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simulation

Il n'y avait pas d'autre façon de le dire. Après avoir eu le cœur brisé pendant si longtemps, j'étais complètement engourdie à l'intérieur. Peut-être pas à cause de la douleur physique, mais de quelque chose d'émotionnel, oui. Le plaisir sexuel ? Engourdi par ça aussi. J'aurais été une grande actrice. J'avais eu un orgasme parfait après tout, époustouflant jusqu'au chef d'oeuvre. Admettons que je méritais un Oscar pour ça.

Auteur: Salaiz Jennifer

Info:

[ pensée-de-femme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

devoir

Elle repoussa les couvertures et sortit les jambes du lit, attrapa sa robe de chambre et l'enfila. Sa tête était engourdie de mauvais sommeil et de rêves lancinants, mais les pieds d'une mère sont des organes autonomes. Peu importe combien vous êtes faible, recrue, combien votre corps et votre cerveau aspirent à retourner sous les draps pour y rester une semaine, un mois, peut-être à jamais. Certains bruits vont droit à l'encéphale, sans vous demander votre avis.
Votre enfant qui s'agite, par exemple.

Auteur: Marshall Smith Michael

Info: Les intrus

[ maman ]

 

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paix

- Quoi, que faudrait-il?

- Que la vie avec la créature que nous avons choisie ou qui nous a choisi, fût une longue sieste au soleil, un repos sans fin, une quiétude animale.

Oui... avoir cette certitude qu’un être est là, à portée de notre main, accordé, soumis, comblé et que, pas plus que nous-même, il ne désire être ailleurs. Il faudrait à l’entour une telle torpeur que la pensée fût engourdie afin de rendre impossible, même en esprit, toute trahison...

Auteur: Mauriac François

Info: "La fin de la nuit"

[ principe de nirvana ] [ idéal ] [ fixation éternelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

torpeur

Dans la cheminée, les flammes se rapprochaient et s'éloignaient, encore et encore. Je les écoutais crépiter, distraitement, occupée à balancer mes jambes dans le vide. J'étais encore trop petite pour toucher le sol. Je me sentais si bien, dans la chaleur des flammes. Un peu engourdie, comme dans les minutes qui précèdent le sommeil, celles qui gomment le contour des choses et abolissent le temps. Leur lumière m'imprégnait, s'infiltrait jusque dans les os. Calée tout au fond du fauteuil, bras posés sur les accoudoirs, c'est ainsi que je l'ai vu.

Auteur: Fazi Mélanie

Info: Serpentine, Rêves de cendre

[ s'endormir ] [ hypnagogie ]

 

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animal enfermé

Son regard, à force d’user les barreaux

s’est tant épuisé qu’il ne retient plus rien.

Il lui semble que le monde est fait

de milliers de barreaux et au-delà rien.

La démarche feutrée aux pas souples et forts,

elle tourne en rond dans un cercle étroit,

c’est comme une danse de forces autour d’un centre

où se tient engourdie une volonté puissante.

Parfois se lève le rideau des pupilles

sans bruit. Une image y pénètre,

parcourt le silence tendu des membres

et arrivant au cœur, s’évanouit.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: La panthère, 1902. Trad. Lorand Gaspar

[ zoo ] [ prison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

télévision

Rien ne nous aliène à nous-mêmes et ne nous aliène le monde plus désastreusement que de passer notre vie, désormais presque constamment, en compagnie de ces êtres faussement intimes, de ces esclaves fantômes que nous faisons entrer dans notre salon d’une main engourdie par le sommeil – car l’alternance du sommeil et de la veille a cédé la place à l’alternance du sommeil et de la radio – pour écouter les émissions du matin au cours desquelles, premiers fragments du monde que nous rencontrons, ils nous parlent, nous regardent, nous chantent des chansons, nous encouragent, nous consolent et, en nous détendant ou en nous stimulant, nous donnent le la d’une journée qui ne sera pas la nôtre.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 148

[ médias ] [ divertissements ] [ discours étrangers ] [ dépossession ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femme-par-homme

Deux êtres humains ─ mais en fin de compte, qu'était la femme, sinon seulement une masse de chair ? Elle dormait à poings fermés. Les autres marchaient à présent dans la fumée des décombres. Tous avaient perdu leur foyer, et tous marchaient. L'idée de dormir ne les effleurait sans doute même pas. Les seuls à pouvoir dormir en ce moment, c'étaient les morts, et puis cette femme. Les morts ne se réveilleraient jamais plus, mais la femme ouvrirait bientôt les yeux ; et elle aurait beau être éveillée, cela n'ajouterait strictement rien à sa masse de chair engourdie de sommeil. La femme produisait un léger ronflement, presque imperceptible, qu'il entendait pour la première fois. Cela ressemblait au grognement d'un cochon. Une truie, voilà exactement ce qu'elle était.

