Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 3
Temps de recherche: 0.037s

monothéisme

Dieu est mort en 1609, lorsque Galilée tourna son télescope vers la Lune et y découvrit des mers et des montagnes. Nous, nous sommes envolés vers Titan. Mais par son seul geste, Galilée a découvert l'Univers. Dieux n'est pas compatible avec une telle découverte.

Auteur: Baxter Stephen

Info: Titan

[ terminé ]

 

Commentaires: 0

gangsters néolibéraux

Les démocraties occidentales, loin de combattre la mafia, la laissent au contraire croître, car les flux d’argent que le crime organisé reverse dans les secteurs clefs de l’économie libérale (banques, pétrole, armement, immobilier) permettent à cette économie de survivre à ses crises. L’accumulation du capital mafieux trouve ainsi sa justification dans les systèmes complexes que ces démocraties ont mis en place, de confiscation du pouvoir populaire par l’intermédiaire du droit législatif et procédural. Ce droit législatif n'est que poudre aux yeux, destinée à camoufler le vrai horizon de la logique néo-libérale, qui est la seule accumulation de Capital. Une accumulation qui a changé de nature ces dernières années. De vitesse plutôt, car dès la fin des Trente Glorieuses, le Capital sonnait déjà le glas des sociétés civiles. L’accumulation avait été telle, qu’il ne trouvait plus de lieux où s’investir : la société n’était pas assez riche, investir dans la santé, l’industrie ou les services ne pouvait suffire à résorber l’immense richesse dégagée.

Alors l’argent des riches trouva d’autres lieux où garantir sa croissance démesurée. Avec, en France par exemple, la complicité des socialistes dans les années 80, qui furent les premiers à "libérer" les marchés financiers pour permettre aux banques d’inventer les formes arithmétiques de gains colossaux. Les groupes de pression s’organisèrent, lobbies multiples, intellectuels, politiques, économiques, qui ne visaient qu’à aider le Capital à concentrer ses intérêts sur le court terme, au mépris du développement du Bien Commun.

Des flux de richesses colossales furent ainsi détournés de la société réelle vers le secteur financier, provoquant l’appauvrissement généralisé des économies - et de la citoyenneté, ne l’oublions jamais. Des milliers de milliards de dollars envolés, désertèrent brusquement le commerce et l’industrie, financiarisation de l’économie qui s'engagea vers la pure spéculation financière, par exemple via le vol des richesses naturelles du monde (aujourd’hui, le grand jeu est celui du rachat des terres cultivables à des fins de spéculation). Plutôt que la mondialisation, cet immense élan de destruction massive des économies mondiales conduisit d’abord à la désindustrialisation du monde occidental. Une désindustrialisation qui achevait en outre le grand rêve revanchard des capitalistes : écraser enfin, liquider les classes laborieuses, coupables désormais de s’accrocher aux piètres protections sociales qu’elles avaient gagnées…

Les villes elles-mêmes durent se plier à leurs nouvelles exigences de gentrification. Les quartiers de la classe ouvrière furent transformés en ghettos, tandis qu’une élite sans foi ni loi développait ses produits financiers, dérivés de dérivés de dérivés de la vraie richesse. L’industrie financière était née, où l’argent se reproduisait comme par miracle. Des générations d'économistes et de politiciens nous ont enseigné depuis plus de trente ans que ce modèle, seul, devait nous sauver. Un modèle mathématique élégant, qui n’a cessé depuis de ruiner nos vies. Mais un modèle dont les conséquences politiques ont été considérables et qui s’est traduit par une démocratie entièrement vidée de son sens. 

Auteur: Lecinsky Thelonious K.

Info: Democracy and Conspiracy, Samanthowatan University Press, 2010

[ argent nomade ] [ pouvoir occulte ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

couchant

Le soleil venait de se coucher, rouge comme braise, et il avait laissé assez de couleurs pour teindre toute la voûte du ciel qui devenait rose pâle, non seulement dans le coin où venait de disparaître le globe incandescent, mais sur toute son étendue. En même temps, l’eau du lac Duvsjoe s’assombrissait et prenait l’aspect d’une glace sans tain sous les montagnes escarpées qui l’encadraient, et sur cet espace noir couraient des traînées de sang vermeil et d’or luisant.
C’était une de ces nuits où la Terre ne semble pas valoir un regard ; seuls, le ciel et l’eau qui reflète le ciel méritent d’être contemplés.
Mais tout en admirant cette splendeur, Jan commença à se demander une chose : se trompait-il ou la voûte céleste ne s’était-elle pas mise à baisser? À ses yeux du moins, elle paraissait s’être rapprochée de la terre.
Oui, certes, il se passait quelque chose d’anormal. Il était certain que la vaste calotte rose pâle du ciel descendait vers la terre. En même temps, la température torride et suffocante augmentait. Déjà, il se sentait atteint par la chaleur qui tombait de la voûte en fusion.
Jan avait souvent entendu parler de la fin du monde, mais il s’était toujours figuré qu’elle se manifesterait par un orage terrible et un tremblement de terre qui jetterait les montagnes dans les mers et ferait déborder l’eau des lacs et, inondant les vallées et les plaines, de manière à faire périr tout être vivant. Il n’avait pas pensé que la fin pourrait se produire parce que le ciel viendrait couvrir et écraser la terre, faisant mourir les gens d’étouffement. Cette forme de mort était pire que toute autre.
Il déposa sa pipe, bien qu’elle ne fut qu’à moitié consumée, mais demeura assis. Que faire d’autre ? On n’était pas en présence d’un danger qu’on pût écarter ; on ne pouvait se défendre avec une arme, ni échapper en se blottissant au fond d’un abri. Eût-on épuisé tous les lacs et les mers, leur eau n’aurait pas suffi pour éteindre l’embrasement de la voûte céleste. Eût-on pu déraciner les montagnes et les dresser comme des étais, elles n’auraient pas été capables de supporter le poids écrasant de cette lourde voûte, du moment qu’elle devait tomber.
Ce qui était surprenant, c’est que Jan fût le seul à remarquer les signes de la catastrophe.
Mais qu’était-ce donc qui s’élevait là-bas au-dessus de la crête boisée en face ? Une multitude de points noirs apparaissaient, se détachant sur le fond clair des nuages de fumée. Ces points se déplaçaient très vite, à peu près comme des abeilles en train d’essaimer.
C’était évidemment des oiseaux qui, chose étrange, s’étaient envolés de leur gîte de nuit. Plus perspicaces que les hommes, ils avaient senti que quelque péril les menaçait.
La nuit n’apportait cette fois aucune fraîcheur, il faisait au contraire de plus en plus chaud. Il fallait bien s’y attendre puisque la voûte ardente s’abaissait de plus en plus. Il semblait à Jan qu’elle allait toucher le sommet de la hauteur de Snipa.

Auteur: Lagerlöf Selma

Info: Dans "L'empereur du Portugal"

[ apocalyptique ] [ angoisse ] [ homme-univers ] [ crépuscule ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson