Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 11
Temps de recherche: 0.0372s

déclarations d'amour

Croyez que devers vous mon coeur ne fait qu'un cri,
Et que si les baisers s'envoyaient par écrit,
Madame, vous liriez ma lettre avec les lèvres!

Auteur: Rostand Edmond

Info: Cyrano de Bergerac, Scène 3.I.

[ poème ]

 

Commentaires: 0

jeunesse

Même à Harvard, la plus prestigieuse université du monde, il n'était en réalité que question de cul. To fuck or not to fuck. Il y avait ceux qui s'envoyaient en l'air et les autres.

Auteur: Mezrich Ben

Info: La revanche d'un solitaire, La véritable histoire du fondateur de FACEBOOK

[ université ] [ usa ] [ sexe ]

 

Commentaires: 0

pensée-de-femme

J'avais porté l'enfant de Mohsen né de l'accord parfait d'une corde et d'une note, d'une vibration infinie qui irriguait mes veines. J'étais son instrument, celui qui résonnait sous ses doigts à défaut d'être vu par ses yeux. Mon corps était fait de cordes qui lui envoyaient les sons purs de mon amour.

Auteur: Ghata Yasmine

Info: Le târ de mon père

[ reproduction ] [ éternité ]

 

Commentaires: 0

agonie

La masse centrale du Bitlong ondulait faiblement. Des boursouflures maladives palpitaient sur son corps qui tentait désespéramment de s’accrocher à la vie déclinante. Des mouches s’affairaient en grands essaims luisants noirs et bleus autour de la chair pourrissante. Une odeur lourde de matière organique en putréfaction entourait d’ailleurs le Bitlong d’une puanteur fétide. Une mare de liquide saumâtre se formait sous le grand corps d’où suintait le pus goutte à goutte.

À travers le protoplasme jaune de la créature on pouvait voir le noyau solide de tissus nerveux pulser sous la souffrance en mouvements intenses qui envoyaient des ondes en vagues sous le tissu inerte. La myéline des nerfs dégénérait à vue d’œil en granules calcifiés. Vieillesse, dégradation… et souffrance. 

Auteur: Dick Philip K.

Info: In, Le Livre d'or de la science-fiction : "Payer l'imprimeur !" (Pay for the printer)

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

texte-image

Le dernier tableau, enfin, représentait le pic d'un glacier s'élançant vers un ciel d'hiver. Les rayons du nord envoyaient à l'horizon leurs légions de dards. Sur le premier plan, on apercevait une tête colossale appuyée sur le glacier. Deux mains délicates croisées au-dessous du front couvraient d'un voile noir le bas de la figure. On ne voyait qu'un front pâle, des yeux fixes, creux et désespérés. Au-dessus des tempes, au milieu d'un turban déchiré et de draperies noires vaguement indiquées, brillait un cercle de flammes blanches parsemées de pierres précieuses d'une teinte plus vive que le reste du tableau. Cette pâle auréole était l'emblème d'un diadème royal, et elle couronnait un être qui n'avait pas de corps.
- Étiez-vous heureuse, quand vous avez fait ces dessins ? me demanda M. Rochester.

Auteur: Brontë Charlotte

Info: Jane Eyre

[ art pictural ]

 

Commentaires: 0

religion

Le Pogge* n'aimait pas les moines. Il connaissait pourtant des frères remarquables, des hommes érudits et d'une grande rectitude morale, mais de manière générale, il les trouvait superstitieux, ignorants et d'une paresse désespérante. Pour lui, les monastères étaient des repaires d'individus inaptes à la vie dans le monde. Les nobles y envoyaient les fils qu'ils jugeaient inadaptés, trop frêles ou bons à rien ; les marchands y envoyaient leurs enfants attardés ou paralytiques ; et les paysans, des bouches impossibles à nourrir. Les plus robustes avaient au moins l'avantage de pouvoir exploiter les jardins ou les champs adjacents, mais pour la plupart, pensait le Pogge, c'était un ramassis de fainéants. Derrière les murs épais des cloîtres, ils marmonnaient leurs prières et vivaient des revenus de ceux qui exploitaient les vastes terres de leur monastère.

Auteur: Greenblatt Stephen

Info: Quattrocento, *érudit, humaniste et politique italien de la Renaissance

[ méfiance ] [ rebuts humains ]

 

Commentaires: 0

extraterrestres

Les ethnies extérieures évitaient comme la peste de venir observer la race humaine de trop près. En effet cette dernière avait mis en orbite des dizaines de milliers d'objets qui tournaient de manière aveugle à des vitesses dangereuses autour de leur planète bleue. En vous mettant simplement à 300 kilomètres d'altitude pour déguster le spectacle de cette belle planète, vous risquiez, si vous étiez distrait, de vous faire percuter par un de leur objets en métal, de nano grosseur ou de taille plus conséquente - qui vous arrivait dessus à la vitesse de 11 kilomètres par seconde ! Les aventureux primates de ce système planétaire solaire envoyaient leurs satellites hors de l'atmosphère comme on lance des boules dans une roulette de casino. Et ici la boule pouvait rester en orbite des dizaines d'années. Drôles de lascars.

Auteur: Mg

Info: 4 mai 2009

[ science-fiction ]

 

Commentaires: 0

pessimisme

Je n'ai rien écrit de tout l'été. Dehors la campagne brûlait. Dans trois jours les enfants vont rentrer à l'école. En septembre, jadis, j'allais me baigner dans les deux rivières qui longeaient la vallée. Il y a cinquante ans qu'elles meurent sous les saules et les peupliers. En un demi-siècle nous avons exterminé plus de la moitié des espèces vivantes autour de nous. comment des truites et des écrevisses pourraient survivre dans quelques sombres mares d'eau croupie?

J'observais tout à l'heure un nid de frelons dans un amandier creux. Ils m'observaient aussi, envoyaient des éclaireurs tourner autour de ma tête. Leur colère vrombissait. Nous avons détruit tout ce qui nous gênait ou rapportait 30 centimes. Je vais marcher tous les jours sur une terre qui meurt. Je marche dans mes souvenirs. Dans mes souvenirs même les villes étaient bleues.

Auteur: Frégni René

Info: Carnets de prison

[ écologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

science-fiction

Au milieu de toute cette plasticité organique et de ces compromis, les champs d'infrastructure pouvaient néanmoins délimiter le territoire pour quelques sous-systèmes standardisés, identiques de citoyen à citoyen. Deux d'entre eux étaient des canaux pour les données entrantes - un pour la gestalt, et un pour le linéaire, les deux modalités principales de tous les citoyens de Konishi, descendants éloignés de la vision et de l'audition. À la deux centième itération orpheline, les canaux eux-mêmes étaient pleinement formés, mais les structures internes vers les lesquelles ils envoyaient leurs données, les réseaux permettant de les classer et de leur donner sens, étaient encore peu développés, par manque de pratique.

Konishi polis lui-même était enfoui à deux cents mètres sous la toundra sibérienne, mais par le biais de liaisons par fibre optique via satellite, les canaux d'entrée pouvaient accueillir des données provenant de n'importe quel forum de la Coalition des Polises, sondes en orbite autour de toutes les planètes et de toutes les lunes du système solaire, drones arpentant les forêts et les océans de la Terre, dix millions de sortes de paysages ou autres sensoriums abstraits. Le premier problème de perception étant d'apprendre à choisir dans cette surabondance.

Auteur: Egan Greg

Info: Diaspora

[ infobésité ] [ tri sélectif ] [ distinguer ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

émasculé

Pendant des dynastie, notre ville a fourni aux familles impériales leurs plus dévoués serviteurs. Des eunuques, c'est ainsi qu'on les appelle, bien que, par respect, nous leur donnions le titre de Grands-Papas. Aucun de nous ne descend directement d'un Grand-Papa, mais, en remontant dans notre généalogie, nous trouvons des oncles, des frères ou des cousins qui ont renoncé à leur virilité afin que notre nom de n'efface pas de l'histoire. Des générations de garçons, à l'âge de sept ou huit ans, étaient choisis et castrés - purifiés, disait-on - et envoyés au palais comme apprentis, remplissant diverses tâches domestiques pour 'empereur et sa famille. A treize ou quatorze ans, ils commençaient à toucher leurs appointements, des pièces d'argent qu'ils mettaient de côté et envoyaient à leurs parents. Ces pièces étaient rangées dans un coffre, avec un petit sachet de soie contenant la racine mâle, conservée au moyen d'herbes aromatiques. Quand les frères des Grands-Papas atteignaient l'âge de se marier, leurs parents ouvraient le coffre et sortaient les pièces d'argent. Ce pécule permettait aux frères de prendre épouse ; leurs épouses donnaient naissance à des fils ; les fils perpétuaient le nom de la famille, soit en engendrant d'autres fils, soit en allant au palais après avoir été purifiés.

Auteur: Yiyun Li

Info: Un millier d'années de bonnes prières

[ CHine ]

 

Commentaires: 0