Auteur: Sakaguchi Ango

Info: L'idiote

[ animal ] [ anonyme ] [ attraction-répulsion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

identification

" Dans quelle mesure le dilemme de Hamlet nous renvoie-t-il à la condition de l’homme moderne ?" a demandé ma prof de littérature. Devant moi, les autres élèves toussaient et soupiraient, ne s’arrêtant d’écrire que pour secouer leur main engourdie. Je savais ce qu’elle attendait : elle voulait qu’on lui parle d’aliénation – du sentiment de solitude et d’abandon. Elle voulait qu’assise à ma table sur mesures - parce que j’étais trop grosse pour les pupitres normaux - je m’apitoie sur Hamlet. Tout au long de l’année ses yeux m’avaient évitée, comme si je n’existais pas. J’étais le monstre invisible. Mais moi, je me fichais royalement de ce connard de Hamlet et de son dilemme à la con. Celui qui me faisait pitié, c’était le vieux roi, le fantôme, celui qui avait bu le poison et était mort alors que les autres continuaient à vivre comme si de rien n’était.

Auteur: Lamb Wally

Info: Le chant de Dolorès

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Plus le soleil s'élevait dans le ciel, plus ses contours devenaient flous. On eût dit qu'il se liquéfiait. Il répandait une lueur d'incendie qui gagnait peu à peu les cieux tout entiers. Telles des gouttes de soleil, tels de minuscules éclats de l'astre, les fleurs s'étaient tournées vers lui. Elles étaient à présent immobiles, comme engourdies, et l'on croyait entendre un soupir en prêtant l'oreille au murmure des montagnes, des forêts et du fleuve. N'était-ce pas le soupir des fleurs qui s'étaient redressées le matin même avec ardeur, s'offrant joyeusement au soleil, et qui attendaient maintenant leur déclin ? N'était-ce pas celui des herbes dont la vie consistait à croître en dépit du bétail, des fraîches nuits de gelée et des orages incessants ? Celui des forêts encore présentes ? Des pierres inertes, apparemment éparpillées au hasard, et pourtant animées en réalité d'une vie exigeante et haute en couleur ? Cette plainte n'émanait-elle pas de tout ce qui vivait ou semblait ne pas vivre, engagé cependant dans une âpre lutte pour l'existence ?

Auteur: Galsan Tschinag

Info: La Fin du chant

[ . ]

 

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couchant

Le coucher du soleil était inhabituel. Étant resté toute la journée derrière d'opaques tentures, je ne m'étais pas rendu compte que l'orage menaçait; une grande partie du ciel avait revêtu la couleur exacte de vieilles armures que l'on voit dans les musées. Simultanément, des taches éclatantes livraient bataille pour un fragment de ciel avec l'onyx imminent de la tempête. En-dessous, au-dessus, la lumière et l'obscurité se mélangeaient d'étranges façons. Les ombres et les rayons entraient en fusion, éclaboussant le paysage d'un croquis irréel de ténèbres et de brillances. Nuées éclatantes et noires se pénétraient les unes les autres dans un no man's land céleste. Les arbres d'automne avaient pris l'aspect de sculptures fabriquées en rêve, troncs et branches couleur de plomb et feuilles rouges fer prises dans un moment infini, dont le temps était surnaturellement aboli. Le lac gris, lentement, se hérissait et retombait dans un sommeil de mort, lapant, imbécile, sa jetée de pierres engourdies. Une vision contradictoire et ambivalente, une vapeur tragicomique recouvrant toute chose. Une contrée de parfait crépuscule.

Auteur: Ligotti Thomas

Info: Chants du Cauchemar et de la Nuit, p.88, L'art perdu du crépuscule

[ littérature ]

 

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