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domination

Le progrès informatique, allié à l'exagération d'un tout sécuritaire piloté par une émotion médiatique que renforcent la prévoyance, les assurances, et donc les banques... Laisse prévoir une hyper normalisation qui, en exagérant les détails de l'ordre et de l'uniformisation, ressemblera de plus en plus à un carcan au maillage très fin qui, à force de réglementation, obligations et autres contraintes, risque de conduire vers l'abrutissement généralisé. Ou, beaucoup moins probable, vers la révolte.

Auteur: Mg

Info: 30 avril 2017

[ big brother ] [ esclavage ] [ oppression ]

 

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trouble psychologique

Les malades gravement atteints d’épilepsie sont toujours enclins selon le témoignage des plus grands psychiatres, à s’accuser continuellement et certes douloureusement. Ils souffrent de leur "culpabilité" en quelque chose et envers quelqu’un, ils sont rongés par le remords, souvent sans aucune raison, exagérant et s’inventant même toutes sortes de torts et de crimes. Et voici que c’est un individu de cette espèce qui devient réellement coupable et criminel, par peur et par intimidation.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 488

[ description clinique ] [ épileptique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

épopées

L'héritage le plus impressionnant laissé par la dynastie d'Akkad fut les légendes populaires et universellement connues de ses rois. Leurs actes parlèrent à l'imagination de toutes les cultures environnantes, inspirant des légendes transmises non seulement en akkadien, mais en sumérien et en hittite. On raconta inlassablement la geste de la dynastie akkadienne pendant des générations en l'exagérant et en l'embellissant à chaque nouvelle version. Cette saga et ses héros devinrent vite un sujet de tradition folklorique, de littérature, apparaissant juste après les événements eux-mêmes. On ajouta des motifs folkloriques comme celui de l'enfant exposé, et en même temps, les histoires furent constamment simplifiées et éditées. On télescopa les faits et gestes de toute la dynastie en les attribuant à deux figures principales sur les cinq : Sargon, le fondateur de l'empire (2310-2273) et son petit-fils Naram-Sin (vers 2246-2190).

Auteur: Goodnick Westenholz Joan

Info: Legends of the Kings of Akkade, pp. 2-3

[ Sumer ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

archétypes

Même aujourd'hui la plupart des anthropologues et autres spécialistes des sciences humaines sont persuadés que l'évolution n'a rien à leur dire. Les organismes humains sont les produits "de la culture"... et la culture humaine ne reflète pas la nature humaine. Au contraire. Ceci limite les spécialistes des sciences humaines. Ils investiguent seulement des différences entre cultures et individus - et en les exagérant. Pourtant ce qui est le plus intéressant pour moi ce sont les choses qui restent les mêmes, et non pas celles qui se différencient - des choses comme la grammaire des langues, la hiérarchie, l'amour romantique, la jalousie sexuelle, liens à long terme entre les genres ("le mariage", dans un sens). Ceux-ci sont des instincts que l'on peut entrainer, particuliers à l'espèce et sont tout aussi sûrement les résultats de l'évolution comme les yeux et les pouces.

Auteur: Matt Ridley

Info: la Reine Rouge : Sexe et l'Évolution de Nature Humaine

[ être humain ] [ méta-moteurs ]

 

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psychanalyse postfreudienne

Rank désavoue ses opinions freudiennes, et construit une "psychologie rationnelle", selon laquelle tout développement ultérieur, qu’il soit normal ou anormal, est rattaché au traumatisme de la naissance et aux différentes modalités de cette expérience. Klein, dans son récent système de psychologie infantile, soutient que le développement psychique est régi par des organisations datant des six premiers mois de la vie. Bien qu’Adler fasse grand état des facteurs dépendant du milieu, sa "volonté de puissance" correspond essentiellement à une réaction aux facteurs constitutionnels. Par ailleurs, Horney abandonne la psychologie dynamique pour se consacrer à une méticuleuse étude des rugosités superficielles du caractère. En fait, on peut de trois façons différentes essayer de contredire implicitement ou explicitement les vues de Freud concernant les fonctions de l’inconscient, premièrement, en opérant en termes de psychologie consciente ou superficiellement préconsciente ; deuxièmement, en exagérant l’importance des facteurs constitutionnels ou celle des événements qui se situent immédiatement après la naissance ; et troisièmement, en renonçant une fois pour toutes à faire de la psychologie. 

Auteur: Glover Edward

Info: Dans "Freud ou Jung ?", trad. Lucy Jones, P.U.F., Paris, 1954, page 21

[ révisionnisme ] [ principaux représentants ] [ idées ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femme-par-homme

Nana ne bougea plus. Un bras derrière la nuque, une main prise dans l’autre, elle renversait la tête, les coudes écartés. Il voyait en raccourci ses yeux demi-clos, sa bouche entr’ouverte, son visage noyé d’un rire amoureux ; et, par derrière, son chignon de cheveux jaunes dénoué lui couvrait le dos d’un poil de lionne. Ployée et le flanc tendu, elle montrait les reins solides, la gorge dure d’une guerrière, aux muscles forts sous le grain satiné de la peau. Une ligne fine, à peine ondée par l’épaule et la hanche, filait d’un de ses coudes à son pied. Muffat suivait ce profil si tendre, ces fuites de chair blonde se noyant dans des lueurs dorées, ces rondeurs où la flamme des bougies mettait des reflets de soie. Il songeait à son ancienne horreur de la femme, au monstre de l’Écriture, lubrique, sentant le fauve. Nana était toute velue, un duvet de rousse faisait de son corps un velours ; tandis que, dans sa croupe et ses cuisses de cavale, dans les renflements charnus creusés de plis profonds, qui donnaient au sexe le voile troublant de leur ombre, il y avait de la bête. C’était la bête d’or, inconsciente comme une force, et dont l’odeur seule gâtait le monde. Muffat regardait toujours, obsédé, possédé, au point qu’ayant fermé les paupières, pour ne plus voir, l’animal reparut au fond des ténèbres, grandi, terrible, exagérant sa posture. Maintenant, il serait là, devant ses yeux, dans sa chair, à jamais.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 9 : Nana

[ personnage ] [ fascinante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

père-fille

Notre pauvre enfant, Annie, née à Gower St le 2 mars 1841 est décédée à Malvern le 23 avril 1851 à midi. J'écris ces quelques pages, car je pense que dans les années à venir, si nous vivons, les impressions que je viens d'écrire me rappelleront plus vivement ses principales caractéristiques. De quelque point de vue que je la regarde, le trait principal de son caractère qui s'impose immédiatement à moi est sa joie de vivre tempérée par deux autres caractéristiques, à savoir sa sensibilité, qui aurait pu facilement passer inaperçue aux yeux d'un étranger, et sa grande affection. Sa joie et son esprit animal rayonnaient sur tout son visage et rendaient chacun de ses mouvements élastiques, pleins de vie et de vigueur. C'était un plaisir et une joie de la voir. Son cher visage se dresse maintenant devant moi, comme elle avait l'habitude de descendre les escaliers en courant avec une pincée de tabac à priser volée pour moi, son attitude entière rayonnant du plaisir de donner du plaisir. Même lorsqu'elle jouait avec ses cousins et que sa joie se transformait presque en turbulence, un seul regard de ma part, non pas de mécontentement (car je remercie Dieu de n'en avoir presque jamais jeté sur elle), mais de manque de sympathie, modifiait pendant quelques minutes toute sa physionomie. Cette sensibilité au moindre reproche la rendait très facile à gérer et très bonne : elle n'avait presque jamais besoin d'être prise en défaut et n'était jamais punie de quelque manière que ce soit. Sa sensibilité e manifesta très tôt dans la vie, en pleurant amèrement sur toute histoire un tant soit peu mélancolique, ou en se séparant d'Emma, même pour un court laps de temps. Une fois, alors qu'elle était très jeune, elle s'est exclamée "Oh Mamma, que ferions-nous si tu venais à mourir".

L'autre point de son caractère, qui rendait sa joie de vivre et son esprit si délicieux, était sa forte affection, qui était d'une nature très attachante et caressante. Lorsqu'elle était encore un bébé, cela se manifestait par le fait qu'elle ne pouvait jamais se passer de toucher Emma lorsqu'elle était au lit avec elle, et dernièrement, lorsqu'elle était mal en point, elle caressait pendant un certain temps l'un des bras d'Emma. Lorsqu'elle était très malade, le fait qu'Emma s'allonge à côté d'elle semblait l'apaiser d'une manière tout à fait différente de ce qu'elle aurait fait pour n'importe lequel de nos autres enfants. De même, elle passait presque toujours une demi-heure à arranger mes cheveux, à les "rendre", comme elle disait, "beaux", ou à lisser, le pauvre chéri, mon col ou mes manchettes, bref à me caresser. Elle aimait être embrassée ; en fait, chaque expression de son visage rayonnait d'affection et de bonté, et toutes ses habitudes étaient influencées par sa disposition affectueuse.

Outre sa gaieté ainsi tempérée, elle était dans ses manières remarquablement cordiale, franche, ouverte, d'un naturel direct et sans aucune nuance de réserve. Tout son esprit était pur et transparent. On avait l'impression de la connaître parfaitement et de pouvoir lui faire confiance : J'ai toujours pensé que, quoi qu'il arrive, nous aurions eu dans notre vieillesse au moins une âme aimante, que rien n'aurait pu changer. Elle était généreuse, belle et sans méfiance dans toute sa conduite ; elle était exempte d'envie et de jalousie ; elle avait bon caractère et n'était jamais passionnée. Elle était donc très populaire dans toute la maison, les étrangers l'aimaient et l'appréciaient rapidement. La manière même dont elle serrait la main de ses connaissances témoignait de sa cordialité.

Sa silhouette et son apparence étaient clairement influencées par son caractère : ses yeux brillaient, elle souriait souvent, son pas était élastique et ferme, elle se tenait droite et rejetait souvent la tête un peu en arrière, comme si elle défiait le monde dans sa joie de vivre. Pour son âge, elle était très grande, pas mince et forte. Ses cheveux étaient d'un beau brun et longs ; son teint légèrement brun ; ses yeux, gris foncé ; ses dents grandes et blanches. Le Daguerrotype lui ressemble beaucoup, mais l'expression lui fait entièrement défaut : ayant été fait deux ans plus tard, son visage s'était allongé et était devenu plus beau. Tous ses mouvements étaient vigoureux, actifs et généralement gracieux : llorsque nous faisions le tour du chemin de sable ensemble, bien que je marche vite, elle avait souvent l'habitude de me précéder en pirouettant de la manière la plus élégante, son cher visage brillant tout le temps, avec les sourires les plus doux.

De temps en temps, elle avait une attitude coquette envers moi, dont le souvenir est charmant : elle utilisait souvent un langage exagéré, et lorsque je la questionnais en exagérant ce qu'elle avait dit, je revois clairement le petit mouvement de tête et l'exclamation "Oh Papa, quelle honte". - Elle avait un intérêt vraiment féminin pour l'habillement et était toujours soignée : une satisfaction non dissimulée, échappant en quelque sorte à toute teinte de vanité, rayonnait sur son visage lorsqu'elle avait mis la main sur un ruban ou un mouchoir gai de sa mère. Un jour, elle s'est habillée d'une robe de soie, d'un bonnet, d'un châle et de gants d'Emma, ressemblant à une petite vieille femme, mais avec sa couleur exacerbée, ses yeux pétillants et ses sourires bridés, elle était, je m'en rappelle, tout à fait charmante.

Elle admirait cordialement les plus jeunes enfants ; combien de fois l'ai-je entendue déclarer avec emphase. "Quel petit canard cette Betty, n'est-ce pas ?

Elle était très adroite, faisant tout proprement avec ses mains : elle apprenait facilement la musique, et j'en suis sûr, en observant son visage quand elle écoutait les autres jouer, qu'elle avait un goût prononcé pour la musique. Elle avait un certain goût pour le dessin, et pouvait copier les visages très joliment. Elle dansait bien et aimait beaucoup cela. Elle aimait la lecture, mais ne manifestait aucun goût particulier. Elle avait une habitude singulière qui, je présume, aurait fini par se transformer en une activité quelconque, à savoir un grand plaisir à chercher des mots ou des noms dans les dictionnaires, les annuaires, les gazetiers et, dans ce dernier cas, à trouver les lieux sur la carte : de même, elle prenait un intérêt étrange à comparer mot à mot deux éditions du même livre ; et encore, elle passait des heures à comparer les couleurs de n'importe quel objet avec un de mes livres, dans lequel toutes les couleurs sont classées et nommées.

Sa santé s'est légèrement détériorée pendant environ neuf mois avant sa dernière maladie ; mais elle ne lui a donné qu'occasionnellement un de l'inconfort : dans ces moments-là, elle n'a jamais été le moins du monde fâchée, irritable ou impatiente ; c'était merveilleux de voir, à mesure que l'inconfort passait, avec quelle rapidité ses esprits élastiques lui rendaient sa gaieté et son bonheur. Pendant la dernière courte maladie, sa conduite fut tout simplement angélique ; elle ne s'est jamais plainte, ne s'est jamais énervée, a toujours eu de la considération pour les autres et a été reconnaissante de la manière la plus douce et la plus pathétique pour tout ce qui a été fait pour elle. Lorsqu'elle était si épuisée qu'elle pouvait à peine parler, elle louait tout ce qu'on lui donnait, et disait qu'un thé "était merveilleusement bon". Lorsque je lui ai donné de l'eau, elle m'a dit : "Je vous remercie beaucoup" ; et je crois que ce sont là les derniers mots précieux que ses chères lèvres m'ont jamais adressés.

Mais en regardant en arrière, c'est toujours l'esprit de joie qui se dresse devant moi comme son emblème et sa caractéristique : elle semblait formée pour vivre une vie de bonheur : ses esprits étaient toujours retenus par une sensibilité, une peur de déplaire à ceux qu'elle aimait, et son tendre amour ne cessait jamais de se manifester par des caresses et tous les autres petits actes d'affection.

Nous avons perdu la joie du ménage et le réconfort de notre vieillesse : elle devait savoir à quel point nous l'aimions ; oh, si elle pouvait maintenant savoir à quel point nous aimons encore et aimerons toujours son cher visage joyeux, profondément et tendrement. Bénédictions pour elle.

Le 30 avril 1851

Auteur: Darwin Charles

Info: Il a écrit ce mémorial pour sa fille une semaine après sa mort

[ deuil ] [ eulogie ]

 

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