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suicide

On l'entendit entonner le chant de mort des Kiowa puis il se précipita par la fenêtre du second étage, tête la première.

Auteur: Satanta

Info: Chef amérindien

[ dernières paroles ]

 

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affection

Sur ces derniers mots d'une tendresse anagogique* il se tut, marqua un temps de silence avant d'entonner à nouveau le chant d'accueil.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: La possibilité d'une île. *Adjectif (latin ecclésiastique anagogicus, du grec anagôgikôs, en un sens spirituel) Se dit d'un concept qui permet de se représenter de façon plus abstraite, plus figurée, un objet de pensée.

[ cérébrale ]

 

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conscience

La lucidité à l'égard de la mort n'est pas funèbre ni funeste. Elle se rapporte plutôt à la naissance humaine. Elle est la condition pour être juste, pour entonner sa vie comme une hymne pas trop discordante, pour faire en sorte que le dernier souffle puisse consoner avec le premier et avec tous les suivants, fidèlement.

Auteur: Hadjadj Fabrice

Info: Réussir sa mort

[ existence ]

 

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juriste

La question qu'on me pose régulièrement - "Mais comment pouvez-vous donc défendre un assassin?" - n'a aucun sens.
Primo : nous autres pénalistes, ne faisons pas de morale, mais du droit; reprocherait-on, par exemple, à un chirurgien d'opérer un malade du foie pour lui sauver la vie, au motif que s'il est mourant c'est parce qu'il buvait de trop? Pour l'avocat, c'est la même logique: sa robe est au service de celui qui la demande, à condition qu'il ne me demande pas de plaider une absurdité. Secundo: beaucoup d'accusés reconnaissent avoir commis le crime dont ils répondent, il ne s'agit pas d'entonner le grand air de l'acquittement en dépit du bon sens. Tertio: Si personne ne défend les assassins, il n' a plus de justice, seulement une vengeance légale.

Auteur: Dupond-Moretti Eric

Info: Bête noire

[ défenseur ] [ nécessaire ]

 

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solitude

Encore que la fillette les ignorât, ces pensées, elle habitait en elles, tout comme les algues ignorent la mer et les oiseaux le ciel. Du reste, pas une seule fois elle ne s’était approprié une idée qui lui fut étrangère pour ourdir quelque machination contre la vie. Elle se tenait tranquille, ignorante d’elle-même, tel un pur agrégat de particules mentales, sans la moindre intelligence. En flânant ainsi dans cette forêt de fantaisies funestes qu’elle avait suscitées autour d’elle, elle avait inventé la violence, la torture, le suicide. Avec les incendies et les alluvions, dont elle avait eu vent on ne sait où, elle s’était forgé des extases et des enfants. Elle vivait désormais de ce sexe inconnu qui l’étourdissait. L’odeur capiteuse qui se dégageait d’elle la poussait à entonner des psaumes, on l’eût dite alors environnée d’un nuage d’encense ; elle chantait son propre imaginaire et s’ingéniait à suivre un système très raffiné de sensations qui lui vaudraient d’amères déceptions : sitôt qu’elle y renoncerait, comme il lui arriverait plus tard, on l’obligerait à faire preuve d’une idiotie héroïque.

Auteur: Masino Paola

Info: Dans "La Massaia", page 29

[ mystique ] [ pouilleux ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

deuil amoureux

Ça me plaît que vous n’ayez pas le mal de moi
Et ça me plaît que je n’aie pas le mal de vous,
Que la lourde boule terrestre n’aille pas
S’enfuir sous nos pieds tout à coup.
Ça me plaît de pouvoir être amusante –
Dévergondée – sans jeux de mots ni leurre –
Et de ne pas rougir sous la vague étouffante
Quand nos manches soudainement s’effleurent.

Ça me plaît aussi que vous enlaciez
Calmement devant moi une autre femme,
Et que, pour l’absence de mes baisers ;
Vous ne me vouiez pas à l’enfer et aux flammes.
Que jamais sur vos lèvres, mon très doux,
Jour et nuit mon doux nom – en vain – ne retentisse…
Que jamais l’on n’aille entonner pour nous :
Alléluia ! dans le silence d’une église.

Merci, de tout mon cœur et de ma main,
Pour m’aimer tellement – sans le savoir vous-même ! - ,
Pour mon repos nocturne et pour, de loin en loin,
Nos rencontres qu’un crépuscule enchaîne,
Pour nos non-promenades sous la lune parfois,
Pour le soleil qui luit – pas au-dessus de nous.
Merci de n’avoir pas – hélas – le mal de moi,
Merci de n’avoir pas – hélas – le mal de vous.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info: 3 mai 1915

[ tristes consolations ] [ amour impossible ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dernières paroles

On dit que le lieutenant Roger Degueldre (1925 - 1962) du 1er régiment étranger de parachutistes, fut le créateur des commandos Delta de l'OAS. Issu d'une famille ouvrière, il avait fuit l'occupation allemande en 1940 pour se réfugier dans le sud de la France. En 1942, il rentre clandestinement dans la zone occupée et s'engage dans le maquis auprès des partisans communistes. Membre ensuite de la 10e Division d'infanterie motorisée qui participe à la réduction de la poche de Colmar en janvier 1945 il part ensuite à la Légion à la Libération, sous une fausse identité suisse. Identité qui lui sera rendue par décision ministérielle en 1955. Il gagne ses galons en Indochine puis en Algérie. Durant la semaine des barricades à Alger de janvier 1960 il reste, avec son régiment, fidèle au gouvernement français. Il est ensuite soupçonné d'avoir participé au complot avorté de 1960, contre le général de Gaulle peu après sa visite à Alger. Muté au 4e REI il nie les faits. Mais, convaincu de la nécessité de la lutte armée il passe alors dans la clandestinité en décembre 1960. A la mi-mars 1962 un "commando Delta", pénètre au centre social de Château-Royal dans la commune d'El-Biar, près d'Alger. Dans la salle de réunion sont rassemblés six dirigeants des centres sociaux qui sont alignés contre un mur de la cour et abattus à l'arme automatique. Degueldre est arrêté le 7 avril en tant que chef des commandos Delta. Il est traduit en justice et condamné à mort. De Gaulle prend la décision de faire fusiller le lieutenant qui, fidèle à son engagement "La mort plutôt que le déshonneur !", avait justifié son action dans l'OAS par ces mots : "Mon serment, je l'ai fait sur le cercueil du Colonel Jeanpierre. Plutôt mourir, Mon Colonel, que de laisser l'Algérie aux mains du FLN, je vous le jure !" Le 6 juillet, à l'aube, au fort d'Ivry, Degueldre se présente devant le peloton d'exécution en tenue de parachutiste, drapeau tricolore sur la poitrine. Autour de son cou, un foulard de la légion. Dans la poche intérieure de sa vareuse, la photo de son fils bébé qu'il n'a jamais vu. "Dites que je suis mort pour la France !" demande t'il à son défenseur. Puis il refuse qu'on lui bande les yeux et, au poteau crie : "Messieurs, Vive la France !" avant d'entonner la Marseillaise. Les soldats qui doivent l'exécuter, hésitent à tirer. La première salve le blesse seulement, une unique balle l'ayant atteint sur les douze qui furent tirées (au ventre dirent certains... au bras affirmèrent d'autres, on ne sait). L'adjudant chargé de donner le coup de grâce se précipite, l'arme à la main, et réalise que le condamné est toujours en vie. Sa tâche ne consiste plus à achever un quasi-mort avec douze balles dans le corps mais un vivant. Sa main tremble et le revolver se décharge dans le vide. Stupéfaction de l'assistance. Le procureur, mal réveillé, mécontent, fait signe à l'adjudant de se dépêcher. Degueldre est à demi recroquevillé, l'adjudant, peu sûr, pointe une nouvelle fois son arme sur sa tête, ferme les yeux et appuie sur la détente. Rien ne se produit, l'arme est enrayée. Une rumeur monte. Degueldre tourne la tête vers son exécuteur, de l'incompréhension dans le regard. Exaspéré, le procureur ordonne qu'une nouvelle arme soit amenée. Mais personne parmi les militaires présents n'en a avec lui. Il faut courir en chercher une... Pendant ce temps, pétrifié par la scène, glacé d'effroi, celui qui aurait du intervenir, le défenseur du condamné, demeure inerte. Degueldre le regarde. Enfin on remet un pistolet à l'adjudant qui, blanc comme un linge s'exécute. Le coup de feu claque. Stupeur ! Il a été tiré, non pas au-dessus de l'oreille comme l'exige le règlement, mais dans l'omoplate... Enfin une nouvelle détonation retentit. Les thuriféraires de l'officier porteront longtemps l'étendard de leur héros, citant la maxime du Delta : "Je ne vous garde pas rancune, je vous plains."

Auteur: Internet

Info:

[ exécution ] [ nationalisme ] [ patriotisme ]

 

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final sans fin

Mesdames et messieurs nous avons été absolument ravis de passer ce bon moment avec vous et j'ai donc le plaisir de vous présenter à la guitare : Monsieur Piotr Idriss Lee... Au saxophone nous avons Mme Franzisca Brel. Les arrangement sont de Jean-Philippe Erbien (qui a remplacé au pied levé Jacques Edouard de la Petite Bouillotte, qui s'est fracturé le poignet et à qui nous souhautons un prompt rétablissement... )

À la section rythmique vous aurez reconnu notre bassiste aimé l'inspecteur Missaire... ainsi que notre batteur le comissaire Pecteur. Merci mille fois d'être venu si nombreux... toute notre reconnaissance aussi au staff technique, au personnel du bar, de la billetterie et des vestiaires... bon retour à la maison à tous.... portez-vous bien... soyez prudent sur la route... que la paix soit avec vous... et à bientôt allez ciao tout le monde...

C'est fini, on arrive au bout... oui, c'est l'épilogue... le point final... la conclusion... le terme. Oui, nous touchons au but... c'est le dénouement, la mort du spectacle... nous sommes à destination... voici la chute, la clôture, la coda, le couronnement, l'ultime déclin, le crépuscule, le terminus, l'extinction, c'est une cessation, une finition, c'est l'accomplissement, l'arrêt, la dernière borne, il nous faut clore, clôturer, conclure, couronner ce sujet, dénouer cette affaire, ce thème est épuisé, il faut l'expédier, le mener à bien, fignoler cette fermeture, y mettre la dernière main... la dernière main... 

C'est la fin, il nous faut conclure C'est fini, on arrive au bout... ça va s'interrompre.... On y est c'est vraiment fini oui, c'est l'épilogue le point final la conclusion le terme enfin... On y arrive nous touchons au but, c'est l'aboutissement... le dénouement, la fin du voyage, l'extrémité finale, l'ultime frontière, l'issue, la résolution, c'est là que tout va se terminer, s'arrêter, cesser.... couper, stopper, s'achever, s'éteindre, se tarir, s'estomper, s'escamoter... nous allons partir, nous tirer, caleter, nous carapater, appareiller, battre en retraite, vous brûler la politesse, débarrasser le plancher, décamper, décaniller, décarrer, dégager, déguerpir, déménager, déserter le paysage, détaler, émigrer, foutre le camps, filer à l'anglaise, lever le siège, mettre les bouts, mettre les voiles, prendre congé, prendre la poudre d'escampette, prendre le large, prendre nos cliques et nos claques, prendre nos jambes à notre cou, nous barrer, nous casser, nous cavaler, nous débiner, nous défiler, nous dérober, nous mettre en route, nous tailler, nous trisser, tirer notre révérence....

Tout va maintenant se dénouer, se régler, finir, finir, finir, finir, se dissiper, Nous allons compléter la chose, définitivement, y mettre la dernière main, couper court... tout est consommé ! ...... nous avons couronné le tout, cette pièce va décéder, disparaître, nous allons entonner son chant du départ, elle a épuisé ses dernières ressources, il faut expédier les ultimes affaires courantes, fermer ce dossier définitivement, tout sera mort, nous aurons parachevé cette oeuvre, nous allons la parfaire, nous allons partir, nous ne faisions que passer, comme toute chose il faut disparaître, périr, il faut rompre le cycle...........

En musique .......... voilà, voilà, voilà...

Maintenant que les musiciens s'en sont donné à coeur joie nous allons enfin pouvoir conclure cette magnifique fin différée.... qui va maintenant gentiment s'amenuiser, s'arrêter petit à petit, s'éteindre, s'évanouir, s'interrompre, se dénouer pour finalement passer, succomber de sa belle mort, se tarir, trépasser.... Elle va atteindre sa dernière borne, son aboutissement, voici venir le bout du bout, le confins des confins, l'extrême, frontière finale, l'ultime lisière, le jour dernier, le dernier sommeil, son dernier soupir, dernier souffle, sa disparition, la cessation du grand voyage, le plongeon définitif, nous voilà rendu, c'est le repos éternel, voici son tombeau, l'extrémité finale, Quel bilan, quel couronnement, quelle apothéose.....

Il faut que ça cesse, que ça cesse, que ça cesse, que ça cesse, que ça cesse, que ça cesse... allez COUCHé !... qu'on stoppe qu'on en finisse, allez, partez !, dégagez ! disparaissez, foutez le camp, caletez, dépeuplez moi ces notes, détruisez les, que cela se dissolve, allez, vite, et non pas une éclipse mais une disparition pure et simple, un effacement, un effondrement, allez, stop... et vite allez, stop, je vous en prie, je vous en supplie... bououhhhh oiiinnn... j'ai promis au public que c'était fini, qu'on était au bout du tunnel... s'il vous plait... que tout s'arrête, finisse pour de bon, qu'on ne laisse pas ceci décliner, agoniser tout ceci trop longtemps, il faut liquider le problème, prendre une décision, lui donner le coup de grâce... trouver son bourreau, c'est fastidieux, assommant, ennuyeux, lassant, moribond... mon Dieu, quelle décadence, quelle décomposition, décrépitude,... quelle détresse d'en arriver à ce pareille extrémités, quel sinistre râle... je suis fatigué... ah, enfin.... Cela semble s'arrêter pour de bon... chhuuuut, taisez-vous, je n'ai pas envie de post scriptum, de complément, addenda, apostille, postface et autres explications complémentaires... Je suis usé, vidé, vide, essoré mais tranquille, enfin dans la vacuité désertique du néant, détruit mais enfin tout s'est arrêté, le spectacle est complet, achevé... Nous en voici débarrassés, tout s'est dégarni, démeublé, dénudé, dépeuplé, dépouillé, désempli, quelle heureuse solitude, joie de l'inanimé, l'infréquenté, l'inhabité, l'inoccupé....

Voici le silence infini, perpétuel... le vide intégral, la parfaite vacuité, l'insondable perfection cosmique, le plein, désert, le rien dans sa plénitude, la profonde perpétuité, un espace complètement pur et vacant, ouvert.. ah quel souverain vacuum, le zéro à son summum, la nudité suprême, insondable abîme, pleine inconsistance, totale inexistence.... non-être.

Auteur: MG

Info: 2008, texte d'une création humoristico-musicale, non aboutie, qui consistait à extendre la plus possible la fin d'un spectacle sur scène. Le lien en début de texte conduit vers une pré-maquette musicale de la chose qui avec ce texte et les images peut être appréhendée comme un triple codage

[ excipit ] [ exagération ] [ synonymes ]

 

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