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femmes-par-hommes

Dans l'Histoire, le sang menstruel a été considéré non seulement sale mais aussi toxique pourvus de forces destructives et dévastatrices.
Le naturaliste romain Pline L'Ancien (23-79 après JC), écrit dans son livre 'Naturalis historia" à propos du sang menstruel : "Les liqueurs s'aigrissent à son contact. Les plantes perdent leur fécondité. Les graines dessèchent. Les fruits tombent des arbres. Les lames et l'ivoire sont ternies. Les essaims d'abeilles meurent. Le cuir et le fer rouillent. Une odeur repoussante emplit l'air. Les chiens qui le lèchent deviennent fous et, infectés par ce poison, meurent. Même la toute petite bête qu'est la fourmi ne l'apprécie point et rejette le grain qui en est imbibé pour ne plus jamais y retoucher !"

Auteur: Strömquist Liv

Info: L'origine du monde

[ dégoût ] [ historique ]

 
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canicule

Le soleil rouge emplit ciel et terre,

Les nuées de feu s'assemblent en montagnes,

L'herbe et les arbres se recroquevillent,

Marais et rivières s'assèchent.

Lourds habits de fine soie -

l'ombre est si mince entre les arbres !

Impossible d'approcher les roseaux -

Chemise trois fois trempée dans l'eau.

Je rêve de quitter cet univers

pour me détendre dans l'immensité.

Un vent lointain approche -

Le fleuve et la mer lavent les passions.

Qui prend son corps pour un mal

Ne s'est pas éveillé en esprit.

Soudain aux portes d'ambroisie

j'ai senti comme une fraicheur...

Auteur: Wang Wei

Info: Les saisons bleues. Six poèmes d'été

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

train-train

C’est vrai qu’on est bien tous les deux, vieillissant côte à côte, suivant une même routine sous le ciel gris : œufs, boulot, cigarette, télé, cognac. J’aime bien quand il boit son cognac, avachi dans son grand fauteuil en tissu rouge. La chaleur emplit la pièce, l’odeur de tabac s’incruste dans mes narines, je perds la notion du temps, moi-même assise dans mon fauteuil, le corps mou, épuisée, le souffle court comme après avoir couru sous la pluie, semblable à une première taffe de clope. Il ne fait pas attention à moi, ses yeux vissés sur la télévision, mais moi, je fais attention à lui. Il est immobile, ancré d’une telle façon qu’on pourrait croire que le mobilier fait partie de son corps.

Auteur: Dauger Luna

Info: Le repas du dimanche soir, pp 96-97. Dans le cadre du prix Clara 2021, concours pour auteurs de moins de 17 ans,

[ foyer ] [ couple ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

hiver

Un peu à l'ouest où je passai la nuit suivante se trouve le lieu habité le plus froid du monde : -72.1°C. Un froid bien moindre suffit pour que l'acier se brise, que les pneus éclatent et les mélèzes lancent des gerbes d'étincelles au contact d'une hache. Le thermomètre chute et votre haleine gèle aussitôt, elle forme des cristaux qui tintent en touchant le sol avec un léger bruit surnommé "le murmure des étoiles".
Selon un mythe des peuples autochtones, les paroles elles-mêmes gèlent et tombent par terre dans le froid extrême. Elles se réveillent au printemps et se mettent à parler : l'air s'emplit soudain de cancans périmés, de plaisanteries qui n'ont encore chatouillé aucune oreille, de cris causés par des douleurs oubliés, de mots d'amours inspirés par une flamme depuis longtemps éteinte.

Auteur: Thubron Colin

Info: En Sibérie

[ Asie ] [ glacial ]

 

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temps

Instructions pour remonter une montre.
Là-bas au fond il y a la mort, mais n'ayez pas peur. Tenez la montre d'une main, prenez le remontoir entre deux doigts, tournez-le doucement. Alors s'ouvre un nouveau sursis, les arbres déplient leurs feuilles, les voiliers courent des régates, le temps comme un éventail s'emplit de lui-même et il en jaillit l'air, les brises de la terre, l'ombre d'une femme, le parfum du pain.
Que voulez-vous de plus? Attachez-la vite à votre poignet, laissez-la battre en liberté, imitez-la avec ardeur. La peur rouille l'ancre, toute chose qui eût pu s'accomplir et fut oubliée ronge les veines de la montre, gangrène le sang glacé de ses rubis. Et là-bas dans le fond, il y a la mort si nous ne courons pas et n'arrivons avant et ne comprenons pas que cela n'a plus d'importance.

Auteur: Cortazar Julio

Info: Cronopes et Fameux

[ durée ] [ littérature ] [ allégorie ] [ sursis ]

 

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lecture

Texte de plaisir : celui qui contente, emplit, donne de l’euphorie; celui qui vient de la culture, ne rompt pas avec elle, est lié à une pratique "confortable" de la lecture. Texte de jouissance : celui qui met en état de perte, celui qui déconforte… fait vaciller les assises historiques, culturelles, psychologiques, du lecteur, la consistance de ses goûts, de ses valeurs et de ses souvenirs, met en crise son rapport au langage.



Or c’est un sujet anachronique, celui qui tient les deux textes dans son champ et dans sa main les rênes du plaisir et de la jouissance, car il participe en même temps et contradictoirement à l’hédonisme profond de toute culture et à la destruction de cette culture : il jouit de la consistance de son "moi" (c’est son plaisir) et recherche sa perte (c’est sa jouissance). C’est un sujet deux fois clivé, deux fois pervers. 

Auteur: Barthes Roland

Info: Le Plaisir du texte, Éditions du Seuil, Collection "Tel Quel", 1973, page 26.

[ dualité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

misogynie

Que t’importait, ange farouche,
Ardent, faible et voluptueux,
Ce que, loin de ta douce bouche,
Les vieux sages disaient entre eux.

Pendant leur morne promenade,
Sur les bords du Tigre, en été
Roulant leurs chapelets de jade,
Ils maudissaient la volupté.

Ils disaient que, puisque tout passe,
Puisque l’être est pareil au vent,
Il faut méditer dans l’espace,
Sous les platanes d’un couvent…

Mais toi, danseuse au clair délire,
Gâteau de miel, de lis et d’or,
Tu ris et dédaignes de lire
Leurs manuscrits où l’on s’endort.

Que leur corps usé se repose !
Mais toi, lorsque le rossignol
Se gorge du vin de la rose
Et tombe étourdi sur le sol,

Lorsque, sous la blanche églantine,
Dans l’épais tapis des cerfeuils,
La lune emplit d’ardeur divine
Les loups, les lynx et les chevreuils,

Tu t’élances sous le beau cèdre,
Tu caresses ses noirs rameaux,
Tu danses, grave comme un prêtre,
Chaude comme les animaux !

Auteur: Noailles Anna de

Info:

[ sauvage ] [ beauté ] [ rancoeur ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par SFuchs

architecture

Combien peu d'étrangers, combien peu de parisiens même, connaissent le splendide escalier du Palais-Royal, l'un des spécimens les plus parfaits de notre art décoratif ? Combien savent que la Banque de France possède une galerie de fêtes qui rivalise de splendeurs avec la galerie des Glaces de Versailles ou la galerie d'Apollon du Louvre ? Sont-ils nombreux ceux qui ont vu certain salon de Psyché qui se trouve aux Archives Nationales et qui n'a peut-être point d'égal en France ? Et l'on peut-être assuré que, dans la foule des plaideurs, d'avocats et de magistrats qui chaque jour emplit les galeries du Palais de Justice, beaucoup ne se doutent point que le sous-sol de ce même palais compose le plus important et le plus noble ensemble d'architecture gothique qui soit au monde. Ces choses ne sont pas interdites au public. On les visite à certaines époques, moyennant certaines autorisations et les fonctionnaires qui en ont la garde apportent à en faire les honneurs le plus affable empressement...

Auteur: Lenotre G. Louis Léon Théodore Gosselin

Info: Secrets du vieux Paris

[ à découvrir ]

 

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son primordial

Le son abstrait est défini par les Soufis par l’expression ‘Saute Surmad’, signifiant : l’univers entier en est rempli. Les Soufis appellent le son originel ‘Saute Surmad’, la note qui emplit le cosmos. Les fréquences de cette note sont trop subtiles pour être vues avec les yeux, ou entendues avec les oreilles… Ce fut le ‘Saute Surmad’, la note de l’abstrait, que Mahomet perçut lorsqu’il fut illuminé dans la grotte de Gare Hira. Le Coran connaît également ce son qui dit ‘Que… soit’. Moïse entendit le même son sur le mont Sinaï dans son union avec Dieu, le même mot devint évident à Jésus quand il fut en union avec le père divin au milieu du désert. Shiva entendit le même ‘Anahad Nada’ dans son Samadhi dans les grottes de l’Himalaya. La flûte de Krishna est le symbole de cette note. Ce son est la source de toute manifestation, transmise de l’intérieur aux maîtres… ‘Celui qui connaît le mystère du son connaît le mystère de l’univers entier.’

Auteur: Hazrat Inayat Khan

Info:

[ spiritualité ] [ œcuménisme ] [ vibration source ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paléoclimatologie

On estime généralement qu’au plus fort de la période glaciaire, le volume total de glace qui recouvrait l’hémisphère Nord s’évaluait à plus de 6 milliards de mètres cubes. La quasi-totalité de l’Europe était dès lors enfouie sous 3000 mètres de glace. Le retrait des grandes calottes glaciaires surviendra quelque 7000 ans plus tard, entraînant la fonte soudaine des glaces. On observera dès lors une forte augmentation de la température des eaux de surface de l’océan Atlantique, ce que confirme l’étude des planctons fossiles. Cette phase de réchauffement dénommée "phase de Bolling" provoquera une montée spectaculaire du niveau des mers se surélevant de plus de 100 mètres. Les géologues sont d’avis que la fonte des glaciers géants entraîna de violentes inondations submergeant les zones côtières et engloutissent les îles et les isthmes, tandis que les fragments de l’écorce terrestre jusque-là comprimée contre l’asthénosphère par des milliards de tonnes de glace furent libérés par le dégel et commencèrent à se soulever, parfois fort brusquement, ce qui provoqua des séismes dévastateurs et emplit l’air de grondements terribles.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" pages 532-533

[ tardiglaciaire ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson