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discernement

C'est ici, ô sage, le lieu où il convient de parler de la valeur de l'intelligence. Parle et tire de ta raison ce que tu sais, pour que l'oreille de celui qui t'écoute s'en nourrisse. L'intelligence est le plus grand de tous les dons de Dieu, et la célébrer est la meilleure des actions. L'intelligence est le guide dans la vie, elle réjouit le cœur, elle est ton secours dans ce monde et dans l'autre. La raison est la source de tes joies et de tes chagrins, de tes profits et de tes pertes. Si elle s'obscurcit l'homme à l'âme brillante ne peut plus connaître le contentement. Ainsi parle un homme vertueux et intelligent, des paroles duquel se nourrit le sage : Quiconque n'obéit pas à la raison, se déchirera lui-même par ses actions; te le sage l'appelle insensé, et les siens le tiennent pour étranger. C'est par l’intelligence que tu as de la valeur dans ce monde et dans l'autre, et celui dont la raison est brisée tombe dans l’esclavage. La raison est l’œil de l’âme, et si tu réfléchis, tu dois voir que, sans les yeux de l’âme, tu ne pourrais gouverner ce monde. Comprends que la raison est la première chose créée. Elle est le gardien de l’âme; c'est à elle qu’est due l'action de grâces, grâces que tu dois lui rendre par la langue, les yeux et les oreilles. C'est d'elle que te viennent les biens et les maux sans nombre. Qui pourrait célébrer suffisamment Dieu ! la raison et l'âme? et si je le pouvais, qui pourrait l'entendre? Mais comme personne ne peut en parler convenablement, parle-nous, ô sage, de la création du monde. Tu es la créature de l'auteur du monde, tu connais ce qui est manifeste et ce qui est secret. Prends toujours la raison pour guide, elle l’aidera à te tenir loin de ce qui est mauvais; cherche ton chemin d'après les paroles de ceux qui savent, parcours le monde, parle à tous; et quand tu auras entendu la parole de tous les sages, ne te relâche pas un instant de l'enseignement. Quand tu seras parvenu à jeter tes regards sur les branches de l’arbre de la parole, tu reconnaîtras que le savoir ne pénètre pas jusqu'à sa racine.

Auteur: Ferdowsi Abū-l-Qāsim Manṣūr ibn Ḥasan al-Ṭūṣī

Info: Le livre des Rois

[ perspicacité ] [ bon sens ] [ spiritualité ] [ divin miroir ] [ sagesse éclairée ]

 

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dernières paroles

Personnage mythique, le physicien italien de Sicile Ettore Majorana (1906 - 1938 ?) était considéré comme un pur génie par ses pairs. Il trouble le compilateur par la création de dernières paroles "quantiques", très difficilement classables sur le site FLP.

C'est un 26 mars qu'Ettore embarqua dans le paquebot-poste pour Palerme après avoir envoyé deux lettres, dont une à sa famille, où son intention de suicide était clairement énoncée. Mais il débarqua finalement à Palerme et envoya un télégramme et une autre lettre à un dénommé Carelli où il annonçait qu'il revenait à Naples et qu'il renonçait à l'enseignement. Il semble qu'il ait ré embarqué ensuite sur le bateau vers Naples. Depuis Majorana n'a plus jamais donné signe de vie. Toutes les recherches de la police ou de ses proches restèrent sans réponse. Ce qui permit à Pirandello, sicilien lui aussi et auteur favori de Majorana, d'écrire : "Qui peut dire le nombre de ceux qui sont comme moi, mes frères... On laisse son chapeau et sa veste avec une lettre dans sa poche, sur le parapet d'un pont qui enjambe une rivière ; puis, au lieu de se jeter dans l'eau, on s'en va tranquillement en Amérique ou ailleurs." Le mystère prit de l'ampleur lorsqu'on constata qu'Ettore avait vidé son compte en banque et qu'il avait probablement son passeport avec lui. Puis plusieurs témoins affirmèrent l'avoir vu après la date de sa disparition. D'où toutes sortes d'hypothèses...

Une analyse de ses lettres suggère que Majorana a répondu à la question de son propre état de superposition quantique, parvenant à réaliser l'illusion d'être mort et vivant en même temps. Selon le physicien Oleg Zaslavskii, Majorana a voulu refléter ce paradoxe avec les événements de sa propre vie. L'argument porte sur la série de messages que Majorana a envoyés à sa famille et à Carrelli, directeur de l'institut physique à l'Université de Naples. D'abord, Majorana a envoyé une lettre exprimant son intention mettre fin à ses jours, puis il a expédié un télégramme réfutant l'idée qu'il était suicidaire. Enfin, dans sa troisième lettre, il dit espérer que Carrelli a reçu la lettre originale et le télégramme en même temps. Majorana a voulu que deux résultats - son suicide ou sa survie - coexistassent, faisant de lui un "Hamlet quantique".

Auteur: Mg

Info: 7 octobre 2013

[ indéterminisme ]

 

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biographie

[...] Maître Eckhart – il signait en latin Magister Ekhardus – fut un dominicain, un moine de l’ordre des Prêcheurs. En conférant à ses sermons allemands une force et un éclat qui ont traversé les siècles et qui verdoient encore dans leur surprenante jeunesse, il ne faisait qu’accomplir la tâche essentielle à laquelle le vouait la règle de son ordre. [...] Eckhart n’est aucunement ce marginal à peine connu, héraut de la libre pensée qu’écrase le tribunal de la Sainte Inquisition. C’est au contraire un personnage illustre dans son ordre et dans la chrétienté théologique. Successivement prieur du couvent d’Erfurt, vicaire de la "nation" de Thuringe, prieur provincial de Saxe [...], il se voit en plus confier, en 1307, la province de Bohême. En 1313, il est vicaire général de Maître de l’ordre. Sa carrière théologique n’est pas moins illustre. Après avoir étudié les arts à Paris, il y reçoit, en 1302, le titre de maître en théologie, et, dans l’année universitaire 1302-1303, est chargé par son ordre d’y enseigner la théologie. [...]

Dominicain chargé d’importantes responsabilités, théologien reconnu, instructeur spirituel vénéré à l’égal d’un saint par les moines et les moniales qu’il dirige, Eckhart est le contraire d’un penseur erratique, d’une pièce rapportée étrangère à la pensée de son temps. [...] Eckhart, nourri d’une immense culture, est un expert en philosophie scolastique, marqué par les théologiens rhénans, Albert de Cologne ou Thierry de Freiberg son contemporain, et [...] il entend expressément se situer dans la ligne de la doctrine thomasienne, comme il le déclare à plusieurs reprises, décernant à son auteur les titres de "vénérable frère" et de "docteur éminent". [...] L’œuvre latine fournit les racines et le tronc de l’arbre eckhartien, l’œuvre allemande en est la fleur et le fruit. C’est en elle que ce qui est vérité métaphysique et théologique devient lumière spirituelle et vie. La première fonde la seconde, mais la seconde illumine la première et nous en révèle la vérité la plus radicale. Tout l’effort du Maître, croyons-nous, visait à montrer quelle est l’ultime signification des enseignements de la théologie, et de quelles conséquences ils se révèlent pour l’homme spirituel quand il les prend au sérieux. Ainsi la doctrine eckhartienne n’est ni une simple reprise du thomisme, ni encore moins sa négation, mais elle le prolonge et l’accomplit, au moins à certains égards et selon certaines directions, où le Docteur commun ne l’eût peut-être pas suivi.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 122-123

[ mystique ]

 

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onirisme

On découvrit dans les années 70, une tribu primitive des forêts de Malaisie, les Senoïs. Ils organisaient leur vie autour de leurs rêves. Tous les matins au petit déjeuner, autour du feu chacun ne parlait que de ses rêves de la nuit. Si un Senoï pensait avoir nui à quelqu'un, il devait offrir un cadeau à la personne lésée. S'il avait rêvé avoir été frappé par un membre de l'assistance, l'agresseur devait s'excuser et lui donner un présent pour se faire pardonner. Chez eux le monde onirique était plus riche d'enseignement que la vie réelle. Si un enfant disait avoir rencontré un tigre et s'être enfui, on l'obligeait à rêver à nouveau du félin la nuit suivante, à se battre avec lui et à le tuer. Les anciens lui expliquaient comment s'y prendre. Si l'enfant ne réussissait pas à venir à bout du tigre, toute la tribu le réprimandait. Dans le système de valeurs Senoï, si on rêvait de relations sexuelles, il fallait aller jusqu'à l'orgasme et remercier ensuite dans la réalité le conjoint désiré par un cadeau. Face aux adversaire hostiles des cauchemars, il fallait vaincre puis réclamer un cadeau à l'ennemi afin de s'en faire un ami :Ler rêve le plus convoité était celui de l'envol. Toute la communauté félicitait l'auteur d'une telle performance. Pour un enfant annoncer un plein essor était un baptême. On le couvrait de présents puis on lui expliquait comment voler en rêve jusqu'à des pays inconnus et en ramener des offrandes exotiques. Les Sénoïs séduisirent les ethnologues occidentaux. Leur société ignorait les violences et les maladies mentales. C'était une société dans stress et sans ambition de conquête guerrière. Les Senoï disparurent quand la partie de la forêt ou ils vivaient fut livrée au défrichement. Nous pouvons tous commencer à appliquer leur savoir. Tout d'abord, consigner chaque matin le rêve de la nuit, lui donner un titre, en préciser la date. Puis en parler avec son entourage au petit déjeuner par exemple. Aller plus loin encore en appliquant les règles de base de l'onironautique. Décider ainsi avant de s'endormir le choix de son rêve : faire pousser les montagnes, modifier la couleur du ciel, voyager dans tel ou tel endroit... Dans les rêves, chacun est omnipotent. Le premier test d'orinautique consiste à s'envoler. Etendre les bras, planer, piquer en vrille, remonter : tout est possible. Cela demande un apprentissage progressif. Les heures de "vol" apportent de l'assurance et de l'expression. Les enfants n'ont besoin que de cinq semaines pour pouvoir diriger leurs rêves. Chez les adultes plusieurs mois sont parfois nécessaires.

Auteur: Werber Bernard

Info: Encyclopédie du savoir relatif et absolu

[ songe ] [ contrôle ] [ anthropologie ] [ peuples premiers ]

 
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enseignement de staretz

Nous ne sommes pas plus saints que les laïcs pour être venus nous enfermer entre ces murs, au contraire, tous ceux qui sont venus ici ont reconnu, du fait même d’y être venus, qu’ils étaient plus imparfaits que tous les laïcs et que tous et tout sur terre... Et plus le moine vivra longtemps entre ces murs, plus il devra être pénétré et conscient de cela. Car autrement, il était inutile qu’il vînt ici. Or, quand il aura compris que non seulement il est plus imparfait que tous les laïcs, mais aussi qu’il est coupable de tout et de tous envers tous les hommes, de tous les péchés humains collectifs et individuels, ce n’est qu’alors que sera atteint le but de notre réunion dans ces murs. Car sachez, mes bien-aimés, que chacun de nous individuellement porte sans conteste la faute de tous et de tout ici-bas, non seulement en raison de la faute collective, mais chacun individuellement pour tous les hommes et pour chaque homme sur terre. Cette prise de conscience est le couronnement de la voie monastique, aussi bien que de chaque homme ici-bas. Car les moines ne sont pas des êtres à part, mais seulement tels que devraient être tous les hommes sur terre. Alors seulement notre cœur sera ravi en un amour infini, universel, ignorant la satiété. Alors chacun de vous sera capable de gagner le monde entier par l’amour et de laver le péché universel par ses larmes... Que chacun explore son cœur, que chacun se confesse sans relâche. N’ayez pas peur de votre péché, même après en avoir pris conscience, pourvu que vous ayez le repentir, mais ne posez pas de conditions à Dieu. Je vous le répète, ne soyez pas orgueilleux. Ne soyez pas orgueilleux devant les humbles, ne le soyez pas davantage devant les grands. Ne haïssez pas ceux qui vous repoussent, qui vous honnissent, ceux qui vous insultent et qui vous calomnient. Ne haïssez pas les athées, les faux docteurs, les matérialistes, même les méchants d’entre eux et pas seulement les bons, car parmi eux aussi beaucoup sont bons, surtout de nos jours. Incluez-les ains dans vos prières : Sauve, Seigneur, tous ceux qui n’ont personne pour prier pour eux, sauve aussi ceux qui ne veulent pas Te prier. Et ajoutez aussitôt : car moi-même je suis le plus abject de tous... Aimez le peuple de Dieu, ne laissez pas les intrus détourner le troupeau, car si vous vous endormez dans la paresse, dans votre orgueil méprisant et surtout dans la cupidité, on viendra de tous les pays vous ravir votre troupeau.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 208-209

