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choc

Dans le couloir, il versa le reste des glaçons dans sa bouche. En l'entendant fermer à nouveau le robinet, il avala un filet de glace fondue. Il se sentait aussi vide qu'à dix-neuf ans, quand sa mère était partie et qu'il avait trouvé son père mort dans l'écurie, vêtu de son unique costume, le pistolet sur les genoux, la cervelle explosée, projetée sur l'étai vertical et sur la poutre usée sur le côté de la stalle. Il comprenait comment une telle chose pouvait arriver.

Auteur: Spragg Mark

Info: De flammes et d'argile

[ suicide ] [ papa ]

 

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unicité

Le psi ressemble à un arbre énigmatique au cœur d’une forêt enchantée. Les critiques ne voient pas la forêt parce qu’ils sont trop occupés à scier les arbres. Les enthousiastes naïfs ne voient pas les arbres parce que la forêt les fascine. Quant aux autres, ils sont absorbés par les soucis de la vie quotidienne, mais ils s‘étonnent en entendant à l’occasion des anecdotes étranges sur les arbres et la forêt, et ils ont parfois la stupeur d’en trouver un qui pousse dans leur jardin.

Auteur: Radin Dean

Info: La conscience invisible : Le paranormal à l'épreuve de la science

[ fragmentation ] [ parapsychologie ]

 

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cauchemar

Couché pour la première fois depuis quatre jours. Je ne puis pas dormir sans que les idées les plus sombres et les rêves les plus affreux me poursuivent. Singulière puissance de l'imagination ! Je me suis réveillé en entendant des cris de douleur et des hurlements épouvantables, et pendant quelques minutes, tout éveillé que j'étais, je les ai entendus très distinctement. Comme cependant il était clair que c'était un effet de mon imagination frappée, j'ai voulu ne plus entendre ces cris, et ils ont cessé à l'instant même.

Auteur: Constant Benjamin

Info: journal intime 18 avril 1804

[ brouhaha ] [ self-contrôle ]

 

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hyperperception

J’ai éprouvé la même sensation qu’à l’âge de huit ans, quand j’avais eu 40.5°C de fièvre et que tous mes sens étaient si atrocement aigus que les crêtes papillaires de mes doigts ressemblaient à des montagnes et qu’il me semblait sentir le grain de la réalité, chacune de ses particules rugueuses. J’ai eu l’impression que ma vie entière n’avait été jusqu’alors qu’un rêve terne, et je venais juste de m’éveiller – en entendant le cri qui était en moi depuis toujours, un courant souterrain d’horreur s’écoulant jour après jour.

Auteur: Hegland Jean

Info: Dans "Dans la forêt", pages 120-121

[ maladie ] [ état de conscience non ordinaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

surdité

La langue des signes est la langue la plus crue que je connaisse. Les sourds s'expriment de façon simple, directe. Brutale.
Beaucoup de signes sont beaux, poétiques, émouvants - comme les mots 'amour', 'symbole', 'danse' -, mais dans le champ lexical de la sexualité, c'est une autre histoire. Le signe ne laisse place à aucune équivoque. Alors que les mots suggèrent, les gestes imposent.
Leur crudité heurte les entendants parce que ces gestes anodins pour les sourds sont les mêmes que nous faisons, nous, lorsque nous voulons être grossiers et nous cachons pour les faire. Question de culture.

Auteur: Poulain Véronique

Info: Les mots qu'on ne me dit pas, p. 79

[ langage ]

 

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handicap

Un jour, quand j'étais petite, ma grand-mère maternelle, qui est très croyante, m'a raconté une histoire. J'adorais quand elle me racontait des histoires. Ce jour-là, c’était "mon" histoire... et je ne l'oublierai jamais.
Elle m'a dit :
"Tu sais, Dieu t'a choisie. Il a choisi que tu sois sourde. Cela veut dire qu'il espère que tu apporteras aux autres, aux entendants, quelque chose. Si tu étais entendante, tu ne serais peut-être rien du tout, une petite fille banale, incapable d'apporter quelque chose aux autres. Mais il t'a choisie pour être sourde et pour apporter autre chose au monde."

Auteur: Laborit Emmanuelle

Info: Le cri de la mouette

[ éducation ] [ mission ] [ surdité ]

 

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appréciation esthétique

Supposons quelqu’un qui admire une œuvre considérée comme bonne et qui y prenne plaisir, mais qui ne peut se souvenir des airs les plus simples, qui ne reconnaît pas la basse quand elle se fait entendre, etc. ; nous disons qu’il n’a pas vu ce qu’il y a dans l’œuvre. "Cet homme a le sens de la musique" n’est pas une phrase que nous employons pour parler de quelqu’un qui fait "Ah" quand on lui joue un morceau de musique, non plus que nous ne le disons du chien qui frétille de la queue en entendant de la musique.

Auteur: Wittgenstein Ludwig

Info: "Leçons et conversations", texte établi par Cyril Barrett d’après les notes prises par Yorick Smythies, Rush Rhees et James Taylor, traduit de l'anglais par Jacques Fauve, éditions Gallimard, 1992

[ jugement ] [ qualité ] [ différences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

surdité

La langue des signes est la plus expressive que je connaisse. Lorsqu'un sourd parle, tout son corps est en mouvement. Tout son visage s'exprime. Impossible de parler en langue des signes sans bouger un muscle de son minois. Qu'on l'ait joli ou pas. Récemment liftée, passez votre chemin. L'émotion, la force d'un sentiment passe par la seule expression du visage. Si vous voulez transmettre un sentiment de tristesse, la bouche doit s'affaisser , les yeux se rétrécir. A l'inverse, pour un sentiment de joie, le visage doit s'éclairer, la bouche sourire, les yeux pétiller. J'ai constaté que c'était la grande difficulté des entendants. Faire la grimace, déformer leurs traits, bouger leur corps.

Auteur: Poulain Véronique

Info: Les mots qu'on ne me dit pas

[ communication ] [ corporel ]

 

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saison

C'était le début du printemps : toutes les fleurs s'épanouissaient, aussi bien dans les bosquets de chênes et les prés que sur les collines. Déjà bourdonnaient les abeilles, se faisaient entendre les oiseaux chanteurs et bondissaient les jeunes bêtes. Les agneaux sautaient sur les collines, les abeilles bourdonnaient dans les prés et les oiseaux faisaient chanter les buissons. Dans cette joie de toute la nature, naïfs et jeunes qu'ils étaient, ils imitaient ce qu'ils entendaient et voyaient : en entendant les oiseaux chanter ils chantaient, en voyant les agneaux bondir ils sautaient lestement et, voulant imiter les abeilles, ils cueillaient des fleurs, pour les jeter dans le creux de leur vêtement, ou peur s'en tresser des couronnes qu'ils apportaient aux Nymphes.

Auteur: Longus Longos

Info: Daphnis et Chloé

[ nature ]

 

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flemme

J'ai toujours ressenti une impression étrange en entendant ou en lisant des propos réprobateurs sur la paresse avérée de tel ou tel, membre du gouvernement ou simple parent. " La paresse est la mère de tous les vices " - c'est ainsi qu'on a stigmatisé, que l'humanité entière, toutes nations confondues, a stigmatisé cette activité particulière de l'homme. Cette accusation portée contre la paresse m'a toujours semblé injuste. Pourquoi le travail est-il à ce point exalté, porté sur le trône de la gloire et des louanges, quand la paresse est clouée au pilori, pourquoi les paresseux dans leur ensemble sont-ils couverts d'opprobre, marqué du sceau de l'infamie, du sceau de la mère paresse, quand le moindre travailleur est voué à la gloire.

Auteur: Malevitch Kazimir

Info: La Paresse comme vérité effective de l'homme

[ question ]

 

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