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humour

Un enfant de trois ans examinait ses testicules en prenant son bain. "Maman," demanda-il, "Est-ce mon cerveau ?
- Pas encore.

Auteur: Pease Allan

Info:

[ femmes- hommes ]

 

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hypothèse de Riemann

Armé de ses tables de nombres premiers, Gauss commença sa quête. Comme il examinait la proportion de nombres premiers, il constata que lorsqu'il dénombrait de plus en plus de nombres, une tendance commençait à se dessiner. Malgré le caractère aléatoire de ces chiffres, une régularité étonnante semblait sortir de la brume.

Auteur: Sautoy Marcus du

Info: The Music of the Primes. Chapter 2 (p. 47) HarperCollins Publisher, Inc. New York, New York, USA. 2003

 

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Ajouté à la BD par miguel

rive

Légèrement penché en avant, il regardait : le sol. Il examinait l'endroit exact où la vague brisée dix mètres plus tôt, s'étirait - devenue lac, et miroir, et flaque d'huile - , remontant la douce inclinaison de la plage pour finalement s'arrêter - sa frange ourlée d'un perlage délicat - , et hésiter un instant avant d'esquisser, vaincue, une élégante retraite, et se laisser glisser en arrière, sur le chemin d'un retour en apparence facile, mais en réalité proie idéale pour l'avidité spongieuse d'un sable, qui, jusque-là pacifique, se réveillait soudain et - cette brève course de l'eau en déroute - l'évaporait dans le néant.

Auteur: Baricco Alessandro

Info: Océan mer

[ rivage ] [ littérature ]

 

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création

Titien ébauchait ses tableaux en plaçant les masses de couleur, qui servaient de lit ou de fondation à ce qu’il voulait exprimer, et sur lesquelles il s’appuyait ensuite […] Après avoir établi cette assise déterminante, il tournait les tableaux contre le mur et les laissait là, sans les regarder, quelquefois pendant plusieurs mois. Quand il les reprenait, il les examinait comme si c’était ses ennemis mortels, afin d’en déceler tous les défauts. Et s’il trouvait quelque chose qui ne concordait pas avec ses intentions, tel un chirurgien traitant un patient, il ôtait quelque tumeur de la chair, remettait en place un bras dont l’articulation était déboitée, ou ajustait un pied déformé, sans la moindre pitié pour la victime.

Auteur: Rosand David

Info: la Trace de l’artiste

[ exigence ] [ oeuvre ] [ image ] [ art pictural ] [ processus ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

parents

Je remarquai de bonne heure que mon père évitait comme le feu le contact de ma mère. Pis encore, il évitait sa vue et, quand il lui parlait, il regardait en général de côté ou s'examinait les ongles. Rien de plus triste en son genre que ce regard obstinément baissé. Parfois, cependant, il la regardait en biais, avec les marques d'un dégoût sans bornes. [...] Et comment dans ces conditions expliquer mon existence? Comment étais-je venu au monde? Je pense qu'on m'avait conçu dans une sorte de contrainte, les dents serrées, en faisant violence à l'instinct - autrement dit, je suppose que mon père a lutté un certain temps contre son dégoût au nom du devoir conjugal (il plaçait plus haut que tout son honneur viril) et qu'un bébé, moi, a été le fruit de cet héroïsme.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Bakakaï

[ jugement ] [ reproduction ] [ enfant ]

 

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plage

Gwenn, pilleuse d'épaves, allait à la marée glaner sur le sable jaune des vieux morceaux de bois blanchis et rongés par le sel, mille fois poncés par le ressac, en ramassait un, examinait sa forme à la lumière hivernale. On se foutait d'elle, qui vidait ses poches pleines de cailloux bizarres et de débris de verre tintinnabulant dans ses mains. Elle encombrait la table de la cuisine de pieuvres de bois mort alors qu'on prenait l'apéro au retour de la plage. Imaginez le tableau, des os de goélands, c'était cradingue, elle nous les mettait sous le nez, et les plumes avec, ça schlinguait la marée et c'était Bysance
Oh, petite fille de la mer, ma sirène aux cheveux d'or, aux yeux trempés dans le ciel défiant le Grand Astre, obstinée, espiègle, ma soeur des après-midi d'été, quand je te vois arpenter la grève blanche à marée basse, penchée sur le sable, ma complice des tapages nocturnes et des danses barbares, je viens te dire adieu.

Auteur: Bellec Hervé

Info: La nuit blanche

[ enfance ] [ eulogie ]

 

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nostalgie

Gwenn, pilleuse d'épaves, allait à la marée glaner sur le sable jaune des vieux morceaux de bois blanchis et rongés par le sel, mille fois poncés par le ressac, en ramassait un, examinait sa forme à la lumière hivernale. On se foutait d'elle, qui vidait ses poches pleines de cailloux bizarres et de débris de verre tintinnabulant dans ses mains. Elle encombrait la table de la cuisine de pieuvres de bois mort alors qu'on prenait l'apéro au retour de la plage. Imaginez le tableau, des os de goélands, c'était cradingue, elle nous les mettait sous le nez, et les plumes avec, ça schlinguait la marée et c'était Bysance

Oh, petite fille de la mer, ma sirène aux cheveux d'or, aux yeux trempés dans le ciel défiant le Grand Astre, obstinée, espiègle, ma sœur des après-midi d'été, quand je te vois arpenter la grève blanche à marée basse, penchée sur le sable, ma complice des tapages nocturnes et des danses barbares, je viens te dire adieu.

Auteur: Bellec Hervé

Info: La nuit blanche

[ enfance ] [ deuil ] [ copine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

auto-évaluation

Il avait deux théories quant à l’influence de ses parents sur son choix professionnel, l’une liée à sa mère et l’autre à son père. Selon la première, il était devenu enquêteur à l’époque où, enfant, il s’efforçait de deviner dès qu’il rentrait de l’école dans quel état mental il trouverait sa mère. À force de traquer le moindre signe, il avait développé
une sensibilité exacerbée pour les indices et les expressions faciales ainsi que pour les modulations du timbre de la voix. Dès la cage d’escalier, il humait les odeurs de cuisson pour déterminer ce qu’elle avait concocté ce jour-là et en déduire si le déjeuner se terminerait par des coups. Si elle proposait un plat qu’il aimait, en général le repas se
passait bien. Si elle mettait dans son assiette quelque chose qu’il avait du mal à avaler, étrangement, ça se terminait mal. Par exemple, une odeur de poivron ou de chou farci signifiait qu’il se ferait tabasser.
Selon l’autre théorie, c’étaient les promenades avec son père, souvent le shabbat, qui avaient fait de lui un enquêteur. Surtout un jeu qu’ils s’étaient inventé. Son père disait : "Je pense voir une femme qui porte un manteau bleu", et le petit Avi, alors âgé de trois ou quatre ans, examinait la rue assis dans sa poussette jusqu’à ce qu’il trouve la femme et, le cœur battant, qu’il pointe un doigt vers elle. Au fur et à mesure qu’il grandissait, leur jeu devint plus complexe. Le père disait : "Je crois que je vois un monsieur en retard à son rendez-vous" ; le fils examinait les alentours jusqu’à dénicher l’homme pas rasé qui traversait la rue au vert ; il recevait un "Fort juste" de l’adulte très fier qui le tenait par la main et cela suffisait à le rendre heureux.

Auteur: Dror Mishani

Info: Une disparition inquiétante

[ éducation ] [ psychanalyse ]

 

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