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gamberge

Aboiements, chez les voisins, par-dessus la cinquième.
Putains de chiens.
Je versai le reste du scotch dans le verre et me souvins de l'époque où j'avais effectivement voulu devenir flic, mais avais eu une telle chiasse que je n'avais même pas essayé.
Putains de poulets.
Je bus la moitié du verre et me souvins de tous les romans que j'avais voulu écrire, et que j'avais eu une telle chiasse que je n'avais même pas essayé.
Putain de rat de bibliothèque.
Je ramassai un poil de chat sur mon pantalon, un pantalon que mon père avait fait, un pantalon qui nous enterrerait tous.
Putain de chats.

Auteur: Peace David

Info: 1974, page 68

[ rancoeur ]

 

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colonialisme

Lorsque Alexandre le Grand demanda à un groupe de philosophes jaïns en Inde pourquoi ils prêtaient si peu attention au grand conquérant, il obtint la réponse suivante, qui mettait directement en cause la légitimité de l'inégalité : "Roi Alexandre, aucun homme ne peut posséder une plus grande partie de la surface de la terre que celle sur laquelle il se tient. Tu es un homme, comme nous tous, sauf que tu es toujours agité et propre à rien, toujours à voyager si loin de chez toi, et à être un fléau pour les autres comme pour toi-même! (...) Bientôt tu seras mort, et alors tu ne posséderas que la parcelle de terre qui suffira à t'enterrer."

Auteur: Amartya Kumar Sen

Info: La démocratie des autres

[ historique ] [ inégalités ]

 

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coup de grâce

Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie. Un grand vaisseau d’or, au-dessus de moi, agite ses pavillons multicolores sous les brises du matin. J’ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J’ai essayé d’inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues.

J’ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d’artiste et de conteur emportée !

Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan !

 

Auteur: Rimbaud Arthur

Info: Quand je pense qu’on veut panthéoniser le piéton considérable, l'enterrer une seconde fois ! Qui plus est avec Verlaine qui l’a révolvérisé et dont il se moque éperdument dans les vierges folles.!

[ épitaphe ] [ résignation ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

femmes-hommes

Parmi celles que je réussis à mettre dans mon lit, certaines se montrèrent encore plus bizarres. Une bibliothécaire de trente-deux ans m'offrit son corps moins d'une demi-heure après que nous eûmes fait connaissance à une soirée, et dans l'heure qui suivit elle me demanda en mariage. Après quoi elle me fit une leçon sur mes responsabilités nouvelles en qualité de futur époux. Il serait de mon devoir de lui assurer une certaine aisance tant que je vivrais et après ma mort - c'est à dire qu'il me fallait souscrire une assurance-vie. En l'espace de moins de deux heures, cette étrange créature était prête à m'épouser et à m'enterrer. Elle ne se décida à partir que lorsque je lui expliquai que j'étais issu d'une tribu qui enterrait la veuve vivante aux côtés de son mari défunt.

Auteur: Vizinczey Stephen

Info: Eloge des femmes mûres : Les souvenirs amoureux d'Andras Vajda

[ rencontre ] [ humour ] [ pouvoir ] [ contre mesure ]

 

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quête personnelle

Pourquoi ne trouve-t-on jamais rien de bien formulé ou écrit sur ce fil idiosyncrasique auquel on adhére, sur notre fascination pour quelque chose que personne d'autre ne comprend ? Parce que ça ne tient qu'à nous. Un truc qu'on trouve intéressant, pour une raison difficile à expliquer. Difficile à expliquer parce qu'on ne l'a jamais lu ou vu nulle part ; c'est là que ça commence. Tu as été créé et placé ici pour donner voix à cela, à ton propre étonnement. "La partie la plus exigeante d'une vie d'artiste est d'arriver à la manière de creuser et développer avec constance le long du nerf de sa propre sensibilité la plus intime". C'est Anne Truitt, la sculptrice, qui l'a dit. Thoreau aussi d'une autre manière : connais ton propre os. "Poursuivre, tenir, tourner autour de sa vie... Connaître son propre os : le ronger, l'enterrer, le déterrer et le ronger encore".

Auteur: Dillard Annie

Info: The Writing Life

[ égoïsme étendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-entre-elles

Tu avais autrefois une tante qui devait subir une grave opération dont elle était convaincue qu’elle ne réchapperait pas, alors qu’entre elle et sa plus proche parente existait depuis des années l’une de ces tranquilles inimitiés, profondes et inexplicables (pour un cerveau d’homme), telles qu’on en rencontre entre femmes d’une même famille, et son seul souci avant de quitter ce monde fut de se débarrasser d’une certaine robe marron qu’elle possédait et qu’à sa connaissance sa parente savait qu’elle avait toujours détestée, robe qu’il fallut brûler, non pas donner mais brûler, dans l’arrière-cour, au-dessous de la fenêtre d’où, en se faisant soutenir (et au prix d’effroyables souffrances), elle pût la voir brûler de ses propres yeux, persuadée qu’elle était qu’une fois morte sa parente, celle à qui incomberait logiquement le soin des obsèques, la ferait enterrer dans cette robe-là. — Et elle est morte ? demanda Quentin. — Non. À peine la robe brûlée, elle a commencé à se rétablir.

Auteur: Faulkner William

Info: Absalon, Absalon!

[ antagonistes ] [ habillement ] [ haine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Une dame, qui fit demander audience à Jean III, roi de Portugal, quoiqu'il fût tard, l'obtint, et lui dit d'abord : " Sire, auriez-vous pardonné à mon mari s'il m'avait surprise et tuée en adultère ? " Après que le roi lui eut répondu qu'en ce cas il aurait pardonné à son mari, elle ajouta : " Tout va donc bien, Sire, parce qu'ayant su que mon mari était avec une autre dans une de mes maisons de campagne, j'y suis allée avec deux de mes esclaves, à qui j'ai promis la liberté s'ils m'assistaient dans mon entreprise; et, après avoir rompu la porte, je les ai surpris et les ai tous deux tués avec ce poignard. Je vous demande, Sire, le même pardon que vous n'eussiez pas refusé à mon mari, si j'eusse été convaincue du même crime."

Le roi, étonné de la manière dont elle venait de l'aborder et de son étrange résolution, la renvoya libre et fit enterrer les deux coupables.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Anecdotes portugaises

[ cocuage ]

 

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illusion

L'empereur Charlemagne, à un âge avancé, tomba amoureux d'une demoiselle allemande. Les barons de la cour étaient très inquiets de voir le souverain, tout à son désir amoureux, et oublieux de la dignité royale, négliger les affaires de l'empire. Lorsque la jeune fille mourut tout soudain, les dignitaires poussèrent un soupir de soulagement, mais leur répit fut de courte durée : car l'amour de Charlemagne ne mourut pas avec elle. L'empereur, ayant fait déposer le cadavre embaumé dans sa chambre, ne voulait plus s'en détacher. L'archevêque Turpin, épouvanté par cette passion macabre, soupçonna quelque enchantement et voulut examiner la dépouille. Dissimulé sous la langue de la morte, il trouva un anneau serti d'une pierre précieuse. A peine l'anneau fut-il entre les mains de Turpin que Charlemagne s'empressa de faire enterrer la morte, reportant son amour sur la personne de l'archevêque. Pour échapper à cette situation gênante, Turpin jeta l'anneau dans le lac de Constance. Charlemagne tomba amoureux du lac, ne voulant plus s'éloigner de ses rives.

Auteur: Calvino Italo

Info: "Rapidité", in "Leçons américaines", éd. Gallimard, p. 49 - trad. C. Mileschi

[ sortilège ] [ dérive des sentiments ] [ passion ] [ conte ] [ historique ] [ envoûtement ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

stakhanoviste

Le déligneur*, c’est Garnier. Spectacle ahurissant. J’ai d’abord l’impression qu’il est ivre, ou fou de rage. Le déligneur titulaire de la place s’est fait enterrer par le scieur et ne peut plus fournir. Garnier a pris la place et lui fait voir comment on déligne. Ses gestes sont violents : il arrache la planche du tablier avec un rictus méchant, la place sur le petit chariot mobile, l’ajuste à la lame d’un coup d’oeil, et pousse dans la scie, à toute vitesse, le corps jeté en avant. A chaque trait, ses doigts passent à un centimètre de la lame. Il retire son chariot de toutes ses forces et jette les planches hors du hangar, à cinq mètres de lui. On a l’impression qu’il va bouffer chaque planche sur laquelle il met la main : il en bave, il en écume. Sa cadence est insensée. Inutile de s’approcher de lui, on prendrait un paquet de bois dans la gueule. Et on est en fin de journée ! Qu’est-ce que ça doit être au début !

Auteur: Anonyme

Info: La Scierie, Héros-limite éditions 13/04/2013, 137 p. *Qui scie une pièce dans le sens de sa longueu. L'action se passe en 1950,

[ charpentier ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

misanthrope

Quant à ma vie, elle était toujours aussi lamentable qu'au jour de ma naissance. Une seule chose avait changé : maintenant, et ce n'était jamais assez souvent, je pouvais boire de temps en temps. Boire était la seule chose qui permettait de ne pas se sentir à jamais perdu et inutile. Tout le reste n'était qu'ennuis qui ne cessaient de vous démolir petit à petit. Sans compter qu'il n'y avait rien, mais alors ce qui s'appelle rien d'intéressant dans l'existence. Les gens vivaient en deçà d'eux-mêmes, les gens étaient prudents, les gens étaient tous pareils. "Et dire qu'il va falloir continuer à vivre avec tous ces connards jusqu'au bout", pensai-je. "Nom de Dieu !" Et en plus, ils avaient tous des trous du cul et des organes sexuels ! Et des bouches ! Et des aisselles ! Et tout ça chiait et bavardait et était aussi mortellement ennuyeux que de la merde d'âne. Les filles ? Elles étaient belles de loin, lorsque le soleil jouait dans leurs cheveux ou brillait au travers de leurs robes. Mais à s'approcher d'elles et à les écouter couler de la cervelle par la bouche, on n'avait plus envie que d'aller s'enterrer sous une colline ou se cacher avec un fusil mitrailleur pour s'en protéger. Il était évident que je ne serais jamais capable d'être heureux, de me marier et d'avoir des enfants. Et pourquoi l'aurait-il fallu alors que je n'étais même pas foutu de me trouver un boulot de plongeur dans un restaurant ?

Auteur: Bukowski Charles

Info: Souvenirs d'un pas grand-chose, p 354 en Livre de Poche

[ déprime ]

 

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