Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 40
Temps de recherche: 0.042s

orient-occident

Toutes les nations occidentales sont tout à fait convaincues que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt et qu’il importe de finir, vite et bien, ce qui a été entrepris. C’est véritablement une sorte de principe dionysiaque – vas-y, entame ton travail et achève-le. Par exemple, en politique, les Occidentaux disent : "Nous voulons un gouvernement, nous voulons quelqu’un qui nous gouverne", et ce quelqu’un est investi de cette responsabilité. La manière orientale consiste à s’asseoir sans bouger et à laisser croître les choses par elles-mêmes. Il y avait un empereur légendaire en Chine qui entendit un paysan dire qu’il ne savait pas même qu’il y avait un empereur. Avec une satisfaction évidente, l’empereur rapporta la déclaration de son paysan, car elle prouvait que son gouvernement était excellent, puisque invisible.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 4 février 1931

[ wu-wei ] [ idéal ] [ Asie-Europe ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

aube

Désirant boire une tisane de roussevive, il sortit chercher de l’eau à la source qui coulait un peu plus bas devant sa chaumière. Les bords du petit bassin de la source étaient gelés, et la mousse flétrie parmi les rochers était marquée de fleurs de givre. Il faisait grand jour, mais il faudrait encore une heure avant que le soleil n’apparaisse au-dessus du puissant contrefort de la montagne ; toute la partie ouest de Gont, du rivage au pic, échappait à ses rayons, dans le silence et la clarté de ce matin d’hiver. À côté de la source, le mage contemplait en contrebas les terres en pente, le port et les vastes étendues grises de la mer, lorsqu’il entendit un battement d’ailes au-dessus de lui. Il leva les yeux en étendant un peu le bras. Un grand faucon vint se poser sur son poignet en battant bruyamment des ailes.

Auteur: Le Guin Ursula K.

Info: Terremer, tome 1 : Le sorcier de Terremer, 1968

[ surplomb ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

exorcisme

Jésus, étant parti de là, s’en alla dans le territoire de Tyr et de Sidon. Il entra dans une maison, désirant que personne ne le sût ; mais il ne put rester caché. Car une femme, dont la fille était possédée d’un esprit impur, entendit parler de lui, et vint se jeter à ses pieds. Cette femme était grecque, syro-phénicienne d’origine. Elle le pria de chasser le démon hors de sa fille. Jésus lui dit : Laisse d’abord les enfants se rassasier ; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants. Alors il lui dit : A cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille. Et quand elle rentra dans sa maison, elle trouva l’enfant couchée sur le lit, le démon étant sorti.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Évangile de Marc, 7, 24-30

[ christianisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

insomnie

Dans quelques minutes il serait deux heures et Harjunpää ne dormait toujours pas. Il était allongé tout contre Elisa pour sentir sa chaleur, mais il gardait les yeux ouverts et fixait la nuit par l'interstice entre les rideaux. Une fois de plus, il entendit la chaudière se remettre en marche dans la chaufferie et vit la fumée monter en une colonne dense dans la nuit glaciale : encore un quart d'heure s'était écoulé et le matin s'était approché d'autant. Il ferma les yeux et essaya de se concentrer sur la respiration d'Elisa et sur le souffle ensommeillé de ses filles - mais ses préoccupations demeuraient inchangées et refusaient de le laisser en paix. Il avait la sensation indéfinissable que tout n'était pas comme il fallait, que de l'obscurité émanait une sorte de menace, qu'il avait omis de faire quelque chose, ou qu'il avait commis une erreur à un moment donné.

Auteur: Joensuude Matti Yrjänä

Info: Harjunpää et les lois de l'amour

[ inquiétude ]

 

Commentaires: 0

miracles

Lorsque les Barbares furent assez près de Delphes pour en apercevoir le temple, le prophète, nommé Acératus, remarqua que les armes sacrées, auxquelles il n'était point permis de toucher, avaient été transportées hors du lieu saint, et qu'elles étaient devant le temple. Aussitôt il alla annoncer ce prodige aux Delphiens qui étaient restés dans la ville. Mais, quand les Barbares, hâtant leur marche, se furent avancés jusqu'au temple de Minerve Pronaea, il arriva des merveilles encore plus surprenantes que la précédente. On trouve avec raison bien étonnant que des armes aient été transportées d'elles-mêmes hors du temple; mais les autres prodiges qui vinrent ensuite méritent encore plus notre admiration. Comme les Barbares approchaient du temple de Minerve Pronaea, la foudre tomba sur eux; des quartiers de roche, se détachant du sommet du Parnasse et roulant avec un bruit horrible, en écrasèrent un grand nombre. En même temps l'on entendit sortir du temple de Minerve Pronaea des voix et des cris de guerre.

Auteur: Hérodote

Info: L'enquête

[ divinités ] [ historiques ]

 

Commentaires: 0

son primordial

Le son abstrait est défini par les Soufis par l’expression ‘Saute Surmad’, signifiant : l’univers entier en est rempli. Les Soufis appellent le son originel ‘Saute Surmad’, la note qui emplit le cosmos. Les fréquences de cette note sont trop subtiles pour être vues avec les yeux, ou entendues avec les oreilles… Ce fut le ‘Saute Surmad’, la note de l’abstrait, que Mahomet perçut lorsqu’il fut illuminé dans la grotte de Gare Hira. Le Coran connaît également ce son qui dit ‘Que… soit’. Moïse entendit le même son sur le mont Sinaï dans son union avec Dieu, le même mot devint évident à Jésus quand il fut en union avec le père divin au milieu du désert. Shiva entendit le même ‘Anahad Nada’ dans son Samadhi dans les grottes de l’Himalaya. La flûte de Krishna est le symbole de cette note. Ce son est la source de toute manifestation, transmise de l’intérieur aux maîtres… ‘Celui qui connaît le mystère du son connaît le mystère de l’univers entier.’

Auteur: Hazrat Inayat Khan

Info:

[ spiritualité ] [ œcuménisme ] [ vibration source ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

poltergeist

Pendant que Freud continuait sur son idée, j'eus une sensation étrange. J'avais l'impression que mon diaphragme était chauffé à blanc, comme une voûte incandescente. Et juste à ce moment, il se produisit dans la bibliothèque, juste à notre droite, une détonation si bruyante que nous nous levâmes tous les deux, effrayés, craignant qu'elle ne s'écroulât sur nous. Je dis à Freud : "Voilà un exemple de ce qu'on appelle un phénomène catalytique. - Allons donc, s'écria-t-il, c'est une blague. - Ce n'en est pas une, répondis-je. Vous vous trompez, professeur. Et pour le prouver, je prédis qu'il va y avoir une autre détonation aussi violente dans un moment." Naturellement, j'avais à peine prononcé ces mots qu'on entendit de nouveau la même détonation. J'ignore toujours ce qui me donna cette certitude. Mais je savais, sans aucun doute possible, que le bruit allait se reproduire. Freud se contenta de me regarder bouche bée. Je ne sais pas ce qui se passait dans son esprit, ni ce que signifiait son regard.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Ma Vie, souvenirs, rêves et pensées

[ psychanalyse ] [ synchronicité ] [ coïncidence ]

 

Commentaires: 0

injustice

Quinze jours avant l'attentat de Damiens contre Louis XV, un négociant provençal, passant dans une petite ville à six lieues de Lyon, et étant à l'auberge, entendit dire dans une chambre qui n'était séparée de la sienne que par une cloison, qu'un nommé Damiens devait assassiner le roi. Ce négociant venait à Paris ; il alla se présenter chez M. Berryer, ne le trouva point, lui écrivit ce qu'il avait entendu, retourna voir M. Berryer, et lui dit qui il était. Il repartit pour sa province : comme il était en route, arriva l'attentat de Damiens. M. Berryer, qui comprit que ce négociant conterait son histoire, et que cette négligence le perdrait, lui, Berryer, envoie un exempt de police et des gardes sur la roule de Lyon ; on saisit l'homme, on le bâillonne, on l'amène à Paris, on le met à la Bastille, où il est resté pendant dix-huit ans. M. de Malesherbes, qui en délivra plusieurs prisonniers en 1775, conta cette histoire dans le premier moment de son indignation.

Auteur: Chamfort Nicolas de

Info:

[ anecdote ] [ régicide ]

 

Commentaires: 0

spéculation

En cours de sciences au lycée, Samuel entendit une histoire à propos d'une espèce de tortues d'Afrique qui traversaient l'océan pour venir déposer leurs œufs sur les plages d'Amérique du Sud. Les scientifiques avaient cherché en vain une raison à cet immense périple. Pourquoi les tortues prenaient-elles cette peine ? La théorie dominante voulait qu'elles aient commencé à le faire des milliers d'années plus tôt, quand l'Amérique du Sud et l'Afrique étaient encore collées l'une à l'autre. À l'époque, une rivière à peine séparait les deux continents et les tortues venaient simplement déposer leurs œufs sur la rive opposée. Mais par la suite, lorsque les continents avaient entamé leur inexorable dérive, la rivière s'était élargie centimètre par centimètre, chaque année, de manière indécelable par les tortues. Elles avaient donc continué à se rendre au même endroit, sur la rive opposée, chaque génération nageant un tout petit peu plus loin que la précédente, et après cent millions d'années, la rivière était devenue un océan, sans que jamais les tortues ne s'en rendent compte.

Auteur: Hill Nathan

Info: Les fantômes du vieux pays

[ conte ] [ anecdote ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

pensée-de-femme

Sans résistance, elle se laissa allonger sur le sol. Après quelques maladresses et une courte errance dans le labyrinthe des tissus, il comprit qu'une jupe se trousse plus vite qu'elle ne se défait. Elle le suivit, mains et lèvres humides, tandis qu'il se perdait, affolé, entre le lin et la peau de ses cuisses ouvertes, puis elle vit le sexe mauve jaillir du pantalon et sa main à lui le tenir comme une dague. Il faillit s'arrêter à l'orée de sa chair, elle sentit son membre contre son poil brun et soyeux, un instant immobile. Mais il poursuivit sa course. Il se glissa en elle profondément et ce fut doux malgré l'impatience et la force. Ce fut leurs corps encastrés l'un dans l'autre au même rythme, avec les mêmes soupirs, puis ce fut elle qui voulut plus, plus fort, plus loin. Alors, elle entendit un fil se rompre. Il pleura quand il jouit, lui qui n'avait jamais pleuré. Il ne voulut pas sortir de son corps à elle et y demeura le plus longtemps possible.

Auteur: Martinez Carole

Info: Le coeur cousu. Rajouté en commentaire par une lectrice : - Ce passage... Qui "répare" l'autre, difficile.

[ sexualité ] [ libération ] [ homme-par-femme ]

 

Commentaires: 0