[ sermon ] [ religieux ] [ communion des saints ]

 

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spiritualité

Il est pourtant bien facile de voir en quels termes les anciens hermétistes parlent des "souffleurs" et "brûleurs de charbon", en lesquels il faut reconnaître les véritables précurseurs des chimistes actuels, si peu flatteur que ce soit pour ces derniers ; et, même au XVIIIème siècle encore, un alchimiste comme Pernéty ne manque pas de souligner en toute occasion la différence de la "philosophie hermétique" et de la "chymie vulgaire". Ainsi, comme nous l’avons déjà dit bien des fois en montrant le caractère de "résidu" qu’ont les sciences profanes par rapport aux sciences traditionnelles (mais ce sont là des choses tellement étrangères à la mentalité actuelle qu’on ne saurait jamais trop y revenir), ce qui a donné naissance à la chimie moderne, ce n’est point l’alchimie, avec laquelle elle n’a en somme aucun rapport réel (pas plus que n’en a d’ailleurs l’"hyperchimie" imaginée par quelques occultistes contemporains ; c’en est seulement une déformation ou une déviation, issue de l’incompréhension de ceux qui, profanes dépourvus de toute qualification initiatique et incapables de pénétrer dans une mesure quelconque le vrai sens des symboles, prirent tout à la lettre, suivant l’acception la plus extérieure et la plus vulgaire des termes employés, et, croyant par suite qu’il ne s’agissait en tout cela que d’opérations matérielles, se lancèrent dans une expérimentation plus ou moins désordonnée, et en tout cas assez peu digne d’intérêt à plus d’un égard.

Dans le monde arabe également, l’alchimie matérielle a toujours été fort peu considérée, parfois même assimilée à une sorte de sorcellerie, tandis que, par contre, on y tenait fort en honneur l’alchimie "intérieure" et spirituelle, souvent désignée sous le nom de kimyâ el-saâdah ou "alchimie de la félicité".(1)
(...)
Quoi qu’il en soit, ce qu’il ne faut jamais perdre de vue, et ce qui est à la base même de tout enseignement véritablement initiatique, c’est que toute réalisation digne de ce nom est d’ordre essentiellement intérieur, même si elle est susceptible d’avoir à l’extérieur des répercussions de quelque genre que ce soit. L’homme ne peut en trouver les principes qu’en lui-même, et il le peut parce qu’il porte en lui la correspondance de tout ce qui existe, car il ne faut pas oublier que, suivant une formule de l’ésotérisme islamique, "l’homme est le symbole de l’Existence universelle"(2) ; et, sil parvient à pénétrer jusqu’au centre de son propre être, il atteint par là même la connaissance totale, avec tout ce qu’elle implique par surcroît : "celui qui connaît son Soi connait son Seigneur"(3), et il connaît alors toutes choses dans la suprême unité du Principe même, en lequel est contenue "éminemment" toute réalité.

Auteur: Guénon René

Info: Aperçus sur l'initiation. (1) Il existe notamment un traité d’El-Ghazâli qui porte ce titre. (2) El-insânu ramzul-wujûd. (3) C’est le hadith que nous avons déjà cité précédemment: Man arafa nafsahu faqad arafa Rabbahu. (pp. 263-266)

[ Islam ] [ étymologie ]

 

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transmigrations

Les expériences les plus déconcertantes étaient celles dans lesquelles la conscience du patient semblait s'étendre au-delà des limites habituelles de l'ego et explorer ce que c'était que d'être d'autres êtres vivants et même d'autres objets. Par exemple, Stanislav Grof avait une patiente qui fut soudainement convaincue d'avoir pris l'identité d'un reptile préhistorique féminin. Non seulement elle donna une description richement détaillée de ce qu'elle ressentait en étant encapsulée dans une telle forme, mais elle indiqua que la partie de l'anatomie du mâle de l'espèce qu'elle trouvait la plus excitante sexuellement était une tache d'écailles colorées sur le côté de sa tête. Bien que la femme n'ait pas eu de connaissances préalables sur ce sujet, une conversation que Grof eut avec un zoologiste confirma par la suite que chez certaines espèces de reptiles, les zones colorées sur la tête jouent effectivement un rôle important en tant que déclencheurs de l'excitation sexuelle. Certains patients pouvaient également accéder à la conscience de leurs proches et de leurs ancêtres. Une femme fit l'expérience de ce qu'était sa mère à l'âge de trois ans et décrivit avec précision un événement effrayant qui avait frappé sa mère à l'époque. La femme donna également une description précise de la maison dans laquelle sa mère avait vécu ainsi que du tablier blanc qu'elle portait - tous détails que sa mère confirma plus tard en admettant qu'elle n'en avait jamais parlé auparavant. D'autres patients ont donné des descriptions tout aussi précises d'événements survenus à des ancêtres qui avaient vécu des décennies, voire des siècles auparavant. D'autres expériences ont conduit à l'accès à de souvenirs raciaux et collectifs. Des individus d'origine slave ont vécu ce que c'était que de participer aux conquêtes des hordes mongoles de Gengis Khan, de danser en transe avec les bushmen du Kalahari, de subir les rites d'initiation des aborigènes australiens et de mourir comme victimes sacrificielles des Aztèques. Et encore, les descriptions contenaient fréquemment des faits historiques obscurs et un degré de connaissance qui était souvent en contradiction totale avec l'éducation du patient, sa race et son exposition antérieure au sujet. Par exemple, un patient sans instruction a donné un compte rendu richement détaillé des techniques d'embaumement et de momification utilisées en Égypte, y compris la forme et la signification de diverses amulettes et boîtes sépulcrales, une liste des matériaux utilisés pour fixer le tissu de la momie, la taille et la forme des bandages de la momie, et d'autres facettes ésotériques des services funéraires égyptiens. D'autres individus se sont connectés aux cultures de l'Extrême-Orient et ont non seulement donné des descriptions impressionnantes de ce que c'était qu'avoir une psyché japonaise, chinoise ou tibétaine, mais ont également relaté divers enseignements taoïstes ou bouddhistes.

Auteur: Talbot Michael Coleman

Info: L'univers holographique

[ états modifiés de conscience ] [ télépathie ]

 

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réfléchir

Le calcul mental active des aires cérébrales impliquées dans l'attention spatiale. Une étude menée par des chercheurs du CEA, de l'Inserm, de l'Inria, de l'Université Paris-Sud au sein de l'unité Inserm/CEA "Neuro imagerie cognitive", à NeuroSpin.
Grâce à l'imagerie cérébrale par résonance magnétique à 3 Teslas de NeuroSpin, ces équipes viennent de mettre en évidence un rapprochement inattendu entre les représentations des nombres et celles de l'espace dans le cerveau. Ces travaux, qui sont publiés dans Science Express, pourraient avoir des conséquences importantes pour l'enseignement de l'arithmétique.
Au sein de l'équipe de Stanislas Dehaene dans l'unité Inserm/CEA de neuro imagerie cognitive à NeuroSpin, André Knops a enregistré l'activité du cerveau au moyen d'un appareil d'imagerie par résonance magnétique (IRM) de 3 Teslas, alors que des adultes volontaires effectuaient, soit des additions et des soustractions mentales, soit des mouvements des yeux vers la droite ou vers la gauche de l'écran. Un logiciel de traitement du signal a ensuite permis d'identifier des régions du cerveau impliquées dans les mouvements des yeux, et d'en déduire un algorithme qui, à partir de l'activité cérébrale, dévoile un aspect du comportement des sujets.
À partir des images IRM de haute résolution obtenues, les chercheurs ont été en mesure de déduire, essai par essai, si la personne avait orienté son regard vers la droite ou vers la gauche, avec un taux de succès de 70 %. Plus surprenant, cette classification s'est étendue au calcul mental: les chercheurs ont ainsi observé la même distinction entre l'activité cérébrale évoquée pendant les mouvements à gauche ou à droite et pendant les opérations de soustraction ou d'addition - que ces opérations soient réalisées avec des ensembles concrets d'objets (calcul non symbolique) ou avec des nombres symboliques (calcul symbolique) présentés sous formes de chiffres arabes.
Ils en ont conclu que le calcul mental ressemblait à un déplacement spatial. Par exemple, dans une certaine mesure, lorsqu'une personne qui a appris à lire de gauche à droite, calcule 18 + 5, son attention se déplace "vers la droite" de 18 à 23 dans l'espace des nombres, comme si les nombres étaient représentés sur une ligne virtuelle.
En mettant en évidence l'interconnexion entre le sens des nombres et celui de l'espace, ces résultats éclairent l'organisation de l'arithmétique dans le cerveau. Ils sont compatibles avec l'hypothèse, développée par Stanislas Dehaene, que les apprentissages scolaires entraînent un recyclage neuronal de régions cérébrales héritées de notre évolution et dédiées à des fonctions proches.
Chez les enfants en difficultés, l'utilisation de jeux qui insistent sur la correspondance entre les nombres et l'espace, tels que le jeu des "petits chevaux", peut conduire à des améliorations prononcées des compétences en mathématiques. Sur ce principe, un logiciel ludo-pédagogique en libre accès, "La course aux nombres", a été développé par le même groupe afin de faciliter l'apprentissage de l'arithmétique.

Auteur: Internet

Info: 13 Mai 2009

[ voir ]

 

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ésotérisme

L'être intérieur est, pour ainsi dire, inextricablement enchevêtré cellules avec cellules, et fibres avec fibres dans le corps physique. Il existe dans le corps, en quelque sorte, comme la fibre de la mangue existe dans ce fruit. Nous trouvons à l'intérieur de la mangue, le noyau d'où partent des milliers de fines fibres qui pénètrent toute la pulpe dorée. Quand vous la mangez, il est difficile de distinguer la pulpe des fibres. Il s'ensuit que l'être intérieur dont nous parlons ne peut pas faire grand-chose quand il est hors de son corps et il reste toujours influencé par lui. Il n'est donc pas facile de quitter le corps à volonté et de déambuler alentour dans le double [astral]. Lorsqu'on entend dire dans des histoires que cela est facile à faire, nous pouvons en déduire qu'il s'agit d'imagination par trop féconde, de vantardise ou d'autres raisons de ce genre. [...] En fait, parmi les occultistes qui connaissent la vérité, on considère le fait de sortir du corps à volonté et de se mouvoir à distance comme un exploit fort difficile, précisément pour les raisons énumérées ci-dessus. Étant donné que la personne est tellement prise dans les fibres de son corps, il faut absolument, avant qu'elle puisse emmener sa forme astrale en promenade, qu'elle commence par l'extraire avec précaution, fibre par fibre, de la pulpe sanguine, des os, des muqueuses, de la bile, de la peau et de la chair. Direz-vous que c'est facile ? Ce n'est ni facile, ni rapide à accomplir, ni effectué en une seule opération. Ce ne pourra être que le résultat d'années d'entraînement prudent et d'expériences nombreuses. Et cela ne peut pas être réalisé consciemment tant que l'homme intérieur n'est pas développé et n'est pas devenu quelque chose de plus cohérent qu'une sorte de gélatine irresponsable et tremblotante. Ce développement et cette cohérence ne sont atteints que par le perfectionnement du pouvoir de la concentration.
Il n'est pas exact non plus, et j'ai pu le constater par l'expérience et l'enseignement qui m'ont été présentés, que même dans notre sommeil nous allions nous promener au loin pour voir nos amis et nos ennemis ou goûter des joies terrestres à de lointaines distances. Dans tous les cas où un homme a acquis quelque pouvoir de concentration, il est très possible que le corps endormi soit déserté entièrement, mais de tels cas ne s'appliquent pas actuellement à la majorité.
La plupart d'entre nous restent tout près de la forme endormie. Il n'est pas nécessaire pour nous de nous éloigner afin d'expérimenter les différents états de conscience qui sont l'apanage de tous les hommes. Nous ne nous aventurerons à des kilomètres de distance que lorsque nous y serons aptes et nous ne pourrons y être aptes que lorsque le corps éthérique nécessaire aura acquis ses pouvoirs et appris comment s'en servir.

Auteur: Judge William Quan

Info: Le voyage astral., In La culture de la concentration, Cahier Théosophique N° 70

[ voyage astral ]

 

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protestantisme

Luther en 1515, en 1516, les notes du cours sur l’Épître aux Romains le montrent jusqu’à l’évidence — Luther a pris possession réellement de ses idées personnelles. Pour le bienfait qu’elles lui procurent, il leur voue tant de reconnaissance, il leur suppose tant d’efficacité qu’il entreprend de communiquer aux autres le cher trésor qu’il vient de découvrir. Aux autres ? aux étudiants d’abord, dans ses cours. Aux simples gens, dans ses prônes. Aux théologiens également, aux hommes doctes, ses pairs, ses anciens maîtres, ses émules... Et voilà Luther, petit à petit, qui prend figure de chef d’école. Le voilà, en septembre 1516, qui rédige et fait discuter sous sa présidence par un candidat, Bernhardi de Feldkirchen, des thèses de viribus et voluntate hominis sine gratia dont le titre seul montre sa libération des doctrines  gabriélistes et de l’aristotélisme. Le voilà, un an après très exactement, en septembre 1517, qui de nouveau préside à une dispute Contra Scolasticam theologiam et rédige à cette occasion pour un autre candidat, Fr. Gunther, des thèses, 97 thèses, qui sont un exposé des grandes lignes directrices de sa doctrine.

L’homme, transformé en un arbre pourri, arbor mala factus, ne peut vouloir et faire que le mal. Sa volonté n’est pas libre ; elle est serve. Dire qu’il peut, par ses propres moyens, parvenir à ce sommet, l’amour de Dieu par-dessus tout : mensonge et chimère (terminus fictus, sicut Chimera). Par nature, l’homme ne peut aimer Dieu qu’égoïstement. Tout ceci, répudiation fort nette par Luther des doctrines scotistes et gabriélistes. Et pour que nul n’en ignorât, il l’indiquait à la fin de chacune de ses thèses : Contra Scotum, contra Gabrielem, contra dictum commune... Ensuite, venaient des thèses philosophiques. Avec la même vigueur sans ménagements, Luther proclamait sa haine d’Aristote, de sa métaphysique, de sa logique, de son éthique : "L’exécrable éthique aristotélicienne est tout entière l’ennemie mortelle de la grâce (contre les scolastiques !) — Il est faux que la théorie du bonheur d’Aristote ne soit pas opposée radicalement à la doctrine chrétienne (contre les moralistes, contra morales !). — Un théologien qui n’est pas logicien est un monstre d’hérésie : voilà une proposition elle-même monstrueuse et hérétique ! " Après quoi Luther concluait en développant son thème favori, l’opposition fondamentale de la loi et de la grâce : "Toute œuvre de la loi sans la grâce a l’apparence d’une bonne action ; vue de près, elle n’est qu’un péché. — Maudits, ceux qui accomplissent les œuvres de la loi ; bénis, ceux qui accomplissent les œuvres de la grâce. — La loi bonne qui fait vivre le chrétien, ce n’est pas la loi morte du Lévitique ; ce n’est pas le Décalogue ; c’est l’amour de Dieu, répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit".

Ainsi argumentait Luther en 1516 et en 1517.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 54-55

[ enseignement ] [ philosophie ] [ théologie ]

 

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