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féminisme

Les récits de viols, de femmes battues, de grossesses forcées, de massacres médicaux, de meurtres motivés par le sexe, de prostitution contrainte, de mutilations physiques, d'abus psychologiques sadiques et autres lieux communs de l'expérience féminine devraient laisser le cœur brûlé, l'esprit angoissé et la conscience bouleversée. qui sont exhumés du passé ou racontés par des survivantes contemporaines devraient rendre le coeur lourd, l'esprit angoissé, la conscience bouleversée. Mais ce n'est pas le cas. Quelle que soit la fréquence à laquelle ces histoires sont racontées, quelle que soit la clarté ou l'éloquence, l'amertume ou la douleur, elles pourraient aussi bien avoir été murmurées dans le vent ou écrites dans le sable : elles disparaissent, comme si elles ne comptaient pas. Les personnes qui les racontent et leurs histoires sont ignorées ou ridiculisées, menacées de retour au silence ou détruites, et l'expérience de la souffrance féminine reste invisible et enterrée sous le mépris culturels... la réalité même de la violence subie par les femmes, malgré son omniprésence et sa constance accablantes, est niée. Niée dans les activités de la vie quotidienne, tout comme elle est niée dans les livres d'histoire, laissée de côté, et elle est aussi niée par ceux qui prétendent se soucier de la souffrance mais qui sont aveugles à cette souffrance.

Le problème, en termes simples, est qu'il faut croire en l'existence de la personne pour reconnaître l'authenticité de sa souffrance. Ni les hommes ni les femmes ne croient en l'existence des femmes en tant qu'êtres significatifs. Il est impossible de considérer comme réelle la souffrance de quelqu'un qui, par définition, n'a pas d'accès légitime à la dignité ou à la liberté, quelqu'un qui est en fait considéré comme une chose, un objet ou une absence. Et si une femme, une femme singulière multipliée par des milliards, ne croit pas en sa propre existence discrète et ne peut donc pas créditer l'authenticité de sa propre souffrance, elle est effacée, annulée, et le sens de sa vie, quelle qu'elle soit, quelle qu'elle ait pu être, est perdu. Cette perte ne peut être ni calculée ni comprise. Elle est vaste et terrible, et rien ne pourra jamais la compenser.

Auteur: Dworkin Andrea

Info: Right-Wing Women

[ patriarcat omnipotent ]

 

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domotique

Il lança le programme, mais avant même qu'il ait eu le temps de se rasseoir au fond de son fauteuil, l'ordinateur lui indiqua d'un tintement qu'il avait atteint son objectif.

"12345", entra-t-il dans le système des Chait.

Le système d'éclairage de la maison intelligente de ses voisins leur avait été livré avec un mot de passe par défaut et, comme la plupart des clients, ils ne l'avaient pas changé. Peu importait que la cause en soit la paresse ou une conception bâclée de la part du fabricant.

Cela permit à Todd de se connecter au boîtier intelligent qui gérait l'éclairage en permettant d'économiser de l'énergie, installé au-dessus de l'évier de la cuisine. De là, il atteignit la plateforme centrale du logiciel, accédant à tous les systèmes. Ce qui lui permettait à présent de contrôler tous les logiciels connectés de cette maison, qu'il s'agisse de déverrouiller les portes ou de modifier la température de l'eau dans la douche. Les 0 et les 1 parcoururent des milliers de kilomètres à travers le globe, remontant de serveur en serveur, mais il ne tarda pas à avoir accès à ce qui l'intéressait vraiment : la cuisinière à gaz située à un mètre à peine du boîtier d'éclairage piraté.

Maintenant, il n'y avait plus qu'à décider quand. Todd éplucha le registre des communications entre machines du réseau. Ligne après ligne, celui-ci révélait les moindres détails de la vie des Chait. Non seulement dans quelles pièces ils se rendaient, mais pendant combien de temps, et même ce qu'ils faisaient dans leur chambre, trahis par la légère augmentation de la température ambiante causée par réchauffement des corps en plein effort.

Voir à quel point le couple avait remis sa vie entre les mains des machines sans le savoir — pour que celles-ci surveillent, décident, gèrent — ne fît que renforcer son sentiment qu'il allait en fait libérer ces gens. La mort, après tout, était une expérience universelle pour tous les êtres vivants, mais il n'y avait que l'esprit humain pour se soucier autant de son avant et de son après. Il allait leur offrir cette vision …

Auteur: SInger Peter Warren

Info:

[ contrôle à distance ] [ téléguidage ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

discours scientifique

Laisse donc là cette Science,

Laisse là cette outrecuidance,

Garde toy bien de ce poison,

Conserve entiere ta raison,

Que ta vertu soit toute tienne,

Et qu’aprez tout il te souvienne

Qu’en un bon Livre il est escript

Bien heureux les pauvres d’esprit.

Que toute la sagesse humaine

Est aussy folle qu’elle est vaine :

Et que si nos premiers Parens

Fussent demeurez ignorans

Sans donner au diable creance,

Nous serions tous dans l’innocence…

Non, je n’ayme point ceste estude

Qui promet une certitude,

Et ne donne que fiction

Qu’erreur, et que presomption ;

En un mot, je hay la Science :

Mais j’ayme la belle Ignorance ;

J’ayme ceste divinité

Qui me donne la liberté

De tout penser et de tout dire…

La debonnaire conscience,

La simple et facile creance,

Sont les plus communes vertus,

Dont les sujets sont revestus.

Ils ne cognoissent point le vice,

Ils vivent sans nul artifice,

Et dans leur sagesse occupez

Ils endurent d’estre trompez.

L’impie et perfide heresie

Vient elle de leur fantaisie ?

Les troubles et les factions

Sont ce de leurs inventions ?

Non, non, par leurs obeissances,

Ils recognoissent les Puissances,

Qui disposent de leur destin,

Et vont tousjours leur grand chemin…

Ce peu suffit, comme je pense,

À te faire aymer l’ignorance

Et rejetter de ton esprit

Ce que les Docteurs ont escript

Pour le tourment de qui se fie

À leur vaine philosophie.

Quittant donc là tous ces fatras

Allons, d’Alibray, de ce pas

Avec Lambert et Benserrade

Chez le Bon-Puis faire grillade ;

C’est là que par un art divin

Dans une bouteille de vin

Nous estoufferons la memoire

De la science et de la gloire,

Et que nous rendrons triomphans

Et l’ignorance et les enfans.

Auteur: Le Pailleur Jacques

Info: A Monsieur d’Alibray, pour reponse à plusieurs sonnets qu’il luy avoit envoyez par lesquels il luy demandoit son sentiment de l’opinion de Galilée touchant le mouvement de la terre

[ religion ] [ relativisation ] [ mise à distance ] [ imaginaire ] [ simplicité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

On lutte contre sa propre superficialité, son manque de profondeur, pour essayer d'arriver devant autrui sans attente irréaliste, sans cargaison de préjugés, d'espoirs, d'arrogance ; on ne veut pas faire le tank, on laisse son canon, ses mitrailleuses et son blindage ; on arrive devant autrui sans le menacer, on marche pieds nus sur ses dix orteils au lieu d'écraser la pelouse sous ses chenilles ; on arrive l'esprit ouvert, pour l'aborder d'égal à égal, d'homme à homme, comme on disait jadis. Et, avec tout ça, on se trompe à tous les coups. Comme si on n'avait pas plus de cervelle qu'un tank. On se trompe avant même de rencontrer les gens, quand on imagine la rencontre avec eux ; on se trompe quand on est avec eux ; et puis quand on rentre chez soi, et qu'on raconte la rencontre à quelqu'un d'autre, on se trompe de nouveau. Or, comme la réciproque est généralement vraie, personne n'y voit que du feu, ce n'est qu'illusion, malentendu qui confine à la farce. Pourtant, comment s'y prendre dans cette affaire si importante - "les autres" - qui se vide de toute la signification que nous lui supposons et sombre dans le ridicule, tant nous sommes mal équipés pour nous représenter le fonctionnement intérieur d'autrui et ses mobiles cachés ? Est-ce qu'il faut pour autant que chacun s'en aille de son côté, s'enferme dans sa tour d'ivoire, isolée de tout bruit, comme les écrivains solitaires, et fasse naître les gens à partir des mots, pour postuler ensuite que ces êtres de mots sont plus vrais que les vrais, que nous massacrons tous les jours par notre ignorance ? Le fait est que comprendre les autres n'est pas la règle dans la vie. L'histoire de la vie, c'est se tromper sur leur compte, encore et encore, encore et toujours, avec acharnement et, après y avoir bien réfléchi, se tromper à nouveau. C'est même comme ça qu'on sait qu'on est vivant : on se trompe. Peut-être que le mieux serait de renoncer à avoir tort ou raison sur autrui, et continuer, rien que pour la balade. Mais si vous y arrivez, vous... alors vous avez de la chance.

Auteur: Roth Philip

Info: Pastorale américaine, Gallimard, p. 47

[ illusion ]

 

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chair-esprit

Position de l'esprit au milieu de cette tactique Dans la Voie de la tactique l'esprit doit avoir la même position que dans la vie quotidienne. Dans la vie courante ou au moment d'appliquer la tactique rien ne doit changer. Conservez un esprit vaste, droit, sans trop de tension ni aucun relâchement, évitez qu'il soit unilatéral, maintenez-le au juste milieu, faites-le agir tranquillement de façon que cette agitation ne s'arrête même un seul instant: réfléchissez bien à tout cela. Même si le corps est en position tranquille l'esprit, lui, ne doit pas demeurer tranquille. Même si le corps agit très rapidement, l'esprit, quant à lui, ne doit pas du tout agir rapidement.
L'esprit ne suit pas le corps et le corps ne suit pas l'esprit. Prêtez attention à l'esprit mais ne prêtez pas attention au corps. N'ayez pas l'esprit étroit mais ne débordez pas d'esprit. Même si la surface de l'esprit est faible, le fond de l'esprit doit être fort. Rendez votre esprit indécelable par les autres. Tous ceux qui possèdent un corps petit doivent avoir en esprit tout ce qui se passe dans un corps grand; tous ceux qui possèdent un corps grand doivent avoir en esprit tout ce qui se passe dans un corps petit. Qu'il s'agisse d'un corps grand ou d'un corps petit on doit posséder un esprit droit et il est important de conserver un esprit dégagé de tout sentiment de faiblesse vis-à-vis de soi-même. Il faut maintenir sans tache et large notre esprit, en même temps que maintenir vaste notre sagesse. Il est essentiel de polir assidûment la sagesse et l'esprit. Pourvu que l'on polisse la sagesse, que l'on sache discerner les avantages et inconvénients du monde, que l'on connaisse le bon et le mauvais côté des choses, que l'on pénètre tous les arts ou toutes les Voies, que l'on ne puisse plus être trompé par aucun, alors notre esprit est apte à aborder la sagesse de la tactique. Quant à la sagesse de la tactique (duel ou bataille), elle est très différente des autres. Même au plus fort de la mêlée d'une bataille, il faut rechercher les vérités de la tactique et bien réfléchir afin d'atteindre l'esprit immobile.

Auteur: Musashi Miyamoto

Info: Traité des cinq roues : Gorin-no-sho

 

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thérapie

Nous revînmes à la maison d’Akachu, et sous sa direction, je commençai à acquérir les tsentsak (fléchettes magiques) essentiels à la pratique du chamanisme jivaro. Ces tsentsak ou esprits alliés sont les principales forces censées provoquer et guérir les maladies dans la vie quotidienne. Pour le non-chamane, ces forces sont normalement invisibles, et même les chamanes ne peuvent les percevoir que dans un état modifié de conscience.
Les mauvais chamanes, ou sorciers, projettent ces esprits alliés dans le corps de leurs victimes afin de les rendre malades ou de les tuer. Les bons chamanes, ou guérisseurs, utilisent leurs propres tsentsak, qui les aident à extraire les esprits du corps de leurs compagnons malades. Les esprits alliés forment également des boucliers qui, avec l’esprit gardien du chamane, protègent leur maître chamane des attaques.
Un nouveau chamane recueille toutes sortes d’insectes, de plantes et autres objets, qui deviennent ses esprits alliés. Toute chose ou presque, y compris les insectes et les vers, peut devenir un tsentsak si elle est suffisamment petite pour être avalée. Différents types de tsentsak provoquent différents types de maladies ou sont utilisés pour soigner. Plus grande est la diversité des objets de pouvoir que le chamane possède dans son corps, plus grande est sa capacité de guérisseur.
Chaque tsentsak possède un aspect ordinaire et non ordinaire. L’aspect ordinaire tel qu’il est vu sans avoir bu d’ayahuasca. Mais l’aspect non ordinaire et véritable du tsentsak se révèle au chamane lorsqu’il prend la boisson. Les fléchettes magiques apparaissent alors sous leurs formes cachées d’esprits alliés, comme des papillons géants, des jaguars, des serpents, des oiseaux et des singes, qui assistent activement le chamane dans sa tâche.
Lorsqu’un chamane guérisseur est appelé pour soigner un patient, son premier devoir est d’établir un diagnostic. Il boit de l’ayahuasca, du jus de tabac vert, parfois le jus d’une plante appelée piripiri, en fin d’après-midi et en début de soirée. Ces substances qui modifient la conscience lui permettent de voir à l’intérieur du corps du patient comme si celui-ci était en verre. Si la maladie est due à la sorcellerie, le chamane guérisseur verra l’entité non ordinaire intrusive dans le corps du patient assez clairement pour déterminer s’il possède l’esprit allié approprié pour l’extraire en l’aspirant.

Auteur: Harner Michael

Info: Dans "La voie du chamane", pages 51-52

[ rituel ] [ mise en scène ] [ transe ] [ DMT ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

sens-de-la-vie

Il existe 4 archétypes, quatre étapes que nous traversons pendant notre vie et ces étapes sont :

1. Etape de l'athlète (le sauvage). Nous nous préoccupons surtout de notre apparence, de ce à quoi ressemble notre corps. Sommes capables de rester des heures à regarder et admirer notre reflet dans le miroir. Notre apparence est la plus importante à nos yeux.

​​​​​​ 2. Etape du guerrier (l'aventurier). Le principal souci est de partir à la conquête du monde, de devenir le meilleur, de parvenir à l'excellence, de faire ce que font les guerriers. Le but est d'avoir plus que tout le monde, une étape de comparaison, il faut vaincre ceux autour de nous afin de nous sentir meilleurs parce que nous avons réalisé davantage. Nous nous mesurons, tel le guerrier.

3. Etape de la communication (l'enseignant). Nous réalisons que ce qui a été fait jusqu'ici ne suffit pas à nous contenter, à nous rendre heureux... Il faut donc, pour faire une différence dans le monde, servir ceux qui nous entourent. Dorénavant si la poursuite de l'argent, du pouvoir, des possessions, etc. continue, tout cela n'a plus la même valeur, parce que Nous savons qu'il existe autre chose. Quels sont les pour arrêter de penser à soi, comment recevoir et se concentrer sur une vie de service. Compréhension de l'échange : donner c'est recevoir. Comment stopper l'égoïsme afin de quitter ce monde en étant meilleur que lorsque nous y sommes entrés.

4. Etape spirituelle (le sage). Aucune des étapes précédentes ne représente réellement qui nous sommes et ce que nous sommes. Nous comprenons que nous sommes plus que notre corps, plus que nos possessions, plus que nos amis, notre pays... Nous en venons à réaliser que nous sommes des êtres divins, des êtres spirituels ayant une expérience humaine et non pas des humains ayant une expérience spirituelle. Nous sommes dans ce monde mais pas de ce monde. Nous pouvons désormais nous observer à partir d'une autre perspective. Renoncer à notre propre esprit, à notre corps et saisir qui nous sommes vraiment, voir les choses telles qu'elles sont. Et devenir l'observateur de notre vie. Je ne suis pas celui que je remarque mais l'observateur de ce que je remarque.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info:

[ existence ] [ initiatique ]

 

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repli narcissique

Et pourtant, de nombreux ex-radicaux ont eux-mêmes embrassé la sensibilité thérapeutique dans les années 1970. Rennie Davis abandonne le radicalisme politique pour suivre Maharaj Ji, le gourou adolescent. Abbie Hoffman, l’ancien chef des Yippies, décide qu’il est plus important de rassembler ses esprits que de mouvoir les multitudes. Son associé d’antan, Jerry Rubin, lorsqu’il atteignit l’âge terrible de trente ans, se trouva confronté à ses peurs et à ses anxiétés secrètes ; il déménagea alors de New York à San Francisco, et se mit à acheter – avec des revenus apparemment inépuisables – tous les produits offerts par les supermarchés spirituels de la côte Ouest. […]

Dans ses mémoires, modestement intitulées Grandir à trente-sept ans, Rubin témoigne des effets salutaires du régime thérapeutique. Après avoir négligé son corps pendant des années, il se donna "la permission d’être en bonne santé", et perdit rapidement quinze kilos. Nourriture diététique, jogging, yoga, saunas, chiropraxie, acupuncture lui donnèrent l’impression, à trente-sept ans, "d’en avoir vingt-cinq". Sur le plan spirituel, ses progrès se révélèrent tout aussi satisfaisants et indolores. Abandonnant son armure protectrice, son sexisme, sa "manie de l’amour", il apprit "à s’aimer suffisamment soi-même pour n’avoir pas besoin d’un autre pour se rendre heureux", et parvint à comprendre que sa politique révolutionnaire cachait un "conditionnement puritain" qui provoquait parfois en lui un certain malaise, à cause de sa célébrité et des avantages monétaires qu’elle lui valait. C’est apparemment sans efforts psychiques épuisants que Rubin a réussi à se convaincre « qu’il n’y a pas de mal à "goûter les bienfaits de la vie qu’apporte l’argent". […]

Pourtant, cet "énorme auto examen" donne peu d’indications touchant la compréhension de soi auquel il serait parvenu sur le plan personnel ou collectif. Sa conscience de soi demeure embourbée dans les clichés de la libéralisation des mœurs. Rubin examine "la femme en lui", son besoin de se faire une conception plus tolérante de l’homosexualité et son envie de "faire la paix" avec ses parents, comme si ces lieux communs apportaient des révélations difficilement acquises sur la condition humaine. […]

Comme tant d’anciens radicaux, Rubin n’a fait que substituer des slogans thérapeutiques en vogue aux slogans politiques de naguère, qu’il utilise dans l’un et l’autre cas sans tenir compte de leur signification.

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pp. 35-38

[ itinéraire ] [ critique ] [ autosatisfaction ] [ beat generation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

élévation

Deux expériences projettent leur ombre sur mon existence: la première est la constatation que le monde est inexplicablement mystérieux et plein de souffrance; la seconde, le fait que je suis né à une époque de déclin spirituel de l'humanité. Mon existence a trouvé sa base et son orientation à partir du moment où j'ai reconnu le principe du respect de la vie, qui implique l'affirmation éthique du monde.
C'est ainsi que j'ai pris position et que je voudrais travailler à rendre les hommes plus profonds et meilleurs, en les amenant à penser sur-mêmes. Je suis en désaccord avec l'esprit de ce temps, parce qu'il est plein de mépris pour la pensée. On a pu douter que la pensée fût jamais capable de répondre aux questions sur l'univers et sur notre relation avec lui, de sorte que nous puissions donner un sens et un contenu à notre existence. Dans le mépris actuel de la pensée entre aussi de la méfiance. Les collectivités organisées, politiques, sociales et religieuse de notre temps s'efforcent d'amener l'individu à ne pas se forger lui-même ses convictions, mais à s'assimiler seulement celles qu'elles tiennent toutes prêtes pour lui. L'homme qui pense par lui-même, et qui en même temps est libre sur le plan spirituel, leur est un être incommode et mystérieux. Il n'offre pas la garantie qu'il se fondra à leur gré dans l'organisation. Tous les groupements constitués recherchent aujourd'hui leur force moins dans la valeur spirituelle des idées qu'ils représentent et des hommes qui leur appartiennent, que dans leur complète et exclusive unité. C'est de cette unité qu'ils croient tenir leur plus grande puissance offensive et défensive. C'est pourquoi l'esprit de notre temps ne déplore pas que la pensée ne semble pas à la hauteur de sa tâche, mais s'en réjouit au contraire. Il ne tient pas compte de ce qu'en dépit de son imperfection elle a déjà accompli. Il ne veut pas reconnaître, - contre toute évidence, - que le progrès spirituel a été jusqu'ici l'oeuvre de la pensée. Il ne veut pas davantage envisager que la pensée accomplira peut-être dans l'avenir ce qu'elle n'a pu réaliser jusqu'ici. L'esprit de notre temps néglige ces considérations. Ce qui lui importe, c'est de discréditer de toutes les façons possibles la pensée individuelle...

Auteur: Schweitzer Albert

Info: Ma vie et ma pensée. Epilogue

[ décadence ]

 

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islam

On peut aisément arguer et comprendre que le voile musulman, surtout intégral, fut instauré afin de protéger les femmes, et accessoirement leur assurer une forme de tranquillité. On pourrait faire la mauvaise langue et annoncer que l'homme musulman a plus de difficultés à se contrôler avec l'autre sexe... alors que ce n'est que la conséquence de quelque chose de beaucoup plus profond. La volonté d'emprise sur l'esprit, de formatage (c'est comme ça et pas autrement, si tu n'est pas d'accord tu es un renégat, un mécréant). Plus avant encore et plus grave je pense : on déresponsabilise le mâle en lui inculquant que la femme est une mère - la sienne bien sûr pour commencer, et une femme-épouse, reproductrice au premier chef. Le tout bien évidemment sans possibilité de remise en question : contrôle total du dogme.
Beau travail ma foi, surtout lorsqu'on constate que les femmes musulmanes bien endoctrinées (verrouillées ai-je envie de dire) sont les plus efficaces en terme de prosélytisme. Tout simplement parce que ce sexe a été, est, et sera, au centre du jeu de la vie humaine. Ce qui fait penser, par parenthèse, au système judaïque, où la confession passe par la mère. Certains systèmes dogmatiques religieux ont développé de redoutables artifices pour la conservation de leur pouvoir. C'est à se demander si toute les réflexions de ces coteries ne portent pas principalement sur ce point.
Résultat : les musulmans se reproduisent beaucoup et vite, ce qui peut être vu comme inquiétant, que ce soit pour la surpopulation, ou pour l'avenir de la civilisation occidentale.
Le langage est la drogue des hommes, ils s'y raccrochent, plus encore lorsqu'il correspond à des habitudes communautaires ancrées. Réconfort. La crédulité de l'humain est si invraisemblable, sa curiosité et son imagination si grandes, que ce pouvoir des mots est devenu l'arme principale des dirigeants dans le grand jeu du monde des idées. C'est par lui que tout se passe et se passera désormais. La profusion des images qui l'accompagne - le politiquement correct - n'étant là que pour programmer un peu plus le quidam par le biais de l'émotion. L'image vous absorbe, l'émotion vous submerge... SIdération, itération du message - donc programmation inconsciente-, aveuglement et manque de recul de votre discernement, vous voilà acquis.

Auteur: Mg

Info: 21 sept. 2019

[ nickab ] [ doctrine ] [ religions ] [ pouvoir écrit ] [ propagande ]

 

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