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fiction

A première vue, elle semble donner un sens à ce que dit l'analysant. En réalité, l'interprétation est plus subtile, tendant à effacer le sens des choses dont souffre le sujet. Le but est de lui montrer à travers son propre récit que le symptôme, la maladie disons-le, n'a aucun rapport avec rien, qu'elle est privée de quelque sens que ce soit. Même si en apparence elle est réelle, elle n'existe pas.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien accordé en 1974 au magazine italien Panorama, traduit de l'italien par Paul Lemoine

[ distanciation ] [ identification imaginaire ] [ illusion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mourir

Il y avait une semaine qu'avait fini dans la capitale Koné Ibrahima, de race malinké, ou disons-le en malinké : il n'avait pas soutenu un petit rhume...
Comme tout Malinké, quand la vie s'échappa de ses restes, son ombre se leva, graillonna, s'habilla et partit pour le lointain pays malinké natal pour y faire éclater la funeste nouvelle des obsèques. Sur des pistes perdues au plein de la brousse inhabitée, deux colporteurs malinké ont rencontré l'ombre et l'ont reconnue. L'ombre marchait vite et n'a pas salué.

Auteur: Kourouma Ahmadou

Info: Les Soleils des indépendances

[ littérature ] [ Afrique ]

 

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attitude

Les définitions de l'humanisme sont nombreuses, mais considérons ici l'attitude de ces hommes qui pensent que c'est un avantage de vivre en société, et, disons-le, dans une société complexe et hautement développée, qui croient que l'homme y accomplit sa nature et atteint son statut propre dans ces circonstances. Les vertus personnelles que chérit l'humanisme sont l'intelligence, l'affabilité et la tolérance ; le courage particulier demandé est celui qui s'exerce dans le maintien de ces vertus. Les qualités d'intelligence privilégiés ici sont sont principalement l'adaptation et la flexibilité.

Auteur: Trilling Lionel

Info: "The Portable Matthew Arnold ", Viking Press, 1949

[ tolérance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

plaisir

Surtout, disons-le une fois pour toutes : l'historique distinction entre orgasme clitoridien (celui des petites filles selon Freud) et vaginal (l'Orgasme avec un grand O) n'a pas lieu d'être. Le petit bouton n'est que la partie visible de l'iceberg : il se prolonge et forme une sorte de pénis intérieur d'une dizaine de centimètres ! C'est la stimulation interne ou externe de ce vaste "appareil clitoridien" qui donne accès au plaisir. "On devrait parler d'orgasme à point de départ préférentiel clitoridien ou à point de départ préférentiel vaginal".

Auteur: Mascret Damien

Info: la Revanche du clitoris

[ sexe ] [ femmes ]

 

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épidémie

Les uns mouraient privés de secours, les autres, entourés de tous les soins. Quant aux traitements appliqués pour soulager les malades, aucun d'eux, disons-le, ne put faire ses preuves. Aucune constitution, forte ou faible, ne se montra capable de résister au mal, qui emportait indifféremment tout le monde, y compris ceux qu'on soignait de toutes les façons possibles. Le plus terrible dans cette maladie, c'était l'état de dépression morale dans lequel on sombrait souvent en s'apercevant qu'on était atteint. On renonçait alors d'emblée à toute espérance, si bien qu'au lieu de lutter, on se laissait complètement aller.

Auteur: Thucydide

Info: La Guerre du Péloponnèse, livre II, à propos de la peste à Athènes en 430 av. J-C.

[ résignation ]

 

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éthique

Non, la réflexion de Freud n’est pas humaniste. Rien ne permet de lui appliquer ce terme. Elle est pourtant de tolérance et de tempérament. Elle est humanitaire, disons-le, malgré les mauvais relents de ce mot en notre temps. Mais, chose curieuse, elle n’est pas progressiste, elle ne fait nulle foi à un mouvement de liberté immanent, ni à la conscience, ni à la masse. […]

La pensée de Freud s’en démarque. La douleur même lui paraît inutile. Le malaise de la civilisation lui paraît se résumer à ceci – tant de peine pour un résultat dont les structures terminales sont plutôt aggravantes. Les meilleurs sont ceux-là qui toujours plus exigent d'eux-mêmes. Qu'on laisse à la masse comme aussi bien à l'élite quelques moments de repos.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 40-41

[ psychanalyse ] [ errance ] [ obsession signifiante ] [ démystifiant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

superficialité

Notre époque nihiliste se caractérise, entre autres choses, par une défaite de la réflexion et un triomphe de la moraline. La moraline est cette substance toxique des gens qui n’abordent plus le monde qu'en pantins manichéens tout juste capables de dire : je like ou je nique...

On ne se pose plus la question du pourquoi et du comment des choses, autrement dit de leur généalogie, mais on martèle qu'on adore ou qu'on vomit, disons-le dans le sabir du jour : qu'on kiffe ou qu'on invite à "manger ses morts".

C'est le degré zéro de l'humanité, le temps du cerveau reptilien qui décide de l’action binaire : on bave d’amour ou on bave de haine. Dans les deux cas, dépourvu de cerveau, on n’est plus qu’une bouche qui bave. Un ver annelé qui mange et qui défèque. Darwin n’avait pas prévu que l’évolution conduirait à cette transformation de l'homme en ténia.

Auteur: Onfray Michel

Info: Foutriquet

[ internet ] [ irréflexion ] [ PNL ] [ culture de la pulsion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mondes imaginaires

Plus intéressant encore, on pourrait faire valoir que si le fantastique (et, disons-le, la littérature fantastique dans son ensemble) a un autre but que de divertir, c'est celui de montrer aux lecteurs comment appréhender la réalité ; on peut même dire que le fantastique peut tenter de modifier la perception du lecteur. Bien sûr, les religions charlatanes (etc.) font des tentatives similaires, mais une différence majeure est qu'alors que ces dernières tentent de convertir les gens à leur mode de pensée codifié, le meilleur du fantastique entraîne ses lecteurs sur un terrain de jeu où la  perception est repensée, où ne subsiste aucune restriction autre que celle de l'imagination humaine. Dans certains modes du fantastique - par exemple le réalisme magique et le surréalisme - cette tentative est ostensible, mais la plupart des textes de full-fantasy ont carrément en leur cœur le besoin de changer le lecteur ; c'est-à-dire que la pleine fantaisie (fantasy) est par définition une forme littéraire subversive.

Auteur: Clute John

Info: The Encyclopedia of Fantasy. Trad Mg

[ dépaysement ] [ sédition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

diabolique

C’est bien là, en effet, le caractère le plus visible de l’époque moderne : besoin d’agitation incessante de changement continuel, de vitesse sans cesse croissante comme celle avec laquelle se déroulent les événements eux-mêmes. C’est la dispersion dans la multiplicité, et dans une multiplicité qui n’est plus unifiée par la conscience d’aucun principe supérieur ; c’est, dans la vie courante comme dans les conceptions scientifiques, l’analyse poussée à l’extrême, le morcellement indéfini, une véritable désagrégation de l’activité humaine dans tous les ordres où elle peut encore s’exercer ; et de là l’inaptitude à la synthèse, l’impossibilité de toute concentration, si frappante aux yeux des Orientaux. Ce sont les conséquences naturelles et inévitables d’une matérialisation de plus en plus accentuée, car la matière est essentiellement multiplicité et division, et c’est pourquoi, disons-le en passant, tout ce qui en procède ne peut engendrer que des luttes et des conflits de toutes sortes, entre les peuples comme entre les individus. Plus on s’enfonce dans la matière, plus les éléments de division et d’opposition s’accentuent et s’amplifient ; inversement, plus on s’élève vers la spiritualité pure, plus on s’approche de l’unité, qui ne peut être pleinement réalisée que par la conscience des principes universels.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La crise du monde moderne" pages 71-72

[ signes ] [ chute ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

manque

Si le père doit trouver quelque part sa synthèse, son sens plein, c’est dans une tradition qui s’appelle la tradition religieuse. Ce n’est pas pour rien que nous voyons au cours de l’histoire se former la tradition judéo-chrétienne, qui est la seule à tenter d’établir l’accord entre les sexes sur le principe d’une opposition de la puissance et de l’acte, qui trouve sa médiation dans un amour. Hors d’elle, disons-le bien, toute relation à l’objet implique une tierce dimension. Nous la voyons articulée dans Aristote, mais elle fut ensuite éliminée par, dirai-je, l’Aristophane apocryphe, l’Aristote d’une théologie qu’on lui a attribuée bien plus tard. Chacun sait, et qu’elle existe, et qu’elle est apocryphe. Le terme aristotélicien essentiel à propos de toute la constitution de l’objet, et qui s’ajoute comme troisième principe à la forme, εἶδος, et à la matière, ὕλη, c’est στέρησις, la privation.

[...] Cette notion [la privation] est centrale pour comprendre que tout le progrès de l’intégration de l’homme comme de la femme à son propre sexe, exige la reconnaissance d’une privation. Privation à assumer pour l’un des sexes – pour l’autre, privation à assumer également pour pouvoir assumer pleinement son propre sexe. Bref, Penis-neid d’un côté, complexe de castration de l’autre.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 522

[ historique ] [ philosophie ] [ psychanalyse ] [ ordre symbolique ] [ transcendance ] [ triade ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson