faut-il le faire pour persuader les sceptiques. Mais je regrette souvent que ces exposés trop parfaits ne soient pas précédés par une introduction mettant en évidence les grandes lignes du raisonnement, et négligeant d'abord les détails. Je crois que leur lecture en serait facilitée.

Auteur: Lévy Paul

Info: Quelques aspects de la pensée d'un mathématicien, Albert Blanchard 1970 <p.156>

[ explication ] [ canevas ] [ exposé ]

 

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servitude

Sans grand risque de me tromper, je puis affirmer que la directrice des ressources humaines — DRH — est, avant même le prêtre et le policier, l’être le plus méprisable. La raison pour laquelle elle suscite pareille répugnance tient au fait qu’elle incarne LA bonne femme par excellence, soit une femme rongée par la frustration, ayant borné sa vie amoureuse à la procréation, sa vie sentimentale à la famille et qui se revanche de son déficit érotique dans le travail. Rien n’est plus terrifiant que la bonne femme au travail. Car la bonne femme ne travaille pas: elle s’investit dans son travail persuadée que le devenir de l’humanité en dépend. Comme elle représente une forme parfaite de soumission désirée, l’objectif du capitalisme moderne est de faire en sorte que tous les salariés soient mentalement des bonnes femmes.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: http://lephilosophesansqualits.blogspot.com/

[ vacherie ] [ ambition ] [ petit chef ] [ femmes-par-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Helvétie

Eh bien oui, nous voilà en butte à de pénibles grimpions, grimpionnes plutôt en l'occurrence, puisqu'à regarder de près l'organigramme de la FSEA et du fameux module FFA on n'y trouve quasi que des femmes.
Des dames bien comme il faut, douillettement installées dans leurs bureau, qui vous balancent, outrées des remarques du genre "mais vous vous rendez-compte.... appeler la directrice directement chez elle"...
C'est vrai qu'on sent la honte nous envahir, à déranger sans le savoir, la digestion de fonctionnaires bien nourries et sur diplômées, qui ont, au sortir de leurs diverses écoles, le pouvoir de certifier les gens issus du terrain qui pourraient leur apprendre deux ou trois trucs sur la vie réelle.
La logique même donc. Tout ceci appliqué avec des marge de tolérance et de compréhension qui confinent à la stupidité des cours d'écoles et autres séances bien formatées.
Sûr qu'avec la quête du risque zéro, on a des horizons bien ouverts...
Bref rions car, comme disait Pierre Dac : les leçons ne servent qu'à ceux qui les donnent.

Auteur: Mg

Info: 25 juin 2012

[ validation ] [ théorie-pratique ]

 

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vieillesse

Je ne tiendrai pas trois jours dans un endroit pareil, s'était dit Firmina Aguilera, lorsqu'elle avait été engagée au long séjour, il y a cinq ans déjà. Avec tous ses soucis à la maison, voir ces petits vieux et ces petites vieilles s'éteindre un peu plus chaque jour, elle ne tiendrait pas longtemps. Elle s'en était confiée à Francine Burnichon, la dame de l'accueil:
- Comment vous faites, vous? Comment vous faites pour supporter? Moi, je crois que je ne vais pas pouvoir...
Elle avait fini par s'habituer. Comparé à son ancien travail de femme de ménage, c'était tout aussi fatigant d'être lingère, mais elle voyait du monde. Encore que, depuis que les effectifs du long séjour avaient diminué - deux postes d'aides-soignantes en moins, à cause de la crise, comme l'avait expliqué la directrice - elle n'avait presque plus de temps pour s'occuper des résidents comme au début. il fallait courir, toujours courir.
Madame Burnichon lui avait donnée un conseil:
- Ici, il ne faudra pas vous attacher aux résidents. SI vous ne vous attachez pas, c'est un travail comme un autre. Par contre, si vous commencez à les aimer un tout petit peu, c'est fichu. Vous ne pouvez pas savoir à quelle vitesse ils se dégradent.

