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philosophie antique

On ne s'imagine Platon et Aristote qu'avec de grandes robes de pédants. C'étaient des gens honnêtes et comme les autres, riant avec leurs amis. Et quand ils se sont divertis à faire leurs lois et leurs politiques ils l'ont fait en se jouant. C'était la partie la moins philosophe et la moins sérieuse de leur vie; la plus philosophe était de vivre simplement et tranquillement. S'ils ont écrit de politique c'était comme pour régler un hôpital de fous. Et s'ils ont fait semblant d'en parler comme d'une grande chose c'est qu'ils savaient que les fous à qui ils parlaient pensaient être rois et empereurs. Ils entrent dans leurs principes pour modérer leur folie au moins mal qu'il se pouvait.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, 331-533

[ portrait ] [ distractions ] [ importance secondaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

chaos psychique

[…] lorsque nous sommes penchés sur un travail intellectuel, en cours de méditation spirituelle, ou au moment même où l’on s’est armé de tout son courage, c’est alors que l’anima nous envahit de ses images et de ses peurs, de ses distractions liées aux attachements et aux relations, de coups de téléphone, de besoins urgents, de désespoirs qui nous plongent au bord du suicide, de perturbations concernant des questions toujours plus profondes, dont le mystère déconcerte. Ébranlée par une idée nouvelle ou un élan spirituel, voici l’anima qui surgit, avec son désir de tout personnaliser, interrogeant "quelle relation y a-t-il ?" "et moi ?". Ces incursions torturantes de l’âme dans l’esprit et de l’esprit dans l’âme représentent la syzygie en action. C’est la conjunction.

Auteur: Hillman James

Info: Dans "Anima et Animus", pages 220-221

[ entropie ] [ principe dissolvant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humains affairés

La plupart des gens semblaient satisfaits du mince vernis décoratif et de l'éclairage de scène artistique qui, parfois, rendaient l'atrocité basique de la condition humaine plus mystérieuse ou moins odieuse. Les gens s'adonnaient au jeu, au golf, travaillaient, priaient, plantaient des jardins, vendaient des actions, copulaient, achetaient de nouvelles voitures, pratiquaient le yoga, redécoraient leurs maisons, s'énervaient devant les infos, s'inquiétaient pour leurs enfants, cancanaient sur leurs voisins, dévoraient les critiques de restaurants, fondaient des organisations caritatives, soutenaient des candidats politiques, assistaient aux matches de tennis de l'US Open, dînaient, voyageaient et se distrayaient avec toutes sortes de gadgets et de trucs, se noyant sans cesse dans l'information, les textos, la communication et la distraction tous azimuts pour tenter d'oublier : où nous étions et ce que nous étions.

Auteur: Tartt Donna

Info: Le Chardonneret

[ fuites ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

assoupissement

Pour schématiser ces modifications différentes de nature, psychiques, hallucinatoires, sensorielles, circulatoires, vasomotrices, respiratoires, etc., et les localiser dans l’espace et le temps, on pourrait dire que le sommeil commence, dans une première phase, par un état de distraction qui provoquerait des états d’absence, s’accompagnant toujours davantage d’hallucinations hypnagogiques nombreuses et disparates, intimement liées à la longueur des absences ; qu’immédiatement après, dans une seconde phase, ces états de distraction se traduisent par un trouble moteur très délicat, constitué par l’absence de parallélisme dans le regard, ou par la déviation des mouvements conjugués des yeux ; enfin qu’en dernier lieu, ou dans une troisième phase, indice d’un sommeil probable, ou en tout cas très proche, les vaso-moteurs semblent se conformer à des lois différentes de celles qui règlent leur mécanisme pendant la veille.

Auteur: Vaschide Nicolas

Info: Recherches expérimentales sur la psycho-physiologie du sommeil, Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, 136, p. 779-782. (en coll. avec Claude Vurpas)

[ narcose ] [ endormissement ]

 

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anagogie

Celui qui juge toutes choses d’après ce qu’elles valent vraiment et non d’après les paroles et l’opinion des hommes, celui-là est vraiment sage et instruit par Dieu.

A celui qui mène une vie intérieure et qui s’inquiète peu des événements du dehors, tous les lieux et tous les temps sont bons pour remplir ses exercices de piété.

Un homme pieux se recueille facilement parce que son attention ne se laisse jamais complètement détourner par le travail qu’il accomplit ; une occupation imprévue ne lui est pas un obstacle : il se prête aux choses comme elles arrivent.

Celui qui possède un esprit recueilli et bien discipliné ne se préoccupe guère des faits sensationnels ni des scandales du jour.

L’homme éprouve d’autant plus de distractions et d’obstacles qu’il se les crée lui-même.

Auteur: Hemerken Thomas a Kempis

Info: Dans "L'imitation du christ", traduction du latin de Dominique Ravinaud SSP revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul éditions, Paris, 2012, page 77

[ dérision ] [ divertissements ] [ transcendance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

Mep : Oh la honte aujourd'hui
sinep164 : qu'est ce que ta foutu encore
Mep : tu vois ce midi on a mangé une galette des rois avec ma famille
sinep164 : ouai
Mep : et j'ai eu la fève
sinep164 : t'as toujours du bol toi
Mep : nan mais ca on s'en fout
Mep : donc j'ai gagné la couronne en plastique
Mep : que j'ai porté pendant l'aprèm
Mep : mais au bout d'un moment, j'ai oublié que je l'avais et je m'en rendait même plus compte
sinep164 : laisse moi deviner
sinep164 : vous avez recu des invités et t'es passé pour un con avec
Mep : non
Mep : j'en aurais eu rien à battre de ça
Mep : c'est bien pire
Mep : ...
Mep : je suis allé a mon entretien d'embauche.

Auteur: Internet

Info:

[ distraction ] [ ridicule ] [ dialogue-web ]

 

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visiteurs inconnus

Deux hommes arrivèrent du hameau voisin. Ils avaient le teint foncé, la barbe rare et grise. L'un d'eux portait un orgue de Barbarie sur son dos.
Personne, dans le pays, ce jour-là, ne s'attendait à quelque chose de particulier, mais les deux étrangers survenaient. Ils choisirent un endroit bien en vue, entre les maisons, fixèrent l'orgue sur un pied et se mirent à jouer. Les gens du voisinage se précipitèrent, femmes et enfants, les adolescents, les boiteux ; on fit cercle autour du concert. A cette époque, en hiver, on avait peu de distractions : tous les hommes étaient aux Lofoten ; on ne dansait pas, on ne chantait pas. La commune était pauvre, misérable. Ces deux joueurs d'orgue représentaient un grand événement, une aventure ; et personne ici, sans doute, ne devait, de sa vie, oublier cette aventure.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 879

[ rupture d'équilibre ] [ éléments perturbateurs ] [ joie ] [ dépaysement ]

 
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divertissement

Quand vous êtes le soir au théâtre, vous pensez à vos petites affaires, au stylo que vous avez perdu dans la journée et au chèque que vous aurez à signer le lendemain. Ne nous faisons donc pas trop de crédit. Vos émotions sont prises en charge dans une saine disposition de la scène. C’est le Chœur qui s’en charge. Le commentaire émotionnel est fait, c’est ce qui fait la plus grande chance de survie de la tragédie antique. Il est fait, il est juste ce qu’il faut bêta, il n’est pas sans fermeté non plus, il est bien humain. Vous êtes donc délivrés de tous soucis. Même si vous ne sentez rien, le Chœur aura senti à votre place. Et même, après tout, pourquoi ne pas imaginer que l’effet peut être obtenu, là en effet, la petite dose, sur vous-même, si vous n’avez pas tellement palpité que cela ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: 25 mai 1960

[ automatisme ] [ menus tracas ] [ distraction ] [ indicateur ]

 
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analyse

Le style célinien correspond à l'avènement cannibale de la société de masse. C'est l'âge des "fourmis" perdues dans la limaille. Céline est une fourmi, lui aussi, mais lucide, supérieure: il recueille le désastre qui vient dans "la cicatrice musiquée de sa langue".
Muray pense que cette société de masse n'a depuis fait qu'empirer: "hyperfestive", infantile, ultramoralisante, étrangère à la vie de l'individu et à toute littérature. Elle accomplit ainsi le cauchemar stylisé par Céline. Muray le râle, le tempête, le répète: nostalgique du temps des pamphlets, il force le muscle de l'invective. On n'est pas obligé de le suivre au bout de cette course en tunnel: dans son exagération il s'enivre de mots et ratiocine parfois, notamment contre rollers et trottinettes, dont il fait clairement les emblèmes de notre "univers distractionnaire"; mais son style dégage assez de plaisir dans la destruction pour que le lire réveille un mort.

Auteur: Lançon Philippe

Info: 2.5.2001

[ littérature ] [ France ]

 
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décadence

Ce que l'on a appelé le divertissement - et qui est devenu le monde des industries culturelles, qui s'est dès lors confondu avec le mot de loisir, qui veut dire d'abord liberté, non pas comme divertissement ou distraction, mais bien au contraire comme "attention" -, ce divertissement "diluant l'attention" a complètement modifié le sens de ce que l'on appelle la culture, laquelle a toujours été bien plus qu'un processus de divertissement : elle a bien plutôt été le processus d'un "effort", individuel ou collectif, comme dans le cas de la culture physique. Il n'y a pas de culture physique sans effort. Il n'y a pas non plus de culture morale, spirituelle et politique sans effort. La culture est l'expérience d'un effort qui donne de la joie, c'est ce qui fait de l'effort une joie et de la joie ce qui nécessite un effort, et qui se présente dans l'"évidence" de cette nécessité.

Auteur: Crépon Marc

Info: De la démocratie participative, Fondements et limites

[ loisirs ]

 

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