Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 18
Temps de recherche: 0.0365s

intraduisible

Les Écossais ont ce mot "glamourie" qui désigne une situation particulière d'envoûtement, où même le lieu commun des objets et des événements est investi de possibilités magiques. "Glamourie" est une présence différente, une soudaine et effrayante ouverture au monde, comme dirait Emily Dickinson "l'âme comme une porte entrouverte", le monde physique à portée de main, intime et érotique, investi d'une nouvelle énergie et de lumière, et en même temps magnifiquement périlleux.

Auteur: Burnside John

Info: I Put a Spell on You

[ illumination ]

 

Commentaires: 0

peep show

Darlene pelotait ses seins nus, nous les montrant, les yeux pleins de rêve, les lèvres humides, entrouvertes. D’un seul coup elle s’est retournée et a balancé son énorme cul vers nous. Les perles tressautaient en étincelant, s’affolaient, scintillaient. Le projecteur bougeait et dansait comme le soleil. L’orchestre crépitait et tapait. Darlene s’est retournée. Elle a arraché les perles. J’ai regardé, tout le monde regardait. On voyait sa toison à travers le voile couleur chair. L’orchestre lui secouait le cul.
Et je ne bandais pas.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Factotum

[ strip-tease ] [ déprimant ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

irrémédiable

A chaque acte à venir du destin correspond une porte invisible, entrouverte, prête pour celui à qui il a été donné d’en franchir le pas. Mais celui-ci n’en prend conscience qu’une fois sur le seuil, alors qu’il est pris en otage ; car, de même qu’on ne peut naître une seconde fois, quiconque franchit cette porte ne réussira jamais à revenir en arrière. C’est ainsi que s’effectue le verdict du destin. Telle est la formule de la prédestination : l’entrée existe mais il n’y a pas de sortie.

Auteur: Aitmatov Tchinguiz

Info: Le Léopard des neiges

[ définitif ]

 

Commentaires: 0

stimuli

L'endroit le plus érotique d'un corps n'est-il pas là où le vêtement bâille ? Dans la perversion (qui est le régime du plaisir textuel) il n'y a pas de "zones érogènes" (expression au reste assez casse-pieds) ; c'est l'intermittence, comme l'a bien dit la psychanalyse, qui est érotique : celle de la peau qui scintille entre deux pièces (le pantalon et le tricot), entre deux bords (la chemise entrouverte, le gant et la manche) ; c'est ce scintillement même qui séduit, ou encore : la mise en scène d'une apparition-disparition.

Auteur: Barthes Roland

Info: Le plaisir du texte

[ suggestion ] [ imagination ]

 

Commentaires: 0

cadavre

Une mouche s'invite dans l'ambiance muette de la pièce. Elle se pose sur le front de l'homme. Hésitante. Incertaine. Elle erre sur ses rides, lèche sa peau sans goût.
Elle descend dans le coin de son oeil. Toujours hésitante. Toujours incertaine. Elle goûte le blanc de l'oeil puis se retire. Rien ne la chasse. Elle continue son chemin, se perd dans la barbe, grimpe sur le nez. S'envole. Explore le corps. Revient. Se pose de nouveau sur le visage. S'agrippe au tube enfoui dans cette bouche entrouverte. Elle le lèche, le longe jusqu'à la commissure des lèvres. Pas de bave. Pas de goût. Elle s'avance, pénètre dans la bouche. Et s'y engouffre.

Auteur: Rahimi Atiq

Info: Syngué Sabour : Pierre de patience

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

littérature

[...] il y a chez Keats ce miracle que, surpassant toujours la justesse stricte [...], toujours il rencontre ce que l'on pourrait appeler la justesse idéale. [...] Chez Shakespeare, il semble qu'on soit en présence de la cosse qui éclate magnifiquement, de la grenade entrouverte qui répand son jus de toutes parts : il y a chez lui comme de larges taches qui seraient les souillures splendides opérées par quelque soleil : chez Shakespeare, toujours élément éclatement et élément surprenant ; chez Keats, il n'y a d'autre surprise - et c'est là beaucoup moins une surprise qu'une satisfaction - que celle d'une attente qui s'ignorait, et se voit tout à coup comblée.

Auteur: Du Bos Charles

Info: Journal 1920-1925, Buchet-Chastel, p. 335

[ comparaison ]

 

Commentaires: 0

instant

Ses yeux verts, légèrement bridés, suivaient la houle que le vent imprimait aux hautes herbes. Sa bouche étroite, entrouverte, laissait filer de fines bouffées de buée blanche. En la voyant ainsi, debout sur le ciel qui se barrait de nuages, je ressentis avec une intensité presque douloureuse le passage du temps. Lylia ne serait plus jamais ce qu'elle était à cette seconde. Sa peau aurait une autre nuance, in autre grain, ses lèvres se plisseraient en une moue différente, son cou et ses épaules dessineraient d'autres courbes. Regarde bien l'oeuvre que son corps trace dans l'espace, Dekk. Il y en aura d'autres - demain, dans une heure, une minute, même. Mais celle-ci, tu ne la reverras pas. Personne ne la reverra.

Auteur: Lehman Serge Pascal Fréje

Info: Espion de l'étrange

[ nostalgie ] [ littérature ] [ éphémère ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

langage

La supériorité de la langue belge sur la langue française n'est sans doute plus à démontrer. Je voudrais cependant en citer l'un des exemples les plus frappants en guise de prologue à une anecdote que je m'en vais vous narrer. Chez nos amis français, une porte comporte trois positions principales : fermée, ouverte et entrouverte. Chez nous autres, gens d'en deçà Quiévrain, la même porte en comporte quatre : fermée, ouverte, entrouverte et "contre". "Laisse la porte contre!" est une expression qu'aucun gosier mangeur de grenouilles ne prononcera jamais. Et pourtant elle dit si bien ce que ça veut dire, car cette position existe (la porte touche le chambranle, mais n'y est pas enfoncée). Mais aucun mot de la langue de Molière ne l'exprime.

Auteur: Geluck Philippe

Info: Geluck se lâche

[ précision ]

 

Commentaires: 0

classe moyenne

Partout ce n’étaient que des chambres minables, des nids à cafards, mais personne ne semblait mourir de faim. Ceux qui habitaient là avaient toujours l’air d’être en train de faire cuire des trucs dans de grandes marmites et de se réunir autour pour fumer, se curer les ongles, boire des boîtes de bière ou partager une grande bouteille bleue de vin blanc, s’engueuler ou rire, ou péter, roter, se gratter ou encore dormir devant la télé. Il n’y avait que peu de gens au monde qui avaient beaucoup d’argent, mais moins ils en avaient, mieux ils paraissaient vivre. Dormir, des draps propres, de quoi manger, de quoi boire et de la pommade contre les hémorroïdes, c’étaient leurs seuls besoins. Et ils laissaient toujours leur porte entrouverte.

Auteur: Bukowski Charles

Info: "Moins délicat que la sauterelle" dans "Je t'aime Albert", page 14

[ sans problèmes ] [ bonhomie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Mais je n'oublie pas que je ne suis pas sauvage - le sauvage réside au cœur des forêts et sur les contreforts des montagnes, il est ce qui m'échappe, ce que je n'approche pas de près mais dont l'existence me conforte, ce qui arpente le seuil de mes rêves et ne se laisse apercevoir que dans la liminalité des haies & des orées, au crépuscule ou à l'aurore, quand les yeux se dessillent, que la conscience s'endort, que les portes entrouvertes laissent passer les courants d'air. Il est ce qui grogne et rugit, ce qui hante les cavernes et les interstices, ce qui ondoie dans les profondeurs glaciales, ce qui empoisonne ou guérit, ce que je ne cueille ou dont je ne ramasse les fragments qu'avec humilité, ce qui doit être réveillé.

Auteur: Darsan Lou

Info: Les heures abolies

[ frontière ] [ conscience ] [ marécage ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel