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puberté

Dans l'une de ses tentatives pour endurcir [son fils] Frankie, [Jonathan] l'avait inscrit chez les scouts. C'était censé faire de lui un homme, l'habituer à la vie au grand air et à la saine camaraderie entre jeunes aventuriers. Baden-Powell* avait mis le doigt sur quelque chose. Un jour, cependant, ne trouvant rien à lire, Jonathan avait pris 'Le guide du scout'. Il avait passé la soirée dans son bureau [médical] à se tordre de rire. Le chapitre sur la puberté était particulièrement hilarant. " Tu te réveilleras peut-être avec un pénis en érection, lisait-on. Parfois, tu feras des rêves étranges, tu sentiras comme un chatouillement et ton caleçon sera humide parce que tu auras émis un fluide nocturne. " Le guide conférait à tout cela un côté tellement mystérieux, tellement compliqué. Et le terme de " fluide nocturne " avait quelque chose d'ésotérique. Qu'est-ce qu'ils s'imaginaient ? Quel était leur but en écrivant des inepties pareilles ? Les scouts étaient supposés faire de garçons des hommes, et non les amener à avoir peur de leur propre queue.

Auteur: Treuer David

Info: Et la vie nous emportera, p. 70,* fondateur du scoutisme

[ éjaculation ]

 

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carence

Le deuil s'avère être un terrain qu'aucun d'entre nous ne connaît avant d'y être. Nous anticipons (nous savons) qu'un de nos proches pourrait mourir, mais nous ne voyons pas plus loin que les quelques jours ou semaines qui suivent immédiatement pareille mort imaginée. Nous nous méprenons sur la nature même de ces quelques jours ou semaines. Si la mort est soudaine, on peut s'attendre à ressentir un choc. On ne s'attend pas à ce que le choc soit oblitérant, disloquant à la fois le corps et l'esprit. On peut s'attendre à être prostré, inconsolable, fous de douleur. Mais pas à en devenir littéralement fous, comme ces clientes cools qui croient que leur mari est sur le point de revenir et qu'il aura besoin de ses chaussettes. Dans la version du deuil que nous imaginons, le modèle sera "cicatrisant". Aller vers l'avant primera. Les pires jours seront les premiers jours. On s'imagine que le moment qui nous mettra le plus à l'épreuve sera  l'enterrement, ensuite duquel cette hypothétique guérison se produira. Lorsque nous imaginons les funérailles, nous nous demandons si nous pourrons "passer au travers", nous montrer à la hauteur de l'événement, faire preuve de la "force" qui est invariablement mentionnée comme étant la bonne réponse à la mort. On s'attend à devoir s'endurcir pour le moment : pourrai-je saluer les gens, pourrai-je quitter les lieux, pourrai-je même m'habiller ce jour-là ? Nous n'avons aucun moyen de savoir que ce le cas ou pas. Aucun moyen de savoir si les funérailles elles-mêmes seront anodines, une sorte de régression narcotique dans laquelle on est  enveloppé par les attentions des autres et par la gravité et la signification de l'occasion. Nous ne pouvons pas non plus savoir à l'avance (et c'est là que réside le cœur de la différence entre le deuil tel que nous l'imaginons et le deuil tel qu'il est) l'absence sans fin qui suit, le vide, le contraire même du sens, la succession implacable de moments au cours desquels nous serons confrontés à l'expérience de l'absence de sens elle-même.

Auteur: Didion Joan

Info: The Year of Magical Thinking. Trad Mg

[ irrémédiable ] [ définitive ] [ âme-parente ]

 

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Ajouté à la BD par miguel