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anecdote

En 1536 tandis que l'armée de François Ier ravageait le midi de la France pour couper les vivres à Charles-Quint, la famine et l'épidémie désolaient les soldats.
Un jeune empirique provençal arriva au camp, se prétendant possesseur d'un merveilleux secret pour guérir toutes les maladies. On le crut, il empocha joyeusement force pistoles, et fit avec ses onguents un effroyable massacre de tous les malheureux qui se confièrent à lui, si bien que, averti par la clameur universelle, le connétable de Montmorency ordonna de le pendre, sans autre forme de procès. Comme on le menait à la potence, il fut rencontré par le dauphin Henri, à qui il demanda merci, avec accompagnement de grimaces et de lazzi qui disposèrent favorablement le prince. Celui-ci lui accorda sa grâce, et le charlatan, troquant sa robe de docteur contre celle de fou de cour, qui lui allait beaucoup mieux, devint le célèbre Brusquet.

Auteur: Fournel François-Victor

Info:

[ fou du roi ]

 

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femmes-hommes

La musculature de l'homme est-elle plus importante que celle de la femme du fait de la nature ? Qui peut répondre concernant la nature dans la mesure où, socialement, hommes et femmes sont depuis plusieurs milliers d'années affecté-e-s à des tâches différentes. Chasse et pêche, travail salarié pour les uns, charge d'enfants, travail domestique pour les autres. Toutefois, nous pouvons empiriquement faire plusieurs constations. En dehors même de l'alimentation différenciée citée par Irène Lezine, tout est fait pour agrandir la différence "naturelle". Dans les sports, la règle est là aussi différente. Ce sont dans les sports où la mixité existe, tel le marathon, que les écarts de performance sont les plus faibles. Alors, dimorphisme culturel, produit de milliers d'années de ségrégation imposée, ou différences naturelles ? Tout se passe comme si la culture voulait à tout prix, sous des critères sociaux, esthétiques ou rationnels, nous imposer cette représentation sociale de la nature.

Auteur: Welzer-Lang Daniel

Info: Les Hommes violents

[ mâles-femelles ]

 

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archimagie

Lentement, au cours du XVIIIe siècle, l’alchimie a péri par sa propre obscurité. Sa méthode d’explication : "obscurum per obscurius, ignotum per ignotius" (l’obscur par le plus obscur, l’inconnu par le plus inconnu) était incompatible avec l’esprit de recherche de l’ère des lumières, et plus particulièrement avec l’apparition d’une chimie à caractère scientifique. Cependant, ces deux forces intellectuelles nouvelles ne firent que lui donner le coup de grâce. Sa décomposition intérieure avait déjà commencé un siècle plus tôt, à l’époque de Jakob Boehme, lorsqu’un grand nombre d’alchimistes abandonnèrent leurs alambics et leurs creusets pour se consacrer à la philosophie (hermétique). C’est alors que le chimiste et le philosophe se séparèrent. La chimie devint une science de la nature, cependant que la philosophie hermétique abandonnait ses bases empiriques et se perdait dans des allégories et des spéculations aussi ampoulées que vides de tout contenu et qui ne reposaient que sur le souvenir d’un temps meilleurs.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie et alchimie", éd. Buchet-Chastel, 2014, trad. par Henry Pernet et Roland Cahen, page 319

[ scission ] [ dévitalisation ] [ historique ]

 
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sciences

Quand Edison avait une aiguille à trouver dans une meule de foin, il commençait immédiatement, avec la diligence d'une abeille, à examiner, paille après paille toute la grange, jusqu'à ce qu'il ait trouvé l'objet de sa recherche. J'étais témoin désolé de tout cela, sachant qu'une petite théorie et un peu de calcul lui auraient épargné quatre-vingt-dix pour cent de ce travail.

(Edison fut de loin celui ayant le plus de succès et, probablement, le dernier usant d'une méthode de recherche purement empirique. Tout ce qu'il a accompli est le résultat d'essais et d'expériences persistants, souvent réalisés au hasard, mais qui témoignent toujours d'une vigueur et d'une ingéniosité extraordinaires. Partant de quelques éléments connus, il faisait leurs combinaisons et leurs permutations, les mettait en tableau et parcourait toute la liste, effectuant essai après essai avec une rapidité incroyable jusqu'à ce qu'il obtienne un indice. Son esprit était dominé par une seule idée, celle de ne rien négliger, d'épuiser toutes les possibilités.*)

Auteur: Tesla Nikola

Info: *"Tesla Says Edison Was an Empiricist", The New York Times (19 Oct 1931), 25

[ tâtonnement ] [ théorie-pratique ] [ ratissage ] [ quête ]

 

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science

Tout au contraire [d’Aristote], renonçant à saisir le sens du mouvement, Galilée le considère comme un état (il n’a donc plus besoin d’explication) et le déploie dans un système abstrait de coordonnées spatio-temporelles dépourvues de toute organisation hiérarchique. Le biais par lequel s’opère la fermeture épistémique du concept de corps (qui se trouve réduit à son centre de gravité et défini désormais par la notion de "point matériel") n’est donc pas tant un processus d’abstraction qui ne retiendrait que certains caractères de l’objet empirique et en rejetterait d’autres, qu’un processus de construction, par lequel Galilée définit un "corps idéel". Il y a ainsi identité de nature entre le concept et son objet puisque celui-ci est aussi un concept, alors que dans la connaissance philosophique le concept n’est que le moyen par lequel l’objet est connu : essentiellement transitif, il demeure ainsi ontologiquement ouvert. L’univers galiléen est donc un univers d’objets-concepts qui se meuvent eux-mêmes dans un espace-temps conçu. La géométrisation de l’espace entraîne la déchéance de toute distinction qualitative.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Histoire et théorie du symbole", éd. L'Harmattan, Paris, 2015, pages 103-104

[ réalisme-idéalisme ] [ méthode ] [ résumé ] [ mathématisation ]

 

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savoirs consensuels

Le philosophe autrichien Karl Popper exerce une influence énorme sur les scientifiques en soutenant que la science n'est pas caractérisée par le fait que ses thèses peuvent être confirmées, mais seulement par le fait qu'il est possible de démontrer qu'elles sont fausses : les théories ne sont justes que dans la mesure où elles n'ont pas encore été "falsifiées". Cela implique que nous ne pouvons rien savoir avec certitude.

Quelle est alors la valeur de la connaissance, si les certitudes absolues font défaut ? La grandeur de Bruno De Finetti est d'avoir compris comment nous pouvons construire un savoir commun et fiable malgré cette absence. Il cerne le caractère subjectif de la probabilité et le caractère probabiliste, mais convergent, de la connaissance. La clé qui rend cela possible est un subtil théorème, dû à un mathématicien anglais du XVIIIe siècle, Thomas Bayes, qui montre deux choses. Premièrement, que chaque nouvelle preuve empirique modifie la probabilité des croyances. Deuxièmement, et c'est un point crucial, que ces modifications conduisent nos croyances à converger, même si elles sont différentes au départ.

Auteur: Rovelli Carlo

Info: Écrits vagabonds

[ aucun point fixe ] [ monades communautaires ] [ relativité rationaliste ] [ processus orthogonal ]

 

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réalité

La question est donc de savoir comment distinguer la vraie croyance (ou croyance du réel) de la fausse (ou croyance dans la fiction). Or, comme nous l'avons vu dans l'article précédent, les idées de vérité et de mensonge, dans leur plein développement, n'ont qu'exclusivement le mode empirique pour se forger des opinions. [—]

D'autre part, tous les adeptes de la science sont animés d'un joyeux espoir que les processus d'investigation, si poussés assez loin, donneront une certaine solution à chaque question à laquelle ils l'appliquent. Cette activité de la pensée par laquelle nous sommes conduits, non pas là où nous le souhaitons, mais vers un but prédestiné, est comme l'opération du destin. Aucune modification du point de vue adopté, aucune sélection d'autres faits à étudier, aucun penchant naturel de l'esprit même, ne peut permettre à un homme d'échapper à l'opinion prédestinée. Ce grand espoir s'incarne dans la conception de la vérité et du réel. L'opinion qui est destinée à être finalement acceptée par tous ceux qui enquêtent, est ce que nous entendons par vérité, et l'objet représenté dans cette opinion est le réel.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: How to Make Our Ideas Clear. Popular Science Monthly, 12, 286-302. (1878).

[ consensus anthropomorphe ]

 

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physique élémentaire

Classer les nombres, les formes, les observations, les niveaux d'énergie, ... pour en comprendre le sens, en résoudre les énigmes, voilà le travail que la quantification du monde nous impose. Tant que tous étaient possibles comme dans "l'ancienne Physique" rien n'importait vraiment. Maintenant que l'on sait que la nature ne varie pas continûment, l'énigme des nombres devient la Question.

Depuis toujours cette idée de mettre en parallèle, d'ordonner, de rechercher des régularités, des similitudes, des périodicités a été un des moteurs de la connaissance et de la compréhension. Un des plus étonnants exemples est sans nul doute l'idée de Mendéleiev d'identifier des récurrences dans les comportements des éléments chimiques. En regroupant ainsi la (petite) centaine d'éléments connus en quelques familles aux propriétés chimiques voisines, il donna un sens à une multitude d'observations. Mais son classement empirique prit tout son sens avec la mécanique quantique. Les propriétés chimiques découlent directement de la forme des ondes et du nombre d'électrons qui les occupent. La périodicité observée par Mendéleiev révèle en fait les caractéristiques et en particulier les symétries et les formes des ondes des électrons dans l'atome. 

Auteur: Chomaz Philippe

Info: Symétrie et brisure de symétrie en mécanique quantique, p. 20. Sur  https://www.iaea.org

[ échantillonnage ] [ étalonnage ] [ sciences ]

 

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Éternel

Par définition, […] Dieu est "l’être infiniment infini", c’est-à-dire la substance qui consiste "en une infinité d’attributs dont chacun exprime une essence éternelle et infinie". Or la substance est, par définition, l’être même et l’absolument intelligible, l’être qui est absolument intelligible, "ce qui est en soi et est conçu par soi". Dieu, par définition, est donc substance, la substance qui, étant en soi et conçue par soi (excluant tout autre), n’a pas de limite, autrement dit est le tout infini. Non pas la somme empirique des êtres, mais l’être des êtres, qui les transcende en tant qu’ils sont des donnés particuliers, totalité de l’être, unité totale ou encore infinité d’être. La substance, ou Dieu, ne peut donc avoir un nombre fini d’attributs, par définition, elle est l’infinité d’attributs éternels et infinis. Elle est –en soi et pour l’esprit- positivité absolue, sans négation, être indéterminé, il-limité. Hors d’elle, rien ne peut exister, il n’y a pas d’autre qui la puisse limiter du dehors : autrement dit, elle est libre. Tout ce qui est, est en Dieu et ne peut être conçu sans lui, mais Dieu est en soi et conçu par soi.

Auteur: Spinoza Baruch

Info: L'éthique, Introduction

[ créateur ]

 

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superconscient collectif

[…] comment se fait-il que les contacts répétés avec le Serpent Cosmique permettent à des Aborigènes néolithiques de posséder une pharmacopée cohérente et une connaissance exacte, non empirique des processus vitaux à l’œuvre dans leur environnement proche ? Pour être clair, exemple : comment les Indiens Ayahuasqueros de l’Amazonie péruvienne connaissent-ils à l’avance l’endroit et le moment où une fleur très rare va pousser soudainement à des lieues de leur campement ? Comment connaissent-ils aussi finement les délicates interactions entre plusieurs pharmacopées très complexes, notamment dans le domaine des plantes psychotropes ? Voyez-vous, les Indiens amazoniens yaquis, ou les chamans sibériens, disent tous la même chose : quand ils prennent un certain type de substances, ils entrent en "contact" avec le Serpent Cosmique et celui-ci en retour leur délivre des informations extrêmement précises sur la nature des choses. Y compris des choses qu’ils ne comprennent pas, mais qu’ils "voient". Savez-vous par exemple que les chamans "expérimentent" depuis des millénaires la nature de l’électromagnétisme, sans avoir jamais vu la moindre lampe de poche ? La description de la radiation qui émane du Serpent Cosmique est lumineuse, si je puis dire : il s’agit bien d’une fréquence bleue à dominante ultraviolette se situant dans la plage des biophotons.

Auteur: Dantec Maurice

Info: Dans "Babylon babies", éditions Gallimard, 1999, pages 554-555

[ connaissances akashiques ] [ chamanisme ] [ DMT ] [ question ]

 

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