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catholicisme

Il vit, en quelque sorte, du haut de son esprit, le panorama de l’Église, son influence héréditaire sur l’humanité, depuis des siècles ; il se la représenta, désolée et grandiose, énonçant à l’homme, l’horreur de la vie, l’inclémence de la destinée ; prêchant la patience, la contrition, l’esprit de sacrifice ; tâchant de panser les plaies, en montrant les blessures saignantes du Christ ; assurant des privilèges divins, promettant la meilleure part du paradis aux affligés ; exhortant la créature humaine à souffrir, à présenter à Dieu, comme un holocauste, ses tribulations et ses offenses, ses vicissitudes et ses peines. Elle devenait véritablement éloquente, maternelle aux misérables, pitoyable aux opprimés, menaçante pour les oppresseurs et les despotes.

Auteur: Huysmans Joris-Karl

Info: Dans "A rebours", page 179

[ bienfaits ] [ compensatrice ] [ rôle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

religions

Toutes les Bibles ou codes sacrés ont été causes des Erreurs suivantes :
1. Que l’homme a deux principes réels d’existence, à savoir, un Corps et une Ame.
2. Que l’Energie, appelée le Mal, n’émane que du Corps, et que la Raison, appelée le Bien, n’émane que de l’âme.
3. Que Dieu tourmentera l’Homme de toute Eternité pour avoir suivi ses propres Energies.
Mais c’est le contraire de ces affirmations qui est Vrai :
1. L’Homme n’a pas un Corps différent de son Ame. Ce qu’on nomme Corps est une partie de l’Ame que perçoivent les cinq sens, principaux accès de l’Ame en cette époque.
2. L’Energie est la seule vie et elle vient du corps. La Raison n’est que limite et circonférence extérieure de l’Energie.
3. L’Energie est Délice Eternel.

Auteur: Blake William

Info: Le Mariage du Ciel et de l'Enfer ; Le Livre de Thel ; L'Évangile Éternel

[ dénigrées ] [ force ] [ courage ] [ divins ]

 

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leurres divins

Rêveries de Dieu ou les mauvais dons



Je t'ai destiné le pain pour que tu en manques,

le vin, pour que tu saches en abuser.

J'ai préparé les larmes pour que tu en aies l'usage

et j'ai prévu la gloire afin que d'autres soient frappés.

Je t'ai promis la vertu pour qu'elle te soit grise.

Je t'ai lancé la beauté pour étinceler, lasser.

J'ai inventé l'amour pour qu'il te force et te laisse.

Je t'ai permis l'honneur pour te boucher les issues.

La fierté, je te la gardais pour tout rendre pire.



Je t'ai donné le souffle, c'est pour te le ravir, mon enfant.

Je t'ai confié l'espérance pour vous mieux tromper.

Auteur: Frénaud André

Info: La Sainte Face, p. 42

[ poème ] [ difficultés existentielles ] [ concepts volatiles ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

triade

Lakshmî est la Shakti de Vishnu ; Saraswatî ou Vâch est celle de Brahmâ ; Pârvatî est celle de Shiva. Pârvatî est aussi appelée Durgâ, c’est-à-dire "Celle qu’on approche difficilement". — Il est remarquable qu’on trouve la correspondance de ces trois Shaktis jusque dans des traditions occidentales : ainsi, dans le symbolisme maçonnique, les "trois principaux piliers du Temple" sont "Sagesse, Force, Beauté" ; ici, la Sagesse est Saraswatî, la Force est Pârvatî et la Beauté est Lakshmî. De même, Leibnitz, qui avait reçu quelques enseignements ésotériques (assez élémentaires d’ailleurs) de source rosicrucienne, désigne les trois principaux attributs divins comme "Sagesse, Puissance, Bonté", ce qui est exactement la même chose, car "Beauté" et "Bonté" ne sont au fond (comme on le voit chez les Grecs et notamment chez Platon) que deux aspects d’une idée unique, qui est précisément celle d’"Harmonie".

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'homme et son devenir selon le Védânta" page 243

[ correspondances ] [ orient-occident ] [ spiritualité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

révélation progressive

[…] ses discours sont tout à fait pareils aux silènes qu’on ouvre. En effet, si l’on veut bien écouter ce que dit Socrate, cela peut paraître tout à fait ridicule au premier abord : tels sont les mots, les phrases qui en forment extérieurement l’enveloppe – on dirait en vérité la peau d’un satyre insolent. Il parle d’ânes bâtés, de forgerons, de cordonniers, de tanneurs, et il a toujours l’air de dire les mêmes choses dans les mêmes termes. Aussi n’importe quel ignorant ou quel imbécile peut rire de ses discours. Mais une fois ces discours ouverts, si on les observe et les pénètre, on découvrira d’abord que, dans le fond, seuls d’entre les discours, ils sont intelligents ; puis ils sont absolument divins, ils renferment une foule d’images fascinantes de la vertu, ils sont de la portée la plus haute, ou plutôt ils visent tout ce qu’on doit avoir devant les yeux pour devenir un homme accompli.

Auteur: Platon

Info: Discours d'Alcibiade à propos de Soscrate dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, 221e

[ initiatiques ] [ éloge ] [ sagesse ] [ apparence trompeuse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

synthèse historique

Ainsi qu’il l’avait confié à son ami, il rêvait d’être le Champollion des événements historiques envisagés comme les hiéroglyphes divins d’une révélation par les symboles, corroborative de l’autre Révélation. C’eût été toute une science nouvelle, singulièrement audacieuse, et que le génie seul pouvait sauver du ridicule. […]

Appuyé sur l’affirmation souveraine de saint Paul : que nous voyons tout "en énigmes", cet esprit absolu avait fermement conclu du symbolisme de l’Écriture au symbolisme universel, et il était arrivé à se persuader que tous les actes humains, de quelque nature qu’ils soient, concourent à la syntaxe infinie d’un livre insoupçonné et plein de mystères, qu’on pourrait nommer les Paralipomènes de l’Évangile. De ce point de vue — fort différent de celui de Bossuet, par exemple, qui pensait, au mépris de saint Paul, que tout est éclairci, — l’histoire universelle lui apparaissait comme un texte homogène, extrêmement lié, vertébré, ossaturé, dialectiqué, mais parfaitement enveloppé, et qu’il s’agissait de transcrire en une grammaire d’un possible accès.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, page 157

[ éclairage religieux ] [ rassemblement des fragments ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théologien

[...] la doctrine de [saint] Thomas [d'Aquin] est, en profondeur, beaucoup plus platonicienne que ne le laisse apparaître sa présentation aristotélicienne. Et ce ne sont pas seulement les notions de création et d’immortalité de l’âme qui inclinent en ce sens. C’est aussi la doctrine des Idées-Archétypes que S. Thomas fait sienne, qu’il a reprise de S. Augustin et que, à son exemple, il réfère au Verbe divin, lieu de tous les possibles, c’est-à-dire de tous les modèles divins des créatures. Et c’est en outre la doctrine de la participation des créatures à leurs modèles incréés, doctrine reçue d’Augustin mais aussi de Denys l’Aréopagite, l’auteur le plus cité dans l’œuvre de Thomas. Or, la notion de participation est expressément rejetée par Aristote qui n’y voit qu’une métaphore poétique. Il s’ensuit donc que si Thomas est pleinement aristotélicien pour tout ce qui concerne la description et l’analyse de l’ordre naturel, il est non moins substantiellement platonicien pour tout ce qui relève du fondement métaphysique de cet ordre naturel et de son fonctionnement.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, page 194

[ références ] [ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ésotérisme

[…] chaque Nom réfère au Dieu qui se montre à et par l’Imagination théophanique. S’arrêter à la pluralité, c’est être avec les Noms divins et avec les Noms du monde. S’arrêter à l’unité du Dénommé, c’est être avec l’Être divin sous l’aspect de son Soi (dhât) indépendant du monde et des relations de ses Noms avec les Noms du monde. Mais les deux stations sont également nécessaires et conditionnées l’une pour l’autre. Refuser la première, c’est oublier que l’Être divin ne se révèle à nous que sous les configurations de l’Imagination théophanique, laquelle donne une réalité effective à ces Noms divins dont la tristesse aspirait à des êtres concrets en qui investir leur activité, et qu’ils feraient être ce qu’ils étaient, êtres grâce auxquels et pour lesquels ces Noms figureraient alors comme autant d’hypostases, écloses au pluriel qui les désigne comme "les Seigneurs". Mais manquer la seconde des deux stations, c’est ne plus percevoir l’unité dans la pluralité. En revanche s’arrêter simultanément aux deux, c’est être enfin équidistant du polythéisme et du monothéisme monolithique, abstrait et unilatéral. Reconnaître la pluralité qui s’attache à l’Imagination, ce n’est ni la dévaloriser ni prétendre l’annuler, mais au contraire la fonder.

Auteur: Corbin Henry

Info: Dans "L'imagination créatrice dans le soufisme d'Ibn'Arabî", page 207

[ création récurrente ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

être humain

Massacrer les bêtes de Dieu pour le plaisir était à mon avis la plus "foutue" besogne. Elles ont été créés pour nous, disent ces prédicateurs suffisants, pour nous nourrir, nous divertir, ainsi que pour d'autres usages qu'on n'a pas encore découverts. En se mettant à la place d'un ours qui conclut à son avantage un différend avec un chasseur malchanceux, on pourrait dire avec tout autant de justesse : "Les hommes et les autres bipèdes on été créés pour les ours, et grâce soit rendue à Dieu pour des griffes et des dents si longues".
(...) Si un chasseur chrétien va dans les forêts du Seigneur tuer les animaux dont IL prend soin ou des Indiens sauvages, tout est normal ; mais que parmi ces victimes ad hoc, prédestinées, un spécimen entreprenant aille dans les maisons ou par les champs et qu'il tue le plus méprisable de ces tueurs divins et verticaux, c'est un épouvantable sacrilège, et de la part d'Indiens un meurtre atroce ! Ma foi, je n'ai pas grande sympathie pour l'égoïsme distinctif de l'homme civilisé : si une guerre des races se déclarait entre les bêtes sauvages et Monseigneur l'Homme, j'aurais plutôt tendance à prendre parti pour les ours.

Auteur: Muir John

Info: Quinze cents kilomètres à pied à travers l'Amérique profonde : 1867-1869

[ anthropocentrisme ] [ égoisme ]

 

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pessimisme

L’homme a été, il est toujours, trop vain et trop pleutre pour regarder en face la fugacité de tout ce qui vit. Il enveloppe la réalité d’espérances progressistes bleu layette et rose bonbon, l’ensevelit sous les fleurs de la rhétorique et de la littérature, se réfugie en rampant derrière l’abri des idéaux pour essayer de ne rien voir.
(...)
Il n’en demeure pas moins que la fugacité, la naissance et la déchéance, sont la forme intrinsèque de tout ce qui est : depuis les étoiles, dont le destin vertigineux nous dépasse, et jusqu’aux éphémères agrégats formels meublant l’aspect de notre planète. La vie de l’individu – qu’il soit animal, plante ou homme – est périssable au même titre que celle des peuples ou des cultures. Toute création est vouée à la dissolution, et toue pensée, toute découverte, toute action, à l’oubli.
(...)
Ici, là et partout, nous discernons de majestueux courants de l’histoire qui se sont évanouis. Les ruines déchues de de cultures défuntes gisent tout à l’entour de nous. Le présomptueux orgueil de Prométhée, qui osa porter la main aux cieux afin de soumettre les pouvoirs divins à l’homme, contient en lui-même sa condamnation.
(...)
Que valent, dans ces conditions, tous ces verbiages à propos de "conquêtes impérissables" ?

Auteur: Spengler Oswald

Info: L'Homme et la Technique, pp. 49-51

[ à quoi bon ] [ absurde ]

 
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Ajouté à la BD par miguel