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déclaration d'amour

Je t'aime d'amour, d'un amour sans fin, sans nom, insensé, désespéré, perdu ! Tu es aimée, adorée, idolâtrée, jusqu'à en mourir! Et non, je ne guérirai pas. Et non, je n'essaierai pas de vivre; et j'aime mieux cela, et mourir en t'aimant vaut mieux que de vivre. Je me soucie bien de ce qu'ils diront. Ils disent que tu as un amant. Je le sais bien, j'en meurs, mais j'aime, j'aime, j'aime. Qu'ils m'empêchent d'aimer !

Auteur: Musset Alfred de

Info: A George Sand

[ enflammée ] [ envers et contre tous ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

famille

Prenons par exemple les occupations d’une maîtresse de maison : il est certain que nettoyer, etc., témoigne de son désir de rendre les choses agréables à la fois pour les autres et pour elle ; c’est donc une manifestation d’amour envers les autres et les choses auxquelles elle tient. Néanmoins, par la destruction de l’ennemi : la poussière, qui dans son inconscient représente les choses "mauvaises", la maîtresse de maison exprime en même temps son agressivité. La haine et l’agressivité originales, dérivées des sources les plus anciennes, peuvent percer chez des femmes dont la propreté devient obsessionnelle. Nous connaissons tous ce type de femme qui rend malheureux les membres de sa famille en "rangeant" continuellement ; ici, la haine est en réalité dirigée contre les gens qu’elle aime et qu’elle soigne.

Auteur: Klein Melanie

Info: L'Amour et la haine : Le besoin de réparation

[ psychanalyse ] [ femmes-par-femmes ] [ épousseter ] [ maniaque ] [ astiquer ]

 
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idéologie

Ce mot [clérical] signifie, aujourd’hui, le parti politique qui se sert de la religion pour combattre ce qu’on est convenu d’appeler les institutions modernes. A ce compte-là, nous, qui ne combattons point les institutions modernes, ni en tant que libérales, ni en tant que républicaines, ni en tant que démocratiques, mais qui, au contraire, cherchons à mettre l’harmonie entre la religion et un régime républicain, honnête, libéral, démocratique, nous ne saurions être des cléricaux. Mais, si l’on force le sens de cette expression élastique, et si l’on entend par clérical quiconque est catholique, quiconque croit au Christ, quiconque croit en Dieu, quiconque croit à l’autorité… alors, non seulement tous les catholiques, non seulement tous les protestants, mais tous les déistes…mais M. Gambetta lui-même est un clérical, puisqu’il croit à l’autorité, envers et contre MM. Rochefort et Turquet.

Auteur: Didon Henri

Info: Lettres à Mademoiselle Th. V., Paris, Plon, 1900

[ définition ] [ polysémie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bipolarité

Mon petit, en littérature, chaque idée a son envers et son endroit ; et personne ne peut prendre sur lui d’affirmer quel est l’envers. Tout est bilatéral dans le domaine de la pensée. Les idées sont binaires. Janus est le mythe de la critique et le symbole du génie. Il n’y a que Dieu de triangulaire ! Ce qui met Molière et Corneille hors ligne, n’est-ce pas la faculté de faire dire oui à Alceste et non à Philinte, à Octave et à Cinna. Rousseau, dans la Nouvelle-Héloïse, a écrit une lettre pour et une lettre contre le duel, oserais-tu prendre sur toi de déterminer sa véritable opinion ? Qui de nous pourrait prononcer entre Clarisse et Lovelace, entre Hector et Achille ? Quel est le héros d’Homère ? quelle fut l’intention de Richardson ? La critique doit contempler les œuvres sous tous leurs aspects.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Illusions perdues

[ Tao ]

 

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végétarien

Se nourrir des animaux n'est pas loin de l'anthropophagie et du cannibalisme. (...) La cruauté à l'égard des animaux n'est conciliable ni avec une véritable humanité instruite, ni avec une véritable érudition. C'est un des vices les plus caractéristiques d'un peuple ignoble et brutal. Aujourd'hui, pratiquement tous les peuples sont plus ou moins barbares envers les animaux. Il est faux et grotesque de souligner à chaque occasion leur apparent haut degré de civilisation, alors que chaque jour ils tolèrent avec indifférence les cruautés les plus infâmes perpétrées contre des millions de victimes sans défense. (...) La même superficie de terre utilisée pour paître et nourrir du bétail pour produire la viande pour alimenter 1 personne, pourrait nourrir 10 personnes avec des végétaux ; si de plus nous la cultivions avec des lentilles, haricots en grains, ou petits pois, elle pourrait nourrir une centaine de personnes...

Auteur: Humboldt Alexander von

Info:

[ homme-animal ] [ écologie ]

 

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nature

Je respecte le sapin rouge comme l’habitant d’un pays sombre. Il vit sur les versants humides et dans les vallées de l’ombre. Avec l’humidité, il pousse comme une flèche : c’est un bois léger, spongieux, idéal pour protéger les maisons contre le froid. C’est un respect purement formel que le mien, envers un arbre que je ne comprendrai jamais vraiment. Son indifférence aux saisons me laisse perplexe, parce qu’une plante toujours verte est comme un visage impassible. Je me méfie de sa forme irréprochable, qui le rend pareil à tous les autres. Les grandes étendues de sapins rouges me rappellent les forêts nordiques, les lacs et les fjords, la neige. Mais un jour de juillet, j’ai escaladé un rocher et ai vu quelque chose que je ne suis pas près d’oublier : la cime d’un sapin – rien d’autre que les derniers rameaux au soleil – couverte de fleurs bleues, un spectacle que seuls les oiseaux pouvaient admirer.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Le garçon sauvage : Carnet de montagne

[ émerveillement ] [ résineux ] [ conifère ] [ arbre ]

 

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admiration

Je respecte le sapin rouge comme l’habitant d’un pays sombre. Il vit sur les versants humides et dans les vallées de l’ombre. Avec l’humidité, il pousse comme une flèche : c’est un bois léger, spongieux, idéal pour protéger les maisons contre le froid. C’est un respect purement formel que le mien, envers un arbre que je ne comprendrai jamais vraiment. Son indifférence aux saisons me laisse perplexe, parce qu’une plante toujours verte est comme un visage impassible. Je me méfie de sa forme irréprochable, qui le rend pareil à tous les autres. Les grandes étendues de sapins rouges me rappellent les forêts nordiques, les lacs et les fjords, la neige. Mais un jour de juillet, j’ai escaladé un rocher et ai vu quelque chose que je ne suis pas près d’oublier : la cime d’un sapin – rien d’autre que les derniers rameaux au soleil – couverte de fleurs bleues, un spectacle que seuls les oiseaux pouvaient admirer.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Dans "Le garçon sauvage", pages 117-118

[ description ] [ surprise ] [ vivant ]

 

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genre autobiographique

Les meilleurs auteurs de confessions oscillent entre l’auto-analyse et la complaisance envers soi-même. Advertisements for Myself de Norman Mailer, Making it de Norman Podhoretz, Portnoy’s Complaint de Philip Roth, Three Journeys de Paul Zweig, A Fan’s notes de Frederick Exley : tous ces ouvrages oscillent entre des révélations difficilement acquises sur le plan personnel, purifiées par l’angoisse née de la lutte, et la sorte de confession contrefaite qui décrit des événements dont le seul intérêt pour le lecteur est d’entrer dans le champ des préoccupations immédiates de l’auteur. Au seuil d’une révélation, ces auteurs battent en retraite et se parodient eux-mêmes, comme s’ils voulaient désarmer la critique en la prévenant. Tentant de charmer le lecteur, au lieu de proclamer l’importance de leurs écrits, ils recourent à l’humour moins pour prendre quelque distance par rapport à leur discours que pour s’insinuer dans ses bonnes grâces, et obtenir son attention sans lui demander de prendre au sérieux l’auteur ou son sujet. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 41-42

[ confessions complaisantes ] [ ambivalence ] [ masque ] [ insincère ]

 

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dégoût

J’étais trop malade, j’étais pas assez instruit surtout à l’époque pour déterminer dessus de ma tête très bourdonneuse l’ignominie de leur comportement à mes vieux et à tous les espoirs, mais je sentais ça sur moi à chaque geste, chaque fois que je vais mal, comme une pieuvre bien gluante et lourde comme de la merde, leur énorme optimiste, niaise, pourrie connerie, qu’ils rafistolaient envers et contre toutes les évidences à travers les hontes et les supplices intenses, extrêmes, saignants, hurlants sous les fenêtres même de la pièce où nous bouffions, dans mon drame à moi dont ils n’acceptaient même pas toutes les déchéances puisque les reconnaître c’était désespérer un peu du monde et de la vie et qu’ils ne voulaient désespérer de rien envers et contre tout, même de la guerre qui passait sous les fenêtres de M. Harnache à pleins bataillons et qu’on entendait ronfler encore à coups d’obus et plein d’échos dans toutes les vitres de la maison.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Guerre

[ répulsion ] [ hypocrisie ] [ faux-jetons ] [ complaisants ]

 
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modernité

L’industrialisme produit une société dépendante de macro-systèmes technologiques humainement et écologiquement dévastateurs, dont le caractère nocif est occulté par l’obscurantisme technoscientifique. Afin d’entretenir, dans les oasis de l’opulence, la "capacité de jouissance non perturbée". Cette dépendance est d’abord d’ordre religieux. Y prédomine la religion de la sécurité et du confort matériel, ritualisée dans les grandes messes médiatiques d’adoration de la technologie. Une religion dont les promesses emportent aussi l’adhésion (même partielle) de ceux qu’elles plongent dans l’insécurité et la misère. Une religion désenchantée et sadique valorisant tous les comportements, y compris les plus pervers, qui nourrissent l’illimitation de sa puissance. Une religion tolérante envers les sous-religions (anciennes ou nouvelles) s’inscrivant dans son ordre des choses, qu’il convient de couvrir du voile de la bienveillance inclusive (dans le respect du "bien commun" de notre infamie !). Une religion auto-entretenue, qui a l’art d’user de ses propres nuisances (insécurité sociale, empoisonnement généralisé, catastrophes industrielles, etc.) pour renforcer son emprise sur les populations sacrifiées à la peur ; l’individualisme immunitaire et la surveillance intégrale, "vaccinant" ainsi la démesure technocratique contre toute résistance.

Une religion, donc, à tendance totalitaire.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/aix-en-provence-.pdf

[ croyance ]

 

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