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antiquité

Les livres anciens avec leurs chairs froissées m'émeuvent de revenir triomphants des ténèbres. Les objets de la science vieillissent à une vitesse infernale. Morts, ils encombrent, empoisonnent, enlaidissent. Les livres de papier dans leurs lits de cristal dorment comme des anges. Un regard et ils sortent d'un sommeil de plusieurs siècles, fraternels, vifs encore.

Auteur: Bobin Christian

Info: Un assassin blanc comme neige, p17

[ bouquiniste ] [ brocante ]

 

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écologie

Page de gauche, nous aimons la nature, nous aspirons à "l’authentique", nous voulons protéger l’environnement. Page de droite, nous profitons avec gourmandise du confort technique, de l’abondance énergétique et des plaisirs de la consommation qui empoisonnent la planète. Pour sortir de la schizophrénie dont nous sommes tous atteints, il faut rompre avec certains modes de pensée. Remettre en question notre imaginaire, la culture qui imprègne nos sociétés.

Auteur: Squarzoni Philippe

Info: Saison brune

[ inconséquence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Quiconque a eu la chance d’observer assez longtemps une colonie de phoques au soleil a dû reconnaître : pas plus que l'intelligence, la connerie n'est une spécificité humaine. L'espace ne manque pas sur leurs immenses rochers ; les emmerdeurs non plus. Préférant les endroits occupés aux places disponibles , ils engagent des conflits inutiles, provoquent des cris et des des blessures, empoisonnent la vie des autres par tous les moyens - soit qu'ils plongent en éclaboussant partout, soit qu'ils cherchent à déloger des plus forts qu'eux, et parfois des moins forts. Voilà le drame de toute communauté. Partout où il y a des interactions, il y aussi des cons.

Auteur: Rovere Maxime

Info: Que faire des cons ? pour ne pas en rester un soi-même (156)

[ en troupeau ] [ comparaison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fric

Ma vie politique se présente comme un livre ouvert. Le pouvoir qui s'oppose à nous est colossal et inexpugnable, mais nous le casserons. Ces cliques de la finance et le pouvoir de l'argent empoisonnent et corrompent la vie publique. Ces valeurs ne connaissent aucune patrie; elles ne connaissent rien d'autre que le porte-monnaie. C'est ce pouvoir que nous devons combattre si nous ne voulons pas que notre conception de la patrie et de la société disparaisse, que l'honneur ne devienne pas un vain mot. Ce point de vue m'a toujours guidé et ce sont ces positions que je défendrai. Je veux espérer que la population et mes électeurs ne me lâcheront pas et continueront de voir en moi un homme vertueux.

Auteur: Lueger Karl

Info: Discours, in le Maire Rebelle de la Vienne Imperiale de Laurent Glauzy, p 39/40

[ finance ] [ oppression ]

 

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routine

Nous entrons tous les trois ; nous commençons par prendre le thé, puis paraissent sur la table deux jeux de cartes, le gros fromage, les fruits et la bouteille de champagne de Crimée que je connais depuis longtemps. Le sujet de nos conversations n'a rien de nouveau, c'est toujours le même que cet hiver. L'université, les étudiants, la littérature, le théâtre en prennent pour leur compte ; la médisance rend l'atmosphère épaisse, irrespirable et ce ne sont plus deux crapauds, comme cet hiver, mais trois qui l'empoisonnent de leur haleine. Outre le rire chaud et velouté et les roulades en cascade pareilles à celles de l'accordéon, la femme de chambre qui nous sert entend encore un ricanement fêlé, pareil à celui d'un général de vaudeville : hé-hé-hé...

Auteur: Tchekhov Anton Pavlovitch

Info: "Une banale histoire", in "Le duel, et autres nouvelles", éd. Folio-Gallimard, p. 303

[ médiocrité ] [ amertume ] [ habitude ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

intentionnalité

[A propos de la Z machine d’Albuquerque] Puis, quelqu’un eut l’idée de remplacer le tungstène par des fils d’acier et, le 8 mars 2006, le service de presse de Sandia annonçait une nouvelle qui a fait sauter au plafond les physiciens du monde entier, les militaires concernés et les services de renseignement : ils venaient de dépasser 2 milliards de degrés K, une température plus élevée que celle qu’on trouve au cœur des étoiles et l’énergie ainsi libérée dépassait de beaucoup celle mise en jeu par la décharge électrique initiale. En France, les journalistes n’en ont pas du tout parlé, alors que les grands quotidiens de langue anglaise lui ouvraient généreusement leurs colonnes. Immédiatement, les physiciens ont vu la possibilité d’obtenir des réactions de fusion nucléaire et donc une énergie propre, sans déchets radioactifs, et les militaires la possibilité d’obtenir une bombe H, qui est aussi une réaction de fusion, sans avoir besoin de l’amorcer comme aujourd’hui par une bombe A, réaction de fission responsable des radiations qui empoisonnent un territoire pour longtemps. En d’autres termes, on pourrait en théorie tout griller, les bâtiments et les adversaires, civils compris, attendre quelques heures que ça refroidisse et envoyer les troupes s’installer sur le lieu ainsi stérilisé.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 20. Source possible JP Petit

