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enfermement

Je comprends, crois-moi. Je sais ce que c'est que d'être mis en cage. Ma chambre, l'hôpital, ma maison, le lycée, la société, le monde ; des cages plus ou moins grandes dans lesquelles il faut faire illusion. Mentir. S'habiller. Faire du sport. Etre en bonne santé. Etre gentille. Prendre ses cachets. Bien gagner sa vie. Se marier. Avoir des enfants. Acheter une maison. Dans lesquelles il ne faut pas crier. Trop manger. Baiser trop jeune. Baiser trop vieux. Voler. Boire. Prendre des drogues. Roter. Se suicider. Déranger.

Auteur: Loulou Robert

Info: Bianca

[ psychose ] [ routine déprimante ] [ adolescence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réprobation

Je n'ai pas été très étonnée lorsque des critiques hostiles à mon livre ont été exprimées par des gens dont on peut croire, pourtant, qu'ils ont eux-mêmes une sexualité relativement affranchie. Ceux-ci doivent trouver leur plaisir dans la transgression, donc avoir besoin de maintenir des tabous, notamment dans la parole, pour continuer de jouir en cachette. N'ayant jamais attribué au sexe une valeur sacrée, je n'ai jamais éprouvé le besoin de l'enfermement dans un tabernacle comme le font finalement ceux qui me reprochent de faire tomber tout mystère.

Auteur: Millet Catherine

Info:

[ sexe ] [ coincé ]

 

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miroir

Seuls les derniers, c'est-à-dire les Amants, ayant franchi les quatre stades de leur avancement et les quarante degrés de leur initiation (chaque stade ayant dix degrés) pouvaient se prévaloir d'avoir congédié en eux toute traces d'égoïsme, de possession, d'orgueil, d'enfermement dans les fausses certitudes du coeur et de l'esprit, et surtout de tout sentiment d'appartenance à une confrérie. Ils devenaient alors véritablement les Amants et ils pouvaient alors rencontrer Dieu par la seule maîtrise d'eux-mêmes puisque Dieu, pour Haci Bektas, ne réside nulle part ailleurs qu'en nous-même. Voilà pourquoi, parti de l'homme, le chemin d'affranchissement, d'épanouissement revient à l'homme.

Auteur: Lacarrière Jacques

Info: Poussière du monde

[ religion ] [ pureté ]

 

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encombrement

C'est physique : quand la démographie gagne, la liberté recule.

L'aménagement du territoire et l'urbanisme sont deux instruments du pouvoir pour réguler les flux.

Partout, pannonceaux pédagogiques, pictogrammes coercitifs débilitants, séparateurs, flèches, chicanes, portes barrées, accès réservés, couloirs dédiés.

"Pour contrôler l'esprit, aménage le territoire", dit le bureaucrate.

Cette transformation du territoire en labyrinthe administré s'accompagne (par effet de mensonge) d'un discours sur l'ouverture à l'autre, l'abolition des frontières, le courant d'air sympa.

Résultat : barrières partout.

Je voudrais être un cartographe des portes de sortie.

Auteur: Tesson Sylvain

Info: Interview, journal Le Point, 17 août 2023

[ enfermement ] [ surpopulation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

...Après trois années d'enfermement, j'ai besoin de la démesure de ce paysage, ponctué par des vides au milieu des pinèdes mais jamais borné."
..."Dans le calme du soir, les grands pins noirs renvoient vers la maison une odeur profonde de sous-bois. Une odeur qui souligne un silence duveteux et régalant. Le contraire du vide, du manque. Un silence vivant, balsamique..."
..." Le pin est l'arbre de l'élévation et du dépassement. Une forme de transcendance obtenue non pas par la rectitude mais par la courbure. Sa fausse verticalité maintient en suspension le paysage. Son balancement n'appuie pas sur le surface plane."

Auteur: Kauffmann Jean-Paul

Info: La maison du retour

[ forêt ]

 

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sémiose grégaire

Peirce et Wittgenstein on montré le non sens qu'il y a à vouloir situer spatialement la pensée et les bienfaits de l'externalisme, au moins méthodologique. Peirce externalise le mental et l'émancipe du cerveau humain en reprenant à nouveaux frais la notion de signe et celle de pensée : penser c'est opérer avec des signes, internes ou externes. Par la suite, employant la même définition de la pensée Wittgenstein cherche à déconstruire la structure grammaticale intérieur/extérieur, qui est à l'origine du mythe de l'intériorité. Son externalisme de méthode nous libère du mythe selon lequel : "nos pensées se déroulent dans l'intériorité d'une conscience où elles sont recluses et par opposition à laquelle tout enfermement physique est ouverture."

