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humour

À la nuit tombante, Botul, qui roulait en maraude dans les chics avenues boisées de Neuilly sur Seine, chargea une jeune cliente dénommée Héloïse Poisson, âgée de 18 ans. Elle lui dit "Cours Désir !", ce que Botul interpréta de façon intempestivement freudienne comme un message libidinal à connotation érotique, énergique incitation à l’aventure duelle. En fait, Héloïse était tout simplement élève du Cours Désir, Rue de Rennes, à Paris, une institution catholique pour jeunes filles rangées, et désirait s’y rendre pour un cours du soir. C’est du moins ce qu’elle prétendit après que le scandale eut éclaté. Que se passa-t-il exactement entre la jouvencelle et le penseur mûr dans le huis clos crépusculaire du taxi ? Rien n’est clair dans cette histoire. On est sûr que la course dura toute la nuit Héloïse ne rentra chez elle au petit matin, vers six heures. C’était la première fois qu’elle découchait. Les époux Poisson accusèrent immédiatement Botul de détournement de mineure. Grâce aux relations d’Émilienne de Queylard, le procureur classa la plainte et l’affaire fut étouffée. Pas entièrement… car Botul n’échappa pas à un procès devant le tribunal professionnel des taxis, où il dut s’expliquer sur cette faute professionnelle : il avait oublié de mettre la capote sur le compteur.

Auteur: Botul Jean-Baptiste

Info: in : Nietzsche et le démon de midi. Botul, pseudo d'un journaliste du Canard, a été doctement cité par BHL à la grande joie de l'auteur de la doctrine botulique

[ allusion ] [ dérision ] [ piège ] [ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

bouquins

[...] Serrés les uns contre les autres, les livres s'y tiennent debout comme des humains de tailles et de corpulences différentes. Il y en a de grands et minces, de petits épais, de petits chétifs et de grands forts, divers et soudés, de toutes les couleurs, ils me font face et se tiennent par les bras comme des manifestants au premier rang d'un défilé du premier mai. Je penche la tête pour lire les titres et me déplace lentement de rayon en rayon, d'étagère en étagère et parfois je m'arrête et prends un livre que j'ouvre pour le feuilleter. Je suis en train d'oublier ce pour quoi je suis venu. C'est que je suis certain d'avoir déjà eu certains d'entre eux entre les mains, empruntés lorsque, enfant, je fréquentais l'ancienne bibliothèque. Je redécouvre, au verso des couvertures épaisses, la pochette collée qui contient une carte sur laquelle sous le titre du livre trois colonnes indiquent de gauche à droite date d'emprunt, nom de l'emprunteur et date de retour. Dates et noms s'empilent ainsi, des emprunts les plus reculés aux plus récents, et bientôt je me cherche avec fébrilité dans les listes verticales de certains livres dont il me semble me souvenir que je les ai lus.

Auteur: Cattacin Jean-Luc

Info:

[ bibliothèque publique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

évolution

Parmi les événements les plus dramatiques de l'évolution, certains sont liés à des changements qui avancent la maturité sexuelle à un stade plus précoce du développement. Des traits qui jusque-là caractérisaient l'embryon deviennent alors ceux de l'adulte, tandis que disparaissent des caractères qui auparavant appartenaient à l'adulte. Ce processus représente l'un des grands stratagèmes de l'évolution. Tout se passe comme si certains animaux pouvaient pour ainsi dire se débarrasser de la part terminale de leur vie puis reconstruire un nouveau cycle fondé sur les formes de la larve ou de l'embryon. C'est très vraisemblablement un tel mécanisme qui a donné naissance aux vertébrés à partir de quelque invertébré marin. C'est ce même processus qui semble avoir joué un rôle majeur dans la voie qui a mené à l'homme. L'embryon humain se développe selon un schéma de retardement conservant chez l'adulte une série de traits qui, chez les autres primates et les ancêtres de l'homme, caractérisent le petit. À cet égard, il est frappant de constater que les humains ressemblent plus à un bébé chimpanzé qu'à un chimpanzé adulte. Bien évidemment, l'homme ne descend pas des grands singes. Depuis qu'ont divergé les lignées menant vers l'homme ou vers les grands singes, chacune a poursuivi sa propre évolution en s'adaptant à des vies différentes. Pourtant l'ancêtre commun ressemblait plus aux singes qu'à l'homme.

Auteur: Jacob François

Info: Le jeu des possibles, Fayard 1981 p.85-86

[ variations ] [ tentatives ] [ reprendre sur le métier ]

 

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humour

Une dame distinguée rentre de Suisse en avion. Elle s'y retrouve assise à côté d'un brave curé à qui elle demande :
- Pardon, mon père, est-ce que je peux me permettre de vous demander une faveur?
- Bien sûr, ma fille, que puis-je faire pour vous?
- Voici: je me suis acheté un épilateur électrique super sophistiqué que j'ai payé extrêmement cher.
- J'ai vraiment dépassé les limites permises et j'ai peur de me le faire confisquer à la douane. Ne pourriez-vous pas le dissimuler sous votre grande soutane?
- Bien sûr, mon enfant, que je le peux. Seulement je dois vous avertir que je ne sais pas mentir...
- Vous avez tellement bon visage, on ne vous posera sûrement aucune question.
Et elle lui remet l'épilateur. L'avion arrive à destination. Et vint le tour du curé de se présenter devant le douanier :
- Mon père, vous avez quelque chose à déclarer?
- De la tête à la ceinture, je n'ai rien à déclarer, mon fils.
Trouvant cette réponse un peu étrange, le douanier ajoute:
- Et de la ceinture vers le bas, qu'est-ce que vous avez ?
- J'ai là un merveilleux petit instrument destiné aux femmes, mais qui n'a jamais été utilisé...
Et dans un grand éclat de rire, le douanier dit :
- Allez, passez, mon père. Au suivant!.

Auteur: Internet

Info:

[ sexe ] [ religion ]

 

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Asie

Parmi mes souvenirs de Ceylan, je revois une grande chasse à l'éléphant.
Les éléphants étaient devenus trop nombreux dans un certain secteur et au cours de leurs incursions endommageaient maisons et cultures. Durant plus d'un mois, au long d'un fleuve, les paysans, avec du feu, des brasiers et des gongs, obligèrent peu à peu les troupeaux sauvages à reculer vers un coin de la forêt et à s'y rassembler.
Nuit et jour, les flammes et le bruit des instruments inquiétaient les grands animaux qui se déplaçaient comme un fleuve lent vers le nord-ouest de l'île.
Puis arriva le jour du kraal. Les palissades obstruaient une partie de la forêt. Par un étroit couloir je vis entrer le premier éléphant qui se sentit aussitôt pris au piège. Il était trop tard. Des centaines d'autres s'avançaient dans le corridor sans issue. L'immense troupeau de près de cinq cents éléphants était dans l'impossibilité d'avancer ou de reculer.
Les mâles les plus puissants se dirigèrent vers les palissades en essayant de les briser, mais derrière celles-ci surgirent d'innombrables lances qui les arrêtèrent. Alors ils se replièrent au centre de l'enclos, décidés à protéger les femelles et leurs petits. Leur défense et leur organisation étaient émouvantes. Ils lançaient un appel angoissé, une sorte de hennissement ou un coup de trompette, et dans leur désespoir déracinaient les arbres les plus faibles.

Auteur: Neruda Pablo

Info: La solitude lumineuse

[ littérature ]

 

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chasseur

Les mains serrées sur son épais gourdin, Dakil tendit l'oreille. Le bruit sourd d'un galop résonnait dans le sous-bois. On ne discernait rien encore au travers des fourrés. Pourtant, le chemin était tout proche. À un jet de salive, au plus. Mais Dakil avait bien choisi son poste d'observation. Personne ne pourrait le voir : il s'était accroupi derrière un buisson épineux, petits yeux noirs brillant d'excitation, nez pointu reniflant l'air par brèves inspirations fureteuses. Le voyageur se rapprochait, le sol vibrait déjà sous le poids de sa monture. Dakil sourit, dévoilant ses dents pointues et mal plantées. Il entrevoyait, de sa place, la corde qu'il avait tendue au milieu du sentier, et qui allait faire voltiger dans les airs l'innocent pèlerin qui venait droit vers lui à grande chevauchée ! Le cheval allait d'une enjambée rapide, régulière. Belle prise en perspective ! Sans nul doute, un fringant destrier, monté par un chevalier cousu d'or ! Dakil plissa un peu plus ses yeux ronds, riant tout seul en imaginant la surprise de celui qui allait s'étaler de tout son long, le nez dans la poussière, avant de se faire estourbir d'un coup de bâton en pleine tête ! D'enthousiasme, il ôta son bonnet, le pétrit entre ses doigts, le remit, l'enfonça au ras de ses sourcils broussailleux, ce qui fit ressortir un peu plus ses oreilles pointues.

Auteur: Roger Marie-Sabine

Info: Dakil, le Magnifique

[ affût ] [ plaisir ] [ aux aguets ]

 

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littérature

El Toboso est avant tout une gamme de couleurs absolues : le blanc éblouissant des maisons, le bleu indigo du ciel et des bordures peintes sur les murs; le vent lui aussi semble avoir la clarté d'une couleur lumineuse. Il y a dans cette petite ville un Centre Cervantesque auquel entre autres les chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier ont l'habitude d'envoyer, avec dédicace, de précieuses traductions du Don Quichotte dans la langue de leur pays. Exposées dans les vitrines, des éditions raffinées et des versions venant de tous les continents exhibent les signatures célèbres apposées sur les frontispices. Il y a même une édition italienne avec la signature de Mussolini, datée du 31 juillet 1930 : une grande écriture énergique, peut-être un peu mégalomane, mais au trait généreux. Tous envoient des exemplaires de Don Quichotte, sauf deux. Hitler envoie une lourde édition de la Chanson des Nibelungen, avec une signature qui se voit à peine, un gribouillis informe, des lettres en position foetale. Il est cependant battu en muflerie par Kadhafi qui envoie son Livre vert de la révolution. Tous deux montrent la condescendance, peu sûre d'elle, du chef de bureau qui menace d'un "vous ne savez pas qui je suis", quand toute la grandeur de don Quichotte, comme l'a écrit Unamuno, tient dans l'humble fermeté avec laquelle il dit : "Je sais qui je suis".

Auteur: Magris Claudio

Info: Déplacements

[ Europe ] [ dédicace ] [ dictateurs ]

 

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pouvoir

Il me fallut une demi-journée pour les retrouver, eux ou une ombre si proche d'eux qu'il n'y avait aucune différence. Oui, ceux-là mêmes que j'avais déjà exploités jadis. C'étaient des gars petits, très poilus, très bruns, avec de longues incisives et des griffes rétractiles. Mais la conformation de leur main leur permettait d'appuyer sur une détente et ils me vouaient un véritable culte. Ils m'accueillirent avec des explosions de joie. Peu leur importait que, cinq ans plus tôt, j'eusse envoyé la crème de leur population masculine se faire massacrer dans un pays étrange. On ne critique pas un dieu. On l'aime, on l'honore, on lui obéit. Ils furent très déçus d'apprendre qu'il ne me fallait que quelques centaines d'entre eux, et je dus refuser des milliers de volontaires. Cette fois, la moralité de la chose ne me posa aucun problème de conscience. Sans doute pouvait-on arguer qu'en enrôlant ce groupe je m'assurais que les autres n'étaient pas morts en vain. Évidemment, ce n'était pas comme ça que je voyais les choses, mais j'aime à manier le sophisme à mes heures. Sans doute pourrais-je tout aussi bien les considérer comme des mercenaires à qui je verserais une solde spirituelle. Y a-t-il une grande différence entre celui qui se bat pour de l'argent et celui qui se bat pour une croyance ? J'étais en mesure de fournir l'un et l'autre quand j'avais besoin de troupes.

Auteur: Zelazny Roger

Info: Coffret Zelazny, 5 volumes : Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 1

[ Dieu ] [ science-fiction ] [ littérature ]

 

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médecine amérindienne

Voici ce que Aigle Bleu nous raconte :

"Un jour en Gaspésie, je me suis blessé le visage sur un clou rouillé. Je n’y ai pas prêté attention plus qu’il ne faut car ce n’était pas une grosse blessure, mais après une demi-heure j’ai senti vibrer la blessure d’une grande pulsation. J’avais une rougeur de la grosseur d’une mandarine autour de la blessure. Quinze minutes plus tard, toute la moitié du visage était bouffi de cette rougeur. J’avais déjà entendu parler du tétanos, d’empoisonnement transmissible par le métal rouillé, je savais donc que cela pouvait être dangereux. Il m’était impossible de me déplacer, j’étais seul, je suis donc allé dans la forêt et j’ai lancé une prière aux végétaux, je leur ai demandé de m’aider… Tout à coup, j’ai entendu une plante, je la voyais dans mon esprit… Elle me disait de mastiquer ses feuilles et ensuite de les mettre sur ma blessure. Je me suis dirigé vers les buissons.J’ai vu une petite plante identique à ce que je voyais intérieurement. Je n’avais jamais vu une telle plante et d’ailleurs je n’en ai jamais revue depuis.

J’ai donc mastiqué ces feuilles, et je les ai mis sur ma blessure. Graduellement je voyais la rougeur se dissiper. Une heure plus tard, la rougeur a complètement disparu et j’étais guéri. Le lendemain je n’avais plus de blessure et le tout était déjà cicatrisé."

Auteur: Internet

Info: Rapporté par l'herboriste Laurence Lebrun

[ télépathie ] [ végétaux ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

vie légendaire

Si, comme l'a fait Rank en utilisant la technique de Galton, on reconstitue une "légende type" propre à faire ressortir tous les traits essentiels de ces récits, on obtient la formule suivante :
Le héros est né de parents du plus haut rang, c'est, en général, un fils de roi.
Sa naissance est précédée de graves difficultés, par exemple d'une période d'abstinence ou de longue stérilité, ou encore, les parents, entravés par des interdictions et des obstacles extérieurs, ont dû entretenir l'un avec l'autre des relations clandestines. Pendant ou même avant la grossesse, une prédiction (rêve ou oracle) a annoncé que la naissance de l'enfant serait cause d'un malheur et c'est généralement le père qui en est menacé.
En conséquence, le père (ou quelque substitut de celui-ci) donne l'ordre de tuer ou d'exposer le nouveau-né à quelque danger extrême. En général, le bébé déposé dans une petite corbeille est abandonné au fil de l'eau.
Il est ensuite sauvé par des animaux ou par de petites gens (des bergers, par exemple) et allaité par un animal femelle ou par une humble femme.
Devenu grand, il retrouve, après maintes aventures, ses nobles parents, se venge de son père et, d'autre part, s'étant fait reconnaître, parvient à la grandeur et à la renommée.
Le plus anciennement connu des personnages auxquels s'attacha ce mythe de la naissance est Sargon d'Agade, fondateur de Babylone vers 2 800 avant J.-C.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Moïse et le monothéisme", trad. Anne Berman, éditions Gallimard, 1948, pages 11-12

[ grandes étapes ] [ archétype ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson