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femmes-par-homme

Il y en aurait des choses à voir dans ce pays. Cinq jours d'escale dont trois de service laissent peu de place à la curiosité. Alors l'homme de la mer va s'enfouir dans la chair des femmes, pas celle des rêves qui ressemble à l'inconnue sublime ou à la sœur du copain, la fiancée immaculée un peu timide qu'il avait aperçue à Brest ou Toulon un dimanche de visite, celle qui avait osé le regarder en rougissant avec un sourire de frayeur émouvant et chez qui on devinait déjà que l'interdit était une perdition voluptueuse, non, mais celle qui se fane chaque nuit à calmer les hommes des bateaux qui passent. Celle qui a déjà des rides au coin de la bouche et du bleu nuit autour des yeux, des cernes définitifs comme des papillons morts. Quand la vulgarité n'a pas balayé les illusions, la gentillesse lui donne un sourire triste de madone épuisée.

Auteur: Giraudeau Bernard

Info: Les hommes à terre

[ prostituées ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

père-fils

Franz Jung, qui, pour toutes sortes de raisons compliquées, s’est toujours rangé du côté de sa mère, décrit ainsi la situation d’Emma : "Peut-on imaginer ce que c’est que de vivre avec un homme qui vous laisse toute la responsabilité de la maison et des enfants, pendant qu’il passe son temps à jouer ou à retrouver une autre femme dans cette même maison ?" Il raconte aussi cette anecdote poignante : l’une des rares fois où Jung avait emmené ses quatre plus grands enfants faire un tour en voilier, il leur avait acheté des sucreries dans un village du bord du lac où ils avaient fait escale : "Nous étions à peine rentrés que Marianne se mit à courir vers la maison en criant : Maman, regarde ! Le père de Franz m’a acheté un petit gâteau ! Bien sûr, notre mère a tout de suite réagi : Ecoute, Marianne, lui a-t-elle dit, il faut que tu comprennes bien : le père de Franz, c’est aussi le tien !"

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 377-378

[ enfance ] [ dépréciation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

escale

Je veux revoir Port-Saïd. Le bureau du Canal, le magasin de Simon Arzt, les arbres. Voir les cargos qui reviennent du sud et jettent l'ancre un instant. Les marins nordiques, nus, le corps blessé, accoudés au bastingage. Ils sont heureux de revenir une fois encore. M'en tirerai-je ? Reviendrai-je ? C'est un autre Port-Saïd que l'on voit quand on descend vers le sud. Il n'y a pour le marin rien d'autre que prickly heat powder, fruit salt et quinine. Bloody quinine, et des citrons qui pourriront au milieu de la mer Rouge. Des crabes qui sentent la vase. Est-ce la dernière femme avec qui je vais ? Combien ont connu cette peur. Je ne suis pas seul à avoir peur. D'autres aussi ont peur, mais ils ne veulent pas l'avouer. Je l'ai lu dans leurs yeux. Si tu crois que les marins vont te parler, t'ouvrir leur coeur, tu te goures. La vérité porte malheur. Nous la disons de temps en temps, dans le secret de notre coeur, et même ainsi elle nous fait peur.

Auteur: Kavvadias Nikkos

Info: Le quart

[ halte ] [ échelle ] [ océan ] [ superstition ] [ inquiétude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

volatiles

Cela fait plus de quarante ans que j'observe les oiseaux et j'ai toujours du mal à expliquer la fascination qu'ils exercent sur moi. Parmi les raisons de cette fascination, je citerais leur immense variété, leur extrême beauté et leurs comportements étonnants. Ainsi, leur capacité à parcourir le monde entier au cours de la migration et à s'adapter à tous les milieux, y compris les déserts arides, le grand large ou même la calotte glaciaire de l'Antarctique excite l'imagination.

Il n'est heureusement pas nécessaire de séjourner dans ces contrées éloignées pour observer quelques-uns de ces oiseaux si remarquables. La première hirondelle du printemps a survécu au long voyage aller et retour d'Europe en Afrique australe. Les bécasseaux qui se rassemblent en automne sur nos estuaires ont survolé le cercle polaire et, seul sur une falaise au printemps, le traquet motteux est peut-être en train de faire escale entre ses quartiers d'hiver au sud du Sahara et son aire de nidification au Groenland.

Les oiseaux de nos jardins sont eux aussi source d'inspiration : la grive musicienne cassant la coquille d'un escargot sur le chemin du verger, le rouge-gorge défendant avec acharnement son territoire, l'hirondelle construisant son nid de boue sous la gouttière et le superbe épervier, qui a échappé aux dégâts causés par l'utilisation des pesticides agricoles, engageant jusque dans nos jardins, avec une étonnante agilité, sa chasse aux petits oiseaux.

Le monde moderne nous isole de plus en plus de la nature, mais les oiseaux restent un lien avec la vie sauvage et, un peu comme le canari emporté au fond de la mine, ils nous renseignent sur l'état de santé de notre planète.

Après la Seconde Guerre mondiale, c'est le déclin dramatique du nombre des oiseaux de proie qui alerta le public et lui lit prendre conscience des risques encourus du fait des pesticides répandus dans la nature ; plus récemment, les fluctuations des populations d oiseaux sur les terres cultivées ont permis de reconnaître les effets sur l'environnement des nouvelles méthodes agricoles.

Mais la meilleure raison que l'on peut trouver pour observer les oiseaux reste le plaisir que l'on y prend. Il v a partout des oiseaux et ce plaisir est donc tout proche, quel que soit le heu où nous vivons. C'est un violon d'Ingres sans limites : il peut intéresser les jeunes comme les "plus très jeunes" et durer toute une vie.

Auteur: Holden Peter

Info: Voir les oiseaux, pourquoi observer les oiseaux

[ éthologie ] [ contemplation ]

 

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