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matérialisme

L'expérience & l'observation doivent donc seules nous guider ici. Elles se trouvent sans nombre dans les Fastes des Médecins, qui ont été Philosophes, et non dans les Philosophes, qui n'ont pas été Médecins. Ceux-ci ont parcouru, ont éclairé le Labyrinthe de l'Homme ; ils nous ont seuls dévoilé ces ressorts cachés sous des enveloppes, qui dérobent à nos yeux tant de merveilles. Eux seuls, contemplant tranquillement notre Ame, l'ont mille fois surprise, & dans sa misère, & dans sa grandeur, sans plus la mépriser dans l'un de ces états, que l'admirer dans l'autre. Encore une fois, voilà les seuls Physiciens qui aient droit de parler ici. Que nous diroient les autres, & sur-tout les Théologiens ? N'est-il pas ridicule de les entendre décider sans pudeur, sur un sujet qu'ils n'ont pas été à portée de connoître, dont ils ont été au contraire détournés par des Etudes obscures, qui les ont conduits à mille préjugés, & pour tout dire en un mot, au Fanatisme, qui ajoute encore à leur ignorance dans le Mécanisme des Corps.

Auteur: La Mettrie Julien Offray de

Info: In "L'homme-machine", 1758, p. 7 - disponible sur Gallica

[ autorité ] [ sciences naturelles ] [ antagonisme ] [ pragmatisme ] [ chair-esprit ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

mimétisme

Cette imitation de l'autre peut aussi - et c'est le cas le plus courant - persister jusqu'à l'âge adulte. L'autre qui m'a formé est comme le Dieu de Descartes qui doit sans cesse continuer à créer le monde, si l'on en croit la théorie cartésienne de la " création continue " : s'il cesse d'agir, le monde cesse d'exister. De même l'autre dont je m'inspire doit continuer à m'influencer à tout instant : si son influence cesse, je cesse d'être moi. A moins naturellement - et c'est encore une fois le cas le plus fréquent - que son influence ne cesse au profit d'un autre : auquel cas mon moi ne cesse pas d'être, mais se trouve plus ou moins considérablement modifié. Mais qu'il change ou non, mon moi ou ce que je prends pour tel ne cessera pas d'être un moi d'emprunt. Incapable d'exister par moi-même, j'emprunte son identité à un autre dont j'adopte le moi et en quelque sorte me " paye la tête ", encore que dans un sens très différent, et même diamétralement opposé, de celui de l'expression usuelle.

Auteur: Rosset Clément

Info: Loin de moi. Etude sur l'identité

[ ego ] [ modèles ]

 

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savoirs

Les sciences de la découverte sont :

I.  Mathématiques.  Etude scientifique d'hypothèses d'abord formulées et qu'on retrace ensuite jusqu'à leurs conséquences.

II. Cénoscopiques, ou philosophiques. Sur les phénomènes en général, tels qu'accessibles à toute personne à tout moment, et non sur des classes particulières de phénomènes. Sans recours à des expériences ou expérimentations spéciales pour régler des questions théoriques.

III. Idioscopiques, ou sciences spécialisées, qui ont recours à des expérimentations particulières ou autres expériences pour résoudre des questions théoriques. 

Ces trois grandes divisions, constituent ensemble l'agrégat de ces sciences que l'on appelle parfois Sciences Théoriques, mais que je préfère appeler Sciences heurétiques, ou Sciences de la Découverte, parce que d'une part, je ne puis donner un sens précis au mot "théorique" qui soit réellement applicable à ces formes d'activité et à aucune autre, alors que d'autre part, je trouve que plus mes connaissance à leur sujet deviennent intimes, plus elles se montrent clairement détachées de toutes les autres actions humaines du à une singularité presque absolue, proportionnelle à la réussite d'efforts, animés par la même envie  d'apprendre ce qui n'est pas déjà connu, apprentissage qui n'est que l'objet d'un désir pour son propre compte.

 

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: 1906 [c.] Manuscrit Id : MS [R] 601, Catalogue Robin. Trad et réarrangement Mg

[ classifiés ] [ quête personnelle ] [ ordonnés ] [ triade ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

wu-wei

Entre toutes les choses plus ou moins incohérentes qui s’agitent et se heurtent présentement, entre tous les “mouvements” extérieurs de quelque genre que ce soit, il n’y a donc nullement, au point de vue traditionnel ou même simplement “traditionaliste”, à “prendre parti”, suivant l’expression employée communément, car ce serait être dupe, et, les mêmes influences s’exerçant en réalité derrière tout cela, ce serait proprement faire leur jeu que de se mêler aux luttes voulues et dirigées invisiblement par elles ; le seul fait de “prendre parti” dans ces conditions constituerait donc déjà en définitive, si inconsciemment que ce fût, une attitude véritablement antitraditionnelle. Nous ne voulons faire ici aucune application particulière, ce qui serait en somme assez peu utile après tout ce que nous avons déjà dit, et d’ailleurs tout à fait hors de propos ; il nous paraît seulement nécessaire, pour couper court aux prétentions de tout faux “traditionalisme”, de préciser que, notamment, aucune tendance politique existant dans l’Europe actuelle ne peut valablement se recommander de l’autorité d’idées ou de doctrines traditionnelles, les principes faisant également défaut partout, bien qu’on n’ait assurément jamais tant parlé de “principes” qu’on le fait aujourd’hui de tous les côtés, appliquant à peu près indistinctement cette désignation à tout ce qui la mérite le moins, et parfois même à ce qui implique au contraire la négation de tout véritable principe. 

Auteur: Guénon René

Info: "Tradition et traditionalisme", Etudes traditionnelles, 1936

[ temporel ] [ bonne volonté malfaisante ] [ compromission ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sexualité

Etude: chez les macaques, les mâles "payent" pour s'accoupler Payer pour faire l'amour est une pratique probablement encore plus ancienne que l'espèce humaine elle-même. Telle est la conclusion d'une étude décrivant un véritable "marché du sexe" chez les macaques indonésiens et publiée cette semaine dans le magazine britannique "New Scientist". En observant durant 20 mois une cinquantaine de macaques à longue queue à Kalimantan Tengah, Michael Gumert, de l'université technologique Nanyang à Singapour, a constaté que les femelles s'accouplaient en moyenne 1,5 fois par heure, mais que cette fréquence grimpait à 3,5 fois par heure chez celles qui venaient de se faire épouiller par un mâle. Ce dernier devra, avant de satisfaire son désir, "travailler" d'autant plus que peu de femelles se trouvent à proximité. La recherche des poux de sa partenaire jusqu'à ce qu'elle s'offre à lui prendra ainsi jusqu'à 16 minutes si les femelles sont moins nombreuses que les mâles dans le secteur et seulement 8 minutes dans le cas inverse. "De nombreuses études qui n'ont pas constaté ce mécanisme de marché biologique avaient été réalisées en captivité", selon M. Gumert. Selon Ronald Noë, de l'université de Strasbourg, auteur de la théorie du "marché biologique", "on retrouve une imbrication bien connue des marchés de l'accouplement et de l'économie chez l'espèce humaine", où "il y a beaucoup d'exemples de vieux hommes riches obtenant les faveurs de jeunes femmes attractives".

Auteur: Internet

Info: 2 janvier 2008

[ animaux ] [ femmes-hommes ] [ homme-animal ] [ pornographie ] [ commercialisation ]

 

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mâles-femelles

Cet oiseau doit avoir entendu chanter son père pour se choisir un bon partenaire
Chez le Diamant mandarin, la femelle ayant grandi en l'absence d'un père ne réagit pas comme les autres oiselles au chant de ses prétendants. Le milieu dans lequel grandissent les oiseaux peut avoir un effet déterminant sur leur comportement.
Publié dans la revue Proceedings of the Royal Society B par des chercheurs de McGill, ce constat montre que l'apprentissage et l'expérience, y compris les stimulus auditifs reçus pendant le développement, peuvent façonner la perception des signaux vocaux par le cerveau.
La présente étude vient enrichir l'idée voulant que certaines expériences sont nécessaires au développement du cerveau et, à l'inverse, que l'absence de certains stimulus peut avoir des effets à long terme sur la perception, le traitement de l'information et le comportement.
Le chant fait partie des signaux d'appel nuptial que guettent les oiseaux chanteurs pour trouver un partenaire.
Chez le Diamant mandarin, le mâle n'a qu'un chant, mais il en exécute une version particulièrement mélodieuse lorsqu'il fait la cour à une femelle. Or, de plus en plus de données indiquent que la femelle choisit son soupirant en fonction de la beauté de cette "version améliorée", qui la renseigne sur la qualité, la condition et la forme physique du prétendant.
Vu l'importance de la perception des variations subtiles du chant mâle chez cette espèce, les scientifiques croyaient cette aptitude innée chez la femelle.
Afin de vérifier cette hypothèse, Sarah Woolley, professeure au Département de biologie de l'Université McGill, et Nancy Chen, étudiante aux cycles supérieurs, se sont demandé si l'exposition au chant du mâle adulte pendant le développement influait sur la réaction de la femelle à ce chant.
"Comme la femelle se fonde sur la qualité du chant pour choisir le mâle, nous nous attendions à ce qu'elle ait un penchant pour les chants particulièrement mélodieux", explique la Pr Woolley. Or, les chercheuses ont constaté que la capacité d'un oiseau de distinguer un chant nuptial d'un autre type de chant variait en fonction de l'enfance de l'individu.
Les oiselles ayant grandi avec leurs deux parents réagissaient "normalement", ayant une préférence pour le chant nuptial de leurs prétendants. En revanche, celles qui n'avaient pas été bercées par le chant paternel n'affichaient pas forcément ce penchant.
En d'autres termes, la femelle doit avoir entendu son père gazouiller pour être réceptive au soupirant le plus doué pour lui chanter la pomme.
"Dans la nature, la probabilité qu'une femelle grandisse en l'absence d'un père ou d'un tuteur est très faible, fait observer la Pre Woolley. Cela dit, nos observations pourraient vouloir dire que le milieu dans lequel grandissent les oiseaux influe sur leurs préférences en matière de chant. Déjà, nous savons que les oiseaux mâles peuvent modifier leur chant pour le rendre plus audible dans le bruit des villes. Nos données pourraient néanmoins indiquer que chez la femelle, la capacité de percevoir ce chant est modifiée en fonction des airs ayant bercé son enfance."

Auteur: Internet

Info: http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=16490, Yining Chen & co, Proceedings of the Royal Society B., Etude financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada

[ éducation ] [ musique ]

 

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recherche fondamentale

Pourquoi nous pouvons cesser de nous inquiéter et aimer les accélérateur de particules

En plongeant dans les mystères de l'Univers, les collisionneurs sont entrés dans l'air du temps et ont exploité  merveilles et  craintes de notre époque.

Le scénario semble être le début d'une mauvaise bande dessinée de Marvel, mais il se trouve qu'il éclaire nos intuitions sur les radiations, la vulnérabilité du corps humain et la nature même de la matière. Grâce aux accélérateurs de particules, les physiciens peuvent étudier les particules subatomiques en les accélérant dans de puissants champs magnétiques, puis en retraçant les interactions qui résultent des collisions. En plongeant dans les mystères de l'Univers, les collisionneurs se sont inscrits dans l'air du temps et ont nourris des émerveillements et des craintes de notre époque.

Dès 2008, le Grand collisionneur de hadrons (LHC), exploité par l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), a été chargé de créer des trous noirs microscopiques qui permettraient aux physiciens de détecter des dimensions supplémentaires. Pour beaucoup, cela ressemblait à l'intrigue d'un film catastrophe de science-fiction. Il n'est donc pas surprenant que deux personnes aient intenté une action en justice pour empêcher le LHC de fonctionner, de peur qu'il ne produise un trou noir suffisamment puissant pour détruire le monde. Mais les physiciens firent valoir que l'idée était absurde et la plainte fut rejetée.

Puis, en 2012, le LHC détecta le boson de Higgs tant recherché, une particule nécessaire pour expliquer comment les particules acquièrent une masse. Avec cette réalisation majeure, le LHC est entré dans la culture populaire ; il a figuré sur la pochette de l'album Super Collider (2013) du groupe de heavy metal Megadeth, et a été un élément de l'intrigue de la série télévisée américaine The Flash (2014-).

Pourtant, malgré ses réalisations et son prestige, le monde de la physique des particules est si abstrait que peu de gens en comprennent les implications, la signification ou l'utilisation. Contrairement à une sonde de la NASA envoyée sur Mars, les recherches du CERN ne produisent pas d'images étonnantes et tangibles. Au lieu de cela, l'étude de la physique des particules est mieux décrite par des équations au tableau noir et des lignes sinueuses appelées diagrammes de Feynman. Aage Bohr, lauréat du prix Nobel dont le père Niels a inventé le modèle Bohr de l'atome, et son collègue Ole Ulfbeck sont même allés jusqu'à nier l'existence physique des particules subatomiques, qui ne sont rien d'autre que des modèles mathématiques.

Ce qui nous ramène à notre question initiale : que se passe-t-il lorsqu'un faisceau de particules subatomiques se déplaçant à une vitesse proche de celle de la lumière rencontre la chair du corps humain ? Peut-être parce que les domaines de la physique des particules et de la biologie sont conceptuellement très éloignés, ce ne sont pas seulement les profanes qui manquent d'intuition pour répondre à cette question, mais aussi certains physiciens professionnels. Dans une interview réalisée en 2010 sur YouTube avec des membres de la faculté de physique et d'astronomie de l'université de Nottingham, plusieurs experts universitaires ont admis qu'ils n'avaient aucune idée de ce qui se passerait si l'on introduisait une main à l'intérieur du faisceau de protons du LHC. Le professeur Michael Merrifield l'exprima de manière succincte : "C'est une bonne question. Je ne connais pas la réponse. Ce serait probablement néfaste pour la santé". Le professeur Laurence Eaves se montra également prudent avant de tirer des conclusions. "À l'échelle de l'énergie que nous percevons, ce ne serait pas si perceptible que cela, déclara-t-il, sans doute avec un brin d'euphémisme britannique. Est-ce que je mettrais ma main dans le faisceau ? Je n'en suis pas sûr."

De telles expériences de pensée peuvent être des outils utiles pour explorer des situations qui ne peuvent pas être étudiées en laboratoire. Il arrive cependant que des accidents malencontreux donnent lieu à des études de cas : occasions pour les chercheurs d'étudier des scénarios qui ne peuvent pas être induits expérimentalement pour des raisons éthiques. Etude de cas ici avec un échantillon d'une personne et qui ne comporte pas de groupe de contrôle. Mais, comme l'a souligné en son temps le neuroscientifique V S Ramachandran dans Phantoms in the Brain (1998), il suffit d'un seul cochon qui parle pour prouver que les cochons peuvent parler. Le 13 septembre 1848, par exemple, une barre de fer transperça la tête de Phineas Gage, un cheminot américain, et modifia profondément sa personnalité, ce qui constitue une première preuve de l'existence d'une base biologique de la personnalité.

Et puis le 13 juillet 1978, un scientifique soviétique du nom d'Anatoli Bugorski plongea sa tête dans un accélérateur de particules. Ce jour-là, Bugorski vérifiait un équipement défectueux sur le synchrotron U-70 - le plus grand accélérateur de particules d'Union soviétique - lorsqu'un mécanisme de sécurité a lâché et qu'un faisceau de protons se déplaçant à une vitesse proche de celle de la lumière lui a traversé la tête, à la manière de Phineas Gage. Il est possible qu'à ce moment de l'histoire, aucun autre être humain n'ait jamais été confronté à un faisceau de rayonnement concentré à une énergie aussi élevée. Bien que la protonthérapie - un traitement du cancer utilisant des faisceaux de protons pour détruire les tumeurs - ait été mise au point avant l'accident de Bugorski, l'énergie de ces faisceaux ne dépasse généralement pas 250 millions d'électronvolts (une unité d'énergie utilisée pour les petites particules). Bugorski aurait pu subir de plein fouet les effets d'un faisceau d'une énergie plus de 300 fois supérieure, soit 76 milliards d'électrons-volts.

Le rayonnement de protons est en effet très rare. Les protons provenant du vent solaire et des rayons cosmiques sont stoppés par l'atmosphère terrestre, et le rayonnement de protons est si rare dans la désintégration radioactive qu'il n'a été observé qu'en 1970. Les menaces plus familières, telles que les photons ultraviolets et les particules alpha, ne pénètrent pas dans le corps au-delà de la peau, sauf en cas d'ingestion d'une substance radioactive. Le dissident russe Alexandre Litvinenko, par exemple, fut tué par des particules alpha qui ne pénètrent même pas le papier lorsqu'il ingéra à son insu du polonium-210 radioactif livré par un assassin. Mais lorsque les astronautes d'Apollo, protégés par des combinaisons spatiales, furent exposés à des rayons cosmiques contenant des protons et à des formes de rayonnement encore plus exotiques, ils signalèrent des éclairs de lumière visuelle, signe avant-coureur de ce qui allait arriver à Bugorski le jour fatidique de son accident. Selon une interview publiée dans le magazine Wired en 1997, Bugorski a immédiatement vu un flash lumineux intense, mais n'a ressenti aucune douleur. Le jeune scientifique fut transporté dans une clinique de Moscou, la moitié du visage gonflée, et les médecins s'attendaient au pire.

Les particules de rayonnement ionisant, telles que les protons, font des ravages dans l'organisme en brisant les liaisons chimiques de l'ADN. Cette atteinte à la programmation génétique d'une cellule peut tuer la cellule, l'empêcher de se diviser ou induire une mutation cancéreuse. Les cellules qui se divisent rapidement, comme les cellules souches de la moelle osseuse, sont les plus touchées. Les cellules sanguines étant produites dans la moelle osseuse, par exemple, de nombreux cas d'irradiation se traduisent par une infection et une anémie dues à la perte de globules blancs et de globules rouges, respectivement. Mais dans le cas particulier de Bugorski, les radiations étaient concentrées le long d'un faisceau étroit à travers la tête, au lieu d'être largement dispersées lors des retombées nucléaires, comme cela a été le cas pour de nombreuses victimes de la catastrophe de Tchernobyl ou du bombardement d'Hiroshima. Pour Bugorski, les tissus particulièrement vulnérables, tels que la moelle osseuse et le tractus gastro-intestinal, auraient pu être largement épargnés. Mais là où le faisceau a traversé la tête de Bugorski, il a déposé une quantité obscène d'énergie de rayonnement, des centaines de fois supérieure à une dose létale selon certaines estimations.

Et pourtant, Bugorski est toujours en vie aujourd'hui. La moitié de son visage est paralysée, ce qui donne à un hémisphère de sa tête une apparence étrangement jeune. Il serait sourd d'une oreille. Il a souffert d'au moins six crises tonico-cloniques généralisées. Communément appelées crises de grand mal, ce sont les crises les plus fréquemment représentées au cinéma et à la télévision, impliquant des convulsions et une perte de conscience. L'épilepsie de Bugorski est probablement le résultat de la cicatrisation des tissus cérébraux causée par le faisceau de protons. Il souffre également de crises de petit mal ou d'absence, des crises beaucoup moins spectaculaires au cours desquelles la conscience est brièvement interrompue. Aucun cancer n'a été diagnostiqué chez Bugorski, bien qu'il s'agisse souvent d'une conséquence à long terme de l'exposition aux rayonnements.

Bien que son cerveau ait été traversé par rien de moins qu'un faisceau d'accélérateur de particules, l'intellect de Bugorski est resté intact et il a passé son doctorat avec succès après l'accident.  

Auteur: Frohlich Joel

Info: https://bigthink.com/   23 juin  2020

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