Auteur: Chauviré Christiane

Info: Intellectica, 2012, 57. Résumé de "Y a-t-il un sens à situer spatialement la pensée ?" pp. 101-114 In numéro thématique : Les lieux de l’esprit

[ savoir collectif ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

camp de concentration

Rien ne s'efface : les convois, le travail, l'enfermement, les baraques, la maladie, le froid, le manque de sommeil, la faim, les humiliations, l'avilissement, les coups, les cris... rien ne peut ni ne doit être oublié. Mais, au-delà de ces horreurs, seuls importent les morts : la chambre à gaz pour les enfants, les femmes, les vieillards, pour ceux qui attrapent la gale, qui clopinent, qui ont mauvaise mine ; et, pour les autres, la mort lente. Deux mille cinq cents survivants sur soixante-dix-huit mille juifs français déportés. Il n'y a que la Shoah. L'atmosphère du crématoire, fumée et puanteur, de Birkenau. Je ne l'oublierai jamais. Là-bas, dans les plaines allemandes, s'étendent désormais des espaces dénudés sur lesquels règne le silence ; c'est le poids effrayant du vide que l'oubli n'a pas le droit de combler et que la mémoire des vivants habitera toujours.

Auteur: Veil-Jacob Simone

Info:

[ mémoire ]

 

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polysémie

Augustin Berque, lui, parle d'une perte d'échelle. L'un des sens d'échelle, rappelle-t-il dans Ecoumène, était autrefois celui de port ; l'échelle, c'était ce qui permettait, dans les îles grecques, de monter dans un bateau, de voguer vers d'autres ports, et de découvrir d'autres mondes à mettre en relation avec le sien ("lieu où l'on pose une échelle pour débarquer, port, escale", confirme le Petit Robert. Au XVIIe siècle, les "échelles du Levant", ce sont les ports de Turquie et d'Asie Mineure, et les "échelles de Barbarie", les ports d'Afrique du Nord). C'est ce qui permettait d'échapper à l'enfermement, à l'insalubrité, et d'accéder à l'altérité, au vaste monde. En architecture, explique Berque, la proportion "réfère la forme à elle-même ou à d'autres formes relevant d'un même système, lequel peut être totalement abstrait ", tandis que l'échelle ramène au concret, au contexte particulier, au milieu naturel. 

Auteur: Chollet Mona

Info: In "La tyrannie de la réalité", éd. Gallimard, p. 2588

[ référence anthropologique ] [ ouverture ] [ contraste dépaysant ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

dub

[…] cette musique [la techno] élimine toute parole. Ce refus du verbe s’accompagne d’un rejet du langage musical, au profit des effets. Au discours sont préférés les procédés. La techno élimine la mélodie, voire la hauteur, utilisant les sons comme du bruit, pour leurs timbres. Elle supprime aussi la phrase musicale avec son début, son développement et sa résolution, remplacés par la répétition de formes sonores traitées par la machine. […]
Reste l’inintelligible : stridences et saturation, suppression des silences, atténuation des attaques des sons, qui permettraient à l’auditeur d’en identifier l’origine et la nature. Et bien sûr la pulsation obsédante, qui passe en avant-plan sonore et recouvre le rythme – le cœur battant de la musique – par son contraire : une fixation morbide, maladive, semblable au balancement ininterrompu des autistes, privés eux aussi du langage verbal. Totalement envahie par la déferlante de décibels, la conscience décroche.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Techno, le son de la technopole", pages 24-25

[ enfermement ] [ déconstruction ] [ involution ] [ transe ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

songe

Cette nuit là elle eut ce rêve : Il y avait, lors d'une grande réunion de diverses familles, une scène de discussion animée entre adultes. Les enfants présents - les siens y étaient, tout comme Jean-Sébastien - enthousiastes comme toujours amenaient continuellement des interruptions qui dérangent la continuité des phrases, si sérieuses, des adultes. Coupures qui, à la longue, entrainèrent quelques haussements de voix puis, finalement, l'enfermement de Jean-Sébastien dans une voiture. Il y eut alors un zoom arrière et les humains se transformèrent en arbres. C'étaient les mêmes individus mais qui en sapin, en hêtre, etc.. Et, dans un film accéléré, elle put alors contempler la nouvelle forêt ainsi formée endurer la douce agression des jeunes pousses qui, après s'être hardiment insinuées au pied des grands troncs, s'accrochaient ensuite aux premières frondaisons, avant de vaillamment titiller les niveaux supérieurs et d'émerger au sommet pour faire partie de la canopée. Et voir le soleil. Elle se retrouva assise sur son lit, en nage. Et l'enfant dans la voiture ?... Pourquoi ces plages temporelles mélangées ?... Pourquoi Jean-Sébastien n'avait-il plus cette volonté de monter, de toucher les crêtes... cette curiosité de la vie ?

Auteur: MG

Info: Jean-Sébastien, 1998

[ analogie ] [ adultes-enfants ]

 

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