Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 51
Temps de recherche: 0.0376s

question

Comment nos adolescents pourraient-ils avoir envie de mûrir dans ces conditions, de devenir adultes, grands, autonomes, puisque leurs aînés ne rêvent, eux, que de redevenir ou de rester éternellement adolescents?
De même, il paraît bien difficile aux "adultes" d'exiger de leur "ados" de "ne pas toucher à la drogue" quand eux-mêmes, menant une existence addictive, se droguent en permanence avec le tabac, l'alcool, la nourriture, l'abus de médicaments, la surconsommation de produits et d'objets, l'ordinateur, les jeux, le portable, les soldes, le sexe ou encore les vacances.

Auteur: Moussa Nabati

Info: Le bonheur d'être soi

[ éducation ] [ modèle ] [ parents ] [ enfants ]

 

Commentaires: 0

labeur

A la maison, ses parents faisaient les choses rapidement, parce que les corvées domestiques, c'était encore des obligations qui leur rappelaient celles de leur travail: dresser la table, réchauffer la nourriture, débarasser la table, mettre le lave-vaisselle en route, faire une lessive, repasser les tee-shirts, donner un bain à Jean-Jean et enfin coucher Jean-Jean. Après ça, ils étaient libres. ils allumaient la télé, regardaient les chaînes un peu au hasard et, souvent, s'endormaient devant l'écran, tels des chevaux crevés après une journée passée à labourer des hectares de terre.

Auteur: Gunzig Thomas

Info: Manuel de survie à l'usage des incapables

[ fatigue ] [ enfants ]

 

Commentaires: 0

jeunesse

Les adultes suivent les chemins. Les enfants explorent. Les adultes se contentent d'arpenter les pistes de la même façon, des centaines ou des milliers de fois ; peut-être qu'il n'arrive jamais aux adultes de sortir des sentiers, de ramper sous les rhododendrons, de trouver les interstices entre les clôtures. J'étais un enfant, ce qui signifiait que je connaissais une douzaine de façons différentes de sortir de notre propriété et d'accéder à la ruelle, manières qui ne prenaient pas en compte de le fait de passer par notre voie d'accès.

Auteur: Gaiman Neil

Info: The Ocean at the End of the Lane

[ ouverture ] [ enfants ] [ adultes ]

 

Commentaires: 0

addiction

Lorsque vous vous habituez à avoir tout instantanément, vous perdez la fonction physiologique qui permet de renoncer à quelque chose maintenant au profit d’autre chose plus tard. […]

Nous aimons toujours faire des projets, mais si c’est au prix de sacrifices réels dans l’instant, nous ne possédons plus la connexion physiologique nécessaire pour le faire. Si on nous dit : dans quarante ans, 30 % des terres habitables seront submergées, nous trouvons cela moins gênant que de renoncer à nos vacances annuelles aux Seychelles, et surtout à une bonne côte de boeuf dans notre assiette.

Auteur: Bohler Sébastien

Info: Le Bug humain

[ dépendance ] [ inconséquence ] [ écologie ] [ enfants gâtés ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

émotion

Aujourd'hui, j'ai opéré une petite fille qui a eu un accident de voiture. Elle avait désespérément besoin de sang O-, qui est plutôt rare. On n'en avait pas, mais son frère jumeau était à l'hôpital avec du sang O-. Je lui ai expliqué que c'était une question de vie ou de mort - que sa soeur avait besoin de son sang. Il s'est tranquillement assis un moment, puis a dit au revoir à ses parents. Un moment plus tard, après avoir pris le sang dont nous avions besoin il m'a demandé : "Alors, quand vais-je mourir ?"
Heureusement, ils vont bien tous les deux.

Auteur: Internet

Info:

[ conte ] [ émoi ] [ sacrifice ] [ altruisme ] [ enfants ]

 

Commentaires: 0

pensée-de-femme

C'est le temps des mots secrets, ceux qui permettent de dénouer la journée, de la reposer dans ses plis avant de la laisser s'enfuir, se dissoudre, c'est le temps d'apprivoiser la nuit, c'est le temps des mots sans lesquels le sommeil ne viendrait pas. Je plonge le visage dans la tiédeur des cous, des oreilles, des bras qui veulent me retenir, des doigts légers, un peu collants, qui caressent mes joues, je sombre dans la douceur des cheveux lavés, du linge frais. "Chut maintenant. Il faut dormir." Une fois franchie leur porte, j'entre dans ma nuit, à la rencontre de ma vie qui vient de brûler.

Auteur: Josse Gaëlle

Info: Une longue impatience

[ soir ] [ coucher les enfants ] [ rétrospective ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

paternité

C'est lorsque tu apprendras à marcher que je recevrai des démonstrations quotidiennes de l'asymétrie de notre relation. Tu seras sans cesse en train de courir quelque part, et chaque fois que tu te heurteras à un cadre de porte ou que tu t'écorcheras le genou, j'aurai l'impression que la douleur est la mienne. Ce sera comme si je faisais pousser un membre errant, une extension de moi-même dont les nerfs sensoriels signalent bien la douleur, mais dont les nerfs moteurs ne transmettent pas du tout mes ordres. C'est tellement injuste : je vais donner naissance à une poupée vaudou animée de moi-même. Je n'ai pas vu ça dans le contrat quand j'ai signé. Était-ce partie de l'accord ?

Auteur: Chiang Ted

Info: Stories of Your Life and Others

[ inquiétude ] [ maman ] [ enfants soucis ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

parents

La "petite course" que devait faire maman sur le chemin du retour a en fait nécessité quatre arrêts pour dénicher un shampoing dont un blog de hippies disait le plus grand bien. 100% naturel, non testé sur des animaux, mis en bouteille dans un pays respectable, contenant des extraits d'une certaine feuille poussant sur une certaine montagne. Retenue en otage dans la voiture, je faisais passer le temps en échafaudant un plan: tout d'abord vider le flacon et y verser un shampoing de supermarché et attendre de voir si elle remarquait la différence. Bien sûr, à peine assise dans la voiture avec l'objet convoité, elle m'a dit que je perdais mon temps avec mes jeux puérils.
C'est vraiment pas drôle d'avoir une mère télépathe.

Auteur: Harrington Kim

Info:

[ science-fiction ] [ enfants ]

 

Commentaires: 0

malaise dans la culture

Je pense seulement que l’on n’a pas assez compris le rôle de la génération montante : la génération passée ne sait pas lui donner ce que Freud a découvert comme la "castration symboligène", c’est-à-dire l’exemple donné par l’adulte de ce que des satisfactions non menées à une jouissance immédiate et rapide mais menées à une jouissance soumise à la Loi apportent à l’être humain beaucoup plus de liberté, lui permettent de porter des fruits et d’avoir, de ces désirs différés, beaucoup plus de plaisir que de leur satisfaction immédiate. Pour les parents, les enfants sont leur espoir et leur avenir, mais, très souvent, ils veulent les faire profiter de ce qu’ils n’ont pas eu, au lieu de le permettre de le gagner par eux-mêmes. Je crois que c’est ce qui gêne dans la civilisation, en tout cas dans notre civilisation.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Le féminin", éditions Gallimard, 1998, page 263

[ modernité ] [ manque du manque ] [ enfants gâtés ] [ éducation ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

malentendu

Comme les Indiens, les sourds attribuent à chacun un nom, un signe identitaire, qui le suit toute sa vie.
Il peut être en rapport avec le physique ou le caractère.
(...)
S'ils n'avaient pas ces signes, les sourds seraient obligés d'utiliser l'alphabet de la langue des signes pour épeler chaque nom. Et V-E-R-O-N-I-Q-U-E, c'est long à "signer".
Ainsi, mon prénom, mon signe, celui qui me caractérise moi et personne d'autre, c'est "Rêveuse".
C'est mon mère qui me l'a donné?
Enfant, je ne comprenais pas pourquoi. Pourquoi "Rêveuse"?
Un jour, j'ai compris ; j'avais passé tellement d'heures à contempler la vie par la fenêtre en rêvant d'autre chose que cela ne lui avait pas échappé.
Le majeur et l'index, formant le V de Véronique, partent de la tempe pour aller se perdre dans les airs en tournoyant : "Rêveuse".
C'est poétique, c'est beau, ça fait toute une vie.
Sauf que.... je me suis trompée. Ma mère vient de lire ce chapitre et n'est pas d'accord.
"Ton signe pas "Rêveuse". Depuis toujours.
-Non. "Etourdie"."
Les doigts en V partent bien de la temps et s'en vont bien dans les airs mais pas en tournoyant. En tremblotant. C'est subtil. La différence est minime mais ça ne veut pas dire la même chose.
"Petite, toi, étourdie. Pas rêveuse. Toi oublies tout, toujours, toujours. Étourdie."
Je reste sans voix. Ça fait trente ans que je me trompe. Ou que j'ai oublié.
Etourdie je suis, étourdie je resterai.

Auteur: Poulain Véronique

Info: Les mots qu'on ne me dit pas

[ parents ] [ enfants ] [ surdité ]

 

Commentaires: 0