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odeur

J'aime réchauffer mes amis avec du bois de glycine, de rose ou de vieux lierre, et j'aime leur dire : "Regarde ce que fait la glycine, outre parfumer l'air, et la rose, outre fleurir !" C'est comme offrir à mes amis une eau de vie spéciale, un vin vieilli, un goût qu'ils ne connaissent et ne retrouveront pas. Et la chaleur qui sent la rose ou la glycine monte par les escaliers anciens, entre dans les pièces froides, parcourt le corridor sombre, effleure les murs, déplace les rideaux et passe bienveillante comme le dernier frétillement du génie de la lampe.

Auteur: Pendibene Mavi

Info: Un po' di sale nell'acqua tiepida

[ feu de bois ]

 

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songe

J'ai rêvé d'un grand fleuve aux eaux tumultueuses. Il y avait un pont. Je l'ai pris. Au bout du pont, il y avait un autre fleuve aussi large que traversait un autre pont. Je l'ai pris aussi. Au bout de ce deuxième pont, j'ai gagné par un long escalier le bord du fleuve; il traversait une ville ancienne et belle: elle devait être alsacienne, allemande ou autrichienne. Les eaux étaient violentes, abondantes et claires. À un moment donné, je vis un rocher sortir de ces eaux. Ces seuls mots y étaient gravés : Merci à la vie. Mon rêve prit fin là.

Auteur: Bodart Roger

Info: Journal

[ vivre ] [ mourir ]

 

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sorciers

Ainsi, partout où ces " techniciens de l'extase " opèrent, ils se spécialisent dans une transe au cours de laquelle leur âme est censée quitter le corps pour entreprendre des ascensions célestes ou des descentes infernales. Partout, ils parlent un " langage secret ", qu'ils apprennent directement des esprits, par imitation. Partout, ils disent qu'il y a une échelle (ou une liane, une corde, un escalier en spirale, une échelle de corde torsadée), qui relie le ciel et la terre, et qu'ils empruntent pour accéder au monde des esprits. Partout, ils considèrent que ces esprits sont venus du ciel et ont créé la vie sur terre.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Le chamanisme et les techniques archaïques de l'extase. 1951

[ initiés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Portugal

Malgré quelques petites escapades, histoire de changer d'air, c'est dans les quartiers de la capitale que les corbeaux proprement corbeaux faisaient leur vie : Patio do Corvo (cour du Corbeau), à Sao Vicente de Fora, Rua dos Corvos (rue des Corbeaux), vers les escaliers de Santo Estêvao, Terreiro do Corvo (place du Corbeau), près de la cathédrale - comme on le voit, le plan de la ville leur fait, aujourd'hui encore, une place respectable. Si respectable même que Julio Pomar a peint l'un d'eux côte à côte avec Fernando Pessoa, et ceci en toute légitimité puisqu'il s'agit de deux êtres légendaires de Lisbonne.

Auteur: Pires José Cardoso

Info: Lisbonne

[ Littérature ] [ Europe ] [ serendipité ]

 
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songe

Rêve : on démolit Luna-Park, grands lambeaux de mur qui s'écroulent, je suis une femme dans un escalier, elle a des jambes délicieuses, gainées de soie, des jambes que je vois jusqu'au-dessus du genou. Puis il y a deux femmes, mais un vieux monsieur me gêne. Je m'assois face à elles dans un grand fauteuil, pour admirer leurs jambes. Mais quelque chose me gêne : le feuillage d'un bouquet. Autre rêve: toujours dans l'atmosphère Luna-Park démoli, on a volé, une bicyclette?, je sais où il est - c'est un orgue de barbarie en deux morceaux. Vais-je dénoncer les voleurs? J'hésite. Comment m'y prendre? Pas de conclusion.

Auteur: Queneau Raymond

Info: journal 23 sept 1939

 

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enfance

Une fois, je fus soulevée dans le noir par une ombre qui me traîna dans l'escalier jusqu'en bas. Quand nous sommes sortis dans la rue, l'ombre et moi, tout était sens dessus dessous, les gens criaient et couraient dans tous les sens. Les flammes montaient jusqu'au ciel et il y avait de la fumée partout. La maison de nos voisins brûlait. Le lendemain, j'ai appris qu'une des petites filles qui habitaient la maison était morte. "C'est un bout de bois sec et tordu qu'on a enterré", avais-je entendu dire, et cette image - un bout de bois sec et tordu -, avec l'absence, ont toujours représenté depuis, pour moi, la mort.

Auteur: Chirbes Rafael

Info: La Belle Écriture

[ image marquante ]

 

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définition

Réfléchissant à cette expérience en 1773, Diderot écrivit : "Un homme sensible, tel que moi, accablé par les arguments qu'on lui oppose, se trouble et ne peut plus penser clairement que lorsqu'il arrive au bas de l'escalier". C'est ainsi que fut inventée l'expression "esprit d'escalier". En yiddish, c'est trepverter. Les Allemands l'appellent treppenwitz. On l'a appelé l'esprit d'ascenseur, ce qui a une résonance sentimentale pour moi. Mon préféré est afterwit. Mais l'idée est la même : c'est la remarque incisive que l'on fait trop tard. C'est le retour entravé. La réplique orpheline. Et elle porte en elle un sentiment de regret, de déception, d'humiliation. On voudrait une nouvelle occasion, qui ne reviendra jamais. Apparemment.

Auteur: Cuddy Amy

Info: Presence: Bringing Your Boldest Self to Your Biggest Challenges

[ translangues ] [ riposte verbale ] [ occasion manquée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fuite

Depuis que je suis enfant, mon unique pensée au sujet de  l'apocalypse, du désastre ou de la guerre, c'est que je n'ai  ni vrai instinct, ni profond désir, de survivre, surtout si ce qui se trouve de l'autre côté de cette survie, c'est moi. Un livre comme La Route m'est aussi incompréhensible qu'un cycle de mythes nordiques en langue originale. Le suicide me tendrait sa main tranquille dès le premier jour, dès la première heure. Et pas le suicide courageux de l'autodestruction, mais simplement la mort passive qui survient lorsque tu restes sous le lit pendant qu'ils montent les escaliers, ou quand on s'allonge dans le champ de maïs alors que l'avion équipé de mitrailleuses se dirige vers nous.

Auteur: Smith Zadie

Info: Intimations : Six Essais

[ indifférence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pénombre

Toutes les nuits, une fois le travail aux cuisines terminé, John se glissait dans les corridors, une bougie de fortune à la main, en direction des appartements du Maître Cuisinier. Mais au croisement des couloirs, il déviait de son chemin. Il poussait la porte tout au bout, traversait la cuisine déserte et grimpait l'étroit escalier qui conduisait à la Galerie Solaire. La lune y répandait une lumière spectrale. Elle courait dans le ciel au-dessus des pelouses et des chemins tapissés de neige et jetait sa lueur blafarde à travers les hautes fenêtres à battants. Mais quand elle se couchait, la galerie était plongée dans l'obscurité. Sous la porte de la Chambre tout au fond brillait un rai de lumière. Lucretia l'attendait.

Auteur: Norfolk Lawrence

Info: Le Festin de JohnSaturnal

[ obscurité ] [ rendez-vous ]

 

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révolte

Et que voulait-il faire ? Autant dire rien !... Quelque chose de dérisoire, d'insignifiant, tout à fait dans sa ligne ; quelque chose de calme, qui ne pourrait en rien troubler sa tranquillité. Il voulait écrire des cartes ! Des cartes postales, avec des appels contre le Führer et le Parti, contre la guerre, pour éclairer ses semblables. C'est tout... Et ces cartes, il ne comptait nullement les envoyer à des gens bien déterminés, ni les coller sur les murs comme des affiches. Non, il voulait simplement les déposer dans les escaliers des immeubles où il y avait beaucoup d'allées et venues, les abandonner là, sans savoir aucunement qui les ramasserait, ni si elles ne seraient pas aussitôt foulées aux pieds ou déchirées.

Auteur: Fallada Hans

Info: Seul dans Berlin

[ romantisme ] [ impuissance ]

 

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