Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 36
Temps de recherche: 0.0454s

modèle parental

Main dans la main, mes parents se mêlent aux invités - leur histoire d'amour fait toujours partie de la légende (...). Ames soeurs. Ils emploient vraiment ce terme pour se décrire, ce qui est assez logique, car je pense que c'est ce qu'ils sont. Je peux en témoigner, les ayant étudiés, dans ma solitude d'enfant unique, pendant de nombreuses années. Ils n'ont pas d'impatiences l'un envers l'autre, pas de conflits larvés, ils traversent la vie comme deux méduses jumelles - d'instinct, ils s'étalent et se contractent, remplissent leurs espaces respectifs de façon liquide. Avec eux, ça avait l'air facile, le truc des âmes soeurs. On dit que les enfants de familles éclatées en voient de toutes les couleurs, mais les enfants d'unions bénies ont leurs propres défis à affronter. 

Auteur: Flynn Gillian

Info: Les Apparences, p. 47

[ couple ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

financiarisation

Les mathématiques et les codes nous ont donné le pouvoir. La complexité est l'arme absolue, le signe "+", l'unique règle. La planète est un Monopoly, les entreprises des sigles à la pelle, les cadres, les fantassins du grand capital. Le monde bosse pour nous. Nous n'apparaissons jamais. Nous, les banquiers, vivons leveragés, hyper-endettés. Nous misons un, empruntons cent, gagnons mille. PIB, cash-flow, monnaies, nous parions sur tout mais ne savons pas lire un bilan. Nous n'avons jamais mis le pied dans une entreprise, ce repaire de besogneux. Nous nous foutons de ce qu'elles produisent, du nombre de personnes qu'elles emploient. La finance a été inventée pour rendre possibles les grands projets, l'émancipation économiques des peuples. En ce moment, nous parions contre l'humanité, valeur extrêmement volatile. La finance engendre des catastrophes. Elle prospère en les résorbant. Nos profits sont vos pertes.

Auteur: Vasseur Flore

Info: Comment j'ai liquidé le siècle, page 29

[ enfumage ] [ impasse ]

 

Commentaires: 0

réorientation sémantique

A Lemgo, où une collaboratrice du JOURNAL a réussi à les retrouver chez leur fille mariée qui y dirige une maison de repos, M. Berthold Hiepertz, historien et philologue, ancien directeur des études à la retraite et Mme Erna Hiepertz son épouse - ils emploient Katharina Blum depuis trois ans - sont apparus épouvantés mais non "particulièrement surpris" par les activités de celle-ci. Ils nous ont déclaré à son sujet : "Une extrémiste à tous égards et qui nous a habilement trompés."

(Hiepertz, à qui Blorna téléphona plus tard, lui jura avoir dit ceci : "Si Katharina peut être accusée d'extrémisme, c'est seulement en matière d'intelligence, de serviabilité et d'organisation. Ou alors j'aurais dû lourdement me tromper sur son compte, bien qu'ayant derrière moi en matière de pédagogie quarante années d'expérience au cours desquelles je me suis bien rarement trompé.")

Auteur: Böll Heinrich

Info: L'honneur perdu de Katharina Blum

[ manipulation journalistique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Alors qu'on se complait aujourd'hui à répéter un peu partout qu'on ne nait pas femme mais qu'on le devient, il semble qu'on ne se soucie guère de ne pas le devenir. Au contraire, même. A l'inverse des féministes du XVIIIe et du XIXe siècle travaillant à effacer la différence illusoire qui investissait les hommes d'un pouvoir réel sur les femmes, les néo féministes des dernières années s'emploient à établir la réalité de cette différence pour se réclamer d'un pouvoir illusoire dont les femmes auraient été prives. Et ceci à tel point que la révolte devant une impossibilité d'être tend à disparaitre sous les coups de la bêtise militante, instaurant une obligation d'être. Est-il besoin de le rappeler: en matière de révolte nul n'a besoin d'ancêtres, mais aussi d'ajouter: et surtout pas de conseillères techniques pressées d'échanger les recettes de l'insoumission féminine de A a Z ?

Auteur: Le Brun Annie

Info: Lâchez tout

[ intégrisme féministe ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

Nous devons percer le brouillard des médias dominants, qui s'emploient à nous distraire sans aborder les vrais problèmes. [...] J'ai dû écrire une lettre aux directeurs des grandes chaînes pour signaler que leurs émissions du dimanche n'abordent presque jamais la question du climat. Pourquoi ? Faut-il mettre cela en rapport avec le fait que les producteurs de charbon et de pétrole sont d'importants annonceurs ? Je le crois. Ils ne parlent pas non plus des inégalités de revenus et de fortune. Entend-on jamais des débats vraiment sérieux sur les causes de la disparition de la classe moyenne ? Pourquoi les riches accaparent-ils presque tout ? [...] Les médias ne l'expliquent pas aux jeunes, car ils sont l'un des bras de la classe dirigeante de ce pays. Et ils veulent parler de tout, sauf des questions les plus importantes, parce que si l'on parle des vraies questions et que les gens s'instruisent, savez-vous ce qui se passe ? Ils pourraient bien vouloir tout changer.

Auteur: Sanders Bernie

Info: Interview du 23 mars 2016 sur la chaîne The Young Turks

[ écologie ] [ usa ]

 

Commentaires: 0

Grèce antique

Platon, Xénophon et les autres écrivains de l'école de Socrate, ont les évolutions du vol des oiseaux ; ils font de longs circuits ; ils embrassent beaucoup d'espace ; ils tournent longtemps autour du point où ils veulent se poser, et qu'ils ont toujours en perspective ; puis enfin ils s'y abattent. En imaginant le sillage que trace en l'air le vol de ces oiseaux, qui s'amusent à monter et à descendre, à planer et à tournoyer, on aurait une idée de ce que j'ai nommé les évolutions de leur esprit et de leur style. ce sont eux qui bâtissent des labyrinthes, mais des labyrinthes en l'air. Au lieu de mots figurés ou colorés, ils choisissent des paroles simples et communes, parce que l'idée qu'ils les emploient à tracer, est elle-même une grande et longue figure. Aristote redressa toutes les règles et ajouta, dans toutes les sciences, aux vérités connues, des vérités nouvelles. Son livre est un océan de doctrines, et comme l'encyclopédie de l'antiquité. C'est de lui que le savoir a découlé comme d'une source dans les siècles qui l'ont suivi.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ culture occidentale ]

 

Commentaires: 0

création

Nunc est bibendum (Maintenant il faut boire)
Début d'une ode d'Horace ( Odes I , 37 ) composée pour célébrer la victoire d'Actium . Ces mots s'emploient généralement pour signifier qu'il convient de fêter dignement un succès .
Boire, comme offrir à boire en l'honneur d'un évènement heureux ou de quelqu'un qu'on apprécie, est une forme de libation. Les libations étaient des rites consistant à offrir, au cours d'un repas auquel ils étaient censés assister, des boissons aux dieux. A Rome, le prêtre goûtait et faisait goûter à ses assistants la liqueur offerte avant de la verser entre les cornes de l'animal du sacrifice ou encore dans les flammes du feu sacré. Au cours des repas ordinaires, l'usage se répandit d'offrir des libations initiales afin d'obtenir la faveur des dieux. L'usage devint peu à peu une forme de politesse , une manière d'honorer ses convives.
La libation conviviale s'oppose à l'alcoolisme solitaire, plus redoutable encore que l'alcoolisme mondain. (...)
Il y a un temps pour boire, comme il y a un temps pour tout. Il convient donc de ne pas dire à toutes les heures "nunc est bibendum". Toutefois, l'abstinence est mauvaise conseillère, en tout cas pour les poètes, puisque Horace affirme :
Nec vivere carmina possunt
Quae scribuntur aquae potoribus (Epîtres , I , 19 ,3 )
Ce qui signifie : " Ils ne peuvent vivre , les vers qui sont écrits par des buveurs d'eau .

Auteur: Rudder Orlando de

Info: Dictionnaire commenté des expressions latines: Aperto libro

[ alcool ] [ écriture ] [ proverbe ]

 

Commentaires: 0

évolution sémantique

A l’époque du Nouveau Testament, c’est-à-dire aux environs du 1e siècle, le mot dogma présente, dans la langue grecque de la révélation, deux sens principaux : le sens juridique de décret (Luc, II, 1) qui a tendance à s’effacer, et le sens d’opinion, le plus fréquent [...]. [...]

La première attestation de dogma au sens de décret conciliaire, mais sans spécification doctrinale explicite, se rencontre dans les Actes des Apôtres (XVI, 4) pour désigner les décisions du Concile de Jérusalem [...]. [...] Chez Clément d’Alexandrie et chez Origène, le terme désigne l’ensemble de l’enseignement chrétien. Au IVe siècle et surtout au Ve, le sens se spécialise et commence à s’appliquer aux "seules vérités qui sont l’objet de la foi, et qui sont nettement distinguées des lois ou obligations enseignées par la révélation chrétienne". [...] Il faut cependant conclure que "c’est au XVIIIe siècle seulement que les documents ecclésiastiques emploient le mot dans son sens moderne strict ; encore parlent-ils des dogmes ou de tel dogme, non du dogme, comme on le fait depuis le XIXe siècle" [Yves Congar, La foi et la théologie, page 55]. Ainsi, et bien qu’on ne puisse mettre en doute l’importance et l’aprêté des discussions terminologiques au cours des premiers siècles, on doit constater que l’accentuation du caractère limitatif et contraignant des définitions précisément dites "dogmatiques" est chose fort tardive dans l’histoire du christianisme occidental.

Auteur: Borella Jean

Info: "Esotérisme guénonien et mystère chrétien", éditions l’Age d’Homme, Lausanne, 1997, pages 106-107

[ historique ] [ signification ] [ étymologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

famille

- Papa? Maman? demanda timidement Jonas après le repas du soir. J'ai une question que j'aimerais vous poser.
- Qu'est-ce que c'est? demanda son père.
Il se força à prononcer les mots bien qu'il se sentît rougir de gêne. Il les avait répétés pendant tout le chemin du retour.
- Est-ce que vous m'aimez?
Il y eut pendant quelques instants un silence embarrassé. Puis Papa émit un petit gloussement.
- Jonas! Toi! Et la précision du langage, alors?
- Qu'est-ce que tu veux dire? demanda Jonas.
Une réaction amusée n'était pas du tout ce à quoi il s'attendait.
- Ton père veut dire que tu as utilisé un terme très général, tellement dénué de sens qu'il est pratiquement tombé en désuétude, expliqua sa mère avec soin.
Jonas les regarda d'un air ébahi. Dénue de sens? Jamais auparavant il n'avait ressenti quelque chose d'aussi riche de sens que ce souvenir.
- Et bien entendu, notre communauté ne peut pas fonctionner correctement si les gens n'emploient pas un langage précis. Tu pourrais demander: "Est-ce que vous appréciez ma présence?" Et la réponse est oui.
- Ou bien, suggéra son père: "Est-ce que vous êtes fiers de mes réalisations?" Et la réponse est oui, de tout coeur!
- Est-ce que tu comprends pourquoi c'est impropre d'utiliser un mot comme "aimer"? demanda Maman.
Jonas hocha la tête.
- Oui, merci, je comprends, répondit-il lentement.

Ce fut la première fois qu'il mentit à ses parents.

Auteur: Lowry Lois

Info: Le passeur

[ froideur ] [ science-fiction ]

 

Commentaires: 0

christianisme

[…] je vous dirai donc quelles marques les Pères de l’Eglise nous ont données pour juger si les répréhensions partent d’un esprit de piété et de charité, ou d’un esprit d’impiété et de haine.

La première de ces règles est que l’esprit de piété porte toujours à parler avec vérité et sincérité, au lieu que l’envie et la haine emploient le mensonge et la calomnie […]. Quiconque se sert du mensonge agit par l’esprit du diable. Il n’y a point de direction qui puisse rectifier la calomnie, et quand il s’agirait de convertir toute la terre, il ne serait pas permis de noircir des personnes innocentes ; parce qu’on ne doit pas faire le moindre mal pour en faire réussir le plus grand bien, et que la vérité de Dieu n’a pas besoin de notre mensonge, selon l’Ecriture. […]

Mais ce n’est pas assez, mes Pères, de ne dire que des choses véritables, il faut encore ne pas dire toutes celles qui sont véritables ; parce qu’on ne doit rapporter que les choses qu’il est utile de découvrir, et non celles qui ne pourraient que blesser sans apporter aucun fruit. Et ainsi, comme la première règle est de parler avec vérité, la seconde est de parler avec discrétion. [...]

La troisième règle, mes Pères, est que quand on est obligé d’user de quelques railleries, l’esprit de piété porte à ne les employer que contre les erreurs, et non pas contre les choses saintes ; au lieu que l’esprit de bouffonnerie, d’impiété et d’hérésie se rit de ce qu’il y a de plus sacré. […]

Enfin, mes Pères, pour abréger ces règles, je ne vous dirai plus que celle-ci, qui est le principe et la fin de toutes les autres. C’est que l’esprit de charité porte à avoir dans le cœur le désir du salut de ceux contre qui on parle, et à adresser ses prières à Dieu en même temps qu’on adresse ses reproches aux hommes.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Onzième lettre, éditions Gallimard, 1987, pages 180-181

[ discernement ] [ critique ] [ jugement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson