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épique

Rassasié des spectacles de ce monde, tout en rentrant, vieilli, dans ce même petit musée de mon enfance, je disais en moi-même : "J'ai tout éprouvé, je suis allé partout, j'ai tout vu, etc...." - Et, parmi tant de phrases déjà tristement chantantes qui vinrent alors me bercer à cette fenêtre, l'une, je ne sais pourquoi, devait rester gravée dans mon souvenir, celleci : " Au fond des forêts du Siam, j'ai vu l'étoile du soir se lever sur les grandes ruines d'Angkor..."

Auteur: Loti Pierre

Info: Un pélerin d'Angkor

[ mémoire ] [ Asie ]

 

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solitude

Je me disais qu'une triste chose de notre condition misérable, était l'obligation d'être sans cesse vis-à-vis de soi-même. C'est ce qui rend si douce la société des gens aimables : ils vous font croire un instant qu'ils sont un peu vous ; mais vous retombez bien vite dans votre triste unité. Quoi ! l'ami le plus chéri, la femme la plus aimée et le méritant ne prendront jamais sur eux une partie du poids ? Oui, quelques instants seulement. Mais ils ont le manteau de plomb à traîner.

Auteur: Delacroix Eugène

Info: Journal 1822-1863, Plon 1980 <25 janvier 1824, p.48>

 

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ruines

Après dîner, on propose une promenade à pied vers les mines de Portici. Nous sommes en route, nous arrivons. Ces restes des monuments les plus augustes écroulés, brisés, épars, couverts de ronces, portent à mon imagination des idées qui ne m'étaient pas ordinaires. "Voilà, disais-je, le pouvoir du temps sur les ouvrages de l'orgueil et de l'industrie des hommes." Nous avançons dans les mines, et enfin nous sommes parvenus presque à tâtons, à travers ces débris, dans un lieu si obscur, qu'aucune lumière extérieure n'y pouvait pénétrer.

Auteur: Cazotte Jacques

Info: Le diable amoureux

[ civilisation ] [ éphémère ]

 

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écriture

Dehors, la lumière bleuissait. Les arbres et les maisons voisines émergeaient doucement, comme si elles sortaient de l'eau. Ma joie était si intense que je sentais ma poitrine prête à éclater. Il me fallut plusieurs jours pour finir la biographie. Je lisais surtout dans la cuisine et grandit en moi le désir de devenir écrivain. J'avais écrit des nouvelles à l'école et je me disais à présent que ce serait merveilleux d'écrire pour de bon, d'être connu et de voyager sans être obligé de devenir médecin ou ingénieur...

Auteur: Sharma Akhil

Info: Notre famille

[ aube ] [ déclic ]

 

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idéalisme

J'étais content de moi et fier de mes élèves. Je me disais : Je sème dans l'esprit de ces jeunes gens une telle haine de la guerre que le moment venu ils se lèveront sans crainte et sans honte pour proclamer la vérité. Mais à peu près à ce moment-là, quelqu'un a commencé à constituer une compagnie de la garde nationale dans notre ville et mes disciples, soucieux de protéger leur pays contre les horreurs que je leur avais décrites, ont déserté ma société pour s'engager comme un seul homme.

Auteur: March William

Info: Compagnie K

[ illusion ]

 

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rapports-humains

Si on me disait de méditer pendant un quart d’heure sur la charité chrétienne par exemple, je me mettais à faire comme tout le monde, je calais ma tête entre mes mains et je me disais : "Aimez-vous les uns les autres, c’est vraiment bien. Oui, il faut s’aimer les uns les autres, ça c’est vrai et ce n’est pas facile parce qu’il y a des gens qu’on n’a pas envie d’aimer et puis il y en a d’autres qu’on voudrait bien aimer et qui ne se laissent pas aimer."

Auteur: Marie Cardinal

Info: Les Mots pour le dire

[ compliqués ] [ enfance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

action pédagogique

Si je brûle le Pavillon d’or, me disais-je, ce sera un acte hautement éducatif. Grâce à lui, les gens apprendront qu’il est insensé de conclure par analogie à l’indestructibilité de quelque chose ; ils apprendront que le fait d’avoir simplement continué d’exister, d’être resté debout sur la berge du Miroir d’Eau pendant cinq cent cinquante ans, n’implique aucune garantie d’aucune sorte ; le postulat "foudroyant d’évidence", auquel nous amarrons désespérément notre tranquillité, ils apprendront à en être moins sûrs, avec l’inquiétude de penser qu’il peut être jeté à bas demain…

Auteur: Mishima Yukio

Info: Le Pavillon d'or

[ impermanence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

amorce

J'ai lu des poèmes de Poe à l'école, mon premier poète, et pour moi ce fut décisif. Ce qui m'a immédiatement plu c'est que ses phrases n'avaient pas vraiment de sens d'un point de vue logique, mais pourtant on comprenait tout ce qu'il voulait dire à travers les ambiances évoquées. J'ai senti une grande affinité avec ce genre de poésie parce que c'est exactement ce que je ressentais à l'époque : j'avais l'impression que personne ne comprenait ce que je disais, et ça me rassurait de savoir que je n'étais pas seul...

Auteur: Burton Tim

Info: in de Baecque Antoine, Tim Burton

[ déclic ] [ beaux-arts ] [ révélation ] [ réconfort ]

 

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harmonie

Comment, me disais-je, ai-je pu exister si longtemps hors de la nature et sans m’identifier à elle ? Tout vit, tout agit, tout se correspond ; les rayons magnétiques émanés de moi-même ou des autres traversent sans obstacle la chaîne infinie des choses créées ; c’est un réseau transparent qui couvre le monde, et dont les fils déliés se communiquent de proche en proche aux planètes et aux étoiles. Captif en ce moment sur la terre, je m’entretiens avec le chœur des astres, qui prend part à mes joies et à mes douleurs !

Auteur: Nerval Gérard de Labrunie

Info: Aurélia

[ lien ] [ connexion ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

homme-par-femme

Tu aimais la courbe de ma nuque, le parfum de mes cheveux. Ma passion des fleurs, des couleurs, la robe violette achetée à Rome, mes courgettes grillées sur la braise. Et ma patience, disais-tu. Tu aimais le terrier odorant de mes aisselles, mon rire, ma purée d'olives et d'anchois, le calme lisse de mon sommeil, ma discrétion tout au long du jour et mon impudeur dans la jouissance. Tu aimais m'entendre chantonner en me coiffant, rire et babiller avec notre fils. Tu aimais lorsque j'offrais mon visage à la pluie de septembre. Tu m'aimais.

Auteur: Pujade-Renaud Claude

Info: Dans l'ombre de la lumière, p. 225

[ amour ] [ nostalgie ] [ littérature ]

 

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