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interdépendances

Si l’ontologie - compréhension, embrassement de l’être - est impossible, […] c’est parce que la compréhension de l’être en général ne peut pas dominer la relation avec Autrui.

Auteur: Levinas Emmanuel

Info: Totalité et infini : essai sur l'extériorité

[ interactions ] [ égalités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cosmos

La lumière de l’espace, qui donc la diffuse, tel un anéantissement gracieux ? Le soleil ? Non : le reflet sur fond bleu des embrassements du sang. Et ce sont eux également qui parsèment les nuits d’étincelles sidérales.
L’univers est un prétexte dynamique du pouls, une autosuggestion du cœur.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Bréviaire des vaincus

[ solipsiste ] [ miroir du vivant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prière

J'étais abîmée tout entière dans le désir de trouver la puissance de faire le vide et de méditer plus efficacement...
(...)
Je vois ses yeux ; je vois sa face miséricordieuse ; il embrasse mon âme, il la serre contre lui, il la serre d'un embrassement immensément serré.

Auteur: Foligno Angèle de

Info: après avoir longuement contemplé des images de Jésus en croix, agonisant

[ méditation ] [ christianisme ] [ mystique ]

 

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maman

Elle avait tant souffert d'être orpheline, elle avait tant pleuré sa mère qu'elle voulut en quelque sorte se venger de la fortune et n'avoir qu'un enfant pour le choyer avec une fureur outrée. Elle m'a dégouté de toutes les tendresses à m'accabler de ses embrassements et dès avant le milieu de ma vie je ne voulais plus être baisé de personne, je suis gavé jusqu'à la mort de procédés aimables, je suis rassasié de mignardises, c'est une force et je l'en remercie, je n'irai pas mendier les caresses, à l'instar de tant d'hommes mal aimés qu'une ombre de sourire amorce.

Auteur: Caraco Albert

Info: Post Mortem, L'Âge d'Homme, 1968, p. 59

[ fils ] [ affection ] [ excédent ]

 

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déclaration d'amour

Aujourd'hui dans tes bras j'ai demeuré pâmée,
Aujourd'hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur
Triomphe impunément de toute ma pudeur
Et je cède aux transports dont mon âme est charmée.

Ta flamme et ton respect m'ont enfin désarmée ;
Dans nos embrassements, je mets tout mon bonheur
Et je ne connais plus de vertu ni d'honneur
Puisque j'aime Tirsis et que j'en suis aimée.

O vous, faibles esprits, qui ne connaissez pas
Les plaisirs les plus doux que l'on goûte ici-bas,
Apprenez les transports dont mon âme est ravie !

Une douce langueur m'ôte le sentiment,
Je meurs entre les bras de mon fidèle Amant,
Et c'est dans cette mort que je trouve la vie.

Auteur: Villedieu Marie-Catherine-Hortense de

Info: Jouissance

[ poème ]

 

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au revoir

...Lorsque Washington eut été nommé président de la nouvelle République, il vint voir sa mère. - Le peuple, lui dit-il, m'a choisi pour premier magistrat des Etats-Unis, et je viens vous faire mes adieux; dès que le temps de mes fonctions sera achevé, vous me reverrez dans la Virginie. - Tu ne m'y trouveras plus ! répondit sa mère, mais, vas, mon cher Georges, accomplis la destinée et que la grâce du ciel ne t'abandonne pas !... A ces mots, elle ouvrit ses bras; le Président demeura longtemps la tête appuyée sur l'épaule de la vieille malade dont les mains affaiblies caressaient sa tête. Il versait d'abondantes larmes et ne pouvait s'arracher à ce suprême embrassement.

Auteur: Souvestre Emile

Info: Histoire de Washington

[ séparation ] [ Usa ]

 

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femmes-hommes

Plus le bruit de l'époque se fait assourdissant, plus j'ai la certitude que ma vie est ailleurs, glissant le long de mon amour dont les figures ensevelissent le temps qui passe. Je te regarde. Nous allons nous rencontrer sur le pont de la transparence avant de plonger dans la nuit de nos différences. Nous nagerons, proches ou lointains, distraits ou tendus, remontant le courant de notre énigme pour nous retrouver dans l'embrassement incertain de nos ombres fuyantes. Nous ne sommes pas les seuls à nous être un jour élevés du plus profond de nos solitudes pour partir au-devant de nos fantômes, sans nous soucier qu'ils soient mâles ou femelles. Et s'il est seulement quelques hommes à n'avoir pas grande peine à se reconnaître dans cet aveu de Picabia : "Les femmes sort les dépositaires de ma liberté", c'est peut-être qu'il y va de la conquête d’un merveilleux que les femmes et les hommes ont encore a découvrir.

Auteur: Le Brun Annie

Info: Lâchez tout

[ espérance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

art religieux

Le genre français, c’est un Jésus glorieux, en robe de brocart pourpré, entr’ouvrant, avec une céleste modestie, son sein, et dévoilant, du bout des doigts, à une visitandine enfarinée d’extase, un énorme cœur d’or couronné d’épines et rutilant comme une cuirasse.

C’est encore le même Jésus plastronné, déployant ses bras pour l’hypothétique embrassement de la multitude inattentive ; c’est l’éternelle Vierge sébacée, en proie à la même recette de désolation séculaire, tenant sur ses genoux, non seulement la tête, mais le corps entier d’un minable Fils, décloué suivant de cagneuses formules. Puis, les innumérables Immaculées Conceptions de Lourdes, en premières communiantes azurées d’un large ruban, offrant au ciel, à mains jointes, l’indubitable innocence de leur émail et de leur carmin.

Enfin, la tourbe polychrôme des subalternes élus : les saints Joseph, nourriciers et frisés, généralement vêtus d’un tartan rayé de bavures de limaces, offrant une fleur de pomme de terre à un poupon bénisseur ; les saints Vincent de Paul en réglisse, ramassant, avec une allégresse réfrénée, de petits monstres en stéarine, pleins de gratitude ; les saints Louis de France ingénus, porteurs de couronnes d’épines sur de petits coussins en peluche ; les saints Louis de Gonzague, chérubinement agenouillés et cirés avec le plus grand soin, les mains croisées sur le virginal surplis, la bouche en cul de poule et les yeux noyés ; les saints François d’Assise, glauques ou céruléens, à force d’amour et de continence, dans le pain d’épice de leur pauvreté ; saint Pierre avec ses clefs, saint Paul avec son glaive, sainte Marie-Madeleine avec sa tête de mort, saint Jean-Baptiste avec son petit mouton, les martyrs palmés, les confesseurs mitrés, les vierges fleuries, les papes aux doigts spatulés d’infaillibles bénédictions, et l’infinie cohue des pompiers de chemins de croix.

Tout cela conditionné et tarifé sagement, confortablement, commercialement, économiquement. Riches ou pauvres, toutes les paroisses peuvent s’approvisionner de pieux simulacres en ces bazars, où se perpétue, pour le chaste assouvissement de l’œil des fidèles, l’indéracinable tradition raphaélique. Ces purgatives images dérivent, en effet, de la grande infusion détersive des madonistes ultramontains. Les avilisseurs italiens du grand Art mystique furent les incontestables ancêtres de ce crépi. Qu’ils eussent ou non le talent divin qu’on a si jobardement exalté sur les lyres de la rengaine, ils n’en furent pas moins les matelassiers du lit de prostitution où le paganisme fornicateur vint dépuceler la Beauté chrétienne. Et voilà leur progéniture !

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 229-230

[ critique ] [ description dégoûtée ] [ christianisme édulcoré ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson