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mathématiques matricielles

En physique classique, la résolution d'une équation d'onde pour, disons, une onde sonore peut vous donner la pression de l'onde sonore à un certain point dans l'espace et le temps. En résolvant l'équation d'onde de Schrödinger, vous obtenez ce que l'on appelle une fonction d'onde. Cette fonction d'onde, désignée par la lettre grecque ψ (psi), est quelque chose d'assez étrange. Elle représente l'état quantique de la particule, mais l'état quantique n'est pas un nombre ou une quantité unique qui révèle, par exemple, que l'électron se trouve à cette position à ce moment et à cette position à un autre moment. Au contraire, ψ est lui-même une vague ondulante qui a, à tel ou tel moment donné, des valeurs différentes dans différentes positions. Plus étrange encore, ces valeurs ne sont pas des nombres réels ; il peut par exemple s'agir  de nombres complexes avec des parties imaginaires. Ainsi, la fonction d'onde à un moment donné n'est pas localisée dans une région de l'espace ; elle est plutôt étalée, elle est partout et a des composantes imaginaires. L'équation de Schrödinger permet donc de calculer comment l'état du système quantique, ψ, change avec le temps.  

Auteur: Ananthaswamy Anil

Info: Through Two Doors at Once: The Elegant Experiment That Captures the Enigma of Our Quantum Reality

[ particules élémentaires ] [ conflits d'ambivalences ]

 
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discours du maître

Je suis hostile à la fabrication de visions du monde. Qu’on les laisse aux philosophes, qui professent ouvertement que le voyage de la vie est impossible sans un tel Baedecker pour leur donner des informations sur toutes choses. Acceptons avec humilité le mépris avec lequel les philosophes nous toisent du haut de leurs exigences sublimes. Mais, faute de pouvoir, nous aussi, abjurer notre orgueil narcissique, nous chercherons notre consolation dans l’idée que tous ces "maîtres de vie" vieillissent rapidement, que c’est justement notre petit travail à courte vue, borné, qui les oblige à faire paraître des éditions revues et corrigées, et que même les plus modernes de ces Badecker sont des tentatives de remplacer le vieux catéchisme, si commode et si complet. Nous savons bien le peu de lumière que la science a pu jusqu’à présent jeter sur les énigmes de ce monde ; tout le bavardage des philosophes n’y peut rien changer et un travail poursuivi avec patience, subordonnant tout à la seule exigence de certitude, peut progressivement modifier cet état de choses. Lorsque celui qui chemine dans l’obscurité chante, il nie son anxiété, mais il n’en voit pas pour autant plus clair.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, page 12

[ idéaux ] [ illusions ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

Ainsi dès 1807, il était notoire que les sources dont allaient bientôt s'inspirer l'imprimeur de Boulaq étaient des plus suspectes. Nombre de lecteurs arabes cultivés, qui ont lu comme tout le monde Les Mille Et Une Nuits dans l'édition de Boulaq, sont aujourd'hui au fait de ces insuffisances. Mais le respect de la prétendue bienséance et le poids du dogmatisme religieux empêchent d'y rien changer. La presse internationale, au mois de mai 1985, a fait état de la diffusion au Caire d'une nouvelle édition des Nuits, mieux en conformité, semblerait-il, avec la leçon de manuscrits originaux (nous n'en savons pas davantage, n'ayant pas réussi à mettre la main dessus). Mais une fois de plus les religieux veillaient, qui ont obtenu pas décision de justice que ladite édition fût saisie et détruite, de peur de mettre en péril l'image sourcilleuse que l'Islam actuel entend donner de lui au vaste monde. Nous doutons fort que de tels autodafés servent en quoi que ce soit la religion du Prophète. Ils témoignent en tout cas, a contrario, de la belle santé d'une oeuvre qui, après sept siècles, fait encore trembler les cagots et le pouvoir qui les protège.

Auteur: Khawam René R.

Info: Introduction à sa traduction des Mille Et Une Nuits, 19 juin 1986

[ musulman ]

 

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féminisme

- Revenons-en aux faits ! Toute civilisation a le devoir de remédier à l’inégalité de la nature. Selon les informations dont je dispose, c’était le point de départ de votre cours, mademoiseau Tapinois. Qu’est-ce que cela signifie ? Vous semblez avoir oublié l’enseignement de votre jeunesse. L’inégalité de la nature repose sur l’incapacité de l’homme à accoucher, à donner naissance à des enfants. Ne pas avoir ce privilège signifie à son tour que l’homme a une fonction purement subordonnée dans la création de la vie fumaine. L’aventure d’un soir que nous avons connue vous et moi, elle y a de cela une éternité, illustre d’ailleurs ce propos à merveille. Nous pouvons l’affirmer sans peine et elle convient de le souligner. Au risque de me répéter : l’homme remplit une fonction tout à fait subordonnée. Si on se place du côté de la nature, l’homme n’a aucune prédisposition naturelle pour donner vie à la Femme, tout comme il ne peut ni préserver, ni maintenir, ni protéger cette vie. C’est sa destinée biologique, mademoiseau Tapinois. Et c’est aussi votre destinée. Libre à vous de vous plaindre d’être né homme. Mais ni vous ni moi ne pouvons rien y changer.



 

Auteur: Brantenberg Gerd

Info: Les filles d'Égalie

[ hommes-par-femme ] [ inférieurs ]

 

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analogies

Ce que ces deux sciences de l'identification et de la mémoire (recognition), l'évolution et l'immunologie, ont en commun ne se retrouve pas dans les systèmes non biologiques tels que les étoiles "en évolution". Ces systèmes physiques peuvent être expliqués en termes de transfert d'énergie, de dynamique, de causes et même de "transfert d'informations". Mais ils ne présentent pas de répertoires de variantes prêtes à interagir par sélection pour donner une réponse démographique selon un principe héréditaire. L'application d'un principe sélectif dans un système d'identification et de mémoire (recongnition) ne signifie pas nécessairement que les gènes doivent être impliqués, mais simplement que tout état résultant de la sélection est fortement corrélé dans sa structure avec celui qui l'a engendré et que cette corrélation continue à se propager. Il est aussi inexact aussi de dire que la sélection ne peut pas introduire des variations elle-même. Mais une constance ou une "mémoire" des événements sélectionnés est nécessaire. Si les changements sont si rapides que ce qui a été sélectionné ne peut émerger dans la population ou est détruit, un tel  système d'identification et de mémoire (recognition) ne survivra pas. La physique en tant que science dure ne traite pas de tels systèmes de reconnaissance (recognition), qui sont par nature des structures biologiques avec continuité historique. Mais toutes les lois de la physique s'appliquent néanmoins aux systèmes d'identification et de mémoire (recognition).

Auteur: Edelman Gerald Maurice

Info: Bright and Brilliant Fire, On the Matters of the Mind (1992), 79

[ macrocosme ] [ microcosme ] [ organique ] [ inorganique ] [ tétravalence ]

 

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évolution historique

Les justifications humaines se ramènent au slogan de Hegel : tout ce qui est réel est rationnel, tout ce qui est rationnel est réel. Et comme une justification statique ne suffisait plus à une époque où le cours de l’Histoire s’accélérait, Hegel dut introduire la dimension du temps dans la métaphysique ; il le fallait bien pour que celle-ci puisse valoriser les avatars d’un monde en constant changement. Le devenir de l’histoire c’est le devenir de l’esprit. Et l’esprit absolu au siècle du nationalisme et de l’armée, c’est comme par hasard l’État, prussien comme le philosophe : Berlin est sa Jérusalem céleste et son temple la faculté où il enseigne. La dialectique : la négation des contraires par le cours du temps et du discours est de nos jours le moyen le plus commode pour faire du chaos l’ordre. Le calendrier s’en charge : hier la thèse, aujourd’hui l’antithèse. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, demain – toujours demain – on rasera gratis. Ce sera la synthèse. La formule de Hegel vaut pour n'importe quel système politique qui veut donner au relatif toute la rigueur de l’absolu : pour l’idéologue réactionnaire qui voit dans l’état social l’image du divin, et pour l’idéologue progressiste qui divinise une société dont le mouvement est l’état. Dans la voie de Hegel le marxisme n’est que la conclusion d’une pensée toujours possédée par le démon de l’Absolu bien qu’elle n’ait plus d’au-delà.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, pages 220-221

[ philosophie ] [ critique ] [ immanence ]

 

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femmes-hommes

Comment veux-tu distinguer le faux du vrai, quand on crève de solitude? On rencontre un type, on essaie de le rendre intéressant, on l'invente complètement, on l'habille de qualités des pieds à la tête, on ferme les yeux pour mieux le voir, il essaie de donner le change, vous aussi, s'il est beau et con on le trouve intelligent, s'il vous trouve conne, il se sent intelligent, s'il remarque que vous avez les seins qui tombent, il vous trouve de la personnalité, si vous commencez à sentir que c'est un plouc, vous vous dites qu'il faut l'aider, s'il est inculte, vous en avez assez pour deux, s'il veut faire ça tout le temps, vous vous dites qu'il vous aime, s'il n'est pas très porté là-dessus, vous vous dites que ce n'est pas ça qui compte, s'il est radin, c'est parce qu'il a eut une enfance pauvre, s'il est mufle, vous vous dites qu'il est nature, et vous continuez ainsi à faire les pieds et des mains pour nier l'évidence, alors que ça crève les yeux et c'est ce que l'on appelle les problèmes du couple, le problème du couple, quand il n'est plus possible de s'inventer l'un l'autre, et alors, c'est le chagrin, la rancune, la haine, les débris que l'on essaie de faire tenir ensemble à cause des enfants ou tout simplement parce qu'on préfère encore être dans la merde que de se retrouver seule.

Auteur: Gary Romain

Info: Clair de femme, p. 43

[ union ] [ séparation ] [ difficulté ] [ illusion ]

 

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énigme

On l’amène au plus proche commissariat où elle doit attendre elle ne sait pas quoi. Elle est assise sur une chaise. Tout à coup lui vient en tête un vers d’un poème qu’elle a lu des années auparavant et qui se change pour elle en une irrésistible injonction : "Plante l’arbre à pain."
Ces mots qui l’avaient surprise à l’époque se répètent sans cesse en elle comme un appel pathétique, jusqu’à ce qu’elle décide "d’y répondre" et de tenter l’impossible : la plantation de l’arbre à pain. Mais c’est un problème !
Et qui parmi les hommes a jamais réussi à planter l’arbre à pain ? La terreur de la famine serait vaincue. La phrase se tord en elle comme un serpent et elle ne peut lui résister. Elle regarde autour d’elle, cherchant de la terre. Elle aperçoit sur le bureau d’un policier un pot de fleurs et quand l’homme a quitté la pièce pour un instant elle vole un peu de terre qu’elle cache dans sa main lorsqu’il revient. Mais où trouver la graine qui donnera l’arbre à pain ? Une graine, une poignée de terre, c’est tout ce dont elle a besoin. Avec la certitude qu’elle va accomplir ce miracle elle cherche et découvre sur le plancher un minuscule objet d’origine inconnue et l’enfouit dans la poignée de terre. D’un geste solennel elle pose terre et graine au milieu du bureau et se rassoit, très fière, le cœur rempli d’une foi enfantine.

Auteur: Unica Zürn Nora Berta Ruth

Info: Dans "L'homme-jasmin", pages 136-137

[ piège ] [ fascination ]

 

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consumérisme

Autrefois pour faire sa cour, on parlait d'amour
Pour mieux prouver son ardeur, on offrait son cœur
Maintenant c'est plus pareil, ça change, ça change
Pour séduire le cher ange, on lui glisse à l'oreille, ah,
Gudule!

Viens m'embrasser et je te donnerai
Un frigidaire, un joli scooter un atomixer et du Dunlopillo
Une cuisinière avec un four en verre
Des tas de couverts et des pelles à gâteaux
Une tourniquette pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent, un pistolet à gaufres
Un avion pour deux et nous serons heureux.

Autrefois, s'il arrivait que l'on se querelle
L'air lugubre, on s'en allait en laissant la vaisselle
Maintenant, que voulez-vous, la vie est si chère
On dit rentre chez ta mère et l'on se garde tout, ah,
Gudule!

Excuse-toi ou je reprends tout ça
Mon frigidaire, mon armoire à cuillères
Mon évier en fer et mon poêle à mazout
Mon cire-godasses, mon repasse-limaces
Mon tabouret à glace et mon chasse-filous
La tourniquette à faire la vinaigrette
Le ratatine-ordures et le coupe-friture
Et si la belle se montre encore cruelle
On la fiche dehors pour confier son sort

Au frigidaire, à l'efface-poussière
A la cuisinière, au lit qu'est toujours fait
Au chauffe-savates, au canon à patates
À l'eventre-tomates, à l'écorche-poulet
Mais très très vite, on reçoit la visite
D'une tendre petite qui vous offre son cœur
Alors, on cède car il faut qu'on s'entraide
Et l'on vit comme ça jusqu'à la prochaine fois
Et l'on vit comme ça jusqu'à la prochaine fois.

Auteur: Vian Boris

Info: La complainte du progrès

[ femmes-hommes ] [ chanson ]

 

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infigurable

Et si nous revenons à la solitude, il devient de plus en plus clair qu'elle n'est pas une chose qu'il nous est loisible de prendre ou de laisser. Nous sommes solitude. Nous pouvons, il est vrai, nous donner le change et faire comme si cela n'était pas. Mais c'est tout.

Comme il serait préférable que nous comprenions que nous sommes solitude ; oui : et partir de cette vérité ! Sans nul doute serons-nous alors pris de vertige, car tous nos horizons familiers nous aurons échappé ; plus rien ne sera proche, et le lointain reculera à l'infini. Seul un homme qui serait placé brusquement, et sans y avoir été aucunement préparé, de sa chambre au sommet d'une haute montagne, éprouverait quelque chose de pareil : une insécurité sans égale, un tel saisissement venu d'une force inconnue, qu'il en serait presque détruit. S'il imaginait qu'il va tomber, ou être jeté dans l'espace, ou encore éclater en mille morceaux, quel monstrueux mensonge son cerveau devrait-il inventer pour qu'il puisse recouvrer ses sens et les mettre en ordre ! Ainsi pour celui qui devient solitude, toutes les distances, toutes les mesures changent.

Beaucoup de ces changements sont subits. Comme chez cet homme au sommet de la montagne, naissent en lui des images extraordinaires, des sentiments étranges qui semblent défier sa résistance. Mais il est nécessaire que nous vivions cela aussi. Nous devons accepter notre existence aussi complètement qu'il est possible.

Au fond, le seul courage qui nous est demandé est de faire face à l'étrange, au merveilleux, à l'inexplicable que nous rencontrons.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info:

[ réel ] [ radicalement autre ] [ changement de point de vue ]

 

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