transporté
Pourquoi aime-t-on la femme dont on est amoureux ? Parce qu'elle est. Et c'est, après tout, la définition que Dieu donne de lui-même : je suis ce que je suis. La dame est ce qu'elle est. Une partie de son identité déborde et imprègne l'univers entier. Objets et événements cessent d'être de simples représentations de classes pour devenir d'uniques spécificités ; cessent d'être les illustrations de verbales abstractions pour devenir pleinement concrets. Puis on cesse d'être amoureux, et l'univers se disloque, accompagné d'un cri de dérision à peine audible, pour retrouver son habituelle insignifiance.
Auteur:
Huxley Aldous
Années: 1894 - 1963
Epoque – Courant religieux: Industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
The Genius And The Goddess
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épris
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assoté
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enchantement
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femmes-par-homme
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romantisme
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coup de foudre
MIRANDA
Je pourrais l’appeler chose divine, car je n’ai jamais rien vu d’aussi noble dans la nature.
FERDINAND
Assurément la déesse à qui cette musique est destinée ! Exaucez ma prière, dites-moi si vous résidez en cette île ; donnez-moi bon conseil sur la façon de m’y comporter, mais d’abord, première requête que j’énonce en dernier, O, vous, merveille, dites-moi, êtes-vous pucelle ?
MIRANDA
Non pas merveille, monsieur,
Mais certainement pucelle.
MIRANDA
I might call him
A thing divine, for nothing natural
I ever saw so noble.
FERDINAND
Most sure, the goddess
On whom these airs attend! Vouchsafe my prayer
May know if you remain upon this island;
And that you will some good instruction give
How I may bear me here: my prime request,
Which I do last pronounce, is, O you wonder!
If you be maid or no?
MIRANDA
No wonder, sir;
But certainly a maid.
Traductions de François-Victor Hugo
MIRANDA : Je pourrais l’appeler — un être divin ; car dans la nature — je n’ai jamais rien vu de si noble.
PROSPERO, (à part) : La chose marche, je le vois, — suivant l’inspiration de mon cœur. Esprit, bel esprit, je t’affranchirai — dans deux jours pour cela.
FERDINAND : Bien sûr, voilà la déesse — qu’accompagnent ces chants !… Daignez faire savoir — à ma prière si vous restez sur cette île, — et m’indiquer par quelque charitable instruction — comment je dois vivre ici. Ma requête première, — je vous l’adresse la dernière : Ô merveille, — êtes-vous, ou non, une vierge mortelle ?
MIRANDA : Merveille, non, — mais vierge, oui certes.
Auteur:
Shakespeare William
Années: 1564 - 1616
Epoque – Courant religieux: renaissance
Sexe: H
Profession et précisions: dramaturge
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
The Tempest, I, 2 où Miranda [merveilleuse en latin] rencontre Ferdinand naufragé, le premier homme qu'elle voit hors de son père magicien, Prospero
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enchantement
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désir
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émerveillement
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