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cadavres

Un feldwebel est assis, appuyé aux planches déchirées qui formaient, là où nous mettons le pied, une guérite de guetteur. Un petit trou sous l'œil : un coup de baïonnette l'a cloué aux planches par la figure. Devant lui, assis aussi, les coudes sur les genoux, les poings au cou, un homme a tout le dessus du crâne enlevé comme un œuf à la coque… À côté d'eux, veilleur épouvantable, la moitié d'un homme, coupé, tranché en deux depuis le crâne jusqu'au bassin, est appuyé, droit, sur la paroi de terre. On ne sait pas où est l'autre moitié de cette sorte de piquet humain dont l'œil pend en haut, dont les entrailles bleuâtres tournent en spirale autour de la jambe.

Auteur: Barbusse Henri

Info: Le Feu (journal d'une escouade), Chapitre 20 : Le feu.

[ guerre ] [ ww1 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cadavres

Un feldwebel est assis, appuyé aux planches déchirées qui formaient, là où nous mettons le pied, une guérite de guetteur. Un petit trou sous l'œil : un coup de baïonnette l'a cloué aux planches par la figure. Devant lui, assis aussi, les coudes sur les genoux, les poings au cou, un homme a tout le dessus du crâne enlevé comme un œuf à la coque… À côté d'eux, veilleur épouvantable, la moitié d'un homme, coupé, tranché en deux depuis le crâne jusqu'au bassin, est appuyé, droit, sur la paroi de terre. On ne sait pas où est l'autre moitié de cette sorte de piquet humain dont l'œil pend en haut, dont les entrailles bleuâtres tournent en spirale autour de la jambe.

Auteur: Barbusse Henri

Info: Le Feu, journal d'une escouade. Chapitre 20 : Le feu

[ guerre ] [ atroce ]

 

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manque amoureux

Il y avait des soirs où en traversant la ville pour aller au restaurant, je regrettais tellement Mme de Guermantes, que j'avais peine à respirer: on aurait dit qu'une partie de ma poitrine avait été sectionnée par un anatomiste habile, enlevée, et remplacée par une partie égale de souffrance immatérielle, par un équivalent de nostalgie et d'amour. Et les points de suture ont beau avoir été bien faits, on vit assez malaisément quand le regret d'un être est substitué aux viscères, il a l'air de tenir plus de place qu'eux, on le sent perpétuellement, et puis, quelle ambiguïté d'être obligé de penser une partie de son corps. Seulement il semble qu'on vaille davantage. A la moindre brise on soupire d'oppression, mais aussi de langueur.

Auteur: Proust Marcel

Info: Le côté de Guermantes

[ séparation ] [ douleur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

opinions

Mais les Provinciales [de Blaise Pascal], est-ce un livre que l’on puisse toujours prendre à la lettre ? Les Provinciales sont, sinon un pamphlet, à tout le moins un livre de polémique, et qui dit polémique dit guerre. Pascal, quand il rédigeait ces "petites lettes", se piquait-il d’impartialité ? A-t-il toujours montré, dans ses attaques et dans ses citations, les scrupules d’un critique désintéressé ? Assurément non, et l’historien de Port-Royal, Sainte-Beuve, en a fait la remarque : s’il n’a pas falsifié les textes, Pascal les a souvent écourtés, tronqués ; il les a enlevés de leur contexte, il les a tirés à lui. Nous n’avons pas le droit, par conséquent, de juger Escobar et la morale des jésuites, uniquement, d’après Les Provinciales, c’est-à-dire d’après les réquisitoires de leurs adversaires.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, page 201

[ parti pris ] [ partialité ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dépouille

Andreas avait encore avancé de quelques pas.
Sur la table de communion, un cadavre était allongé, nu. Les bras étendus étaient perpendiculaires au corps. Les jambes, attachées ensemble à l'aide d'une corde. C'était l'image du Christ crucifié. Un homme. La cinquantaine probablement. Un énorme couteau était planté dans on cœur. Autour de la plaie, du sang séché formait comme un réseau de ruisseaux du haut de la poitrine jusqu'à son sexe. Ses yeux avaient été enlevés. Les orbites ressemblaient à deux trous noirs. A l'extrémité du couteau, une cordelette avec un morceau de papier. Andreas le détacha, après avoir pris soin de mettre des gants en plastique. Il y lut les mots suivants :
Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres.

Auteur: Voltenauer Marc

Info: Le Dragon du Muveran

[ assassiné ] [ question ] [ vengeance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

triade

Les Grecs anciens distinguent trois formes d'amour: l'éros, la philia et l'agapè. L'éros désigne l'attirance sexuelle ou le désir (aussi nommé orgê, agitation intérieure). L'agapè désigne l'empathie, l'amour de la vérité, des autres et de l'humanité, l'altruisme. Enfin la philia désigne l'amitié.
La plupart des citoyens grecs ont une épouse pour tenir leur maison, concevoir et élever les enfants, des concubines acquises ou enlevées, et des hétaïres (compagnes, amies, amantes) dont le statut social relève parfois de la prostitution. Les hétaïres sont d'abord des prêtresses qui se vendent contre de l'argent remis au temple, comme les hiérodules d'Aphrodite à Corinthe.
L'hétaïre devient parfois la première femme d'un homme d'Etat; ainsi Aspasie, maîtresse de Périclès, institue des écoles d'hétaïres fréquentées aussi bien par des jeunes filles libres que des femmes mariées.

Auteur: Attali Jacques

Info: Amours : Histoires des relations entre les hommes et les femmes

[ vocabulaire ] [ précision ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Parlant de Spinoza, Nietzsche disait : "Que de timidité personnelle et de vulnérabilité trahit cette mascarade de reclus maladif". On peut dire exactement la même chose de lui, avec d'autant moins de réticence qu'il n'a pas hésité à le dire de Spinoza. Il est évident que, dans ses rêves, il est un guerrier et non un professeur ; tous les hommes qu'il admire étaient des militaires. Son opinion sur les femmes, comme celle de tout homme, est une objectivation de sa propre émotion à leur égard, qui est évidemment une émotion de peur. "Tu vas vers la femme ? N'oublie pas ton fouet" - mais neuf femmes sur dix lui auraient enlevé le fouet, et il le savait, alors il s'est tenu à l'écart des femmes, apaisant sa vanité blessée par des remarques désobligeantes".

Auteur: Russell Bertrand

Info:

[ femmes-hommes ]

 

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sécheresse

La famine donc était au village. Les pluies, trois années successives, avaient manqué au rendez-vous. Plus un seul nuage noir ne s'égarait dans le ciel. Les nuages, affamés, mouraient-ils en route? Le soleil, de colère, grillait tout, et le vent pour lui faire la cour, ne cessait de charrier du sable. Les herbes ne poussaient plus. La terre sèche, chaque jour se fendillait, se craquelait davantage. Non content d'incendier des forêts, le soleil flambait des cases. Les arbres dénudés, faisaient pitié à voir. Ils ressemblaient à une femme dont on aurait rasé la chevelure, enlevé les parures. Les branches, les rameaux, les ramilles, on les aurait pris pour des racines, des radicelles cherchant à puiser dans l'air surchauffé une sève qu'elles ne trouvaient plus dans un sol sans eau. La détresse était générale.

Auteur: Dadié Bernard B.

Info: Le pagne noir

[ paysage ] [ angoisse ] [ disette ]

 

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Avertissement : si vous lisez ceci alors cet avertissement est pour vous. Chaque mot que vous lisez via ces petits caractères dérisoires est une autre seconde enlevée à votre vie. N'avez-vous rien d'autre à faire ? Votre vie est-elle si vide que vous n'arrivez pas à penser à une meilleure façon de passer votre temps ? Ou alors êtes-vous si impressionnés par l'autorité que vous donnez respect et créance à tout ce qu'elle affirme ? Lisez-vous ce que vous devriez lire ? Pensez-vous réellement chaque chose que vous êtes supposés penser ? Achetez ce que l'on vous dit de désirer ? Sortez de votre appartement. Rencontrez quelqu'un du sexe opposé. Arrêtez les achats excessifs et la masturbation. Quittez votre travail. Commencez un combat. Prouvez que vous êtes vivants. Si vous ne revendiquez pas votre humanité vous deviendrez des statistiques. Vous voilà avertis ?

Auteur: Palahniuk Chuck

Info: Fight club

[ recommandation ]

 

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épouvantes

Il y a 3 types de terreur. Le dégoût : vision d'une tête coupée qui dégringole des escaliers, ou, alors que la lumière diminue et que quelque chose de vert et visqueux t'éclabousse le bras. L'horreur : ce qui est contre nature, des araignées de la taille d'un ours, des morts qui se réveillent et se promènent, ou quand les lumières s'éteignent et qu'un truc avec des griffes t'attrapes le bras. La dernière sorte c'est la pire : La terreur ; quand tu rentres chez toi et que tu remarques que tout ce que tu possèdes a été enlevé et remplacé par un substitut exact... Et puis, après avoir éteint, tu sens quelque chose derrière toi, tu l'entends, tu sens son souffle contre ton oreille, mais quand tu allumes et te retournes, il n'y a rien...

Auteur: King Stephen

Info:

[ hiérarchie ] [ frousses ]

 

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