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monologue-intérieur

Je suis habité; je parle à qui-je-fus et qui-je-fus me parlent. Parfois, j'éprouve une gêne comme si j'étais étranger. Ils font à présent toute une société et il vient de m'arriver que je ne m'entends plus moi-même.
"Allons leur dis-je, j'ai réglé ma vie, je ne puis plus prêter l'oreille à vos discours. A chacun son morceau du temps: vous fûtes, je suis. Je travaille, je fais un roman. Comprenez-le. Allez-vous-en."

Auteur: Michaux Henri

Info: Qui je fus, précédé de Les Rêves et La Jambe et de Fables des origines

[ gamberge ] [ déconcentration ]

 

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anecdote

Un jour, Taha Hussein le doyen de la littérature arabe, fut nommé ministre de l'Éducation nationale, malgré sa cécité. Les étudiants sortirent dans les rues du Caire, exprimant leur refus d'un ministre aveugle. Il les invita à la grande place. Les étudiants s'attendaient à se faire amadouer par un long discours. Mais il se contenta d'une seule expression, qui devint célèbre, et que les générations ne cessent de répéter. "Je remercie le Seigneur qui fit de moi un aveugle, et ne pas voir vos visages".

Auteur: Hussein Taha

Info:

[ non-voyant ]

 

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mémoire sélective

La psy ne s'était pas découragée et, semaine après semaine, avait martelé son discours. A son insu certaines de ses paroles s'étaient infiltrées dans la carapace que Céleste s'employait à épaissir depuis des décennies. "Tes pensées ne sont que des pensées, elles ne reposent sur rien. Ce qui est réel c'est la texture de ton draps d'hôpital, la chaleur de ma main si je te touche, le bruit du rire de ta fille quand elle vient te voir." Pourquoi cette phrase revenait-elle à l'esprit de Céleste, si longtemps après ?

Auteur: Roany Céline de

Info: De si bonnes mères, p 375

[ réalité thérapie ] [ gamberge ] [ phrase réconfort ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

expression

On dirait que l'écriture a été et qu'elle est en principe un moyen parallèle à la parole de raconter les choses ou de les dire à distance et que progressivement l'écriture s'est littéralisée en se conformant à une image de plus en plus formelle de la langue.



La parole se réalise formellement en mots discrets, on assemble l'une après l'autre les parties d'un tout, alors que l'‘‘écriture’’ est d'abord conçue comme globalité, elle énonce synthétiquement tout un train d'idées, elle raconte une histoire entière. En ce sens l' ‘‘écriture’’ ressemblera beaucoup plus au ‘‘langage intérieur’’ qu'à la chaîne du discours.

Auteur: Benveniste Emile

Info:

[ parler ] [ écrire ] [ différences ] [ rapport ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dictateur

Il confirmait, certes, son originalité sur la scène mondiale. Mégalomane et provocateur, le Colonel attachait une importance considérable à son image et aux mises en scène de ses apparitions et discours. Il se voulait à part, unique, ne supportait aucune concurrence ou comparaison, empêchait qu'émerge de son pays au autre nom que le sien (pas un écrivain, musicien, sportif, commerçant, économiste ou politique libyen qui n'ait pu s'imposer sous son règne, les joueurs de football ne pouvaient même être cités que par le numéro de leur maillot). L'idée d'intriguer le monde entier en se présentant comme le seul chef d'Etat pourvu d'une garde entièrement féminine comblait donc cette ambition.

(Parlant de Kadhafi)

Auteur: Cojean Annick

Info: Les proies : Dans le harem de Kadhafi

[ paranoïaque ] [ tyran ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

latent-manifeste

Quand l’interprétation freudienne approche-t-elle au plus près de ce que la doctrine freudienne appelle, chez le sujet, inconscient ? – quand, dans le discours que nous tient le sujet, nous faisons vaciller la signification actuelle pour en laisser se décrocher ce qui est intéressé de signifiant dans l’énonciation. Ceci vaut pour le rêve d’une façon encore plus exemplaire que pour tout autre discours.

Dans l’analyse, nous sommes sur la piste de quoi ? [...] sinon cela qui s’est passé d’essentiel pour le sujet, qui maintient certains signifiants dans le refoulement. Eh bien, cet inconscient gît précisément dans les points de rupture où le signifiant est intéressé. Et c’est aussi le signifiant qui va nous mettre sur la voie du désir du sujet.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 170

[ pratique de la psychanalyse ] [ sens ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

poème

Souviens-toi toujours de la mort
Souviens-toi, non pas pour pleurer
Mais, - pour que tu saches -
Tout ce qu'il reste encore ... à rire
Et... pour te réjouir.

Souviens-toi toujours de la mort
Non pas pour trouver insensé
Ce que tu dois faire,
Mais te dépêcher,
Puisqu'il y a du travail sous ce ciel.

Et ne te promène pas
Désoeuvré et abruti,
Dans ces pièces que... tu crois à toi.
Demain,
Dans la petite ou la grande,
Toi aussi, tu te coucheras... sur la table
Dans le cercueil tout neuf,
Pour... devenir poussière,
Et être évoqué seulement
Dans les avis de décès,
Les entretiens et les discours...

Souviens-toi toujours de la mort
Pour te rappeler pourquoi
Et ce que tu veux faire dans le monde.

Auteur: Emine Kevork

Info: Souviens-toi toujours de la mort, Trad. Louise Kiffer

[ conscience ]

 

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orateurs

Pour en découvrir et en enseigner les moyens, il expose les résultats de sa longue réflexion et sa longue pratique moins sur l'éloquence que sur l'art de s'en servir pour le bien de la cité.
Antonius, au premier livre, établit une distinction entre les hommes "diserts" et les hommes "éloquents". Les premiers, dit-il, sont capable de parler, devant les hommes "moyens" et d'exposer clairement les idées reçues. Les seconds savent mettre en pleine lumière, dans toutes une splendeur nouvelle, le sujet dont ils parlent et leur esprit contient, comme une source jaillissante, tout ce qui importe à leurs discours. Ici, la beauté exalte la pensée, la porte à son plus haut degré; le discours n'est pas alors seulement un moyen de persuasion, il est la pensée elle-même.

Auteur: Grimal Pierre

Info: Cicéron

[ efficacité ] [ historique ] [ tribun ] [ débatteur ] [ charisme ]

 

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grammaire

PATIENCE.

"On voit aller des patiences

Plus loin que la sienne n'alla"  (Benserade *)

Corneille a une foule de ces pluriels inusités. "Nous estimons, dit M. François de Neufchâteau (**), que son exemple autorise à les employer, quand l'occasion s'en présente, sans avoir égard aux scrupules des puristes modernes."

On est tombé depuis quelques temps dans un excès tout-à-fait opposé à celui des écrivains méticuleux qui repoussoient (***) obstinément ces pluriels si propres à ajouter à la pompe du discours. Les prosateurs de ce temps-ci ont pluralisé tous les substantifs trop vulgaires, dans l'intention de leur donner un air de nouveauté. Le goût seul peut marquer une juste limite entre la parcimonieuse timidité des premiers, et la profusion indiscrète des seconds.

Auteur: Nodier Charles

Info: in "Examen critique des dictionnaires de la langue françoise", disponible en ligne sur Gallica. (*) Isaac de Benserade (1612 ou 1613 - 1691), écrivain. (**) François de Neufchâteau (1750-1828), écrivain. (***) "repoussoient" : ancienne orthographe utilisée avec insistance par Nodier, qui "repoussait" la forme moderne, prônée en particulier par Voltaire.

[ style ] [ citation ] [ référence littéraire ] [ évolution linguistique ] [ stoïcisme ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

unité syntagmatique supérieure

[…] de bas en haut du système sémiotique, on ne rencontre que de l’architectonique, c’est-à-dire des éléments hiérarchiquement subordonnés, tels que l’un sert de moyen à celui auquel il est subordonné, lequel, à son tour, est lui-même subordonné à un élément supérieur, et ainsi de suite. […]

Le déploiement architectonique de la visée référentielle prouve que la référence n’institue nullement une relation "solitaire" (biunivoque) entre le mot et la chose. Chaque visée référentielle est encadrée par une visée supérieure dont elle reçoit seule sa valeur de référence : tout signe est pris dans un discours. Corrélativement les objets dénotés ne sont pas non plus posés dans leur isolement atomistique, mais ils forment un "discours" du monde, chacun renvoyant à tous et tous renvoyant à l’Objet principiel, au Référent divin.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Histoire et théorie du symbole", éd. L'Harmattan, Paris, 2015, page166

[ ordonnancement ] [ signifiant ] [ transcendance ] [ religion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson