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phénoménologie de l'esprit

La conscience naturelle est l’esprit qui, à chaque fois, existe historiquement en son temps. Mais cet esprit n’est pas une idéologie. Etant la subjectité, il est en cela l’effectivité de l’effectif. Les esprits historiques restent, à chaque fois, intériorisés en eux-mêmes dans la mémoire d’eux-mêmes. Mais le savoir absolu est la présentation de l’apparaître de l’esprit comme être de l’étant. Il accomplit l’ "organisation" de la constitution ontologique du royaume spirituel. La marche du dialogue se recueille en l’endroit qu’elle produit et atteint seulement en sa marche, pour, le traversant, s’établir en lui et, ainsi arrivée, être présente en lui. La marche d’approche du dialogue est le chemin du désespoir sur lequel la conscience perd, à chaque moment respectif, son non-encore-vrai et le sacrifie à l’apparaître de la vérité. Lors de la consommation du dialogue mené par le "scepticisme s’accomplissant", échoit le mot : tout est consommé. Il tombe à l’endroit du chemin où la conscience meurt elle-même sa mort, vers laquelle elle est emportée par la violence de l’absolu.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Hegel et son concept de l'expérience" in Chemins qui ne mènent nulle part, page 245

[ chute ] [ transformation ] [ subjectivité ] [ instants ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

manichéisme

Dans ce domaine aussi [la mort], les intellectuels nihilistes ont tendance à penser dans des termes extrêmes, sautant du métaphysique au zoologique sans passer par la vérité, qui est toujours un mélange spécifiquement humain des deux. Ou l'on est tout - soi seul, centre de l'univers (et il est alors impossible de concevoir la mort autrement que comme une catastrophe, l'anéantissement total...)... Ou alors on n'est rien, gouttelette d'eau, individu mortel semblable à des milliards d'autres et dont la disparition n'affecte en rien la pérennité de l'espèce. Ce qui n'est jamais envisagé, c'est que l'on ne soit ni tout ni rien mais un lieu d'échanges, un individu en transformation perpétuelle, ayant reçu non seulement la vie mais le langage, des rituels, des traditions, des savoirs... et susceptible (mais non obligé) de transmettre cet héritage aux autres (enfants, amis, élèves). (...) Etant donné qu'ils ne perçoivent pas la circulation, les liens mouvants, l'échange, la transmission, étant donné qu'ils décrivent chaque individu comme une entité inamovible et close, la mort leur apparaît comme l'effacement total de l'être.

Auteur: Huston Nancy

Info: Professeurs de désespoir

[ destin ] [ existence ]

 

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thésaurus

Shakespeare n'était même pas capable d'accomplir une fonction que nous considérons aujourd'hui comme parfaitement normale et ordinaire, à savoir la lecture elle-même. Il ne pouvait pas, comme on dit, "chercher quelque chose". En effet, l'expression même - lorsqu'elle est utilisée dans le sens de "chercher quelque chose dans un dictionnaire, une encyclopédie ou un autre ouvrage de référence" - n'existait tout simplement pas. En fait, elle n'apparaît dans la langue anglaise qu'en 1692, lorsqu'un historien d'Oxford nommé Anthony Wood l'utilise. Etant donné que cette expression n'a pas existé avant la fin du XVIIe siècle, il s'ensuit que ce concept n'existait pas non plus à l'époque de Shakespeare - époque où les écrivains écrivaient furieusement et où les penseurs réfléchissaient comme ils l'avaient rarement fait auparavant. Malgré toute l'activité intellectuelle de ce temps-là, il n'existait pas de guide de la langue, de vade-mecum linguistique, de livre unique que Shakespeare ou Martin Frobisher, Francis Drake, Walter Raleigh, Francis Bacon, Edmund Spenser, Christopher Marlowe, Thomas Nash, John Donne, Ben Jonson, Izaak Walton ou n'importe lequel de leurs autres contemporains érudits auraient pu consulter.

Auteur: Winchester Simon

Info: The Professor & the Madman: A Tale of Murder, Insanity & the Making of the Oxford English Dictionary

[ historique ] [ émergence ] [ dicos ] [ métalangage ] [ émergence lexicologique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

esprit

Le processus de la pensée est en majeure partie involontaire, automatique et répétitif chez la plupart des gens. Ce n'est rien d'autre qu'une sorte d'électricité statique mentale qui n'a pas de raison d'être réelle. A proprement parler, ce n'est pas vous qui pensez, c'est seulement la pensée qui se produit. L'énoncé disant "Je pense" implique un acte de volonté. Il implique que vous avez votre mot à dire sur le sujet, qu'il y a un choix à faire de votre part. Mais pour la plupart des gens, ce n'est pas ce qui se passe. "Je pense" est un énoncé qui est aussi faux que "Je digère" ou "Je fais circuler mon sang". La digestion se produit, la circulation de sang se fait et la pensée se produit aussi.
La petite voix dans sa tête a sa vie à Elle. La plupart des gens sont à sa merci, ce qui signifie qu'ils sont possédés par la pensée, par le mental. Etant donné que le mental est conditionné par le passé, vous êtes ainsi forcé de le jouer et le rejouer sans cesse.

Auteur: Tolle Eckhart

Info: Nouvelle Terre : L'avènement de la conscience humaine

[ réfléchir ] [ limitation ]

 

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spiritualité

La désobéissance des purs esprits, la chute dans la matière, n'est pas tout à fait un mythe. Elle a un fondement. Il est assez ridicule de prétendre à l'attache matérielle de la conscience universelle puisque cette conscience se trouve à tout instant en dehors de l'espace phénoménal. Mais il est plausible de définir une attache inattendue dans l'harmonie des âmes liées, momentanément, à la substance dans laquelle elles se développent. Cette liaison a causé leur chute, les réincarnations successives. En s'attachant au plaisir des sens, en désirant prendre contact avec les formes matérielles, en projettant leurs idées dans l'amplification de leurs besoins, les hommes ont créé les vices et toutes les imperfections que nous constatons sur terre. (...) 

Mais ces réincarnations successives ont lieu parce que nous sommes tous responsables et solidaires des manifestations dont nous avons contribué au développement.

Etant donné la conposition extra-sensible des vibrations de la substance dans l'atmosphère des mondes invisibles, la moindre attraction détermine des résultats plus considérables que sur terre. Ici-bas,  les efforts maladroits sont amortis par la densité de la matière. Dans l'invisible, plus on s'élève et plus l'équilibre est de rigueur.

Auteur: Yram Marcel Forhan

Info: L'évolution dans les mondes supérieurs, pp 133, 134, 143

[ incarnation apprentissage ] [ affinement ] [ perfectionnement ] [ sens-de-la-vie ] [ métaphysique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

savoir

J'étais assis un soir au bord de l'océan un soir d'été, regardant déferler les vagues et sentant le rythme de ma respiration, lorsque je pris soudain conscience de tout mon environnement comme étant engagé dans une gigantesque danse cosmique.
Etant physicien, je savais que le sable, les roches, l'eau et l'air autour de moi étaient composés de molécules vibrantes et d'atomes, consistant en particules qui en créent et en détruisent d'autres par interactions. Je savais aussi que l'atmosphère de la Terre était continuellement bombardée par des pluies de rayons cosmiques, particules de haute énergie subissant de multiples collisions lorsqu'elles pénètrent dans l'air. Tout cela m'était familier de par ma recherche en physique des hautes énergies, mais jusque-là, je l'avais seulement expérimenté à travers des graphes, des diagrammes, et des théories mathématiques. Tandis que je me tenais sur la plage, mes expériences théoriques passées devinrent vivantes. Je vis des cascades d'énergie descendre de l'espace au sein desquelles les particules étaient créées et détruites selon des pulsations rythmiques. Je vis les atomes des éléments et ceux de mon corps participer à cette danse cosmique de l'énergie. J'en sentais les rythmes et j'en entendais les sons, et à ce moment précis, je sus que c'était la danse de Shiva, le seigneur de la danse adoré par les hindous.

Auteur: Fritjof Capra

Info: Tao de la Physique

[ mystique ] [ ondes ]

 

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saudade

Tant de choses sont retenues dans un cœur au cours d'une vie.  Tant de choses sont contenues dans le cœur en un jour, une heure, un instant. Nous ne sommes totalement ouverts à personne, en fin de compte - ni à la mère et au père, ni à la femme ou au mari, ni à l'amant, ni à l'enfant, ni à l'ami. Nous ouvrons les portes à chacun, mais nous vivons seuls dans la maison du cœur. Peut-être le faut-il. Peut-être ne pourrions-nous pas supporter d'être aussi nus, de peur d'avoir le cœur constamment meurtri. Etant jeunes nous pensons qu'il y aura quelqu'un qui nous savourera et nous soutiendra toujours ; une fois plus âgés, nous savons que c'était le rêve d'un enfant, que tous les cœurs sont finalement meurtris et marqués, écorchés et déchirés, réparés par le temps et la volonté, rapiécés par la force de caractère, mais fragiles et branlants pour toujours, quelle que soit la férocité des mesures de défense et le nombre de briques utilisées en remparts. Un chat à la colonne vertébrale brisée qui se traîne dans la forêt pour mourir, le frôlement de vos cheveux par la vieille et tremblotante main de votre mère, le souvenir de la voix de votre père tôt le matin qui résonne dans la cuisine où il prépare des crêpes pour ses enfants.

Auteur: Doyle Brian

Info: One Long River of Song: Notes on Wonder for the Spiritual and Nonspiritual Alike.

[ émotion ]

 
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rancoeurs

ll y a assez de traîtrise, de haine, de violence,

d'absurdité dans l’être humain moyen

Pour approvisionner à tout moment n’importe quelle armée

Et les plus doués pour le meurtre sont ceux qui prêchent contre

Et les plus doués pour la haine sont ceux qui prêchent l’amour

Et les plus doués pour la guerre – finalement – sont ceux qui prêchent la paix.

Méfiez-vous

De l’homme moyen

De la femme moyenne

Méfiez-vous de leur amour.

Leur amour est moyen, recherche la médiocrité

Mais il y a du génie dans leur haine

Il y a assez de génie dans leur haine pour vous tuer, pour tuer n’importe qui.

Ne voulant pas de la solitude

Ne comprenant pas la solitude

Ils essaient de détruire

Tout

Ce qui diffère d’eux.

Etant incapables

De créer de l’art

Ils ne comprennent pas l’art.

Ils ne voient dans leur échec

En tant que créateurs

Qu’un échec du monde.

Etant incapables d’aimer pleinement

Ils croient votre amour

Incomplet

Du coup, ils vous détestent.

Et leur haine est parfaite

Comme un diamant qui brille

Comme un couteau

Comme une montagne

Comme un tigre

Comme la ciguë

Leur plus grand art.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Le Génie de la foule 1966

[ incompréhension ] [ aigreurs ] [ rapports humains ]

 
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anecdote

Origine du malheur familial des Schmidt.
Heinrich Schmidt et son fils avaient un ressentiment encore plus fort et plus profond envers le margrave déchu que les autres habitants de Hof. Cela remontait au lundi 16 octobre 1553, trois jours après le retour d'Albrecht-Alcibiades et de sa suite dans Hof dévastée. Comme d'autres villes allemandes de sa taille, Hof ne pouvait avoir son propre bourreau à plein temps. Mais quand Albrecht, haï de tous, arrêta trois armuriers locaux censés avoir comploté pour le tuer, plutôt que de prendre un professionnel itinérant pour les exécuter, le margrave têtu invoqua une coutume ancienne : il ordonna à un spectateur de les exécuter sur le champ. L'homme à qui échut cet honneur affreux était Heinrich Schmidt. Etant un citoyen respectable de Hof, Schmidt protesta avec véhémence contre son seigneur, disant que cet acte mettrait l'infamie sur lui et ses descendants, mais en vain. Franz Schmidt raconta, à soixante-dix ans, "Si [mon père] n'obéissait pas, il [le margrave] menaça de le pendre, lui et les deux hommes à côté de lui."
(...)
Comme Heinrich Schmidt l'avait prévu, du moment où il exécuta l'ordre d'Albrecht, lui et sa famille furent exclus de la société honorable, sans pitié et pour toujours, par leurs voisins et anciens amis, avilis à la fois par leur association avec un métier odieux et (avec) un tyran détesté. Déshonoré, Heinrich Schmidt aurait pu tenter d'échapper à l'ignominie en commençant une nouvelle vie avec sa famille dans une ville éloignée. Il choisit au contraire de rester dans sa maison ancestrale et de gagner sa vie dans le seul métier qui lui restait. Ainsi naquit une nouvelle dynastie de bourreaux...

Auteur: Harrington Joel F.

Info: L'honneur du bourreau, p. 47-48

[ de père en fils ] [ adaptation ] [ résignation ]

 

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mythe théogonique

Le jour où naquit Aphrodite, les dieux étaient au festin. Avec eux tous il y avait le fils de Métis, Poros. Après le dîner, Pénia était venue mendier, ce qui est naturel un jour de bombance, et elle se tenait près de la porte. Poros qui s’était enivré de nectar (car le vin n’existait pas encore) entra dans le jardin de Zeus, et tout alourdi s’endormit. Pénia, dans sa pénurie, eut l’idée d’avoir un enfant de Poros : elle se coucha près de lui, et fut enceinte de l’Amour. Voilà pourquoi l’Amour est devenu le compagnon d’Aphrodite et son serviteur ; engendré lors des fêtes de la naissance de celle-ci, il est naturellement amoureux du beau – et Aphrodite est belle.

Etant donc fils de Poros et de Pénia, l’Amour se trouve dans la condition que voici : d’abord, il est toujours pauvre, et loin d’être délicat et beau comme le croient la plupart, il est rude au contraire, il est dur, il va pieds nus, il est sans gîte, il couche toujours par terre, sur la dure, il dort à la belle étoile près des portes et des chemins, car il tient de sa mère, et le besoin l’accompagne toujours. D’autre part, à l’exemple de son père, il est à l’affût de ce qui est beau et de ce qui est bon, il est viril, résolu, ardent, c’est un chasseur de savoir et sait trouver les passages qui y mènent, il emploie à philosopher tout le temps de sa vie, il est merveilleux sorcier, et magicien, et sophiste. Ajoutons qu’il n’est, par nature, ni immortel ni mortel. Dans la même journée, tantôt il fleurit et il vit, tantôt il meurt ; puis il revit quand passent en lui les ressources qu’il doit à la nature de son père, mais ce qui passe en lui sans cesse lui échappe ; aussi l’Amour n’est-il jamais ni dans l’indigence ni dans l’opulence.

Auteur: Platon

Info: Discours attribué à Diotime dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, 203 c - e

[ conception ] [ origines ] [ caractéristiques ] [ défini ]

 
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