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fête

Je prendrai la meilleure chambre du Grand Central ou du Orndorff Hotel. Je dînerai d'huîtres et de palomitas que je noierai dans du vin blanc. Puis j'irai à l'Acme, au Keating's ou au Big Gold Bar, je m'installerai, prendrai mon jeu de cartes, sortirai une quinte flush et gagnerai 1000 dollars. J'irai ensuite au Red Light ou au Monte Carlo, où j'enflammerai la piste de danse. Je me rendrai dans une maison close et leur ferai remplir une baignoire de champagne français, je me déshabillerai et y plongerai en compagnie d'une blonde nue, d'une rousse et d'une mulâtresse, et tous les quatre, nous nous enivrerons, nous rirons et lâcherons des pets diaboliques en faisant des bulles, puis nous nous baptiserons au nom de ma Paire, du Pénis et du Piper-Heidsieck.

Auteur: Swarthout Glendon

Info: Le Tireur

[ plaisir ] [ littérature ]

 

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racisme

Bon exemple de la bêtise brute, celle qui s'enflamme à la moindre sollicitation, l'antisémitisme pulsionnel en l'occurrence, cause de l'assassinat de Moritz Schlick à Vienne.
En 1935, face à la montée du nazisme en Allemagne et en Autriche, de nombreux membres du Cercle de Vienne quittèrent le continent pour les États-Unis ou le Royaume-Uni. Schlick, qui en était un membre proéminent, avait exprimé sa stupéfaction face aux événements ayant lieu en Allemagne. Fin juin 1936, alors qu'il monte les marches de l'université pour se rendre à un cours, il est confronté à un ancien étudiant Johan Nelböck, qui sort un pistolet et lui tire en pleine poitrine. Schlick meurt peu après. L'étudiant sera jugé et condamné, mais il deviendra un symbole des sentiments anti-juifs en progression dans la ville à cette époque.
Stupidité aveugle, qui s'arrange de tout. Schlick n'était pas juif.

Auteur: Mg

Info: 3 avril 2015

[ racisme ] [ bêtise ] [ malentendu ] [ anecdote ]

 

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dernières paroles

Etant donné que nos nations sont arrivées au bord du désespoir, nous avons décidé d'exprimer notre protestation et de réveiller le peuple de ce pays de la manière suivante :
Notre groupe est composé de volontaires décidés à s'immoler par le feu pour notre cause.
J'ai eu l'honneur de tirer le numéro un et j'ai acquis ainsi le droit d'écrire les premières lettres et de devenir le premier flambeau.
Voici nos exigences : 1. Abolition immédiate de la censure.
2. Interdiction de diffuser Zpravy (les Nouvelles).
Au cas où nos exigences se seraient pas satisfaites dans un délai de cinq jours, c'est-à-dire le 21 janvier 1969, et si le peuple ne manifeste pas un soutien suffisant (c'est-à-dire ne décide pas une grève illimitée), alors d'autres flambeaux s'enflammeront. Le flambeau no 1.
P.S. : Rappelez-vous août ! L'attention internationale s'est concentrée sur la Tchécoslovaquie. Profitons-en.

Auteur: Palach Jan

Info: Jan Zajíc et Evzen Plocek 1969

[ suicide ]

 

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océan

La chance de posséder ce terrain malaisé, bancal, col rocheux, impropre aux envies de fleurs, d'herbe douce, de potager. Des pins élégants, des chênes courts qui donnent une ombre maigre. Vers le fond, une maison mal foutue qu'on pourrait appeler bicoque. La seule chose qui vaille la peine dans ce patrimoine misérable, et alors là oui qui vaut vraiment la peine, plus que l'or, plus que des actions, plus que tous les trésors monnayables - il s'enflamme toujours quand il en parle ou quand il y pense -, la MER emplissant l'horizon. De la maison bicoque on ne la voit pas, mais on l'entend, on la respire, on la hume, on reçoit des dentelles d'embruns quand il a tempête. Il suffit de descendre en pente douce sur une centaine de mètres une piste caillouteuse, s'asseoir sur une grande dalle rocheuse en guise de vigie et là voilà, sa MER à l'infini.

Auteur: Vidal Sara

Info: La bicoque

 

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saison estivale

La fin de l'été, aux Solovki, fait penser à un rêve : l'horizon émerge des brumes comme une histoire interrompue au milieu d'un mot, le ciel est gris cendré, la mer d'un gris nacré, et dans l'air c'est l'été de la Saint-Martin. Çà et là, les bouleaux s'enflamment, les herbes jaunissent, la mousse embaume. La terre est recouverte d'une brume grise où dorment prés et marécages ; les lacs aussi semblent sommeiller, rêvant des arbres et des gens penchés au-dessus d'eux. Les gens s'attristent de voir l'été finir et boivent pour prolonger ce rêve. Seulement parmi les oiseaux retentit le vacarme qui précède le voyage : les canards apprennent à nager à leurs petits, les vanneaux pressent au départ, les canards mandarins s'énervent, et les plongeons manigancent quelque chose. Brusquement l'automne est là... ... Nous salons harengs et bolets. Les nuits, sur l'archipel rallongent, comme les ombres des jours, et il fait noir comme dans un four. On aperçoit seulement par moments, tout à coup, des éclats de lumière dans le ciel, comme si elle sourdait de l'autre monde. C'est une sévernoïe sïanié, une aurore boréale...

Auteur: Wilk Mariusz

Info: Le Journal d'un loup, p85-86

[ été indien ] [ littérature ]

 

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introspection

Dans son très remarquable livre sur le bouddhisme, Mme Alexandra David-Neel rapporte une parabole tibétaine qui compare l’homme à un parlement. C’est une comparaison très juste. Un être humain n’est pas unifié, n’a pas une volonté unique qui l’engage entièrement. Il change de moment en moment comme dans une assemblée où des députés divers, avec une majorité et une opposition, prennent la parole et se querellent. Un député, un moment, a la cote ou la vogue. Ses discours enflamment tout le monde. Ensuite, il perd son crédit, il retourne à l’obscurité. Les députés du centre sont prêts à s’allier avec l’opposition ou à s’allier avec la majorité. Combien d’actions ne vous engagent que partiellement. Au moment où vous accomplissez l’action, la majorité de ces nombreux éléments qui vous composent est d’accord pour accomplir cette action, mais l’opposition n’est pas d’accord et ensuite l’opposition en vous fera tout pour que vous ne teniez pas une décision que vous aurez prise, ou que vous sabotiez vous-mêmes une action que vous aurez commencé à entreprendre. Vous avez tous entendu parler de ce que l’on appelle les actes manqués en psychanalyse qui sont des actes manqués du point de vue du conscient, et qui sont des actes, au contraire, tout à fait réussis du point de vue de l’inconscient.

Auteur: Desjardins Arnaud

Info: Adhyatma yoga. À la recherche du soi. Vol 1, p 136

[ comparaison ] [ instabilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

récupération

"Utiliser" l'événement — quel que soit l'événement que Jupiter Salopard, présidant aux nuages, t'a fienté d'vant l'nez, plaf, plaf — pour la magnification d'une activité pseudo-éthique personnelle, en fait protubéremment scénique et salement théâtralisée, est le jeu de quiconque, institution ou personne, veut attribuer à la propagande et à la pêche les dimensions et la gravité d'une activité morale. La psyché du dément politique exhibée (narcissiste à contenu pseudo-éthique) agrippe le crime d'autrui, réel ou supposé, et y rugit dessus comme un fauve couillon et furibard à froid sur une mâchoire d'âne : se conduisant de la sorte pour épuiser (pour détendre), sous la vaine apparence d'un mythe punitif, la sale tension qui le contraint à l'acte pratique : à la pratique quelle qu'elle soit, pourvu qu'il y ait pratique, à la pratique "coûte que coûte". Le crime d'autrui est "utilisé" afin d'assouvir la Mégère à la crinière enserpentée, la multitude en folie : qui ne se laisse pas assouvir pour si peu : il est offert, le crime, comme bouc ou faon déchiré, aux échevelées qui le détruiront en lambeaux, suaves en leurs bonds par buissons ou mamelons, omniprésentes et voraces dans la bacchanale qui s'enflamme de leurs cris, et s'empourpre du massacre et du sang : une pseudo-justice, une pseudo-vérité, ou la pseudo-habilitation aux diktats acquérant ainsi cours légal. 

Auteur: Gadda Carlo Emilio

Info: L'affreuse embrouille de via Merulana, Chapitre IV

[ vindicte populaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

armée

Dans ses revues, Napoléon demandait aux officiers et souvent même aux soldats dans quelles batailles, à quelles affaires ils avaient combattu; s'ils avaient reçu des blessures graves, il leur donnait la croix. C'est ici, ce me semble, le lieu de raconter un singulier charlatanisme auquel l'empereur eut recours, et qui contribua puissamment à enflammer l'enthousiasme des troupes. Il lui est arrivé de dire à un de ses aides de camp : " Sachez, du colonel de tel régiment, s'il a dans son corps un homme d'élite qui ait fait les campagnes d'Italie ou la campagne d'Egypte ; vous vous informerez de son nom, de son pays, de la position de sa famille, de ce qu'il a fait; vous saurez quel est son numéro dans le rang, à quelle compagnie il appartient, et vous m'en rendrez compte. " Le jour de la revue arrivé, d'un seul coup d'oeil Bonaparte voyait où était l'homme qu'il s'était fait désigner; il s'approchait de lui comme s'il l'eût reconnu, l'appelait par son nom, lui disait : " Ah ! ah! le voilà! Tu es un brave, je t'ai vu à Aboukir. Que fait ton vieux père ? Ah ! tu n'as pas la croix! tiens, je te la donne. " Et alors les soldats enchantés se disaient entre eux : " L'empereur nous connaît tous; il connaît notre famille, il sait ce que nous avons fait. " Quel véhicule donné à des soldats auxquels il parvint à persuader qu'ils pourraient tous devenir un jour maréchaux de l'empire !

Auteur: Bourrienne Louis Antoine Fauvelet de

Info: Mémoires

[ publicité ] [ manipulation ]

 

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extraterrestres

Lorsque nous n'avons pas à notre disposition la méthodologie habituelle, celle qui permet de reproduire un phénomène ou une expérience, il ne nous reste plus que la spéculation. Celle-ci est aussi très limitée puisqu'elle fonctionne toujours à base d'analogie, d'associations, de comparaison des ressemblances, mises en parallèles et autres parentés que peuvent générer notre cerveau après x millions d'années d'évolution... Comme s'il y avait des archétypes définitifs pour toutes les races et les espaces potentiels, ce qui reste à voir puisque nous sommes probablement limités par nos sens et notre éducation.
A moins peut-être de prendre la vie comme une naissance perpétuelle. De rester toujours apte à voir, sans préjugés ni représentations.
Ainsi des OVNIS et autres ET'S. Comment reconnaître quelque chose configuré pour et par une autre intelligence ?
Les intelligences sont-elles proches, suivent-elles des modes opératoires similaires, à base de survie, de camouflage et d'évitement... de jeu... d'observation méditation ?
Et puis, quelle dérision, quand à l'observation d'un phénomène inexpliqué on se permet d'affirmer que l'apparition se comportait de manière intelligente...
Faut-il tenter de transcender cette spéculation ? Ou se laisser gagner par l'avidité de "savoir", comme ces adolescents qui s'enflamment devant le phénomène en voulant tout expliquer à la sauce science-fiction. Une science-fiction imaginée et limitée par les représentations humaines.
Ou revenir vers la quête intérieure, celle d'une humilité qui redonne leur part au rêve et au mysticisme... Nous débarrasser du rationalisme pour recommencer un voyage intérieur que la société de consommation a tout fait pour empêcher ?

Auteur: Mg

Info: 2 novembre 2013

[ dépassement ] [ question ]

 

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inspiration

Lorsque je suis pour ainsi dire tout à fait moi-même, complètement seul et de bonne humeur, comme lorsque je voyage en voiture, que je fais une promenade après un bon repas ou que, la nuit, je ne peux dormir, c'est dans ces moments que mes idées coulent le mieux et en plus grande quantité. D’où elles viennent et comment elles viennent, je l’ignore; je ne peux pas non plus en forcer la venue. Les délicieuses qui me plaisent, je les garde en mémoire et j’ai l’habitude, à ce qu’on m’a dit, de les fredonner pour moi-même. Si je poursuis, je trouve bientôt de quelle façon je pourrais apprêter tel ou tel morceau – comme pour en faire un bon plat en quelque sorte – afin qu’il réponde agréablement aux règles du contrepoint, aux particularités des divers instruments, etc.

Tout ceci enflamme mon âme et, à condition qu'on ne me dérange pas, mon sujet s’élargit, s’ordonne, se définit, et au bout d’un moment quelquefois assez long, le tout se retrouve presque complété, achevé dans mon esprit, de sorte que je peux l’embrasser d’un seul regard comme un beau tableau ou une belle statue. Dans mon imagination, je n’entends pas les différentes parties à la suite l’une de l’autre, mais je les entends toutes à la fois, en quelque sorte. Toute cette invention, toute cette création se produit dans un rêve agréable et plein d’entrain. Mais le meilleur, c’est encore d’entendre le tout ensemble. Ce qui a été créé ainsi, je peux difficilement l’oublier, et c’est là le plus beau don pour lequel je doive remercier mon divin Créateur.

Auteur: Mozart Wolfgang Amadeus

Info: In P.E. Vernon, Ed, Creativity: Selected Readings (Penguin).

[ musique classique ] [ composition ] [ création ]

 

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