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évolution

L'histoire universelle a été faite par des ethnies mobiles; non par une paysannerie sédentaire, mais contre elle. La liberté de la plaine, la liberté de la mer, ont produit les créateurs des peuples et des Etats et les grands hommes d'action. La paysannerie subit l'histoire, qui passe au-dessus d'elle; ce sont le cavalier et le navigateur qui la font.

Auteur: Spengler Oswald

Info: Ecrits historiques et philosophiques : Pensées

[ voyageurs ] [ nomades ]

 

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parole

Je m'identifie dans le langage, mais seulement à m'y perdre comme un objet.

Ce qui se réalise dans mon histoire, n'est pas le passé défini de ce qui fut puisqu'il n'est plus, ni même le parfait de ce qui a été dans ce que je suis, mais le futur antérieur de ce que j'aurai été pour ce que je suis en train de devenir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Ecrits

[ dialectique ] [ après-coup ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vacherie

M. Céline fait beaucoup penser à une dame qui aurait des difficultés périodiques ; ça lui fait mal au ventre, alors elle crie et elle accuse son mari. La force de ses hurlements et la verdeur de son langage amusent la première fois ; la deuxième fois, on bâille un peu ; les fois suivantes, on fiche le camp et on la laisse crier toute seule.

Auteur: Renoir Jean

Info: Ecrits

[ littérature ]

 
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mystère

"Pourquoi est-ce que les choses se passent, tout simplement ? Quelle est cette force qui empêche le monde de... s'enrayer ?"
"Je ne sais jamais quand les questions de M. Fujimoto sont véritablement des questions. "Vous avez une idée, vous ?"
Il a haussé les épaules. "Non, aucune. Parfois, je me dis que c'est la seule question qui tienne, et que toutes les autres questions sont des affluents qui se jettent en elle.

Auteur: Mitchell David

Info: Ecrits fantômes

[ interrogation ]

 

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déambulation

Le flâneur cherche un refuge dans la foule. La foule est le voile à travers lequel la ville familière se meut pour le flâneur en fantasmagorie. Cette fantasmagorie, où elle apparaît tantôt comme un paysage, tantôt comme une chambre, semble avoir inspiré par la suite le décor des grands magasins, qui mettent ainsi la flânerie même au service de leur chiffre d’affaires. Quoi qu’il en soit, les grands magasins sont les derniers parages de la flânerie.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Paris, capitale du XIXe siècle. Exposé (1939) in Ecrits français, Paris, Gallimard, 1991, page 301

[ société de consommation ] [ captation ] [ transformation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

portrait

Quant à Dickens, eh bien, je distingue un visage qui n'est pas tout à fait celui de ses portraits photographiques, bien qu'il lui ressemble. C'est le visage d'un homme d'une quarantaine d'années, avec une barbiche et le teint coloré. Il rit, et il y a dans ce rire une pointe de colère, mais aucun signe de triomphe ou de malveillance. C'est le visage d'un homme qui combat toujours contre quelque chose, mais qui se bat au grand jour, sans crainte, le visage d'un homme emprunt d'une colère généreuse.

Auteur: Orwell George

Info: Ecrits de Combat

[ description ] [ caractère ] [ cohérence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

poème

Nous naissons tous innocents.
Nous devenons tous coupables.
Dans cette vie tu deviens coupable d'être toi.
Être soi-même, c'est ça le Péché "aboriginel",
Le pire de tous les péchés.
C'est un péché que l'on ne te pardonnera jamais.
Nous les Indiens sommes tous coupables,
Coupables d'être nous-mêmes.
On nous enseigne cette culpabilité dès la naissance.
Nous l'apprenons consciencieusement.
A chacun de mes frères et à chacune de mes soeurs
Je dis,
Sois fier de cette culpabilité.
Tu n'es coupable que de ton innocence,
D'être toi-même,
D'être indien,
D'être humain.
Être coupable te rend sacré.

Auteur: Peltier Leonard

Info: Ecrits de prison, Le Combat d'un Indien Péché aboriginel

[ littérature ]

 

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âme

J'ai séjourné deux ans dans le docteur; c'est là que j'ai pu apprendre à connaître l'espèce humaine et ce qu'elle a d'inhumain. Appris à lire les souvenirs, à les effacer et à les remplacer. Appris à contrôler mes hôtes. L'Homme était mon jouet. J'ai également appris la prudence. Un jour, j'annonçai au docteur qu'un être immatériel vivait dans son esprit depuis deux ans." Un terroriste à Tokyo, un trader à Hong-Kong, l'âme d'un shaman en Mongolie, des trafiquants d'art à Saint-Petersbourg, une voix dans le cyberspace... ces personnages - et bien d'autres encore - appartiennent, sans le savoir, à la même histoire. Quel est donc le lien qui les réunit?"

Auteur: Mitchell David

Info: Ecrits fantômes

[ réincarnation ] [ évolution ] [ inconscient collectif ] [ littérature ] [ question ]

 

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rapports humains

C’est ainsi que si l’homme vient à penser l’ordre symbolique, c’est qu’il y est d’abord pris dans son être. L’illusion qu’il l’ait formé par sa conscience, provient de ce que c’est par la voie d’une béance spécifique de sa relation imaginaire à son semblable, qu’il a pu entrer dans cet ordre comme sujet. Mais il n’a pu faire cette entrée que par le défilé radical de la parole, soit le même dont nous avons reconnu dans le jeu de l’enfant un moment génétique, mais qui, dans sa forme complète, se reproduit chaque fois que le sujet s’adresse à l’Autre comme absolu, c’est-à-dire comme l’Autre qui peut l’annuler lui-même, de la même façon qu’il peut en agir avec lui, c’est-à-dire en se faisant objet pour le tromper.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Ecrits, tome 1

[ sémantiquement ridicules ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Shakespeare

Le mal de notre littérature dramatique c'est la formidable différence qu'il existe entre l'intelligence et la sagesse. Là où les auteurs allemands se mirent à penser, Hebbel par exemple, ou auparavant déjà Schiller, ils commencèrent à construire. Shakespeare lui n'a pas besoin de penser. Il n'a pas besoin de construire. Chez lui, c'est le spectateur qui construit. Shakespeare ne modifie pas au second acte le cours d'une destinée pour rendre le cinquième acte possible. Tout chez lui se termine naturellement. Dans l'incohérence des actes de Shakespeare, on reconnaît l'incohérence d'une destinée humaine telle que la rapporte un homme qui n'a pas intérêt à l'ordonner pour soutenir à l'aide d'un argument qui n'est pas tiré de la vie réelle, une idée qui ne peut être qu'un préjugé. Il n'est rien de plus sot que de représenter Shakespeare de façon qu'il soit clair. Il est par nature obscur. Il est la matière, le donné immédiat.

Auteur: Brecht Bertolt

Info: Ecrits sur le théâtre

 

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