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athéisme

Le siècle des lumières chercha à faire correspondre l'homme à ce schéma. Coupé de la Révélation de l'Intellect, l'homme fut réduit à une entité "autonome" – en définitive "auto-déterminée" et indépendante de Dieu. Nous arrivons ainsi au concept maçonnico-Rousseauiste de l'homme dont la "dignité" réside dans son "indépendance" – il est sa propre autorité et créé sa propre culture. Une nouvelle conception de la société apparut simultanément, basée sur un "contrat social" où la volonté de la majorité dicte "démocratiquement" la morale. Les "Droits de l'Homme" sont proclamés à l'exclusion des "Droits de Dieu". On promet au monde une nouvelle Utopie où tout le monde sera Libre, Égal et Fraternel, un monde qui, grâce à la science et au progrès, sera si parfait que l'homme n'aura plus aucun besoin d'être bon. Le terme souvent utilisé pour résumer ces idées mal conçues est "humanisme", un mot absurde car un homme indépendant de sa "nature surnaturelle" n'est jamais intégralement un homme. Il va sans dire que l'Église s'est opposée à ces déviations. Un de ses arguments majeurs fut de dire que Dieu créa le monde et lui en confia le gouvernement. Et qu'arriva-t-il ? La théorie évolutionniste survint comme un cadeau "envoyé par le hasard", donnant aux humanistes et à leur semblable l'arbitrage de la "science". Si l'humanité acceptait ces postulats, qui aurait besoin de Dieu et de l'Église ? Il n'est pas surprenant que certains Maçons, les Marxistes et les Modernistes firent tout ce qui était en leur pouvoir pour répandre ce nouvel "Évangile du diable".

Auteur: Coomaraswamy Rama

Info: Dans "Les fondements de la pensée évolutionniste"

[ immanentisme ] [ société de droits ] [ essence divine ] [ religion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Les sociétés tribales, s'agrandissant et se liant entre elles, sont devenues les civilisations. Grandes entités structurées et pilotées en bonne partie grâce à des écrits dogmatiques utilisé comme manuels du pouvoir par les petits malins d'en haut. Ainsi les chefs de village se sont retrouvèrent métamorphosés en gardiens d'"écrits sacrés"* souvent interminables, de surcroit interprétables à loisir.
Partons du principe que ces textes guides ont fait plus de bien que de mal - ce que je pense, tempérés qu'ils furent par les actions des femmes - et essayons d'imaginer le texte fondateur, qui tiendrait le même rôle pour une nouvelle ère. Texte qui pourra en autres éviter les errements de "la déclaration des droits de l'homme" onusienne, cette bêtise anthropomorphique qui, au-delà du fait qu'elle n'aura pas empêché grand-chose en terme d'atrocités entre les hommes, aura entériné cette considérable ânerie que les être humains sont l'"espèce centrale" de la planète.
Ce nouveau texte fondateur, à l'échelle d'une planète unifiée par Internet, rassemblerait simplement les bases d'un bon sens commun, laissant les responsables locaux en adapter le sens dans leurs "situations locales", avec bien sûr transparence et possibilité de contrôle du reste de la population. Un texte qui saurait aussi conserver une part mystique que les écrits juridiques, enfants d'un cartésianisme convaincu, sont incapable d'intégrer. Part mystique qui aurait pour but premier de ramener l'humain vers plus d'humilité, par exemple en transférant le concept de divinité vers un inconnu respecté, qu'on pourrait imaginer, par exemple, comme une sorte de "force cosmique organisée", que l'humanité serait éventuellement appelée à rejoindre après avoir fait preuve d'un peu plus de sagesse et d'intelligence sur une certaine durée.

Auteur: Mg

Info: 29 avril 2016, *entre autres, Bhagavad Gita, Bible, Coran, Sutta Pitaka des bouddhistes, textes confucianistes et taoïste, etc...

[ avenir ] [ prospective ] [ extraterrestre ] [ religion ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Quant à Bonaparte, il apparaîtra encore plus d'une fois dans l'univers de la littérature russe, comme l'exemple même de cet anthropocentrisme conquérant, de cet homme absolutisé, l'ego qui voudrait personnaliser l'histoire, se confondre avec la marche du monde, avec la venue de l'humanité. Tel quel, il apparaît déjà dans les Frères Karamazov et avant dans les rêves de Raskolnikov, dans Crime et Châtiment. Raskolnikov est fasciné moins par la portée historique de cet homme-dieu, que par ce privilège que la divinité confère à tout un chacun. La possibilité de tuer quelqu'un lorsque la mort de la victime est justifiée par un but supérieur, but qui dépasse l'entendement des simples mortels que nous sommes. Rodio ? conceptualise ce droit à tuer dans un article - il publie d'ailleurs cet article- il manque et manque de chance et est contraint de tuer aussi la soeur - vous vous souvenez de cette situation - et c'est cette femme simple d'esprit, on pourrait dire que c'est une enfant, enfin c'est une enfant adulte, qui par sa mort gratuite détruit la théorie napoléonienne de Raskolnikov. Le héros de Dostoïevski trouve un absolu : la vie d'une inconnue, cette soeur. L'absolue singularité de cet être est l'absolue impossibilité de justifier sa mort. Si seulement il l'avait tuée par caprice alors peut-être il aurait pu aller jusqu'au bout de sa démarche existentielle. L'assassin, Raskolnikov, se rachète dans une suite de gestes presque religieux, presque rituels : confession publique, pénitence, bagne, lecture de l'Évangile. Mais la véritable réponse viendra déjà dans les Frères Karamazov. Dostoïevski enverra le manuscrit de son roman à l'éditeur et lui écrit cette lettre : "dans le texte que je viens de vous envoyer, je ne fais que montrer le caractère de l'un des principaux personnages qui exprime ses convictions fondamentales, ce que je considère comme la synthèse de l'anarchisme russe...."

Auteur: Makine Andrei

Info: Littérature: les avatars de l'absolu, lecture délivrée a Harvard University en Avril 2000

[ - ]

 
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involution

Plus la pénétration et l'approfondissement du nouvel esprit scientifique eurent de succès, plus ce dernier - il en est toujours ainsi du vainqueur - devint prisonnier du monde qu'il venait de conquérir. Au début de ce siècle encore, un auteur chrétien pouvait considérer l'esprit moderne en quelque sorte comme une deuxième incarnation du Logos. "La profonde compréhension de l'animation de la nature dans la peinture et la poésie modernes, dit Kalthoff, l'intuition vivante dont la science elle-même, dans la rigueur de ses travaux, ne veut pas non plus se passer davantage, permettent de voir aisément comment le Logos de la philosophie grecque, qui poussa le type ancien du chrétien à s'éloigner du monde, dépouille son caractère d'au-delà et fête une nouvelle incarnation." En trés peu de temps, on dut s'apercevoir qu'il ne s'agissait pas d'une nouvelle incarnation du Logos, mais bien plutôt d'un effondrement de l'anthropos ou du Noûs dans la Physis. Le monde avait non seulement perdu son caractère divin; il avait aussi perdu son caractère spirituel. En transposant le centre d'intérêt du monde intérieur au monde extérieur, la connaissance de la nature a infiniment grandi en comparaison de ce qu'elle était autrefois; mais la connaissance et l'expérience du monde intérieur ont diminué en proportion. L'intérêt religieux qui, normalement, devrait être le plus fort et par conséquent décisif, s'est détourné du monde intérieur et les figures du dogme sont, dans notre monde, des résidus étranges et incompréhensibles, livrés à toutes sortes de critiques. Même la psychologie moderne a grand-peine à revendiquer pour l'âme humaine un droit à l'existence et à faire admettre qu'elle soit une forme d'être doué de qualités que l'on peut étudier et par conséquent objet d'une science empirique; qu'elle ne dépend pas uniquement d'un extérieur, mais possède aussi un intérieur autonome et qu'elle ne représente pas uniquement un moi conscient, mais également une existence qu'on ne peut atteindre qu'indirectement.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Métamorphose de l'âme et ses symboles

[ matérialisme ] [ régression ] [ rationalisme aveugle ]

 

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Ajouté à la BD par Neshouma

philosophe des lumières

Je n'entends point d'ailleurs contester son mérite dramatique, je m'en liens à ma première observation : dès que Voltaire parle en son nom, il n'est que joli, rien ne peut l'échauffer, pas même la bataille de Fontenoi. Il est charmant, dit-on : je le dis aussi, mais j'entends que ce mot soit une critique. Du reste je ne puis souffrir l'exagération qui le nomme universel. Certes je vois de belles exceptions à cette universalité. Il est nul dans l'ode : et qui pourroit s'en étonner ? l'impiété réfléchie avoit tué chez lui la flamme divine de l'enthousiasme ; il est encore nul et même jusqu'au ridicule dans le drame lyrique, son oreille ayant été absolument fermée aux beautés harmoniques comme ses yeux l'étoient à celles de l'art. Dans les genres qui paraissent les plus analogues à son talent naturel, il se traîne : ainsi il est médiocre, froid, et souvent (qui le croiroit ?) lourd et grossier dans la comédie ; car le méchant n'est jamais comique. Par la même raison, il n'a pas su faire une épigramme, la moindre gorgée de son fiel ne pouvant couvrir moins de cent vers. S'il essaie la satire, il glisse dans le libelle; il est insupportable dans l'histoire, en dépit de son art, de son élégance et des grâces de son style ; aucune qualité ne pouvant remplacer celles qui lui manquent et qui sont la vie de l'histoire, la gravité, la bonne foi et la dignité. Quant à son poëme épique, je n'ai pas droit d'en parler : car pour juger un livre, il faut l'avoir lu, et pour le lire il faut être éveillé. Une monotonie assoupissante plane sur la plupart de ses écrits, qui n'ont que deux sujets, la bible et ses ennemis : il blasphème ou il insulte. Sa plaisanterie si vantée est cependant loin d'être irréprochable : le rire qu'elle excite n'est pas légitime ; c'est une grimace. 

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Quatrième entretien, 1836, pages 189-190

[ jugement dépréciatif ] [ prosateur sarcastique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Etat religieux

Israël est l’essence de la spiritualité proprement judaïque et le patriarche éponyme du peuple juif. Etymologiquement, ce Nom est lié a une idée de puissance et de victoire, car il signifie : "que Dieu règne ! Qu’Il se montre fort !". Et c’est ce Nom sacré qui va être porté par un Etat moderne, subversif dans sa constitution même puisqu’il prétend mettre fin par des moyens profanes à une sanction divine ! Il faut toute l’indifférence et l’inconscience du monde occidental pour ne pas réaliser l’énormité d’une telle usurpation. Imagine-t-on une "République d’Allah", un "Royaume du Christ-Roi" ou "du Voyage Nocturne" s’installant en Palestine ? En l’occurrence, l’acte profanateur est d’autant plus dangereux qu’il comporte une astuce tactique. La préoccupation majeure d’un Etat illégitime, pour ne pas dire sa hantise, est naturellement d’être reconnu. Or, dans le cas présent cette reconnaissance ne porte pas seulement sur l’existence de cet Etat, mais aussi sur le droit à porter le nom qu’il s’est attribué. Reconnaître l’ "Etat d’Israël" implique que l’on valide la profanation dont il s’est rendu coupable, que l’on devienne son complice, et surtout qu’on le déclare, à tort, favorisé par une bénédiction divine et investi de la charge d’instaurer le règne de Dieu et d’assurer Sa puissance. Combattre un tel Etat, c’est le renforcer ; le reconnaître, c’est le renforcer davantage : tel est le dilemme infernal. Pour tout esprit traditionnel, la seule attitude légitime, fondée a la fois sur la vérité et le droit, est de refuser cette reconnaissance, quel que soit le prix à payer pour ce déni. Le premier devoir d’un juif orthodoxe, d’un chrétien ou d’un musulman est de ne pas reconnaître l’Etat juif. Ceci dit, il va de soi que la duplicité et la faiblesse des hommes n’ont pas le pouvoir de modifier le Droit divin ou de le rendre caduc. En vertu de sa mission propre et grâce à sa position cyclique, l’islam est mieux à même que toute autre religion de veiller au respect de ce Droit et au maintien de l’orthodoxie traditionnelle. On peut tenir pour assuré qu’il n’acceptera jamais le fait accompli.

Auteur: Gilis Charles-André

Info: La Profanation d'Israël selon le Droit sacré

[ monothéisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

nationalisme

Le droit romain, bien entendu, était rempli d’éthique patriotique. Les juristes ne pouvaient pas manquer de tomber, dans les Institutes, sur ce passage où il est affirmé que "ceux qui sont tombés [dans la bataille] pour la respublica vivront éternellement per gloriam", et de commenter ce passage dans lequel la renommée ou la gloire éternelle prennent de façon si frappante la place de la béatitude éternelle ou lui sont associées. Ils ne pouvaient pas non plus manquer de rencontrer dans le Digeste cette loi formulée par un jurisconsulte du temps d’Hadrien, qui déclarait que, pour l’amour de la patria, un fils pouvait tuer son père et un père son fils. Les juristes médiévaux, dans leur interprétation de cette loi, soulignaient qu’une action considérée comme un parricide était un acte louable quand elle était commise au nom de la patria seulement, toutefois, si elle était commise en légitime défense. Ils ne se grisaient pas de l’idée de massacre patriotique comme le faisaient à l’occasion des humanistes – par exemple Coluccio Salutati, qui s’exclamait :

"Tu ne sais pas combien est doux l’amor patriae ; si cela était utile à la protection et à l’agrandissement (sic !) de la patrie, il ne semblerait ni fâcheux, ni difficile, ni criminel de fendre d’une hache la tête de son père, d’écraser ses frères, d’arracher par le glaive le fœtus du ventre de sa propre femme."

Ce type de folie sanguinaire d’intellectuel et de patriotisme de bureau exacerbé n’était pas, dans l’ensemble, du goût de juristes à l’imagination plus sobre, qui auraient contredit Salutati sur presque tous les points. Cependant, des atrocités justifiées au nom de Dieu et de la patria ont toujours existé et existeront toujours. Balde pouvait parfaitement soutenir qu’un soldat tuant un ennemi au nom de la patria accomplissait une œuvre divine, mas oins, car il offrait un sacrifice au Créateur. Et cela était fait au nom de la caritas – non plus, certes, la vertu évangélique de la Charité, expression d’un amour fraternel actif, mais sa contrepartie séculière : une publica caritas, comme l’appelait Balde, pour la protection de la naturalis patria.

Auteur: Ernst Hartwig Kantorowicz

Info: Les Deux Corps du roi, pp. 180-181

[ justification ] [ historique ] [ barbarie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

monothéïsmes

Les différences religieuses se reflètent très nettement dans les différents arts sacrés : comparé à l’art gothique, surtout "flamboyant", l’art musulman sera contemplatif plutôt que volitif : il est "intellectuel" et non "dramatique", et il oppose la froide beauté de la géométrie à l’héroïsme mystique des cathédrales. L’Islam est la perspective de l’"omniprésence" ("Dieu est partout"), laquelle coïncide avec celle de la "simultanéité" ("la Vérité a toujours été"); il entend éviter toute "particularisation" ou "condensation", tout "fait unique" dans le temps et dans l’espace, bien que, en tant que religion, il comporte forcément un aspect de "fait unique", sous peine d’inefficacité ou même d’absurdité. Autrement dit, l’Islam vise à ce qui est "partout centre", et c’est pour cela que, symboliquement parlant, il remplace la croix par le cube ou par le tissu : il "décentralise" et "universalise" dans la mesure du possible, dans le domaine de l’art comme dans celui de la doctrine ; il s’oppose à tout nœud individualiste, donc à toute mystique "personnaliste".

Pour nous exprimer en termes géométriques, nous dirons qu’un point qui veut être unique et qui devient ainsi un centre absolu, apparaît à l’Islam — en art aussi bien qu’en théologie — comme une usurpation de l’absoluité divine et partant comme une "association" (shirk) ; il n’y a qu’un seul centre, Dieu, d’où l’interdiction des images "centralisatrices", surtout des statues ; même le Prophète, centre humain de la tradition, n’a aucun droit à une "unicité christique" et se trouve "décentralisé" par la série des autres Prophètes ; de même pour l’Islam, — ou le Koran, — lequel se trouve intégré lui aussi dans un "tissu" universel et un "rythme" cosmique, puisqu’il a été précédé d’autres religions — ou d’autres "Livres" — qu’il ne fait que restaurer. La kaaba, centre du monde musulman, devient l’espace dès qu’on se trouve à l’intérieur de l’édifice : la direction rituelle de la prière se projette alors vers les quatre points cardinaux.

Si le Christianisme est comme un feu central, l’Islam se présente au contraire comme une nappe de neige à la fois unificatrice et niveleuse, et dont le centre est partout.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Sentiers de gnose

[ comparaison ]

 

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croyances

"Je ne suis pas, Dieu m'en garde, un mécréant. Je crois à l'immortalité de l'âme... Mais...

- Mais quoi, mon bon monsieur, quel mais ?

- Je pensais que seule l'âme demeure immortelle. L'âme qui s'envole au ciel. Mais le corps, qui va en terre, ce golem d'argile, lui, pourrit. De toute façon, sans âme, il ne peut se mouvoir... ne peut se relever...

- Bien dit, me félicite l'homme, je me souhaite pareil bien ! J'ai plaisir à voir, poursuit-il, que vous êtes un savant lettré. Toutefois, vous avez oublié, mon bon monsieur, oublié le monde de l'imaginaire. L'âme, dites-vous, va au ciel. Bon. Mais où va-t-elle ? L'une va au paradis, l'autre en enfer. L'âme du juste va au paradis, et en enfer l'âme du pervers. L'un a mérité, pour le bien qu'il a fait, d'être invité au festin des Justes, à déguster la chair du Léviathan, du Shor-ha-Bor, à boire le vin conservé dans les grappes depuis les jours de la Création. L'autre, pour la mal qu'il a fait, a droit à la poix brûlante. C'est juste façon de parler ! Mais cela signifie justice divine, récompense et châtiment. Or, pourquoi y a-t-il récompense et châtiment ? Parce que l'homme, tant qu'il vit, a le choix : s'il le veut, il fait le bien ; s'il le veut, il fait le mal. Et comme on fait son lit, n'est-ce pas, on se couche...

"Mais qu'advient-il, selon la loi, lorsqu'un homme n'est pas un homme, que sa vie n'est pas une vie, qu'il ne fait ni bien ni mal car il ne peut rien faire, il n'a pas le choix d'agir et passe sa vie à dormir, traverse l'existence comme dans un monde d'illusions ? Que mérite une telle âme ? L'enfer ? Pourquoi ? Elle n'a pas fait de mal à une mouche. Le paradis ? Pour quelle belle parole, quelle belle action, elle n'a jamais mis la main à l'ouvrage.

- En effet, qu'advient-il d'une telle âme ?

- Rien ! Elle continue à vivre dans le monde de l'illusion. Elle ne quitte pas le corps. Avant, l'homme en question rêvait qu'il vivait sur terre, désormais il rêve qu'il vit sous terre."

Auteur: Peretz Isaac Leib

Info: in "Histoires des temps passés et à venir", éd. l'antilope, p.260-262

[ outre-tombe ] [ dualité ] [ tiers inclus ] [ judaïsme ] [ dialogue ] [ au-delà ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

spiritualité

Imhotep a bouleversé la vie quotidienne égyptienne en introduisant des sciences nouvelles : médecine, architecture, mathématiques et le premier livre religieux, 2500 ans avant la rédaction de la première Bible sous Ptolémée II à Alexandrie. L'homme se découvre alors une âme, deuxième entité qui l'incite à vivre dans le droit chemin, à pratiquer la tolérance, à aimer sa femme et ses enfants et à vivre en conformité avec les lois de la nature en protégeant les espèces... Tous principes de vie en société qui s'appliquent directement à la conscience humaine, à laquelle on offre en contrepartie de cette vie exemplaire la possibilité de renaître après avoir satisfait au jugement de son âme à un nouveau état plus glorieux et moins fragile que celui de l'existence temporaire terrestre et d'entrer de plein pied (comme les dieux) dans la vie éternelle. Le contrôle probatoire de l'âme sera supervisé (symboliquement) par ; la déesse Mâat (de la vérité), le dieu Thot de la Sagesse et des Ecritures et le grand juge Osiris lequel prononcera soit l'admission au Paradis, soit l'anéantissement de l'âme qui sera alors dévorée par un étrange animal composite pour le punir de son inconduite et de ses mauvaises actions commises durant sa vie sur Terre. Il n'y a que peu d'images représentant Imhotep en tant que 1er Ministre égyptien de la 3e dynastie, car malgré tous les titres d'honneur et tous les pouvoirs que lui a conféré le Roi Djoser(Djeser) pour mener à bien ses réformes, le Grand Vizir a toujours refusé d' être honoré comme un dieu. Il reste fils de Ptah (un personnage momifié aux origines inconnues) et serviteur du roi et grand Dieu Invisible Atoum. Il gouvernera l'Egypte à partir de Memphis, capitale administrative entourée de hautes murailles blanches pour assurer sa sécurité) ville située à la jointure des deux royaumes : celui du sud et celui du Nord (Moyenne et Haute Egypte). Pour plusieurs millénaires la seule image que nous avons de lui est celle d'un modeste scribe assis dans le plus simple apparat, sans bijou, ni vêtement de luxe, avec un rouleau de papyrus ouvert sur ses genoux qu'il tient entre ses deux mains. Le peuple le considérera durant trois millénaires (jusqu'à l'avènement du christianisme en tant que religion d'Etat) comme l'exemple à suivre et comme une divinité faisant le lien entre le ciel et la terre, capable de réaliser des miracles...

Auteur: Gardiner Alan H.

Info: Internet. Imhotep, grand chancelier de basse Egypte, prince royal, grand prêtre d'Héliopolis, médecin royal, architecte et chef des principaux corps de construction des grands chantiers ...

[ ancienne Egypte ] [ historique ]

 

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