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connaissance scientifique

La civilisation occidentale moderne est, à coup sûr, celle dont le développement se limite au domaine le plus restreint de tous ; il ne faut pas être bien difficile pour trouver que "le progrès intellectuel a atteint un degré inconnu jusqu’à nos jours", et ceux qui pensent ainsi montrent qu’ils ignorent tout de l’intellectualité véritable ; prendre pour un "progrès intellectuel" ce qui n’est qu’un développement purement matériel, borné à l’ordre des sciences expérimentales (ou plutôt de quelques-unes d’entre elles, car il en est dont les modernes méconnaissent jusqu’à l’existence), et surtout de leurs applications industrielles, c’est bien là la plus ridicule de toutes les illusions. Il y a eu au contraire en Occident, à partir de l’époque qu’on est convenu d’appeler la Renaissance, bien à tort selon nous, une formidable régression intellectuelle, que nul progrès matériel ne saurait compenser […].

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 281

[ erreur catégorielle ] [ développement unilatéral ] [ critique ] [ décadence ]

 

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culture

Mais la connaissance du passé rendu vivant et présent, où la trouve-t-on ? Eh bien, avant tout, dans la littérature ! Et là est à mes yeux la merveille. On la trouve dans les textes français et étrangers, modernes et anciens. Aussi cela me paraît-il une erreur très grave que de représenter l'enseignement de la littérature comme une espèce d'élégance superflue et gratuite. En fait, c'est grâce à la littérature que se forme presque toute notre idée de la vie ; le détour par les textes conduit directement à la formation de l'homme. Ils nous apportent les analyses et les idées, mais aussi les images, les personnages, les mythes, et les rêves qui se sont succédé dans l'esprit des hommes ; ils nous ont un jour émus parce qu'ils étaient exprimés ou décrits avec force ; et c'est de cette expérience que se nourrit la nôtre.

Auteur: Romilly Jacqueline de

Info:

[ mémoire ] [ écriture ]

 

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spiritisme

Un homme de science ne sera point satisfait et sera loin d’approuver des communications idiotes d’Alexandre le Grand, de César, du Christ, de la Sainte Vierge, de saint Vincent de Paul, de Napoléon Ier, de Victor Hugo, etc., que soutiennent exactes une foule de pseudo-médiums. L’abus des grands noms est détestable, car il fait naître le scepticisme. Nous avons souvent démontré à ces médiums qu’ils se trompaient, en posant, aux soi-disant esprits présents, des questions qu’ils devaient connaître, mais que les médiums ignoraient. Ainsi, par exemple, Napoléon Ier ne se souvenait plus de Waterloo ; saint Vincent de Paul ne savait plus un mot de latin ; le Dante ne comprenait pas l’italien ; Lamartine, Alfred de Musset étaient incapables d’accoupler deux vers. Prenant ces esprits en flagrant délit d’ignorance et faisant toucher la vérité du doigt à ces médiums, pensez-vous que nous ébranlions leur conviction ? Non, car l’esprit-guide soutenait que nous étions de mauvaise foi et que nous cherchions à empêcher une grande mission de s’accomplir, mission dévolue à son médium. Nous avons connu plusieurs de ces grands missionnaires qui ont terminé leur mission dans des maisons spéciales !

Auteur: Moutin Lucien

Info: Le magnétisme humain, l'hypnotisme et le spiritualisme moderne, p. 370-371

[ incohérence ] [ abus ] [ erreur d'interprétation ] [ aliénation ] [ folie ]

 

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humanisme

La jeune épouse d'un émigré s'était retirée à Augsbourg avec un enfant. A l'approche des Français, en 1809, elle prend son fils dans ses bras pour s'enfuir, se trompe de porte, et tombe dans nos avant-postes; en reconnaissant son erreur, elle s'évanouit. Le général Lecourbe lui fait donner une sauvegarde, et ordonne qu'on la reconduise dans la ville prochaine, où elle voulait se retirer. Son enfant fut oublié, et la mère, dans son égarement, s'aperçut trop tard de la perte qu'elle venait de faire. Un grenadier recueillit cet enfant, il s'informa du lieu où l'on avait conduit la mère, et, ne pouvant de suite lui rendre ce dépôt précieux, il fit faire un sac de cuir dans lequel il le portait toujours. Toutes les fois qu'il fallait combattre, il le cachait à l'entrée d'un bois, dans un trou qu'il creusait lui-même, ou bien dans des broussailles, dans un buisson, qu'il était bien sûr de reconnaître, et, aprèsla bataille, il venait le reprendre. On conclut enfin un armistice; le grenadier fit une collecte qui rapporta vingt-cinq louis; il les mit dans la poche de l'enfant, et alla le rendre à sa mère.

Auteur: Nougaret Pierre-Jean-Baptiste

Info: Beaux traits de la révolution française, in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

 

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raisonnement scientifique

[…] il y a une part notable de vérité dans les critiques que Bergson adresse à ce qu’il appelle à tort l’"intelligence", et qui n’est en réalité que la raison, et même, plus précisément, un certain usage de la raison basé sur la conception cartésienne, car c’est en définitive de cette conception que sont sorties toutes les formes du rationalisme moderne. Du reste, il est à remarquer que les philosophes disent souvent des choses beaucoup plus justes quand ils argumentent contre d’autres philosophes que quand ils en viennent à exposer leurs propres vues, et, chacun voyant généralement assez bien les défauts des autres, ils se détruisent en quelque sorte mutuellement ; c’est ainsi que Bergson, si l’on prend la peine de rectifier ses erreurs de terminologie, montre bien les défauts du rationalisme (qui, bien loin de se confondre avec le véritable "intellectualisme", en est au contraire la négation) et les insuffisances de la raison, mais il n’en a pas moins tort à son tour quand, pour suppléer à celles-ci, il cherche dans l’"infra-rationnel" au lieu de s’élever au "supra-rationnel" (et c’est pourquoi sa philosophie est tout aussi individualiste et ignore aussi complètement l’ordre supra-individuel que celle de ses adversaires).

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Le règne de la quantité" pages 94-95

[ critique ]

 
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civilisation

Pour Max Weber, le capitalisme, au sens moderne du mot, aurait été ni plus ni moins une création du protestantisme ou, mieux, du puritanisme.
Tous les historiens sont opposés à cette thèse subtile, bien qu'ils n'arrivent pas à s'en débarrasser une fois pour toutes; elle ne cesse de ressurgir devant eux. Et pourtant elle est manifestement fausse. Les pays du Nord n'ont fait que prendre la place occupée longtemps et brillamment avant eux par les vieux centres capitalistes de la Méditerranée. Ils n'ont rien inventé, ni dans la technique, ni dans le maniement des affaires. Amsterdam copie Venise, comme Londres copiera Amsterdam, comme New York copiera Londres. Ce qui est en jeu, chaque fois, c'est le déplacement du centre de gravité de l'économie mondiale, pour des raisons économiques, et qui ne touchent pas à la nature propre ou secrète du capitalisme. Ce glissement définitif, à l'extrême fin du XVIè siècle, de la Méditerranée aux mers du Nord, est le triomphe d'un pays neuf sur un vieux pays. Et c'est aussi une vaste changement d'échelle. A la faveur de la montée nouvelle de l'Atlantique, il y a élargissement des l'économie en général, des échanges, du stock monétaire, et, là encore, c'est le progrès vif de l'économie de marché qui, fidèle au rendez-vous d'Amsterdam, portera sur son dos les constructions amplifiées du capitalisme. Finalement, l'erreur de Max Weber me paraît dériver essentiellement, au départ, d'une exagération du rôle du capitalisme comme promoteur du monde moderne.

Auteur: Braudel Fernand

Info: La Dynamique du capitalisme, pp 69-70

[ commerce ] [ évolution ]

 

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grand-père

Le mal est extérieur à l’enfant ; même quand l’homme y succombe, il n’en est jamais responsable ; chaque nouveau-né est une figure du rédempteur destinée à nous arracher à la fatalité. Hugo dit même qu’il croit en lui "comme on croyait aux apôtres"… Le voilà qui nous apparaît en éducateur moderne ultra-permissif et culpabilisé (dans le poème intitulé Les Enfants gâtés), en pédagogue non directif d’école moderne ouvert aux idées avancées. Il feint de s’accuser d’être un aïeul-gâteau qui passe "toutes bornes" dans la clémence, qui fait "enjamber toutes lois" à ses petits protégés, ose leur montrer "l’auguste armoire où sont les pots de confiture", grimpe même pour eux sur des chaises… Bref, il s’idéalise lui-même en décastrateur :

"Oui, je tiens pour erreurs stupides les maximes
Qui veulent interdire aux grands aigles les cimes,
L’amour aux seins d’albâtre et la joie aux enfants."

Il s’en prend autant qu’il peut bien sûr aux curés. Toutes les occasions sont bonnes pour en parler, de ceux-là. Voilà un vase de Chine qui tombe et se casse : immédiatement il en explique les figures peintes aux enfants :

"Voici le Yak ; voici le singe quadrumane ;
Ceci c’est un docteur peut-être ou bien un âne.
Il dit la messe, à moins qu’il ne dise hi-han."

On trouve aussi l’histoire particulièrement bouffonne d’un lion qui enlève un enfant puis se laisse attendrir par sa mère agenouillée devant lui et abandonne sa proie. Miracle moderne. Triomphe du non-péché.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 560

[ enfance ] [ vacheries ] [ modèle ]

 

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conception védantique du temps

Ces différentes sources d'erreurs, dont la science moderne est victime, ne permettent toutefois pas d'expliquer pourquoi les durées des ères géologiques croissent de plus en plus vite au futur et à mesure qu'on se rapproche de l'origine du monde, alors qu'au contraire la doctrine des cycles nous enseigne que la durée des Manvantaras est toujours la même, 64.800 ans, qu'il s'agisse du premier ou bien du septième, qui est le nôtre. Pour résoudre cette énigme il faut que nous demandions aux géologues comment ils s'y prennent pour évaluer la durée des ères géologiques. Voici leur réponse: "On mesure tout d'abord la radioactivité des roches que l'on veut étudier et, partant de là, on calcule, par extrapolation, l'âge de ces roches." Telle est la méthode actuellement employée et l'on voit immédiatement qu'elle suppose l'existence d'un temps rectiligne, alors qu'au contraire les Anciens avaient toujours considéré que le temps se déroulait cycliquement, autrement dit, comme un cercle. Or une telle différence dans la manière de concevoir le temps doit nécessairement se traduire dans les faits par des écarts plus ou moins considérables dans la chronologie des événements ou des ères géologiques.

[...] la science moderne ne concevant pas d'autre monde que le nôtre, celui qu'elle étudie, il s'ensuit que le "temps rectiligne" dont il est question ci-dessus devra toujours demeurer à l'intérieur des limites du présent Kalpa; en d'autres termes, ce que les savants appelent l'origine du monde - événement qu'ils situent dans un passé lointain, se chiffrant en milliards d'années - cette origine du monde s'identifie à celle du présent Kalpa, laquelle ne remonte, selon la doctrine des cycles, qu'à environ 453.600 ans.

Auteur: Georgel Gaston

Info: Dans "Les Quatre Âges de l'Humanité", Archè Milano, 1976, pages 64-65

[ accélération ] [ géologie ]

 

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droit de vote

Certes, le régime représentatif, même avec le suffrage universel, est loin d’être partout aussi dévoyé. De pareilles défaillances se rencontrent surtout dans les grandes villes où s’amasse, comme dans un abcès, ce qu’il y a de moins sain dans le sang du pays. Contre de semblables aberrations on se flatte de se prémunir avec l’instruction. Une partie des erreurs ou des maux qu’on est tenté d’attribuer à la démocratie provient sans conteste de ce que les droits politiques ont été plus vite étendus que la capacité de les exercer. Par suite, l’instruction nationale est le premier besoin des peuples modernes, de ceux surtout qui vivent sous le régime du suffrage universel ; mais, sur ce point encore, à combien de mécomptes le libéralisme ne s’est-il pas déjà heurté ! Mainte fois déçu par les classes supérieures ou moyennes, comment peut-il se flatter de réussir en une ou deux générations avec les masses ? L’éducation des princes a de tout temps fait le désespoir des politiques et des philosophes. Or, quel souverain plus difficile à instruire que le peuple, plus malaisé à dresser à l’art de régner ? Il n’a pour cela ni aptitude, ni temps, ni maîtres. L’éducation politique est essentiellement différente de l’enseignement que peut donner l’école, lequel risque parfois d’aggraver, au lieu de le corriger, l’un des principaux défauts du populaire, la présomption. L’éducation politique est bien plutôt le fruit des mœurs, des traditions, de l’expérience, que d’études tronquées et de vagues leçons de pédagogues, en cela non moins ignorants que leurs élèves. Tant que cette éducation, qui ne s’acquiert que par les épreuves, ne sera pas faite, ce qu’on peut encore espérer de mieux pour les démocraties modernes, c’est le règne de la médiocrité.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les mécomptes du libéralisme, Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 69, 1885

[ problème ] [ inconvénients ] [ bon usage ]

 

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critique littéraire

Dans ce nouvel ouvrage [Révolte contre le monde moderne], l’auteur [Julius Evola] oppose l’une à l’autre la civilisation traditionnelle et la civilisation moderne, la première de caractère transcendant et essentiellement hiérarchique, la seconde fondée sur un élément purement humain et contingent ; puis il décrit les phases de la décadence spirituelle qui a conduit du monde traditionnel au monde moderne. Nous aurions des réserves à faire sur quelques points : ainsi, quand il s’agit de la source originelle unique des deux pouvoirs sacerdotal et royal, l’auteur a une tendance très marquée à mettre l’accent sur l’aspect royal au détriment de l’aspect sacerdotal ; quand il distingue deux types de tradition qu’il rapporte respectivement au Nord et au Sud, le second de ces deux termes nous apparaît comme quelque peu impropre, même s’il ne l’entend pas en un sens strictement "géographique", car il semble se référer surtout à l’Atlantide, qui, de toutes façons, correspond à l’Ouest et non au Sud. Nous craignons aussi qu’il ne voie dans le Bouddhisme primitif autre chose que ce que celui-ci fut réellement car il en fait un éloge qui, au point de vue traditionnel, ne se comprend guère ; par contre, il déprécie le Pythagorisme d’une façon assez peu justifiée ; et nous pourrions relever encore d’autres choses du même genre. Cela ne doit pas nous empêcher de reconnaître, comme il convient, le mérite et l’intérêt de l’ouvrage dans son ensemble, et de le signaler plus particulièrement à l’attention de tous ceux que préoccupe la "crise du monde moderne", et qui pensent comme nous que le seul moyen efficace d’y remédier consisterait dans un retour à l’esprit traditionnel, en dehors duquel rien de vraiment "constructif" ne saurait être entrepris valablement.

Auteur: Guénon René

Info: Comptes rendus, année 1934, J. Evola, Rivolta contro il Mondo moderno (Ulrico Hoepli, Milan), pp. 13-14, éd. Éditions Traditionnelles, 1973.

[ erreurs ] [ nuances ] [ historique ]

 

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