égrégore pensant
Avec l'intérêt croissant pour les systèmes adaptatifs complexes, la vie artificielle, les essaims et les sociétés simulées, le concept d'"intelligence collective" est de plus en plus mis en avant. L'idée de base est qu'un groupe d'individus (par exemple des personnes, des insectes, des robots ou des agents logiciels) peut être intelligent d'une manière qu'aucun de ses membres ne peut l'être. Un comportement complexe et apparemment intelligent peut émerger de la synergie créée par des interactions simples entre des individus qui suivent des règles simples.
Auteur:
Heylighen Francis
Années: 1960 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: cybernéticien chercheur, spécialisé dans l'émergence et l'évolution de l'organisation intelligente
Continent – Pays: Europe - Belgique
Info:
L'intelligence collective et sa mise en œuvre sur le Web (1999), p.253
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forme-pensée
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ruche
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Gestalt
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grégaire
Un être, c’est quelque chose qui devient, ce n’est rien d’achevé. Comment peut-on reconnaître ce qui devient, ce qui est vivant ? Pour cela il nous faut développer une connaissance "imaginative" du monde. Cela conduit au domaine des énergies vivantes. Après avoir isolé l’abeille par ma représentation de son contexte (de vie, ndt), je dois à présent consciemment la replacer, la réinsérer dans ce contexte de vie. Tentons cela ! Une grande aide nous vient pour cela de l’étonnement, pour acquérir un nouveau regard sur le monde. Se poser des questions, observer et s’étonner, sont utiles à la revivification de nos relations au monde extérieur.
Aucune abeille ne peut vivre pour elle-même. Seule, elle perd toute intelligence et faculté de transformation. Aussitôt qu’elle est dans la colonie, elle devient sage et plastique : elle peut se charger de diverses tâches et spontanément rendre de nouveaux services. L’être est-il à présent l’abeille individuelle ou bien plus, l’unité de la colonie ? L’être semble reposer dans les multiples relations des abeilles individuelles. C’est-à-dire que c’est un être invisible, composé de mille parties séparées, un être qui, en hiver, se condense dans la ruche et qui, en été, se répand dans le paysage à des kilomètres autour de la ruche. — c’est un être respirant vastement. Dès le début du 20 ème siècle, l’apiculteur Ferdinand Gerstung (1860-1925) souligne que l’être de l’abeille, l’Apis, ne s’exprime pas dans l’abeille individuelle, mais dans toute la colonie d’abeille.
En vérité chaque être est invisible : dans l’Apis cela devient particulièrement évident, étant donné qu’il ne dispose d’aucun corps physique homogène. C’est un défi lancé à notre pensée, qui a toujours besoin d’une chose matérielle devant elle, pour pouvoir appréhender l’être. Pour s’approcher de l’être, il est nécessaire de penser les relations vivantes, car il n’est pas visible.
Auteur:
Steiner Rudolf
Années: 1861 - 1925
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe, pédagogue, écrivain et naturaliste
Continent – Pays: Europe - Autriche
Info:
Apprendre à voir l’invisible, traduction Daniel Kmiecik, www.triarticulation.fr
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essaim Gestalt
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