[ envers-revers ] [ découverte ] [ avancée technologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rumination

Une histoire de marteau : Celui-ci veut accrocher un tableau. Il possède un clou mais pas de marteau. Le voisin en a un, que notre homme décide d'emprunter. Mais voilà qu'un doute le saisit. Et si le voisin s'avisait de me le refuser ? Hier, c'est tout juste s'il a répondu d'un vague signe de tête quand je l'ai salué. Peut-être était-il pressé ? Mais peut-être a-t-il fait semblant d'être pressé parce qu'il ne m'aime pas ! Et pourquoi ne m'aimerait-il pas ? J'ai toujours été fort civil avec lui, il doit s'imaginer des choses. Si quelqu'un désirait emprunter un de mes outils à moi, je le prêterais volontiers. Pourquoi refuse-t-il de me prêter son marteau, hein ? Comment peut-on refuser un petit service de cette nature ? Ce sont les gens comme lui qui empoisonnent la vie de tout un chacun ! Il s'imagine sans doute que j'ai besoin de lui. Tout ça parce que Môssieu possède un marteau. Je m'en vais lui dire ma façon de penser, moi ! Et notre homme se précipite chez le voisin, sonne à la porte et, sans laisser le temps de dire un mot au malheureux qui lui ouvre la porte, s'écrie, furibond : "Et gardez-le votre sale marteau, espèce de malotrus !"

Auteur: Watzlawick Paul

Info: Faites vous-même votre malheur, Seuil 1984<p.35-36>

[ humour ] [ imagination ] [ canevas ] [ monologue ] [ vengeance ]

 

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adaptation sociale

[…] il reste à trouver un mode de relation avec autrui qui n’entame pas trop la sérénité du philosophe, qui ne trouble pas le calme dont il a besoin pour mener à bien son travail. Spinoza a trouvé la solution : il suffit de renvoyer à son interlocuteur l’image qu’il est capable de recevoir. Ainsi lorsqu’il devise avec ses hôtes, il parle de bagatelles, de petits riens sans importance, du temps qu’il fait, des couches de la femme, du métier de l’homme, du sermon du pasteur – masque ? Ainsi lorsqu’il rencontre Leibniz, qui fera autant d’efforts pour nier qu’il a vu Spinoza qu’il fit de démarches pour l’approcher, il parle politique et raconte quelques anecdotes, il répond aux questions philosophiques que Leibniz lui soumet mais se garde bien de se dévoiler totalement – autre masque ? Pour Casearius, Spinoza se fait serviteur modeste de la pensée cartésienne – encore un masque ? Pour les frères de Witt qui viennent le consulter, il est le conseiller occulte – un masque de plus ?
Il y a de quoi s’y perdre mais Spinoza est passé maître à ce jeu et chacun repart enchanté de lui, persuadé que Spinoza lui a donné le meilleur de lui-même. Jeu de miroirs, jeu de masques, politesse lisse sur laquelle glissent les occasions de conflit mais qui n’offre pas davantage de prise à ces liaisons qui emprisonnent, qui empoisonnent. Spinoza est libre.

Auteur: Rödel Patrick

Info: Dans "Spinoza, le masque de la sagesse", page 80

[ personnalité comme-si ] [ distance relationnelle ] [ lien impossible ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

antisémitisme

Car, était-il une saleté quelconque, une infamie sous quelque forme que ce fût, surtout dans la vie sociale, à laquelle un Juif au moins n'avait pas participé ?
Sitôt qu'on portait le scalpel dans un abcès de cette sorte, on découvrait, comme un ver dans un corps en putréfaction, un petit youtre tout ébloui par cette lumière subite.
Les faits à la charge de la juiverie s'accumulèrent à mes yeux quand j'observai son activité dans la presse, en art, en littérature et au théâtre. Les propos pleins d'onction et les serments ne servirent plus alors à grand'chose ; ils n'eurent même plus d'effet. Il suffisait déjà de regarder une colonne de spectacles, d'étudier les noms des auteurs de ces épouvantables fabrications pour le cinéma et le théâtre en faveur desquelles les affiches faisaient de la réclame, et l'on se sentait devenir pour longtemps l'adversaire impitoyable des Juifs. C'était une peste, une peste morale, pire que la peste noire de jadis, qui, en ces endroits, infectait le peuple. Et en quelles doses massives ce poison était-il fabriqué et répandu ! Naturellement, plus le niveau moral et intellectuel des fabricants de ces oeuvres artistiques est bas, plus inépuisable est leur fécondité, jusqu'à ce qu'un de ces gaillards arrive à lancer, comme le ferait une machine de jet, ses ordures su visage de l'humanité.
Que l'on considère encore que leur nombre est sans limite ; que l'on considère que, pour un seul Goethe, la nature infeste facilement leurs contemporains de dix mille de ces barbouilleurs, qui dès lors agissent comme les pires des bacilles et empoisonnent les âmes.
Il était épouvantable de penser, mais on ne pouvait se faire d'illusion sur ce point, que le Juif semblait avoir été spécialement destiné par la nature à jouer ce rôle honteux.

Auteur: Hitler Adolf

Info: Mein Kampf

[ racisme ] [ judaïsme ] [ frustration ]

 

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femmes-par-hommes

Quand le paysan de l’Himalaya croise un ours mâle plein de vigueur,
Il crie pour effrayer ce monstre, qui souvent alors se détourne de lui.
Mais lors d’une semblable rencontre une femelle le lacère avec acharnement,
Car la femelle de l’espèce est plus meurtrière que le mâle.
Quand Naga le cobra se dore au soleil et entend un pas insouciant,
Il lui arrive de se tortiller pour se mettre à l’écart et si possible l’éviter.
Mais sa compagne qui campe près du sentier ne se déplacerait pas,
Car la femelle de l’espèce est plus meurtrière que le mâle.
Quand les premiers pères jésuites prêchaient les Hurons et les Choctaws
Ils priaient pour échapper à la vengeance des squaws.
C’était les femmes, non les guerriers, qui faisaient pâlir ces zélateurs,
Car la femelle de l’espèce est plus meurtrière que le mâle.
Le cœur craintif de l’homme déborde de choses qu’il ne doit pas dire,
Car Dieu ne lui a pas donné une femme pour qu’il la dénonce ;
Mais quand le chasseur rencontre le mari, chacun confirme les dires de l’autre :
La femelle de l’espèce est plus meurtrière que le mâle.
L’homme, qui se comporte souvent en ours, ou alors en ver ou en sauvage,
L’homme propose des négociations, l’homme accepte les compromis.
Il est très rare qu’il pousse carrément la logique d’une situation
Jusqu’à sa conséquence ultime par une action extrême.
La peur ou la bêtise, l’incite, avant d’abattre les malfaisants,
A accorder quelque forme de procès même à son plus féroce ennemi.
Une gaieté obscène détourne sa colère – le doute et la pitié le rendent souvent perplexe
Quand il règle un problème – au grand scandale des personnes du sexe !
Mais cette femme que Dieu lui a donnée, chaque fibre de son corps
Prouve qu’elle est conçue dans un seul but, armée et équipée de même ;
Et pour atteindre ce but, de peur que les générations ne viennent à manquer,
La femelle de l’espèce doit être plus meurtrière que le mâle.
Elle qui affronte la mort dans la torture avec chaque vie en son sein
Ne peut se permettre le doute ou la pitié – et ne doit pas se laisser dévier par un fait ou une plaisanterie.
Ce sont des diversions purement masculines – là n’est pas son honneur.
Elle, cette autre loi sous laquelle nous vivons, est cette loi et rien d’autre.
Elle ne peut apporter plus à la vie que ses pouvoirs d’exception
En tant que mère du nourrisson et maîtresse du conjoint.
Et quand le bébé et l’homme font défaut et qu’elle défile, sans attache, s’attachant à revendiquer
Les droits de l’épouse (et de l’époux), ses armes sont les mêmes.
Elle a épousé des convictions – à défaut de liens plus grossiers ;
Ses opinions sont comme ses enfants, que Dieu aide celui qui les conteste !
Il provoquerait alors non pas un débat courtois mais le réveil furieux de la femelle de l’espèce,
Instantanément chauffée à blanc, guerroyant comme pour défendre son époux et son enfant.
Des attaques terribles, sans avoir été provoquée – ainsi se bat l’ourse,
Des paroles qui dégoulinent, rongent, empoisonnent – ainsi mord le cobra,
Une vivisection scientifique d’un nerf jusqu’à ce qu’il soit à vif
Et que la victime se torde de douleur – comme le jésuite avec la squaw !
Et voilà que l’homme, ce lâche, quand il se réunit en assemblée
Pour s’entretenir avec d’autres braves, n’ose pas laisser une place pour elle,
Là où, en guerre avec la vie et la conscience, il lève sa main faillible
Vers un Dieu de la justice abstraite – ce qu’aucune femme ne comprend.
Et l’homme sait cela ! Il sait, en outre, que la femme que Dieu lui a donnée
Doit commander mais non gouverner, le captiver mais non l’asservir.
Et elle-même sait, puisqu’elle l’en avertit, et son instinct ne la trompe jamais,
Que dans sa propre espèce la femelle est plus meurtrière que le mâle.

Auteur: Kipling Rudyard

Info: La femelle de l’espèce 1911, Barrack-room ballads, trad Dominique Petitfaux, Poèmes de Kipling illustrés par Hugo Pratt, Vertige graphic

[ ironie ]

 

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