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aventure

Tout annonçait que nous étions à l'embouchure d'une très grande rivière, puisqu'elle changeait la couleur et la salure de la mer à deux lieues au large.

Auteur: La Pérouse Jean François de Galaup comte de

Info:

[ exploration ]

 

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musique

Mais les brouillards salés de l'Armorique détendraient vite les cordes de la vieille guitare d'Apollon. Le biniou seul, avec sa poche de cuir et sa nasillarde embouchure, supporte le rhume chronique de ces contrées.

Auteur: Féval Paul

Info: La Fée des Grèves, p. 151, Chapitre 23

[ cornemuse ]

 

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femmes-hommes

Coimbra, le 3 décembre 1980
La conversation a été longue et embrouillée. L'un disait, l'autre répondait, et le flot des paroles coulait sans trouver d'embouchure. Puis a jailli soudain dans l'obscurité du dialogue la lumière d'une synthèse qui les a satisfaits tous les deux :
- l'homme, lorsqu'il touche une femme, se sent en état de péché ; la femme, quand elle est touchée, se sent sauvée.

Auteur: Torga Miguel Adolfo Correia da Roch

Info: En chair vive

[ . ]

 

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langage

Le latin était à l'origine un idiome assez grossier, parlé dans le Latium à l'embouchure du Tibre, et proche parent des autres dialectes italiques qui l'entouraient (l'Osque au sud-est, l'Ombrien au nord). A Rome, une distinction s'établit avec le temps entre le latin classique ("sermo urbanus") dont se sont servis les écrivains comme Cicéron, César, Virgile, etc. et le latin vulgaire ("sermo plebeius") dont usait le peuple (...) Au cours des siècles, ces deux formes du latin en vinrent à diverger assez profondément entre elles par leur prononciation, leurs flexions, leur syntaxe : elles différaient aussi par l'emploi d'un vocabulaire en partie distinct.

Auteur: Bourciez Édouard

Info: Phonétique française : Etude historique

[ empire romain ] [ historique ]

 

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embouchure

Quand nous entrâmes dans le fleuve sauvage qui formait l’estuaire – je sus par la suite qu’ils étaient plusieurs –, nous naviguâmes quelques lieues, mettant en émoi les perruches qui nichaient dans les escarpements de terre rouge, évitant à peine le lent grumeau des caïmans sur les rives marécageuses. L’odeur de ces fleuves est sans égale au monde. C’est une odeur des origines, de formation humide et laborieuse, de croissance. Sortir de la mer monotone et pénétrer dans ces eaux fut comme descendre dans les limbes de la terre. Il nous semblait presque voir la vie se refaire à partir des mousses en putréfaction, la boue végétale couver des millions de créatures sans forme, minuscules et aveugles.


Auteur: Saer Juan José

Info: L'ancêtre

[ monde intermédiaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hyper-olfaction

Pour effectuer le passage du milieu salé de l'océan Atlantique à l'eau douce des rivières, en passant par la saumure des embouchures de fleuves, le leptocéphale se métamorphose et devient civelle; il prend la forme tubulaire et serpentiforme de l'anguille. La pibale, son autre nom, dispose alors d'un très grand nez et de petits yeux. L'extraordinaire olfaction de l'animal lui permet de distinguer d'infimes molécules extrêmement diluées - il peut déceler et suivre la trace d'une proie de 25 milligrammes diluée mille de milliards de fois - un argument pour les partisans de l'homéopathie. On imagine que des nanoparticules donnent des informations qui peuvent concerner les métaux contenus dans les cours d'eau ou les phéromones de leurs congénères. Ainsi informées, les civelles trouvent la bonne direction pour remonter les cours d'eau.

Auteur: Onfray Michel

Info: Cosmos, p 212

[ poisson ] [ perception ] [ anadromes ] [ curiosité ] [ mémoire de l'eau ]

 

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mot

Titre de mon prochain ouvrage : du Mississipi à Madagascar.
Où serait contée la naissance d'un grand fleuve, depuis sa source qui part d'un lac (Itasca Lake). Ce dernier, désirant un jour explorer le vaste monde, laisserait une partie de son esprit liquide s'échapper par une déclivité. Ce filet d'eau deviendrait de fil en aiguille une "grande rivière" (en indien ojibwa "misi-ziibi"), puis un fleuve. Une fois libéré au large des côtes de la Louisiane, le Mississipi se transformerait en de multiples courants qui se mettraient à parcourir les océans du monde. Grand karma aquatique, qui, une fois le tour du globe accompli dans toutes les directions, se rassemblerait autour d'une immense ile exotique, située aux antipodes de l'embouchure du fleuve, Madagascar.
Appétence toute personnelle pour la cadence et la sonorité de ces deux noms propres.

Auteur: Mg

Info: 7 mai 2012

[ voyelles ] [ rythme ] [ canevas ] [ océanique ]

 

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gaz

C'est bien mal connaître le pet que de le croire si criminel et coupable de tant de grossièretés. Le vrai pet, ou pet clair, n'a point d'odeur, ou du moins si peu, qu'elle n'a pas assez de force pour traverser l'espace qui se trouve entre son embouchure et le nez des assistants. Le mot latin "crepitus", qui exprime le pet, ne signifie qu'un bruit sans odeur, mais on le confond ordinairement avec deux autres ventosités malfaisantes, dont l'une attriste l'odorat et se nomme vulgairement vesse, ou, si l'on veut, pet muet, ou "pet féminin", et l'autre qui présente le plus hideux spectacle, que l'on nomme pet épais, ou "pet de maçon". Voilà le faux principe sur lequel se fondent les ennemis du pet ; mais il est aisé de les confondre, en leur montrant que le vrai pet est réellement distingué des deux monstres dont on vient de donner une notion générale.

Auteur: Hurtaut Pierre-Thomas-Nicolas

Info: L'art de péter

[ flatulence ]

 

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hiver

le vent est si violent qu’il arrache les toits
il fait tomber les tours
les gens se défendent du froid comme ils peuvent
avec des peaux de bêtes et des braies mal cousues
on ne voit plus que leur visage
leurs cheveux tintent quand ils les secouent
c’est le bruit des glaçons
et leur barbe blanchie de gel scintille
même purs les vins sont durs comme la pierre
ils gardent la forme du pot
les gens ne les boivent pas
ils sucent des morceaux passés de main en main
et les ruisseaux s’arrêtent
contractés par le gel
c’est à la hache qu’on puise l’eau des lacs
le Danube lui-même
large comme le Nil
et qui mange la mer de ses sept embouchures
le Danube lui-même voit durcir ses eaux bleues
elles glissent à la mer par des chemins secrets
on peut passer à pied où voguaient les bateaux
les sabots des chevaux cognent les eaux gelées
et par ces ponts nouveaux les chariots sarmates
attelés à des bœufs avancent pesamment
je sais qu’on ne me croira pas
pourtant je suis témoin de ces prodiges
j’ai vu l’immense mer arrêtée sous la glace
j’ai vu les eaux figées sous sa croûte glissante
on marche sur les flots sans se mouiller les pieds
les dauphins pris dessous se meurtrissent le dos
aucun remous

Auteur: Ovide Publius Ovidius Naso

Info: Tristes Pontiques

[ grand froid ]

 

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écriture

Pourquoi écrire, si je n'écris pas mieux ? Mais que deviendrais-je si je n'écrivais pas le peu que je réussi à écrire, même si, ce faisant, je demeure très inférieur à moi-même ? Je suis un plébéien de l'idéal, puisque je tente de réaliser ; je n'ose pas le silence, tel un homme qui aurait peur d'une pièce obscure. Je suis comme ceux qui apprécient davantage la médaille que l'effort, et qui se parent des plumes du paon.

Pour moi, écrire c'est m'abaisser ; mais je ne puis m'en empêcher. Ecrire, c'est comme la drogue qui me répugne et que je prends quand même, le vice que je méprise et dans lequel je vis. Il est des poisons nécessaires, et il en est de forts subtiles, composés des ingrédients de l'âme, herbes cueillies dans les ruines cachées de nos rêves, coquelicots noirs trouvés sur les tombeau de nos projets, longues feuilles d'arbres obscènes, agitant leurs branches sur les rives des eaux infernales de l'âme.

Ecrire, oui, c'est me perdre, mais tout le monde se perd, car vivre c'est se perdre. Et pourtant je me perds sans joie, non-pas comme le fleuve qui se perd à son embouchure - pour laquelle il est né, encore inconnu -, mais comme la flaque laissée dans le sable par la marée haute, et dont l'eau lentement absorbée ne retournera jamais à la mer.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Le livre de l'intranquillité

[ quête ] [ passe-temps ] [ mémoire ] [ solitude ]

 

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