Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 15
Temps de recherche: 0.0336s

pouvoir

La pensée unidimensionnelle est systématiquement promue par les décideurs politiques et leurs fournisseurs d'information de masse. Leur univers discursif est peuplé d'hypothèses auto-validantes qui, répétées sans cesse et de façon monopolistique, deviennent des diktats hypnotiques.

Auteur: Marcuse Herbert

Info: One-Dimensional Man: Studies in the Ideology of Advanced Industrial Society”, p.16, Routledge, 2013

[ conservation ] [ politiquement correct ] [ formatage ]

 

Commentaires: 0

incantation

Un Mantra* est composé de certaines lettres disposées dans une séquence définie de sons, dont les lettres sont les signes représentatifs. Pour produire l'effet voulu, le mantra doit être entonné de la bonne manière, en fonction du rythme et du son... un mantra est une force puissante, parole de pouvoir.

Auteur: Woodroffe Sir John

Info: *mot sanskrit signifiant instrument de pensée, a pour objectif de canaliser le mental discursif.

[ tantrisme ] [ itération ] [ psalmodier ] [ thérapie ] [ verbe sonore ] [ transe ]

 

Commentaires: 0

indicible

Bien qu'ils ressemblent beaucoup à des états de "sensation", les états mystiques s’apparentent aussi à des états de "connaissance" pour ceux qui en font l’expérience. Ce sont des états de perception de la vérité à des niveaux de profondeur que n’a jamais sondés l’intellect discursif. Ce sont des illuminations, des révélations, lourdes de sens et remplies d’importance malgré leurs imprécisions; et, dans la plupart des cas, elles donnent l’impression bizarre qu’elles auront de l'influence sur l’avenir.

Auteur: James William

Info: Varieties of Religious Expérience, Longmanns-Green, 1902

[ méditation ] [ transe ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

Gaule médiatique

Réduite en France à quelques journaux qui disent tous à peu près la même chose, la presse constitue chaque jour une sorte de grand texte collectif que l’on peut considérer comme l’état relativement rationaliste, du point de vue discursif, de la catastrophe où nous sommes plongés. Ce qui m’intéresse, c’est de confronter mes théories à la vie quotidienne. C’est à cela que me sert la presse : à posséder une base écrite, un texte à partir duquel mener une critique généralisée.

Auteur: Muray Philippe

Info: Exorcismes spirituels III

[ politiquement correct ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

traduction

J'ai désigné un objet qui pouvait être un siège heptapode. "Qu'est-ce que c'est ?"

L'extraterrestre a marqué une pause, puis il a indiqué la "chaise" et produit un son dont le sonagramme différait nettement de ceux des sons qu'il avait émis un peu plus tôt : [friselis3]. De nouveau, j'ai désigné la "chaise" et repassé [friselis3].

Il a répondu ; selon le sonagramme, il pouvait s'agir de [friselis3friselis2]. Interprétation optimiste : il confirmait mes énoncés, ce qui impliquait une compatibilité entre les schémas discursifs heptapode et humain. Interprétation pessimiste : il souffrait d'une toux persistante.

Auteur: Chiang Ted

Info: La tour de Babylone, L'histoire de ta vie

[ xénolinguistique ] [ humour ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

performativité du langage

Mais il n’est pas possible, concernant Le Banquet, de ne pas nous référer au rapport du discours et de l’histoire. A savoir, non pas comment le discours se situe dans l’histoire, mais comment l’histoire elle-même surgit d’un certain mode d’entrée du discours dans le réel.

Aussi bien faut-il que je vous rappelle qu’au moment du Banquet, nous sommes au second siècle de la naissance du discours concret sur l’univers. […] Ce que je veux vous faire sentir, c’est que c’est la première fois que, dans la tradition occidentale, […] un discours se forme qui vise expressément l’univers, et vise à le rendre discursif.

Au départ de ce premier pas de la science comme étant la sagesse, l’univers apparaît comme univers de discours. En un sens, il n’y aura jamais d’univers que de discours. Et tout ce que nous trouvons à cette époque, jusqu’à la définition des éléments, qu’ils soient quatre ou plus, porte la marque, la frappe, l’estampille, de cette requête, de ce postulat, que l’univers doit se livrer à l’ordre du signifiant.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 98

[ vision du monde ] [ étude littéraire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

Avec les philosophes, la conception de l’élément primitif s’éleva du premier coup, grâce à Pythagore, à l’unité suprême, à l’unité unique, à la Monade ; nom magnifique, lui aussi, mais plus redoutable encore à porter que celui de l’atome. Car lorsqu’il fallut bien, avec le probe et lumineux génie de Leibniz, que la seule monade rendît compte de tout l’Univers, nous eûmes la surprise vraiment hallucinante de voir cette monade, cette unique, "qui contenait dans ses replis le monde entier", se multiplier en nombre infini pour suivre la division infinie de la matière. Si la monade avait donc le singulier avantage sur l’atome d’être un atome formel inétendu, elle n’échappait pas au mirage scientifique du monde à trois dimensions qui nous conduit à voir au fond de chaque phénomène, non pas une unité unique toujours la même, ce qui serait la vérité, mais autant d’unités totales qu’il y a de phénomènes, c’est-à-dire une infinité, ce qui est absurde. […]

Lorsque nous considérons, en effet, dans le monde à trois dimensions, la même statue de cent façons différentes, l’idée ne nous vient pas de croire à l’existence de cent statues réelles. De même, dans le monde à quatre dimensions, l’idée ne nous vient plus d’attribuer une réalité substantielle distincte à chacun des aspects de la substance unique.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 293

[ limites ] [ critique ] [ repli discursif ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences profanes

La philosophie, par son caractère discursif, est chose exclusivement rationnelle, puisque ce caractère est celui qui appartient en propre à la raison elle-même ; le domaine de la philosophie et ses possibilités ne peuvent donc en aucun cas s’étendre au delà de ce que la raison est capable d’atteindre ; et encore ne représente-t-elle qu’un certain usage assez particulier de cette faculté, car il est évident, ne serait-ce que du fait de l’existence de sciences indépendantes, qu’il y a, dans l’ordre même de la connaissance rationnelle, bien des choses qui ne sont pas du ressort de la philosophie. Il ne s’agit d’ailleurs nullement ici de contester la valeur de la raison dans son domaine propre et tant qu’elle ne prétend pas le dépasser; mais cette valeur ne peut être que relative, comme ce domaine l’est également ; et, du reste, le mot ratio lui-même n’a-t-il pas primitivement le sens de "rapport" ? Nous ne contestons même pas davantage, dans certaines limites, la légitimité de la dialectique, encore que les philosophes en abusent trop souvent ; mais cette dialectique, en tout cas, ne doit jamais être qu’un moyen, non une fin en elle-même, et, en outre, il se peut que ce moyen ne soit pas applicable à tout indistinctement ; seulement, pour se rendre compte de cela, il faut sortir des bornes de la dialectique, et c’est ce que ne peut faire le philosophe comme tel.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 131

[ dimension humaine ] [ périmètre d'application valable ] [ critique ] [ sémantique euclidienne ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

émerveillement

Lorsque je partis pour la Lune, j'étais un pilote d'essai, un ingénieur et un scientifique tout aussi pragmatique que n'importe lequel de mes collègues. [...] À maintes reprises, ma vie a reposé sur la validité de certains principes scientifiques et sur la fiabilité des technologies fondées sur ces mêmes principes. [...]

Mais pendant Apollo 14, mon expérience comporta un autre aspect qui est entré en contradiction avec mon attitude d'"ingénieur pragmatique". Le tout commença avec cette expérience étonnante qui consiste à voir la planète Terre flotter dans l’immensité de l’espace.

La première chose qui me vint à l’esprit lorsque je regardais la Terre fut son incroyable beauté. Les photos les plus spectaculaires sont très en deçà de la réalité. C’était un spectacle majestueux que ce magnifique joyau bleu et blanc sur un ciel de velours noir. Avec quelle paix, quelle harmonie merveilleuses elle semblait s’insérer dans le processus évolutionnaire qui sous-tend l'univers! J'eus alors une expérience paroxystique; la présence du divin devint presque palpable et je sus que la vie dans l’univers était autre chose qu'un accident du hasard. Ce savoir me vint directement, d’une façon noétique. Il n'avait rien à voir avec le raisonnement discursif ou l’abstraction logique. C’était une cognition expérientielle. C’était une connaissance acquise à travers une prise de conscience subjective et personnelle, mais qui était – et qui est toujours – tout aussi réelle que les données objectives sur lesquelles reposent, disons, le programme de pilotage ou le système de communication. Manifestement, l’univers avait un sens et une direction. Ce n’était pas perceptible par les organes sensoriels, mais c’était là quand même, une dimension invisible derrière la création visible, qui lui donne un dessein intelligent et qui donne un but à la vie.

Auteur: Mitchell Edgar

Info: “From Outer Space to Inner Space...,” ed. J. White (Putnam’s, 1976).

[ vue de l'espace ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

ordre discursif

Sa gerbe n'était point avare, ni haineuse - Victor Hugo. Voilà une métaphore. […] Il n'y a pas comparaison, mais identification. [...]

La métaphore suppose qu’une signification est la donnée qui domine, et qu’elle infléchit, commande l’usage du signifiant, si bien que toute espèce de connexion préétablie, je dirais lexicale, se trouve dénouée. [...] il est clair que l’usage de la langue n’est susceptible de signification qu’à partir du moment où on peut dire Sa gerbe n’était point avare, ni haineuse, c’est-à-dire où la signification arrache le signifiant à ses connexions lexicales.

C’est là l’ambiguïté du signifiant et du signifié. Sans la structure signifiante, c’est-à-dire sans l'articulation prédicative, sans la distance maintenue entre le sujet et ses attributs, on ne pourrait qualifier la gerbe d'avare et de haineuse. C'est parce qu'il y a une syntaxe, un ordre primordial de signifiant, que le sujet est maintenu séparé, comme différent de ses qualités.

[…] Cette phase du symbolisme qui s'exprime dans la métaphore suppose la similarité, laquelle est manifestée uniquement par la position. C'est par le fait que la gerbe est le sujet de avare et de haineuse, qu'elle peut être identifiée à Booz dans son manque d'avarice et sa générosité. C’est par la similarité de position que la gerbe est littéralement identique au sujet Booz. Sa dimension de similarité est assurément ce qu’il y a de plus saisissant dans l’usage significatif du langage, qui domine tellement l’appréhension du jeu du symbolisme que cela nous masque l’existence de l’autre dimension, la syntaxique. Pourtant, cette phrase perdrait toute espèce de sens si nous brouillions les mots dans leur ordre.

Voilà ce qu’on néglige quand on parle de symbolisme – la dimension liée à l’existence du signifiant, l’organisation du signifiant.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 345 à 347

[ grammaire ] [ alignement ] [ équivalence ] [ agencement des mots ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson