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introspection

Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan !

Suis-je trompé, la charité serait-elle sœur de la mort, pour moi ?

Enfin, je demanderai pardon pour m’être nourri de mensonge. Et allons.

Mais pas une main amie ! et où puiser le secours ?

Auteur: Rimbaud Arthur

Info: Une saison en enfer

[ dérision ] [ solitude ] [ dépit ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

imaginaire

Lors de l’introduction du principe de réalité, un mode d’activité de la pensée se trouva laissé à l’écart : il fut dispensé de l’épreuve de la réalité et il demeura subordonné au seul principe de plaisir. C’est l’activité qui consiste à produire des représentations imaginaires (das Phantasieren) qui commence dès le jeu de l’enfant et qui poursuivie plus tard comme rêve éveillé s’affranchit de la dépendance à l’égard des objets réels.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Deux principes du fonctionnement mental

[ pensée transitionnelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cul-de-sac

Le rieur a l'immense avantage d'être dispensé de fournir ses preuves : il peut, selon son humeur, déverser le ridicule sur ce qui lui plaît, et cela sans appel, dans les pays du moins où, comme en France, sa tyrannie est acceptée pour une autorité légitime. Les seules choses qui échappent au ridicule sont les choses médiocres et vulgaires, en sorte que celui qui a la faiblesse de s'interdire tout ce qui peut y prêter s'interdit par là même tout ce qui est élevé.

Auteur: Renan Ernest

Info: L'Avenir de la science, Pensées de 1848/GF 765 Flammarion 1995<p.446>

[ humour ] [ dérision ]

 

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coup de grâce

Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie. Un grand vaisseau d’or, au-dessus de moi, agite ses pavillons multicolores sous les brises du matin. J’ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J’ai essayé d’inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues.

J’ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d’artiste et de conteur emportée !

Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan !

 

Auteur: Rimbaud Arthur

Info: Quand je pense qu’on veut panthéoniser le piéton considérable, l'enterrer une seconde fois ! Qui plus est avec Verlaine qui l’a révolvérisé et dont il se moque éperdument dans les vierges folles.!

[ épitaphe ] [ résignation ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

savoirs

L'électricité est souvent considérée comme merveilleuse, voire belle, mais elle ne l'est que de par sa communion avec les autres forces de la nature. La beauté de l'électricité ou de toute autre force ne réside pas dans le fait qu'elle soit mystérieuse et surprenante, qu'elle touche tous les sens à leur insu, mais plutôt par le fait qu'elle est soumise à des lois avec lesquelles l'intellect éduqué peut la gouverner dans une large mesure. L'esprit humain se situe au-dessus et non au-dessous, et c'est dans cette optique que l'éducation intellectuelle dispensée par la science devient d'une dignité, d'une application pratique et d'une utilité remarquables ; car en permettant à l'esprit d'appliquer la puissance naturelle par le biais de la loi, elle transmet les dons de Dieu à l'homme.

Auteur: Faraday Michael

Info: Notes pour un discours du vendredi à la Royal Institution (1858).

[ pouvoirs ] [ humilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

société

(...) même si tous les pays du monde étaient confrontés à la corruption au sein de leurs systèmes, l'Inde avait une bonne longueur d'avance en la matière : elle avait tout simplement pris acte qu'il existait un système au sein de la corruption. Une fois la fraude confortablement installée dans la conscience nationale, la machinerie politique s'était dispensée de chercher à rectifier le tir et avait embrassé ses idéaux. Au fil des ans, le ministre Prasad avait perfectionné cet art. Il savait obtenir les services de juges qui attendaient désespérément d'être promus d'un tribunal de seconde zone à la Haute Cour. Il savait intimider les témoins. Il savait soudoyer les inspecteurs. C'était cruel, certes, mais ces agissements étaient nimbés d'une lumineuse logique cosmique : une fois les morts disparus, la vie continuait, comme elle était censée le faire.

Auteur: Siddharth Dhanvant Shanghvi

Info: Les derniers flamants de Bombay

[ Inde ]

 

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société

(...) même si tous les pays du monde étaient confrontés à la corruption au sein de leurs systèmes, l'Inde avait une bonne longueur d'avance en la matière : elle avait tout simplement pris acte qu'il existait un système au sein de la corruption. Une fois la fraude confortablement installée dans la conscience nationale, la machinerie politique s'était dispensée de chercher à rectifier le tir et avait embrassé ses idéaux. Au fil des ans, le ministre Prasad avait perfectionné cet art. Il savait obtenir les services de juges qui attendaient désespérément d'être promus d'un tribunal de seconde zone à la Haute Cour. Il savait intimider les témoins. Il savait soudoyer les inspecteurs. C'était cruel, certes, mais ces agissements étaient nimbés d'une lumineuse logique cosmique : une fois les morts disparus, la vie continuait, comme elle était censée le faire.

Auteur: Siddharth Dhanvant Shanghvi

Info: Les derniers flamants de Bombay p.254

[ avancement ] [ ambition ]

 

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blasphème

Combien j’exècre, Seigneur, la turpitude de ton œuvre et ces larves sirupeuses qui t’encensent et te ressemblent ! Te haïssant, j’ai échappé aux sucreries de ton royaume, aux balivernes de tes fantoches. Tu es l’étouffoir de nos flammes et de nos révoltes, le pompier de nos embrasements, le préposé à nos gâtismes. Avant même de t’avoir relégué dans une formule, j’ai piétiné tes arcanes, méprisé tes manèges et tous ces artifices qui te composent une toilette d’Inexplicable. Tu m’as dispensé avec largesse le fiel que ta miséricorde épargna à tes esclaves. Comme il n’y a de repos qu’à l’ombre de ta nullité, il suffit au salut de la brute de s’en remettre à toi ou à tes contrefaçons. De tes acolytes ou de moi, je ne sais qui plaindre le plus : nous venons tous en ligne droite de ton incompétence : brin, bripe, bricole, - vocables de la Création, de ton cafouillage…

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 704

[ créateur-par-créature ] [ insoumission ] [ reniement ] [ sacrilège ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

marchandises

Nous sommes à la fin de la production. Cette forme coïncide en Occident avec l’énonciation de la loi marchande de la valeur, c’est-à-dire avec le règne de l’économie politique. Auparavant, rien n’est produit à proprement parler : tout se déduit, par voie de grâce (Dieu), ou de gratification (la nature) d’une instance qui livre ou refuse ses richesses. La valeur émane du règne des qualités divines ou naturelles (elles se confondent pour nous rétrospectivement). C’est encore ainsi que les Physiocrates voient le cycle de la terre et du travail : celui-ci n’a pas de valeur propre. On peut se demander s’il y a alors une véritable loi de la valeur, puisque celle-ci est dispensée sans que son expression puisse devenir rationnelle. Sa forme n’est pas dégagée, puisqu’elle est liée à une substance référentielle inépuisable. Si loi il y a, c’est, par opposition à la loi marchande, une loi naturelle de la valeur.

Une mutation bouscule cet édifice – celui d’une distribution ou d’une dispense naturelle des richesses – dès lors que la valeur devient produite, sa référence le travail, sa loi d’équivalence généralisée de tous les travaux. La valeur est désormais assignée à l’opération distincte et rationnelle du travail humain (du travail social). Elle est mesurable, et du coup aussi la plus-value.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 23

[ historique ] [ ordre quantitatif ] [ transcendance-immanence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

origine

En revanche, on a, semble-t-il, quasi unanimement adopté la version des origines de l'homme que détaille un lumineux poème mythologique, "Le Supersage", comme nous l'appelons, traduction du non akkadien du héros : Atrahasîs. Selon ce mythe, les dieux, d'abord réduits à besogner par eux-mêmes pour vivre, s'étaient, à la fin, mis en grève, pour être dispensé d'une aussi épuisante corvée et traités sur le même pied sue leurs chefs, qui n'étaient pas astreints au travail. C'est alors que l’astucieux Enki/Ea avait eu l'idée d'une sorte de suppléant : l'homme, fait à la fois d’une argile tirée de la terre et qui le rappellerait un jour à la terre - à sa mort ; et du sang d'un dieu mineur, immolé pour la circonstance, qui lui conférerait quelque chose de l'intelligence, de l'énergie et de la productivité des ouvriers divins. Ce poème résumait les raisons d'être des hommes telles que se les imaginaient les Mésopotamiens : ils ne voyaient pas d’autre sens à leur existence que dans l'exploitation laborieuse et sans fin des matières premières du monde, pour en tirer tous les produits nécessaires, utiles ou agréables, destinés à assurer d'abord aux maîtres de l'univers, aux dieux, une vie insouciante et comblée, quitte à profiter eux-mêmes, subsidiairement, des surplus. La vie humaine n'avait de valeur qu’ordonnée au service-culte des dieux, tant la religiosité dominait tout.

Auteur: Bottéro Jean

Info: Babylone : A l'aube de notre culture

[ religion ] [ canevas ] [ historique ]

 

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