Auteur: Chagnard Frédéric

Info: Un tout petit rêve

[ asile ] [ EMS ] [ empathie ]

 

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Usa

Sans doute la plus tristement célèbre de ces expériences eut-elle lieu en 1998, lorsque Coca-Cola lança un concours demandant à plusieurs écoles de fournir une stratégie de distribution de coupons-rabais Coke à des étudiants. L'école qui aurait conçu la meilleure stratégie promotionnelle remporterait 500 dollars. Greenbriar High School, à Evans, en Géorgie, a pris le concours très au sérieux, organisant à la fin mars une Journée officielle Coke lors de laquelle tous les élèves arrivaient à l'école vêtus de t-shirts Coca-Cola, posaient pour une photographie de groupe formant les lettres C, o, k, e, assistaient à des conférences données par des cadres de Coca-Cola et apprenaient tout, en classe, sur la boisson noire et pétillante. Ce fut un petit coin de paradis de marketing jusqu'à ce que vienne aux oreilles de la directrice que, dans un horrible geste de défi, un certain Mike Cameron, 19 ans, était arrivé à l'école vêtu d'un t-shirt Pepsi à la journée Coke. Il fut rapidement suspendu pour cette infraction. "Je sais que ça semble affreux - un enfant suspendu pour avoir porté un t-shirt Pepsi à la journée Coke, a dit la directrice, Gloria Hamilton. Ç'aurait été vraiment acceptable... si ça s'était limité à l'intérieur de l'école, mais nous recevions le président régional [de Coca-Cola], et des gens étaient venus en avion d'Atlanta pour nous faire l'honneur de prononcer des allocutions. Ces étudiants savaient que nous avions des invités."

Auteur: Klein Naomi

Info: No logo

[ consumérisme ] [ pouvoir ] [ branding ]

 

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culture nippone

C’est ici qu’il faut dire un mot de l’origine du manga : il est une réaction, autant industrielle (production à bas prix et à grande échelle, dessins en noir et blanc) qu’artistique (héritage de l’estampe), au foudroiement nucléaire et à ce qui s’ensuivit : la mise au pas, la mise sous tutelle, la mise sous la coupe des Américains. De tout cela naît le sentiment d’avoir vécu la table rase : il ne reste plus rien de deux villes rayées de la carte, les enfants ont perdu leurs parents et vice-versa, le rattachement à la culture ancestrale est interdit au nom de la modernisation du pays, etc. Bref, l’éclair atomique constitue l’expérience originelle du manga ; et ce n’est donc pas un hasard si tous les mangas, sans exception, mettent en scène, comme point de départ incontournable, un déficit des origines, ce que j’appelle une "faille généalogique" : perte des parents, parents absents (Olive et Tom), adoption (Jeanne et Serge), orphelinat (Les chevaliers du zodiaque), bombardement de Tokyo (dans Akira), planète dévastée (Ken le survivant) ou détruite (Dragon Ball), etc. L’intrigue tourne par conséquent à chaque reprise autour de la question directrice suivante : comment surmonter la faille généalogique ? Comment continuer à vivre après l’apocalypse ? Différentes réponses se font jour, qui permettent alors de segmenter les mangas et d’en proposer une typologie : certains (comme Astro le petit robot et Goldorak) font le pari de la technologie, d’autres misent sur les valeurs collectives (qu’on retrouve principalement dans les mangas consacrés au sport, dans lesquels l’équipe est en réalité une synecdoque de l’Archipel), les derniers, enfin, font appel à la tradition.

Auteur: Baptiste Rappin

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2020/02/03/ken-le-survivant-confucius-japon-baptiste-rappin/

[ philosophie ] [ inspiration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

magouilles

Mimi Marchand, la reine de la presse people, condamnée pour trafic de drogues – elle fut interpellée conduisant un camion doté de 500 kilogrammes de haschisch – s’est fait prendre en photo dans le bureau de M. Macron en juillet 2017. Celle qui n’hésite pas à exposer l’intimité des gens pour les intimider et à utiliser ses sources pour détruire sur commande tel ou tel individu, a été la personne en charge d’introniser M. Macron auprès des Français. Mimi Marchand, ou la marchande de secrets ayant fait les beaux jours de la presse people depuis vingt ans, capable de faire taire une information, fut-elle d’intérêt public, en quelques instants, de montrer et d’exposer des corps nus pour les humilier ou les consacrer.
Pour peu qu’on la paye bien.
Mimi Marchand et ses jours de prison, ses réseaux dans la mafia et la police, ses hommes de main et paparazzi, ses menaces et ses violences, ses enveloppes d’argent liquide qui en ont achevé plus d’un, est une très proche d’Emmanuel et de Brigitte Macron. Et cette même Michèle Marchand a été présentée à Brigitte Macron-Trogneux par son "ami" Xavier Niel, dans son hôtel particulier, afin de faire taire une information, et de transformer Emmanuel Macron, alors illustre inconnu, riche banquier ayant utilisé les réseaux de l’Etat pour faire sa fortune, s’interrogeant sur son avenir, le transformer en un gendre idéal, et susciter une sympathie que rien dans son parcours ne faisait naître. L’opération, à en croire les auteurs de l’ouvrage, a été un succès, puisqu’elle aurait été directement à l’origine des - pas moins de - 29 unes dithyrambiques que Paris Match et quelques autres ont octroyé à Emmanuel Macron et sa femme en quelques mois. (Vingt-neuf unes.)
Mais comment un seul individu, une femme comme Mimi Marchand aurait-elle pu, seule, ou avec l’appui d’un seul milliardaire, provoquer une telle conversion ? Cela semble trop gros. Et cela l’est. Il se trouve en effet que nous commençons à recouper les choses et les non-dits qui habitent ces enquêtes. Le propriétaire de Paris Match, Arnaud Lagardère, dont les auteurs disent que Mimi Marchand est la véritable directrice de la rédaction, a par ailleurs été client d’Emmanuel Macron pendant sa période à Rothschild...

Auteur: Branco Juan

Info: Crépuscule

[ personnage balzacien ] [ pouvoir ] [ France ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

protestantisme

Luther en 1515, en 1516, les notes du cours sur l’Épître aux Romains le montrent jusqu’à l’évidence — Luther a pris possession réellement de ses idées personnelles. Pour le bienfait qu’elles lui procurent, il leur voue tant de reconnaissance, il leur suppose tant d’efficacité qu’il entreprend de communiquer aux autres le cher trésor qu’il vient de découvrir. Aux autres ? aux étudiants d’abord, dans ses cours. Aux simples gens, dans ses prônes. Aux théologiens également, aux hommes doctes, ses pairs, ses anciens maîtres, ses émules... Et voilà Luther, petit à petit, qui prend figure de chef d’école. Le voilà, en septembre 1516, qui rédige et fait discuter sous sa présidence par un candidat, Bernhardi de Feldkirchen, des thèses de viribus et voluntate hominis sine gratia dont le titre seul montre sa libération des doctrines  gabriélistes et de l’aristotélisme. Le voilà, un an après très exactement, en septembre 1517, qui de nouveau préside à une dispute Contra Scolasticam theologiam et rédige à cette occasion pour un autre candidat, Fr. Gunther, des thèses, 97 thèses, qui sont un exposé des grandes lignes directrices de sa doctrine.

L’homme, transformé en un arbre pourri, arbor mala factus, ne peut vouloir et faire que le mal. Sa volonté n’est pas libre ; elle est serve. Dire qu’il peut, par ses propres moyens, parvenir à ce sommet, l’amour de Dieu par-dessus tout : mensonge et chimère (terminus fictus, sicut Chimera). Par nature, l’homme ne peut aimer Dieu qu’égoïstement. Tout ceci, répudiation fort nette par Luther des doctrines scotistes et gabriélistes. Et pour que nul n’en ignorât, il l’indiquait à la fin de chacune de ses thèses : Contra Scotum, contra Gabrielem, contra dictum commune... Ensuite, venaient des thèses philosophiques. Avec la même vigueur sans ménagements, Luther proclamait sa haine d’Aristote, de sa métaphysique, de sa logique, de son éthique : "L’exécrable éthique aristotélicienne est tout entière l’ennemie mortelle de la grâce (contre les scolastiques !) — Il est faux que la théorie du bonheur d’Aristote ne soit pas opposée radicalement à la doctrine chrétienne (contre les moralistes, contra morales !). — Un théologien qui n’est pas logicien est un monstre d’hérésie : voilà une proposition elle-même monstrueuse et hérétique ! " Après quoi Luther concluait en développant son thème favori, l’opposition fondamentale de la loi et de la grâce : "Toute œuvre de la loi sans la grâce a l’apparence d’une bonne action ; vue de près, elle n’est qu’un péché. — Maudits, ceux qui accomplissent les œuvres de la loi ; bénis, ceux qui accomplissent les œuvres de la grâce. — La loi bonne qui fait vivre le chrétien, ce n’est pas la loi morte du Lévitique ; ce n’est pas le Décalogue ; c’est l’amour de Dieu, répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit".

Ainsi argumentait Luther en 1516 et en 1517.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 54-55

[ enseignement ] [ philosophie ] [ théologie ]

 

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