Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 23
Temps de recherche: 0.039s

songe

Te dirai-je un rêve affreux, mais étrange que je fis à Paris.
J'étais morte et je venais d'être enterrée dans une église. Je me levais au milieu de la nuit, et je marchais dans mon suaire, et deux mortes se levaient aussi et venaient s'asseoir sur les marches d'un autel. Deux ombres que je reconnaissais quoique je ne les aie [jamais] vues dans la réalité : Herminie et l'Autre, et nous nous embrassions en pleurant toutes les trois...

Auteur: Sand George

Info: lettre du 20 mars 1837 à son amant Michel de Bourges

[ cauchemar ]

 

Commentaires: 0

administration

Les Vogons. Une des races les plus antipathiques de la galaxie. Pas méchants mais caractériels, bureaucrates, psychorigides au coeur de marbre. Un Vogon ne lèverait pas le petit doigt pour sauver sa propre grand mère au prise avec une blatte à griffes, la féroce bête de Thral, sans une autorisation en trois exemplaires, signée, transmise, approuvée, rediscutée, perdue, retrouvée, soumise au vote populaire, reperdue et finalement enterrée sous un amas de compost pendant trois mois et recyclée en allume feu.

Auteur: Adams Douglas

Info: le guide du routard galactique

[ science-fiction ]

 

Commentaires: 0

religion

Je pense que si Dieu existe, il est pas comme celui de la Bible, parce que c'est une histoire bizarre. Il est Notre père et nous sommes Ses enfants. C'est tout. Où est notre mère ? Qu'est-ce qu'Il a fait à notre maman ? Il s'est passé quelque chose, forcément. Quelque part au Paradis, il y a une véranda sous laquelle est enterrée une femme. Quelqu'un doit vérifier le coffre de la bagnole de Dieu pour voir s'il n'y a pas de javel, de corde ou de fibres.
Comment on peut ne pas avoir de mère ? Au pire, peut-être que Dieu est divorcé, qu'il a une ex-femme. Dieu, c'est un père célibataire qui nous élève seul. Nous on prie et lui il fait genre "Je fais ce que je peux, OK ? Je suis tout seul là-haut."

Auteur: Louis C. K. Szekely

Info: Saturday Night Live, monologue, 29 mars 2014

[ humour ] [ démiurge ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

pôle sud

L'Antarctique est le continent le plus froid, le plus venteux, le plus élevé et le plus sec de la planète. Sa superficie est de 14 millions de km carré (alors que celle de l'Europe est de 10.2 millions de km carré).
98% des terres de l'Antarctique sont enterrées sous des kilomètres de neige et de glace. Les deux énormes plaques de glace qui recouvrent l'Antarctique contiennent 70% de l'eau douce de la Terre. Si elles venaient à fondre totalement, le niveau des mers monterait de 70 mètres, et l'eau envahirait un grand nombre des villes du monde.
La calotte glaciaire Est de l'Antarctique dépasse 3 kms d'épaisseur par endroits. Sous cette couche se trouvent certaines des plus anciennes roches sur Terre, datant d'au moins trois milliards d'années.
Ce continent gelé est resté quasi inexploré jusqu'au XIXème siècle.

Auteur: Ichbiah Daniel

Info: 470 grammes de culture générale

[ inondation ]

 

Commentaires: 0

cité imaginaire

Ce qui différencie Argia des autres villes, c'est qu''à la place de l'air, il y a la terre. Les rues sont complètement souterraines, les pièces pleines d'argile jusqu'au plafond, dans les escaliers il y a un escalier négatif, au-dessus des toits des maisons il y a des couches de sol rocheux comme des ciels avec des nuages. Nous ne savons pas si les habitants peuvent se promener dans la ville, élargir les trous de vers et les crevasses par lesquelles les racines se faufilent : l'humidité détruit les corps et leur laisse peu de force ; il vaut mieux qu'ils restent immobiles et allongés, tellement il fait sombre.

D'Argia, d'ici, on ne voit rien ; il y a ceux qui disent : "C'est en bas", et il faut les croire ; les lieux sont déserts. La nuit, si vous mettez votre oreille au sol, vous entendez parfois une porte claquer.

Auteur: Calvino Italo

Info:

[ enfouie ] [ enterrée ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

trajectoire humaine

La surprise, c’est que ce sont des écrivains catholiques qui le montrent tel qu’il est, l’homme. Tel qu’il devient ce qu’il est. Tel qu’il tremble. Tel qu’il espère. Tel qu’il agit, délire, essaie. Tel qu’il tente de se soustraire au traquenard d’une machine infernale vieille de deux mille ans. Au piège à rats catholique. Comment il s’arrache, se ronge, se raconte. Gronde. S’échappe. S’endort. S’émerveille. Proteste. Lutte. Et finit toujours plus ou moins, sans le savoir par surenchérir sur le dogme qu’il veut oublier, par pousser réactionnellement l’une ou l’autre de ces turgescences parasites qu’on appelle des hérésies. Magismes, prophétismes, occultismes nomades, alchimismes émancipateurs… Réalisations retardées et décalées d’un corps de doctrines préhistoriques mal enterrées. Autrement dit, on finit toujours là, dans ce marais-là, au milieu du clapotement des occultismes, des sectes et des obsessions de libération de l’humanité. C’est fatal, c’est écrit, c’est la loi du roman-feuilleton de la vie dans l’ère du Grand Cafouillage. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 206

[ tragédie ] [ répétition ] [ papisme ] [ culture européenne ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

cité imaginaire

En bas, il n’y a que des habitats troglodytes, des galeries enterrées et quelques burons arc-boutés dans le lit du Fleuvent. En bas, il y a surtout ce qui tient les nobles en l’air, ce qui permet ballon et barcarolle, faribole et vie de palais…

— Quoi donc ?

— Les réflecteurs, mignonne ! Alticcio a cette particularité d’être située au débouché d’un canyon très encaissé, presque une fente, une incision dans la montagne. En amont de ce canyon, tu as une vallée très large qui se rétrécit progressivement en entonnoir. Si bien que le vent qui s’engouffre amont dans le goulet – pffffeee, il ressort aval avec une vitesse et une pression énormes – sccchhhha ! Les piles des tours ne tiendraient pas sous l’abrasion si les pionniers n’avaient eu l’idée et le culot d’installer, que dis-je, de cribler le lit du fleuve de grands panneaux en métal inclinés, sur lesquels vient buter le courant. Tu me suis, poupée ? Grâce à ces réflecteurs, le vent horizontal ricoche vers le haut. La cité est en quelque sorte portée, soutenue du sol par un matelas d’air ascendant qui permet aux Tourangeaux de planer paisiblement en altitude.

Auteur: Damasio Alain

Info: La Horde du Contrevent

[ volante ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

sous-bois

La forêt était courtaude - c'était des bouleaux, des hêtres nains, des frênes, de petits chênes surtout, ramus et tordus comme des poiriers - mais elle paraissait extraordinairement vivace et racinée, sans une déchirure, sans une clairière ; de chaque côté de l'aine et de la Meuse, on sentait que de toute éternité cette terre avait été crépue d'arbres, avait fatigué la hache et le sabre d'abatis par le regain de sa toison vorace. De temps en temps, un layon fuyait à travers les arbres, étroit comme une passée de bête. La solitude était complète, et cependant l'idée d'une rencontre possible ne disparaissait pas complètement ; quelquefois on croyait distinguer dans l'éloignement un homme debout au bord de la chaussée sous sa longue pèlerine : de près, c'était un petit sapin tout noir et carré d'épaules contre le rideau de feuilles claires. La laie devait suivre à peu près la crête du plateau, car on n'entendait de ruisseau nulle part, mais deux ou trois fois Grange aperçut une auge de pierre enterrée au bord du chemin dans un enfoncement des arbres, d'où s'égouttait un mince filet d'eau pure : il ajoutait au silence de forêt de conte.

Auteur: Gracq Julien

Info: Un balcon en forêt. p 19

[ silhouette ] [ paréidolie ] [ sentier ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

alchimie

Ainsi, le cœur ou l’essence de la Terre, tu, peut être représenté par la cendre, c’est-à-dire "ce d’où l’on vient et où l’on retourne". En langage chimique contemporain, on dit de la cendre que c’est du potassium […]. Son nombre atomique est 39 et son symbole chimique est R. Retenons que le cœur de la Terre peut donc être figuré par K39.
"Le cœur du métal", métal yin et métal yang, peut être représenté par le fer et le cuivre. Le fer est blanc, nombre atomique Fe56 et le cuivre est jaune, nombre atomique Cu 63 (lune d’argent 56 et soleil de cuivre 63).
"Le cœur de l’eau" de l’eau originelle, c’est-à-dire de la mer, est le sel, shu, son nombre atomique est Na 23.
"Le cœur du Bois" (Les arbres sont les poumons de la terre) est représenté par l’oxygène, mu, nombre atomique O16.
Si l’on fusionnait ces cinq éléments, l’addition de leur nombre atomique donnerait "Au 197", c’est-à-dire de l’or. Soit en résumé :
K 39 + Fe 56 + Cu 63 + Na 23 + O 16 = Au 197.
[…]
Voici donc comment Laozi faisait de l’or : il faisait frapper par la foudre les cœurs des cinq éléments rassemblés et noués ensemble dans quelque jarre de jade enterrée en un lieu opportun. Mais pourquoi Laozi faisait de l’or, lui qui prône si bien la sagesse du détachement ? […] L’or n’est pas ce qui fait le bonheur, mais le bonheur n’interdit aucunement d’avoir de l’or tout en respectant "les trois véritables trésors" : la bienveillance, la frugalité et le discernement. Tel est le secret du véritable pouvoir, le Dé du Dao Dé Jing.

Auteur: Massat Guy

Info: Dans "Tao te King" traduit par Guy Massat et Arthur Rivas, préface à la seconde partie, pages 100-102

[ symbolique ] [ richesse ] [ détachement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

féminisme

Les récits de viols, de femmes battues, de grossesses forcées, de massacres médicaux, de meurtres motivés par le sexe, de prostitution contrainte, de mutilations physiques, d'abus psychologiques sadiques et autres lieux communs de l'expérience féminine devraient laisser le cœur brûlé, l'esprit angoissé et la conscience bouleversée. qui sont exhumés du passé ou racontés par des survivantes contemporaines devraient rendre le coeur lourd, l'esprit angoissé, la conscience bouleversée. Mais ce n'est pas le cas. Quelle que soit la fréquence à laquelle ces histoires sont racontées, quelle que soit la clarté ou l'éloquence, l'amertume ou la douleur, elles pourraient aussi bien avoir été murmurées dans le vent ou écrites dans le sable : elles disparaissent, comme si elles ne comptaient pas. Les personnes qui les racontent et leurs histoires sont ignorées ou ridiculisées, menacées de retour au silence ou détruites, et l'expérience de la souffrance féminine reste invisible et enterrée sous le mépris culturels... la réalité même de la violence subie par les femmes, malgré son omniprésence et sa constance accablantes, est niée. Niée dans les activités de la vie quotidienne, tout comme elle est niée dans les livres d'histoire, laissée de côté, et elle est aussi niée par ceux qui prétendent se soucier de la souffrance mais qui sont aveugles à cette souffrance.

Le problème, en termes simples, est qu'il faut croire en l'existence de la personne pour reconnaître l'authenticité de sa souffrance. Ni les hommes ni les femmes ne croient en l'existence des femmes en tant qu'êtres significatifs. Il est impossible de considérer comme réelle la souffrance de quelqu'un qui, par définition, n'a pas d'accès légitime à la dignité ou à la liberté, quelqu'un qui est en fait considéré comme une chose, un objet ou une absence. Et si une femme, une femme singulière multipliée par des milliards, ne croit pas en sa propre existence discrète et ne peut donc pas créditer l'authenticité de sa propre souffrance, elle est effacée, annulée, et le sens de sa vie, quelle qu'elle soit, quelle qu'elle ait pu être, est perdu. Cette perte ne peut être ni calculée ni comprise. Elle est vaste et terrible, et rien ne pourra jamais la compenser.

Auteur: Dworkin Andrea

Info: Right-Wing Women

[ patriarcat omnipotent ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste