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divinité

Dieu est une essence sans dualité (adwaita), ou, comme certains le soutiennent, sans dualité mais non sans relations (vishishtâdwaita). Il ne peut être appréhendé qu'en tant que Essence (asti), mais cette Essence subsiste dans une nature duelle (dwaitîbhâva), comme être et comme devenir. Ainsi, ce que l'on appelle la Plénitude (kritsnam, pûrnam, bhûman) est à la fois explicite et non explicite (niruktânirukta), sonore et silencieux (shabdâshabda), caractérisé et non caractérisé (saguna, nirguna), temporel et éternel (kâlâkâla), divisé et indivisé (sakalâkala), dans une apparence et hors de toute apparence (mûrtâmûrta), manifesté et non manifesté (vyaktâvyakta), mortel et immortel (martyâmartya) et ainsi de suite.
Quiconque le connaît sous son aspect prochain (apara), immanent, le connaît aussi sous son aspect ultime (para), transcendant. Le Personnage qui se tient dans notre coeur, mangeant et buvant, est aussi le Personnage dans le Soleil. Ce soleil des hommes, cette Lumière des lumières, que " tous voient mais que peu connaissent en esprit ", est le Soi Universel (âtman) de toutes les choses mobiles et immobiles. Il est à la fois dedans et dehors (bahir antach cha bhûtânâm) mais sans discontinuité (anantaram) ; il est donc une présence totale, indivise dans les choses divisées. Il ne vient de nulle part, il ne devient qui que ce soit, mais il se prête seulement à toutes les modalités possibles d'existence.
Il est d'usage de traiter la question de ses noms Agni, Indra, Prajâpati, Shiva, Brahmâ, Mitra, Varuna, etc., de la façon suivante " ils le nomment multiple, lui qui, en réalité, est un " ; " tel il paraît, tel il devient " ; " il prend les formes que se représentent ceux qui l'adorent ". Les noms trinitaires, Agni, Vâyu et Âditya ou Brahmâ, Rudra et Vishnu, " sont les plus hautes personnifications du suprême, de l'immortel et de l'informel Brahma... leur devenir est une naissance l'un de l'autre, ils sont des participations à un Soi commun défini par ses différentes opérations... Ces personnifications sont appelées à être contemplées, célébrées, et, en dernier lieu, désavouées.

Auteur: Ananda Kentish Coomaraswamy Kentish Kumanasvami

Info: Hindouisme et bouddhisme, p. 11

[ hindouisme ]

 

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intrications

La pensée n'est pas nécessairement liée à un cerveau. Elle apparaît dans le travail des abeilles, des cristaux, et dans tout le monde purement physique ; et on ne peut plus nier qu'elle soit vraiment là, que les couleurs, les formes, etc. des objets sont vraiment là. Si vous adhérez constamment à un déni injustifiable de ceci vous serez conduit vers une certaine forme de nominalisme idéaliste semblable à celui de Fichte. Non seulement la pensée est pensée dans le monde organique, mais elle s'y développe.

Mais comme il ne peut y avoir de Généralité sans Instances qui l'incarnent, il ne peut y avoir de pensée sans Signes. Nous devons ici donner au "Signe" un sens très large, sans doute, mais pas large au point d'entrer dans notre définition. Aussi, en admettant que les Signes reliés doivent avoir un Quasi-esprit, on peut subséquemment déclarer qu'il ne peut y avoir de signe isolé. De plus, les signes nécessitent au minimum deux Quasi-esprits ; un Quasi-énonciateur et un Quasi-interprète ; et bien que ces deux éléments ne fassent qu'un (c'est-à-dire qu'ils forment un seul esprit) dans le signe lui-même, ils doivent néanmoins être distincts. Dans le Signe, ils sont, pour ainsi dire, soudés.

Par conséquent, il ne s'agit pas simplement d'un fait de la psychologie humaine, mais d'une nécessité logique, que toute évolution logique de la pensée soit dialogique. On pourrait dire que tout cela n'est que discours vague ; et j'admets qu'en l'état actuel des choses, il y a une grande dose d'arbitraire. On pourrait accumuler les arguments afin d'éliminer la majeure partie de cette anomalie ; mais en premier lieu, pareille expansion nécessiterait un volume - et un volume peu engageant : et en second lieu, ce que je j'énonce ne s'applique qu'à une infime partie de notre système de schématisation, en ne l’affectant que très légèrement ; ainsi, si tout ceci est erroné, l'effet de loin le plus dangereux sera que notre système ne représente pas chaque forme de pensée non humaine.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Prolegomena to an Apology for Pragmaticism. The Monist, 16, 492-546. 1906

[ interdépendance ] [ interpénétration ] [ distanciation ] [ extraterrestres analysés ] [ désincarnation linguistique ] [ xénolinguistique ] [ épigénétique ] [ zoosémiotique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

carence

Le deuil s'avère être un terrain qu'aucun d'entre nous ne connaît avant d'y être. Nous anticipons (nous savons) qu'un de nos proches pourrait mourir, mais nous ne voyons pas plus loin que les quelques jours ou semaines qui suivent immédiatement pareille mort imaginée. Nous nous méprenons sur la nature même de ces quelques jours ou semaines. Si la mort est soudaine, on peut s'attendre à ressentir un choc. On ne s'attend pas à ce que le choc soit oblitérant, disloquant à la fois le corps et l'esprit. On peut s'attendre à être prostré, inconsolable, fous de douleur. Mais pas à en devenir littéralement fous, comme ces clientes cools qui croient que leur mari est sur le point de revenir et qu'il aura besoin de ses chaussettes. Dans la version du deuil que nous imaginons, le modèle sera "cicatrisant". Aller vers l'avant primera. Les pires jours seront les premiers jours. On s'imagine que le moment qui nous mettra le plus à l'épreuve sera  l'enterrement, ensuite duquel cette hypothétique guérison se produira. Lorsque nous imaginons les funérailles, nous nous demandons si nous pourrons "passer au travers", nous montrer à la hauteur de l'événement, faire preuve de la "force" qui est invariablement mentionnée comme étant la bonne réponse à la mort. On s'attend à devoir s'endurcir pour le moment : pourrai-je saluer les gens, pourrai-je quitter les lieux, pourrai-je même m'habiller ce jour-là ? Nous n'avons aucun moyen de savoir que ce le cas ou pas. Aucun moyen de savoir si les funérailles elles-mêmes seront anodines, une sorte de régression narcotique dans laquelle on est  enveloppé par les attentions des autres et par la gravité et la signification de l'occasion. Nous ne pouvons pas non plus savoir à l'avance (et c'est là que réside le cœur de la différence entre le deuil tel que nous l'imaginons et le deuil tel qu'il est) l'absence sans fin qui suit, le vide, le contraire même du sens, la succession implacable de moments au cours desquels nous serons confrontés à l'expérience de l'absence de sens elle-même.

Auteur: Didion Joan

Info: The Year of Magical Thinking. Trad Mg

[ irrémédiable ] [ définitive ] [ âme-parente ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mahométisme

Les Frères musulmans installés en Europe n'ont pas tardé à s’engouffrer dans la brèche ouverte par l'ayatollah, et à lui donner une traduction sunnite. Dès le mois suivants l'UOIF - leur branche française officieuse - a commencé par effectuer un changement de la signification de son sigle. Dans "Union des organisations islamiques en France", la préposition rappelait que cette terre d'impiété (dar al kufr) ne saurait porter d'organisation islamique que comme un corps étranger. En devenant "de France", il exprimait désormais que ce pays, qui comportait de plus en plus de musulmans de nationalité et la langue françaises, par croissance démographique et migratoire particulièrement dynamique, avait franchi le seuil pour devenir dans leur esprit Dar al-islam - terre d’islam. La traduction immédiate en fut la première offensive, à la rentrée scolaire 1989, exigeant que le port du hijab soit autorisé à l'école publique, lorsque trois collégiennes de Creil se rendirent en cours coiffées du couvre-chef islamique. Selon les Frères, elles devaient pouvoir, en tant que Françaises et musulmanes, respecter les injonctions de leur religion, qui, dans l'interprétation la plus rigoriste de la charia qu'ils défendent, prescrit celui-ci. ce serait également un marqueur identitaire pour leurs ouailles, afin de les rendre visibles comme telles, de les dénombrer, et de les constituer en groupe de soutien. Un tiers de siècle plus tard, cette stratégie frériste a été couronnée de succès. Les disciples de Hassan el-Banna ont même réussi à effectuer un retournement sémantique en inscrivant dans le débat médiatique l'idée que le port du hijab représentait une liberté fondamentale - tout en en le représentant à leurs coreligionnaires, qui ne le portaient nullement, comme un impératif dogmatique.

La visibilité du marqueur islamique du hijab - désormais omniprésent dans l'espace public français - a conforté le sentiment de puissance des Frères, crédités dans leur communauté d'appartenance du succès politique qui a permis d'imposer celui-ci comme un sujet de société dont ils s'étaient emparés et faits les champions, à travers d'innombrables procédures dans les tribunaux administratifs et au Conseil D’État.

Auteur: Bergeaud-Blackler Florence

Info: Le frérisme et ses réseaux, l'enquête, 2023, p 16

 

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Ajouté à la BD par miguel

Shakespeare

Shakespeare est un homme océan; Shakespeare est Terre; Shakespeare est élément; Shakespeare est toute la Nature; Shakespeare est un Tout. "Comme Homère, Shakespeare est un homme cyclique. Ces deux génies ferment les deux premières portes de la barbarie, la porte antique et la porte gothique." Chez Shakespeare, Hugo admire "une force démesurée, un charme exquis, la férocité épique, la pitié, la faculté créatrice, la gaîté, cette haute gaîté inintelligible aux entendements étroits, le sarcasme, le puissant coup de fouet aux méchants, la grandeur sidérale, la ténuité microscopique, une poésie illimitée qui a un zénith et un nadir, l'ensemble vaste, le détail profond, rien ne manque à cet esprit. On sent, en abordant l'oeuvre de cet homme, le vent énorme qui viendrait de l'ouverture d'un monde. Le rayonnement du génie dans tous les sens, c'est là Shakespeare."
La popularité actuelle de Shakespeare fait oublier le succès relatif qu'il connut de son vivant et la longue éclipse de renommée qui allait suivre sa mort. Il fut raillé et vilipendé par tous les plus grands esprits au XVIIe et XVIIIe et l'unanimité de la critique à son endroit déconcerte aujourd'hui. On le juge artificiel, industrieux, sans grâce, grossier; on l'accuse de plagiat, de n'être qu'"un corbeau paré des plumes d'autrui". Pope, Dryden s'en moquent sans retenue. Voltaire qui le découvre lors de son voyage en Angleterre en 1728, prend plaisir à tirer sur "l'histrion barbare". S'adressant au Cardinal de Bernis, il disait: "Faites de jolis vers, délivrez-nous, monseigneur, des fléaux, des welches, de l'académie du roi de Prusse, de la bulle Unigenitus, [...] et de ce niais de Shakespeare! Libera nos, Domine." Il en fera tant qu'on finira malgré tout par s'intéresser de plus près, des deux côtés de la Manche, à l'oeuvre de Shakespeare. Furieux, Voltaire devra reconnaître sur le tard, que la grandeur de Shakespeare était faite pour résister à ses traits les plus cruels; déjà à ce moment, la gloire de Shakespeare éclipsait celle des plus grands auteurs français. Les deux Hugo réhabiliteront définitivement Shakespeare.

Auteur: Internet

Info: http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/William_Shakespeare

[ éloge ]

 

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folie prométhéenne

Lacan : Il semble que vienne pour les savants le moment de l'angoisse. Dans leurs laboratoires aseptiques, roulés dans leurs blouses empesées, ces vieux bambins qui jouent avec des choses inconnues, en fabriquant des appareils toujours plus compliqués et en inventant des formules toujours plus obscures, commencent à se demander ce qui pourra advenir demain, ce que ces recherches toujours nouvelles finiront par amener. Enfin ! dis-je. Et s'il était trop tard? Les biologistes se le demandent maintenant, ou les physiciens, les chimistes. Pour moi, ils sont fous. Alors qu'ils sont déjà en train de changer la face de l'univers, il leur vient à l'esprit seulement à présent de se demander si par hasard ça ne peut pas être dangereux. Et si tout sautait? Si les bactéries élevées si amoureusement dans les blancs laboratoires se transformaient en ennemis mortels? Si le monde était balayé par une horde de ces bactéries avec toute la merde qui l'habite à commencer par ces savants des laboratoires? Aux trois positions impossibles de Freud, gouvernement, éducation, psychanalyse, j'en ajouterai une quatrième, la science. A ceci près, que les savants ne savent pas que leur position est insoutenable.

Question : C’est une vision assez pessimiste de ce qui communément se définit comme le progrès.

 Lacan : Pas du tout, je ne suis pas pessimiste. Il n’arrivera rien. Pour la simple raison que l’homme est un bon à rien, même pas capable de se détruire. Une calamité totale promue par l’homme, personnellement je trouverais ça merveilleux. La preuve qu’il aurait finalement réussi à fabriquer quelque chose avec ses mains, avec sa tête, sans intervention divine ou naturelle ou autre.

Toutes ces belles bactéries bien nourries se baladant dans le monde, comme les sauterelles bibliques, signifieraient le triomphe de l’homme. Mais ça n’arrivera pas. La science a sa bonne crise de responsabilité. Tout rentrera dans l’ordre des choses, comme on dit. Je l’ai dit, le réel aura le dessus comme toujours, et nous serons foutus comme toujours.


Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien accordé en 1974 au magazine italien Panorama, traduit de l'italien par Paul Lemoine

[ ignorance ] [ conséquences ] [ apprentis sorciers ] [ impuissance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

géopolitique

Francisco Franco, indépendamment d’autres aspects parfois discutables de son action politique, pouvait être considéré comme le véritable inventeur, au niveau mondial, du tourisme de charme, mais son œuvre ne s’arrêtait pas là, cet esprit universel devait plus tard jeter les bases d’un authentique tourisme de masse (qu’on songe à Benidorm ! qu’on songe à Torremolinos ! existait-il dans le monde, durant les années 1960, quoi que ce soit qui puisse y être comparé ?), Francisco Franco était en réalité un authentique géant du tourisme, et c’est à cette aune qu’il finirait par être réévalué, il commençait d’ailleurs à l’être dans quelques écoles hôtelières suisses, et plus généralement sur le plan économique le franquisme avait récemment fait l’objet de travaux intéressants à Harvard et à Yale, montrant comment le caudillo, pressentant que l’Espagne ne parviendrait jamais à raccrocher au train de la révolution industrielle qu’elle avait il faut bien le dire totalement manqué, avait hardiment décidé de brûler les étapes en investissant dans la troisième phase, la phase finale de l’économie européenne, celle du tertiaire, du tourisme et des services, donnant ainsi à son pays un avantage concurrentiel décisif à l’heure où les salariés des nouveaux pays industriels, accédant à un pouvoir d’achat plus élevé, souhaiteraient l’utiliser en Europe soit dans le tourisme de charme, soit dans le tourisme de masse, conformément à leur statut, il n’y avait ceci dit pour l’instant aucun Chinois au parador de Chinchon, un couple d’universitaires anglais des plus ordinaires attendait son tour derrière nous, mais les Chinois viendraient, ils viendraient certainement, je n’avais aucun doute sur leur venue, la seule chose était peut-être quand même de simplifier les formalités d’accueil, quel que soit le respect que l’on puisse et que l’on doive éprouver pour l’œuvre touristique du caudillo les choses avaient changé, il était peu probable maintenant que des espions venus du froid songent à se glisser dans l’innocente cohorte des touristes ordinaires, les espions venus du froid étaient eux-mêmes devenus des touristes ordinaires à l’instar de leur chef, Vladimir Poutine, le premier d’entre eux.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", pages 39-41

[ développement ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

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Le monde est comme un manège dans un parc d'attractions, et quand vous choisissez d'y monter, vous pensez que c'est réel parce que telle est la puissance de notre esprit. Le carrousel monte et descend, tourne et tourne, il procure des sensations fortes, il est très coloré, très bruyant, et c'est amusant pendant un certain temps. Beaucoup de gens y ont passé beaucoup de temps, et puis, ils commencent à se demander, "Hé, c'est réel tout ça, ou est-ce juste un manège ?". Et d'autres personnes se souviennent, et elles reviennent vers nous en disant, "Hey, ne vous inquiétez pas ; n'ayez pas peur, jamais, ce n'est qu'un tour de manège". Et puis... on tue ces gens. "Faites-le taire ! J'ai beaucoup investi dans ce manège, faites-le taire ! Regarde mon inquiétude et les rides que ça me fait, regarde mon gros compte en banque, et ma famille. C'est donc bien réel tout ça."

Ce n'est qu'un tour en carrousel. Mais on tue toujours les gentils qui essaient de nous dire ça, vous avez remarqué ? Et on laisse les démons se déchaîner... Mais peu importe, vu que c'est juste un tour. Et on peut en changer quand on veut. C'est seulement un choix.

Pas d'effort, pas de travail, pas d'emploi, pas d'économies d'argent.

Juste un simple choix, en ce moment même, entre la peur et l'amour. Les yeux de la peur veulent que vous mettiez de plus gros verrous sur vos portes, que vous achetiez des armes, que vous vous enfermiez. Les yeux de l'amour, au contraire, nous voient tous comme un seul être. Voici ce que nous pouvons faire pour changer le monde, dès maintenant, en un meilleur moment. Prenez tout l'argent que nous dépensons en armes et en défense chaque année et dépensez-le plutôt pour nourrir, habiller et éduquer les pauvres du monde ; ça financerait le tout  de nombreuses fois, sans exclure aucun être humain, et nous pourrions explorer l'espace, ensemble, à la fois intérieur et extérieur, pour toujours, en paix. 

Auteur: Hicks Bill

Info: Hick terminait souvent ses spectacles avec ce genre de discours

[ utopie ] [ espérance ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

philosophe-sur-philosophe

C'était dans l'intimité une compagne charmante et pleine d'esprit : elle maniait la plaisanterie sans mauvais goût et l'ironie sans méchanceté. Son érudition extraordinaire et si profondément assimilée qu'on la distinguait à peine de l'expression de sa vie intérieure donnait à sa conversation un attrait inoubliable. Elle avait cependant un grave défaut (ou une rare qualité, suivant le plan où on se place) : c'était de refuser toute concession aux nécessités ou aux convenances de la vie sociale. Elle disait toujours toute sa pensée à tout le monde en toutes circonstances. Cette sincérité, qui procédait avant tout d'un profond respect des âmes, lui valut bien des mésaventures, amusante pour la plupart, mais dont certaines faillirent tourner au tragique à une époque où toute vérité n'était pas bonne à crier sur les toits. 

Il n'est pas question d'établir ici le bilan des sources historiques de sa pensée et des influences qu'elle a pu subir. Indépendamment de l'Evangile dont elle se nourrissait tous les jours, elle avait une profonde vénération pour les grands textes hindous et taoïstes, pour Homère, les tragiques grecs, et surtout Platon qu'elle interprétait dans un sens foncièrement chrétien. Elle haïssait par contre Aristote en qui elle voyait le premier fossoyeur de la grande tradition mystique. Saint Jean de la Croix dans l'ordre religieux, Shakespeare, certains poètes mystiques anglais et Racine dans l'ordre littéraire marquèrent également son esprit. Parmi les contemporains, je ne vois guère que Paul Valéry et Koestler dans le Testament espagnol dont elle m’ait parlé avec une admiration sans mélange. Ses préférences comme ses exclusions, étaient abruptes et sans appel. Elle croyait fermement que la création vraiment géniale exigeait un niveau supérieur de spiritualité et qu'il n'était pas possible d'atteindre à l'expression parfaite sans avoir traversé de sévères purifications intérieures. Ce souci de pureté, d'authenticité intimes la rendait impitoyable pour tous les auteurs en qui elle croyait déceler la moindre recherche de l'effet, le plus léger élément d'insincérité ou de boursouflure : Corneille, Hugo, Nietzsche. Seul comptait pour elle le style parfaitement dépouillé, traduction de la nudité de l'âme.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Préface à "La pesanteur et la grâce" de Simone Weil, Librairie Plon, 1988, pages 9-10

[ description ] [ portrait ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

décollage astral

Il existe un grand obstacle à l’investigation du Corps Second et de l'environnement dans lequel il opère. Peut-être est-ce la seule barrière majeure. Elle est présente chez tous les individus sans exceptions. Elle est parfois dissimulée par des couches d'inhibition et de conditionnement, mais dès que vous en êtes dépouillé, l'obstacle demeure. Cette barrière se nomme peur, une peur aveugle, irraisonnée. Il lui suffit de peu pour la transformer en panique voire en terreur. Si vous réussissez à dépasser consciemment la barrière de la peur vous aurez réalisé un énorme progrès.

Je suis convaincu que nombre d'entre nous dépassent cette barrière de manière inconsciente chaque nuit. Lorsque cette partie de notre être se situant au-delà de la conscience prend l'initiative, il n'y a pas d'inhibition due à la peur, quoiqu'elle soit, semble-t-il, influencée par la pensée et l'action de l'esprit conscient. Le Supra Esprit prend la relève dès que l'esprit conscient se met en veilleuse pour la nuit.

Le processus d'investigation relatif au Corps Second et à son environnement semble être une fusion ou un mélange du conscient et de ce Supra Esprit. Par cette opération la barrière de la peur est vaincue.

La barrière de la peur présente maintes facettes. Les plus intrépides d'entre nous s'imaginent qu'elle n'existe pas, jusqu'à ce qu'à leur grande surprise il la découvrent tapie en eux-mêmes. Il y a tout d'abord la peur de la mort. La séparation d'avec le corps physique ressemble beaucoup à l'idée que nous nous faisons de la mort, aussi les premières réactions sont-elle automatiques. Vous vous dites : "Retourne vite vers ton corps physique ! Tu meurs ! La vie se déroule là-bas dans le physique, pas ici !"

Réactions qui se produisent quelle que soit votre formation intellectuelle ou affective. Il me fallut renouveler le processus une vingtaine de fois pour réussir enfin à rassembler assez de courage (et de curiosité) pour rester hors de mon corps plus de quelques secondes et réaliser des observations objectives. La peur de la mort fut en définitive sublimée ou apaisée par la familiarité. (...)

Auteur: Monroe Robert Allan

Info: Le voyage hors du corps : Techniques de projection du corps astral - La barrière de la peur. (Exercices préliminaires)

[ dépassement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel